Nouvelle-Calédonie, plus longue sera la chute ?

 


Il est souvent admis qu’un dessin vaut 1 000 mots. Celui-ci, publié dimanche sur le site de Nouvelle-Calédonie 1ère, résume pertinemment la situation sur l’archipel français du Pacifique Sud. Eloigné de la métropole par 18 000 km, et selon l’expression populaire « loin des yeux, loin du cœur », il est depuis les émeutes de mai dernier dans la tourmente politique, à la recherche d’un avenir consensuel impossible pour l’heure à définir. Le maelstrom que vit un territoire, très généralement méconnu ici en Europe, est à l’aune de ce que subit aujourd’hui le monde depuis la prise de fonction de Donald Trump à la Maison-Blanche : dans une incertitude qui donne le tournis.

2024, annus horribilis
Au cœur de l’été dernier, le président de la CCI de Nouvelle-Calédonie faisait dans ce blog* un premier bilan des dégâts occasionnés par les premières semaines d’insurrection : « 800 entreprises détruites, dont 400 totalement brûlées et 400 partiellement. Ces destructions correspondent à 30% du capital productif calédonien -180 milliards CFP soit 1,5 milliard d’euros- et ces entreprises généraient 25% du PIB calédonien. » Aujourd’hui, le chiffre de 6 000 emplois détruits sur les 67 000 du secteur privé est considéré comme représentatif. Sans compter les emplois indirects…
En n’oubliant pas de préciser que ces émeutes sont survenues dans un contexte où l’économie du Caillou était en quasi-faillite au début de 2024. Année où, c’est tout sauf une surprise, le tourisme a reculé de 53 %** selon les données de l’Institut de la statistique et des études économiques de Nouvelle-Calédonie. (ISEE). Avec un pic en mai : - 73 %.


*Voir interview du 13 août 2024.
**59 399 touristes en 2024 contre 125 000 en 2023
Dessin : ©Nicolas Yann Martin/NC la 1ere.

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