Elle s’appelait Eliane Gaillard
La citation de Roger Martin du Gard, prix Nobel de littérature 1937 sied à Eliane Gaillard « Chaque créature est seule pour mener son combat, comme elle sera seule, au jour fixé pour mourir. » Ce jour, c’est le 25 février 2025 où cette centenaire (104 ans) nous a quittés. Son combat, c’est la Résistance que jeune fille, elle a rejoint en 1943. Au sein du mouvement Turma-Vengeance pour lequel elle mena des missions de liaison et de renseignement. Elle est alors secrétaire à la préfecture du Loiret à Orléans.
Engagée au sein de la 1ere Armée
Lors d’un bombardement allié, son frère est tué. Eliane Gaillard, qui s’appelle alors Auger, poursuit pourtant sa lutte contre l’occupant et entre dans la clandestinité à l’été 44. Le 18 août, elle participe à l’attaque d’une position tenue par les Allemands. Elle ravitaille les combattants en munitions et s’occupe des blessés. Engagée, ensuite, au sein de la 1ere Armée du général de Lattre de Tassigny, la jeune femme participe aux campagnes de France puis d’Allemagne. Elle quittera l’uniforme le 20 février 1946. Et créa une papeterie à Rungis, avant de partir vicre dans la Vienne.
Titulaire de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, de la croix de guerre et du combattant, cette jeune femme qui, à l’heure des choix, sut mener son combat, reçut en 1946 la médaille de la Résistance.
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