Et si Trump s'intéressait à la Nouvelle-Calédonie ?

Avec lui tout est pensable. Et si, dans un nouvel élan déstabilisateur et un excès de déloyauté, l'imprévisible président américain, au nom de la nouvelle doxa de Washington, avait envie de jeter son dévolu sur une partie de la zone économique exclusive française ? Pas n'importe où ; dans cette large région Asie-Pacifique que l'ogre chinois entend largement régenter. Et plus précisément, dans l'espace maritime de la Nouvelle-Calédonie et ses fonds « à fort potentiel » comme le précise l'Ifremer*. Une ZEE riche de ressources minérales, minières et gazières. Un espace d'1 million 470.000 km2 (si l'on considère l'extension du plateau continental validé par l'ONU au sud de cette zone économique).

La France si lointaine
Après les terres rares d'Ukraine, tout est possible avec Donald Trump dont la retenue n'est pas la qualité principale et qui semble prendre beaucoup de plaisir à désarçonner ses alliés. On imagine donc celui-ci, sans la finesse du renard de la fable de La Fontaine, intervenir ainsi : « Je m'étonne que la France si lointaine n'exploite pas mieux les sous-sols de ces fonds qui entourent la Nouvelle-Calédonie. Nous, nous sommes disposés sans tarder à le faire. Il est inenvisageable que ce soit la Chine qui profite de cet "or bleu". Je suis prêt à le répéter tous les jours, si besoin...» Affichant des chiffres (vrais) d'une économie de la mer en pleine croissance à 3 .000 milliards de dollars en 2030**. Une fiction en ces temps de chambard mondial ?

*Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer 

**Chiffres Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).