Décès de la résistante Odile de Vasselot de Régné (actualisé)
Elle de ces jeunes gens qui, très tôt et individuellement, dirent non aux nazis et au maréchal Pétain. Odile de Vasselot de Régné est décédée, cette nuit à Paris, à l’âge de 103 ans.
A 18 ans, le 11 novembre 1940, l’étudiante à la Sorbonne, prend part à la manifestation contre les occupants et leurs alliés sur les Champs-Elysées et la place de l’Etoile, interdite par les Allemands.
L'engagement
Son père militaire était ordonnance d’un grand-oncle. Baccalauréat passé en 1939 avec l’une de ses sœurs, pour l’écrit à Metz et l’oral à Strasbourg. « Dès le début de la guerre, mes sœurs et moi avons commencé à déchirer des affiches, qu’elles soient de Vichy ou allemandes » racontait-elle ultérieurement.
Cet engagement devient plus sérieux avec le réseau Zéro France. La jeune fille devient agent de liaison. « Tous les week-ends, je devais partir pour Toulouse avec un paquet. J’ai su après-guerre que c’était le "courrier descendant". Je prenais le train de nuit le vendredi soir à 20h. Le samedi midi, arrivée à Toulouse, je me rendais dans un restaurant. Je demandais la serveuse Rolande. Je posais le paquet sur la chaise à côté de moi. Elle m’apportait un autre paquet, le "courrier remontant". Je le mettais dans ma valise, bien caché. Je reprenais le train le samedi soir et rentrais le dimanche matin à Paris » détaillait-elle. Avec tous les risques encourus.
Cet engagement devient plus sérieux avec le réseau Zéro France. La jeune fille devient agent de liaison. « Tous les week-ends, je devais partir pour Toulouse avec un paquet. J’ai su après-guerre que c’était le "courrier descendant". Je prenais le train de nuit le vendredi soir à 20h. Le samedi midi, arrivée à Toulouse, je me rendais dans un restaurant. Je demandais la serveuse Rolande. Je posais le paquet sur la chaise à côté de moi. Elle m’apportait un autre paquet, le "courrier remontant". Je le mettais dans ma valise, bien caché. Je reprenais le train le samedi soir et rentrais le dimanche matin à Paris » détaillait-elle. Avec tous les risques encourus.
Comète
Odile de Vasselot intègre ensuite le réseau Comète et aide des aviateurs à franchir la frontière belge. Elle a connu la trahison mais a échappé, par chance, à l'arrestation.
Longtemps elle témoigna expliquant que qu’ il « ne faut jamais baisser les bras malgré les difficultés que l’on a eues et auxquelles on aura encore à faire face. Il y a toujours une solution. »
Grand officier de l’ordre national du Mérite, commandeur de la Légion d’honneur, médaillée de la Résistance, Odile de Vasselot était membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance française et du conseil d’administration de la fondation de la Résistance.
Grand officier de l’ordre national du Mérite, commandeur de la Légion d’honneur, médaillée de la Résistance, Odile de Vasselot était membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance française et du conseil d’administration de la fondation de la Résistance.
Ses obsèques seront célébrées mardi 29 avril à 10H30 en la cathédrale Saint-Louis des Invalides à Paris.
Photo : Ordre de la libération.
Sources : Chemins de la mémoire, Ordre de la Libération.