L’Institut français d’Alger, « le masque de l’espionnage » pour un quotidien algérois


En 2011, la correspondante de l’Agence France Presse (AFP) à Alger avait qualifié le journal L’Expression de « très anti‑français, mais de langue française ». Une polémique avait suivi.
Deux articles publiés le 14 août par ce quotidien algérois confirment cette ligne dans un contexte effervescent entre Alger et Paris. Cible : l’Institut français d’Alger que la plume politique du rédacteur considère être « Le masque de l’espionnage français ». Les premières lignes donnent tout de suite le ton : « Derrière les murs des instituts français, ce ne sont pas des livres qu’on distribue, mais des billets et des consignes. Sous le masque de la culture, Paris continue d’exploiter, de manipuler et de conspirer contre l’Algérie. » Insistant également sur le coût jugé prohibitif des cours de français dispensés : « Fidèle à son arrogance coloniale, elle a dévoyé l'esprit initial pour transformer ces lieux en pompes à fric et, pire encore, en relais d'influence politique. » Un réquisitoire qui a pour support un vocabulaire aigre et violent.

DGSE
Quant au restaurant de l’IFA, il serait un lieu ou les agents de la chancellerie reçoivent « des jeunes Algériens, souvent choisis pour leur naïveté ou leur vulnérabilité » afin de les recruter et leur soutirer des informations. Dans un deuxième article ceux-ci sont qualifiés de « collabos » manipulés par « des ressortissants français régulièrement soupçonnés d'agir pour le compte de la DGSE, transformant ces lieux en "appareil d'espionnage" au service de Paris. » Pour mieux démontrer « l’arrogance coloniale » de la France, le quotidien convoque enfin la mémoire de l’OAS et du général nord vietnamien Vo Nguyen Giap…

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