La Turquie vertement écartée du Conseil de sécurité

A l’ONU, chaque année, le Conseil de sécurité qui compte 15 membres, renouvelle la moitié de ses dix sièges non permanents, sur une base régionale. La Turquie comptait sur les votes de nombreux pays musulmans pour y siéger, mais ses ambigüités et son inaction face à l’offensive du groupe de l’Etat islamique à ses frontières lui ont valu d’être éliminé. Hier au terme de trois tours de scrutin à bulletins secrets, l’Espagne a recueilli le double des voix de la Turquie (132 contre 60) pour arracher le cinquième siège non permanent qui était à pourvoir. A ses côtés ce sont le Venezuela, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande et l’Angola qui font leur entrée. Rappelons que les cinq membres permanents, États-Unis, Chine, France, Russie et Royaume-Uni sont détenteurs du droit de veto, déterminent l’ordre du jour des débats et les grandes orientations de l’organisation. Aujourd’hui, si la Turquie revendiquait, à nouveau, son adhésion au sein de l’Union européenne, comme elle sait le faire ponctuellement, cet appel serait totalement inaudible et considéré dans les chancelleries comme particulièrement malvenu.