Le major Buyoya candidat à l’Organisation internationale de la francophonie



Crédit : koaci.com
Ancien président du Burundi (1987-93 puis 1996-2003), Pierre Buyoya postule pour le secrétariat général de l’OIF. C’est lors du sommet de Dakar -29,30 novembre prochains- que sera connu le nom du successeur d’Abdou Diouf.
Officier ayant été formé en Belgique, en France et en Allemagne, Pierre Buyoya arrive au pouvoir à Bujumbura par un coup d’Etat. Il œuvrera pourtant pour une évolution des relations entre Tutsis (son ethnie minoritaire qui domine alors cette ancienne colonie belge) et Hutus. Il ouvre le jeu démocratique au point d’être surnommé le « Frédéric De Klerk burundais » et lors des élections présidentielles de 1993 (les premières libres) il est battu, obtenant toutefois 32% des voix alors que les Tutsis ne représentent que 15% de la population. Le vainqueur, Melchior Ndadaye est assassiné par des officiers Tutsis. Buyoya a-t-il joué un rôle ? Ses détracteurs affirment qu'il ne pouvait ignorer l'opération. La guerre civile qui suit l’assassinat de Ndadaye fera 200.000 morts, selon les chiffres les plus communément cités. 
Au cours de sa seconde présidence, à la suite d'un nouveau coup de force militaire, il élabore avec Nelson Mandela une clef de répartition 60-40 (60% de Hutus et 40% de Tutsis à la Chambre et dans l’armée). Il quitte pacifiquement le pouvoir en 2003. Médiateur pour l'Union africaine en 2012 pour le Soudan, Pierre Buyoya est actuellement haut-représentant de cette même organisation au Sahel.

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