François Hollande reconnaît "les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis"
La France a toujours eu du mal à regarder son histoire. Prenons exemple dans les façons de nommer. Ainsi l'Algérie où l'armée ne mena, officiellement, que des opérations de maintien de l'ordre. Il a fallu beaucoup de saisons pour admettre qu'il s'agissait d'une guerre.
Autre sujet beaucoup plus douloureux, les harkis. En 1962, lors du clap de fin, la France les sacrifia. Les abandonnant à un sort funeste facilement prévisible. Vae victis : Malheur aux vaincus ! Les plus chanceux, ceux qui réussirent à franchir la Méditerranée, parfois grâce à des militaires métropolitains qui contrevinrent aux ordres, se retrouvèrent dans des camps d'accueil, transitoires, qui devinrent souvent définitifs. Ils comprirent qu'il leur fallait rester tranquilles. Qu'ils étaient un poids de l'histoire. Le temps passa. Pas de lobby organisé, pas de mouvement fort pour les défendre. Pas de Bernard-Henry Lévy ou autre intellectuel médiatique pour porter leur étendard. La marge ! Oui, le politiquement correct les ignora. Pas de vague de fond, non plus, sur les réseaux sociaux. Il leur a fallu attendre 54 ans pour entendre un président de la République admettre aujourd'hui ceci :
Lorsque le cessez-le-feu a été signé le 19 mars 1962, à la suite des accords d’Evian, ces Harkis, c'est-à-dire vous, avaient confiance en la France, parce que vous vous étiez battus pour elle, et vous n'imaginiez pas qu'elle puisse vous abandonner. C'est pourtant ce qui s'est produit. Le gouvernement de l'époque a refusé d'organiser le rapatriement des Harkis vers la métropole. La France a alors manqué à sa promesse. Elle a tourné le dos à des familles qui étaient pourtant françaises. Beaucoup, désarmées, furent livrées à elles-mêmes et sacrifiées.
D'autres espéraient en la France pour être reçus, et débarquèrent, malgré les instructions officielles, sans ressources, sans attaches, et furent accueillis dans des conditions indignes. Regroupés dans des camps en grand nombre, ils y restèrent pendant des années. Ils furent astreints à des travaux pénibles dans des forêts, sans perspective professionnelle. La prise en compte de leurs droits fut longue à obtenir. Et leurs enfants ont souffert de ne pas être pleinement intégrés dans la République. Voilà la vérité. La dure vérité."
Les campagnes électorales ont du bon, doivent penser les harkis et leurs descendants. Mentionnons également qu'il y a un certain suc à savoir que c'est un président de gauche qui a, enfin, prononcé ce mea-culpa national.
Autre sujet beaucoup plus douloureux, les harkis. En 1962, lors du clap de fin, la France les sacrifia. Les abandonnant à un sort funeste facilement prévisible. Vae victis : Malheur aux vaincus ! Les plus chanceux, ceux qui réussirent à franchir la Méditerranée, parfois grâce à des militaires métropolitains qui contrevinrent aux ordres, se retrouvèrent dans des camps d'accueil, transitoires, qui devinrent souvent définitifs. Ils comprirent qu'il leur fallait rester tranquilles. Qu'ils étaient un poids de l'histoire. Le temps passa. Pas de lobby organisé, pas de mouvement fort pour les défendre. Pas de Bernard-Henry Lévy ou autre intellectuel médiatique pour porter leur étendard. La marge ! Oui, le politiquement correct les ignora. Pas de vague de fond, non plus, sur les réseaux sociaux. Il leur a fallu attendre 54 ans pour entendre un président de la République admettre aujourd'hui ceci :
Lorsque le cessez-le-feu a été signé le 19 mars 1962, à la suite des accords d’Evian, ces Harkis, c'est-à-dire vous, avaient confiance en la France, parce que vous vous étiez battus pour elle, et vous n'imaginiez pas qu'elle puisse vous abandonner. C'est pourtant ce qui s'est produit. Le gouvernement de l'époque a refusé d'organiser le rapatriement des Harkis vers la métropole. La France a alors manqué à sa promesse. Elle a tourné le dos à des familles qui étaient pourtant françaises. Beaucoup, désarmées, furent livrées à elles-mêmes et sacrifiées.
D'autres espéraient en la France pour être reçus, et débarquèrent, malgré les instructions officielles, sans ressources, sans attaches, et furent accueillis dans des conditions indignes. Regroupés dans des camps en grand nombre, ils y restèrent pendant des années. Ils furent astreints à des travaux pénibles dans des forêts, sans perspective professionnelle. La prise en compte de leurs droits fut longue à obtenir. Et leurs enfants ont souffert de ne pas être pleinement intégrés dans la République. Voilà la vérité. La dure vérité."
Les campagnes électorales ont du bon, doivent penser les harkis et leurs descendants. Mentionnons également qu'il y a un certain suc à savoir que c'est un président de gauche qui a, enfin, prononcé ce mea-culpa national.