Lutter contre la surpopulation carcérale ? Pourquoi pas un engagement dans la Légion, envisage un sénateur

C'est une question écrite posée en novembre dernier par Alain Dufaut, sénateur du Vaucluse (Les Républicains) au Garde des Sceaux. Face à la surpopulation carcérale, le parlementaire demande au ministère de la justice d'explorer d'autres solutions. "Donner la possibilité à de jeunes condamnés à des peines d'emprisonnement de courte durée d'opter entre l'incarcération ou un engagement au sein de la Légion étrangère" qui selon le sénateur "pourrait permettre de remédier, au moins partiellement à cette situation. L'engagement initial au sein de la Légion, qui est de cinq ans au minimum, correspondrait à la peine encourue."
Si cette question a alors été posée à Christiane Taubira, c'est Jean-Jacques Urvoas qui a répondu, en juillet dernier. Celui-ci écrit : "L'engagement dans la Légion étrangère semble difficilement conciliable avec toute mesure d'aménagement de peine (...) Les obligations et mesures de contrôle apparaissent très peu compatibles avec un engagement dans cette arme." Mais et c'est là l'élément le plus fondé, "le statut de légionnaire ne semble pas conciliable avec la concomitance d'une prison en cours, c'est-à-dire une situation pénale non purgée."
L'étonnante hypothèse de M. Dufaut qui aurait pu être pertinente sous la IIIème République voire au début de la Quatrième fait aujourd'hui figure d'objet volant non identifié. Issu d'un département qui abrite le 2ème Régiment étranger de génie (REG, Saint-Christol), il semble méconnaître l'institution de ce début du XXIème siècle. Transformer les sous-officiers et les cadres en "matons" déstabiliserait durablement un édifice cohérent. Ancien officier de Légion, Christian Houdet qui évoquait samedi cette question écrite sur son blog (http://www.scoop.it/u/hexception) se déclare "effaré et indigné".

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Sordide commentaire

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