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7 février 2020 ©HW |
Le 25 décembre prochain, Noëlla Rouget aurait eu 101 ans. Elle s’est
éteinte, cette nuit, à Genève (Suisse). Sa trajectoire est rare dans l’histoire,
même si elle commence classiquement. Résistante durant la Seconde Guerre
mondiale, la jeune fille, née en Anjou, est arrêtée par un collaborateur français de la Gestapo,
torturée, déportée à Ravensbrück. Elle parvient à survivre à l’horreur. Lui,
Jacques Vasseur, sera arrêté en 1962, jugé, condamné à mort. Là où le récit
prend un tour singulier, c’est que Noëlla Rouget obtient sa grâce auprès du
président de la République, Charles de Gaulle, au nom de son rejet absolu de la
peine de mort. Vasseur obtiendra plus tard une réduction de peine, mais ne
manifestera jamais le moindre remords. Le fiancé de Noëlla, lui, n’a bénéficié
d’aucune clémence des nazis puisqu’il a été fusillé pour faits de résistance. Le 7 février dernier, Noëlla Rouget avait reçu l’écharpe de grand’croix de
l’ordre national du Mérite à la résidence du consul général de France à Genève,
qui lui avait été remise par le général Benoit Puga, grand chancelier de la
Légion d’honneur, chancelier de l’ordre national du Mérite.