Didier Lallement aux policiers de la préfecture de police : "Etre un chef c’est montrer l’exemple en ayant le courage de ne jamais céder à la facilité"
@DR |
"Dévier de la ligne républicaine qui nous sert de
guide, cette ligne qui a éclairé les pas de nos anciens dans les ténèbres de l’histoire,
c’est renier ce que nous sommes, c’est ébranler le pacte de confiance qui nous
unit à nos concitoyens, c’est perdre le sens de notre mission" écrit
aujourd’hui Didier Lallement dans un texte adressé aux policiers de la
préfecture de police de Paris. Message qui fait suite, notamment, aux violences
à l’encontre d’un producteur de musique samedi soir dans la 17e
arrondissement et lors de l’évacuation, lundi soir, d’un camp de migrants qui s’était
constitué place de la République. "J’attends donc de chacun d’entre vous
qu’il tienne cette ligne, jusqu’au bout. Je l’attends plus encore des cadres, à
qui échoit la responsabilité des hommes et des femmes qu’ils commandent. Etre
un chef c’est montrer l’exemple en ayant le courage de ne jamais céder à la facilité.
C’est savoir dire à ceux (…) qui ont la tentation d’oublier ce qu’ils sont,
pourquoi ils ont tort et à quel point ils se fourvoient."
Rappel
de l’histoire
Et de s’appuyer sur le rôle joué par les 2000 policiers insurgés
qui, à partir du 19 août 1944, occupèrent la préfecture de police. "Vous
avez reçu la fourragère rouge qui vous distingue parmi les autres policiers de France :
c’est le rappel qu’il y a 76 ans, vos aînés ont pris les armes pour se soulever
contre l’oppresseur et la barbarie, en y laissant pour 167 d’entre eux, une vie
à peine entamée." Puis de demander aux fonctionnaires de police de ne
jamais trahir votre engagement "quelles que soient les difficultés -je les
connais- auxquelles vous êtes confrontés dans vos fonctions."