Neuf officiers racontent dans un livre la Légion au combat
La lune est claire, la ville dort.
J’ai rendez-vous avec, celle que j’adore.
Mais la Légion s’en va, Oui s’en va.
Part au baroud, baroud.
Tous les
légionnaires depuis plusieurs générations connaissent les paroles de ce chant. La lune est claire est devenu, en
2020, le titre d’un livre coécrit par neuf officiers supérieurs d'active, excellents
connaisseurs de l’institution* et publié le 6 novembre par Les Belles Lettres. Dont le colonel Pierre-Henri Aubry qui, en août
dernier, a pris le commandement de la 13e demi-brigade de Légion
étrangère (13e DBLE), et auteur en 2015, d’une biographie remarquée
du général Lanrezac.
Trois cents
pages pour raconter la Légion ces dix dernières années. D’Aubagne où tout
recrutement aboutit ou échoue, à Castelnaudary, école de formation de Monsieur légionnaire, en passant par la
Guyane amazonienne, et les OPEX, l’Afghanistan, la Centrafrique, le Mali.
Le défi dans un ouvrage collectif, à dix-huit mains est de créer l’homogénéité. Comme dans une section ou une compagnie. D’autant que l’écriture n’est pas leur préoccupation première. Pourtant les trois cents pages se lisent commodément et les auteurs affichent une capacité de mémorialiste pour décrire ces situations vécues et nous entrainent aisément dans leur récit. Ils ont choisi des personnages représentatifs, notamment ces indispensables sous-officiers ou caporaux, militaires d’expérience que le lecteur suit au plus près au combat. Ces pages permettent de percevoir également attitudes et réflexes au feu. Là où l’homme ne peut plus rien dissimuler de lui. Là où il donne la mort et peut la recevoir…
*Trois servent actuellement à la Légion étrangère, les autres sont en état-major.
La lune est claire, Les Belles lettres, 21 € . Auteurs : Pierre-Henri Aubry, Benoît Dorigny, Mickaël Hamann, Stéphane Laitselart, Paul-Henri de Lastours, Clément Launay, Thomas-Marie Miailhes, Valentin Olivier, Nathanaël Ponticelli.