Ainsi était Valérie André
Indochine et hélicoptère
Quelques mois plus tard voici le médecin devenu capitaine en Indochine. Valérie André s’est en effet engagée. Et après un stage, elle est envoyée sur les terrains inaccessibles aux avions afin de soigner les blessés.
Découvrant le potentiel de l’hélicoptère pour la médecine militaire, elle sollicite une formation de pilote et rejoint l’école de Pontoise en juin 1950. En zone de guerre, elle effectuera ensuite cent-vingts vols et assurera l’évacuation de cent soixante-cinq blessés. Les Méo, l’une des tribus qu’elle rencontre au Laos, la surnomme même « la femme-descendue-du-ciel » rapporte le site de l’ECPAD.
Femme dans un monde masculin
Dans ce monde militaire profondément masculin, la jeune médecin-pilote parvient à poursuivre sa carrière en intégrant ainsi le centre de vol expérimental de Brétigny-sur-Orge en 1953. En 1959, elle est affectée en Algérie en tant que médecin-chef et pilote d’hélicoptère, où elle réalise trois cent soixante-cinq missions. Ensuite, elle poursuit sa carrière d’officier du Service de Santé et devient conseillère auprès du Commandement du transport aérien militaire (COTAM). Promue lieutenant-colonel en 1965, colonel en 1970 et médecin général en 1976, Valérie André devient la première femme général de l’armée française ce qui lui vaut le surnom de « Madame le général »...qui quitte l’uniforme en 1981. Totalisant 3 200 heures de vol.
Exemplaire
Grand-croix de l'ordre national du Mérite en 1987 puis Grand-croix de la Légion d'honneur en 1999, Valérie André a disparu ce mercredi dans sa 103e année. Aujourd’hui, tout est donc fini mais Valérie André la pionnière, est et restera un exemple d’abnégation et de courage.
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