En Nouvelle-Calédonie, on ne sait plus comment hospitaliser les patients
300 lits sur 800 fermés en médecine et en chirurgie sur le territoire, soit 40% de la capacité d’hospitalisation. « On ne sait plus comment hospitaliser les patients, parce qu’on a fermé trop de lits », indique le Dr Thierry De Greslan, président de la commission médicale du Centre hospitalier et territorial Gaston Bourret de Dumbéa. Conséquence directe, un engorgement aux urgences qui enregistrent, actuellement, entre 160 et 180 passages quotidiens. « Depuis un peu moins d’une semaine, on a des brancards qu’on a installés, pour pouvoir faire attendre les patients dans les moins mauvaises conditions possibles. C’est terrible pour nous, de faire attendre des patients une nuit ou plus de 24 heures sur un brancard. » Avec des patients relativement lourds « parce qu’ils ont pour certains arrêté leurs traitements, après la crise que l’on a connue » explique le docteur Vincent Fardeau, urgentiste.
On fait au mieux
Si une tension en matière de personnel soignant existait avant les émeutes de la fin du printemps dernier, les départs se sont multipliés depuis. Ainsi 16% des infirmiers hospitalier ont quitté le « Caillou ». Deux spécialités sont également en souffrance : la gastro-entérologie et l'ophtalmologie (voir post du 8 novembre 2024.)
Parmi les solutions envisagées, l’exploration de partenariats avec l’armée « afin de renforcer les équipes paramédicales » explique le docteur de Greslan. D’autres pistes conduisent vers les infirmiers libéraux auxquels seraient proposés des contrats à court terme, mais aussi vers les médecins généralistes qui pourraient être installés aux urgences, pour traiter les cas non graves.
Un dossier prioritaire pour le 18e et nouveau gouvernement de Nouvelle-Calédonie dont le président a été élu hier. Il s’agit d’Alcide Ponga (non-indépendantiste).