Ain, le rétropédalage du conseil départemental (actualisé)
Le conseil départemental de l’Ain avait décidé de supprimer la subvention annuelle de 50 000 euros au mémorial des enfants d’Izieu, au motif de la baisse générale des recettes décrétée par l’État. L'institution, face à l'émotion suscitée, vient ce dimanche après-midi, d'indiquer "maintenir une partie de la subvention."
Supprimer la totalité de ce financement apparaissait être une magistrale ânerie.Le symbole
La maison d’Izieu a accueilli de mai 1943 à avril 1944 plus d’une centaine d’enfants juifs afin de tenter de les soustraire aux persécutions antisémites. Le 6 avril 1944, les 44 enfants et les 7 éducateurs. qui s’y trouvent sont raflés par la Gestapo et déportés. À l’exception de deux adolescents et de Miron Zlatin* fusillés à Reval (aujourd’hui Tallinn) en Estonie, le groupe est déporté à Auschwitz. Seule une adulte Léa Feldblum reviendra de cet enfer ; tous les autres étant gazés à leur arrivée.
Contexte explosif
Si elle avait été maintenue, cette chasse aux économies du département de l‘Ain prenait place dans un contexte qui dépasse largement les limites locales. Intégrant le tourbillon international comme un caillou tranchant dans une chaussure.
Les hommes et les femmes qui, comme moi, sont nés quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale entendent rugir ce maelström venu de Russie, d'Ukraine, d'Israël, du Liban, de Gaza et de France... Tous les repères qui nous ont accompagné durant notre existence sont en train de céder et, par bien des points, nous nous retrouvons dans le contexte des années 193O. Notre affaiblissement moral contraste avec la montée étourdissante des populismes, des outrances, des rejets. Des dénonciations, sport meurtrier de la Seconde Guerre mondiale en France, qui furent une aubaine pour les services de répression de l’occupant et du régime de Vichy, peu soucieux du droit et du respect de la personne humaine. Qu’ils soient résistants, juifs, homosexuels, apatrides… Aujourd’hui, les extrémistes soufflent, soufflent, soufflent…
L'erreur semble donc, partiellement, réparée à l’heure où l’antisémitisme rampant est devenu décomplexé. Alors que tous les signaux, dans le monde mais aussi à côté de nous, renforcent chaque jour la proximité avec le chaos.
* Miron Zlatin a ouvert ce refuge avec sa femmes Sabine
La maison d’Izieu a accueilli de mai 1943 à avril 1944 plus d’une centaine d’enfants juifs afin de tenter de les soustraire aux persécutions antisémites. Le 6 avril 1944, les 44 enfants et les 7 éducateurs. qui s’y trouvent sont raflés par la Gestapo et déportés. À l’exception de deux adolescents et de Miron Zlatin* fusillés à Reval (aujourd’hui Tallinn) en Estonie, le groupe est déporté à Auschwitz. Seule une adulte Léa Feldblum reviendra de cet enfer ; tous les autres étant gazés à leur arrivée.
Contexte explosif
Si elle avait été maintenue, cette chasse aux économies du département de l‘Ain prenait place dans un contexte qui dépasse largement les limites locales. Intégrant le tourbillon international comme un caillou tranchant dans une chaussure.
Les hommes et les femmes qui, comme moi, sont nés quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale entendent rugir ce maelström venu de Russie, d'Ukraine, d'Israël, du Liban, de Gaza et de France... Tous les repères qui nous ont accompagné durant notre existence sont en train de céder et, par bien des points, nous nous retrouvons dans le contexte des années 193O. Notre affaiblissement moral contraste avec la montée étourdissante des populismes, des outrances, des rejets. Des dénonciations, sport meurtrier de la Seconde Guerre mondiale en France, qui furent une aubaine pour les services de répression de l’occupant et du régime de Vichy, peu soucieux du droit et du respect de la personne humaine. Qu’ils soient résistants, juifs, homosexuels, apatrides… Aujourd’hui, les extrémistes soufflent, soufflent, soufflent…
L'erreur semble donc, partiellement, réparée à l’heure où l’antisémitisme rampant est devenu décomplexé. Alors que tous les signaux, dans le monde mais aussi à côté de nous, renforcent chaque jour la proximité avec le chaos.
* Miron Zlatin a ouvert ce refuge avec sa femmes Sabine
Photo ©Henry Alexander, Maison d'Izieu.