|
DR |
Ce vendredi, à l'aube, les Allemands attaquent la Hollande, la
Belgique, le Luxembourg et les Ardennes françaises. C'était il y a
quatre-vingts-ans. Aujourd'hui, les témoins sont rares. Le général Gamelin, qui
commande les armées françaises, commente ainsi la "ruée germanique"
(Centre-Presse) : " L'attaque que nous avons prévue depuis octobre dernier
s'est déclenchée, les mots d'ordre sont, pour la France et tous ses alliés : Courage,
Energie, Confiance." Devant le Sénat, dix jours plus tard, le président du
conseil, Paul Reynaud espère encore : "Ayons confiance dans le chef de nos
armées."
Le talon d'achille, c'est justement les Ardennes où les blindés
allemands déferlent. Non vers Paris mais vers la Manche pour prendre au piège
les troupes alliées. Le front a été percé à Sedan, le 13. La Manche est
atteinte par les envahisseurs le 21, Boulogne est prise le 24. La Belgique
capitule le 28. Français et Anglais sont piégés à Dunkerque. 330.000 soldats
français et anglais parviennent à embarquer. Le 7 juin, la Wehrmacht perce
le front de la Somme. Une semaine plus tard, Paris est occupée. Après la percée
de Sedan, le général Maurice Gamelin a été remplacé par Maxime Weygand.