Bien des questions pour le 14 juillet
@défense.gouv |
Ladislas Poniatowski est bien seul.
Mardi matin, le sénateur de l’Eure (LR) a demandé à la ministre des armées, qui
était auditionnée par la Commission des affaires étrangères, de la défense et
des forces armées de la haute assemblée, pourquoi, dans les conditions
sanitaires actuelles, le défilé du 14 juillet n’avait-il pas encore été annulé ?
Florence Parly a répondu que la Fête nationale serait célébrée. « Il est
encore trop tôt pour dire dans quelles conditions, selon quelles
modalités. » a-t-elle ajouté. Lors du conseil des ministres, le lendemain,
le chef de l’Etat, a fourni une nouvelle information...attendue. Emmanuel
Macron a, en effet, souhaité que « la Fête nationale soit une occasion de
manifester l’hommage de la nation à ceux qui se sont engagé » dans la
lutte contre le coronavirus. Une demande formulée, il y a quelques semaines
déjà, notamment, par Damien Adam, député (LREM) de Seine-Maritime afin
de « mettre en avant ces soldats
exemplaires de la première ligne de front face au Covid-19 » et
Catherine Dumas, sénatrice (LR) de Paris « les personnel soignants et tous
nos héros du quotidien (commerçants, conducteurs de transports, éboueurs,
professeurs mobilisés pour la continuité scolaire...). » Reste
à définir les contours de cette participation. Car tout est évidemment conditionné
par l’évolution de la situation sanitaire.
Succession
d’interrogations
La
première est le maintien pur et simple du défilé. L’évolution sanitaire servira
rapidement de juge-arbitre. S’il peut se dérouler, quel sera son format ?
Vraisemblablement pas la forme traditionnelle. Minimaliste ? Plusieurs
scenarios sont à l’étude.
Autre
inconnue majeure : le public pourra-t-il y assister ? Un défilé à
huis-clos n’aurait aucun sens alors que la parade est l’outil le plus
symbolique du lien armée-nation.
Quelle
forme prendra, ensuite, la participation des soignants et de représentants
d’autres professions, qu’il parait difficile de ne pas associer un jour de fête
nationale ? Intégrés au défilé, par exemple dans des véhicules, ou seraient-ils
distingués place de la Concorde (la bien-nommée), dans les 10-15 mn qui
précèdent la parade militaire ? Dans un hommage qui reste, lui aussi, à
définir. Il est envisageable, côté militaire, qu’outre le Service de santé des
armées (SSA), des régiments rentrant du Sahel soient mis à l’honneur.