Lutte contre les fake news, le renseignement militaire belge en renfort
Face au flot d'informations circulant sur les réseaux sociaux, parfois destinées à créer un mouvement d'opinion -notamment sur le Covid-19- le Service général du renseignement et de la
sécurité (SGRS), entité militaire belge, a mis en place une plateforme Information Warfare, afin "de
contribuer à la lutte contre la propagation de la désinformation." Ceci
en collaboration avec la Sûreté de l’Etat (VSSE), qui est le service de
renseignement civil du royaume et d’autres services étrangers alliés. A
Bruxelles, au ministère de la défense auquel est rattaché le SGRS, on explique
que "lorsque les gens sont incertains ou effrayés par ce qui se passe, il est
encore plus facile de les influencer. Pendant le confinement actuel, ils
recherchent activement plus d’informations. Outre les médias classiques, les
médias sociaux constituent une source de plus en plus importante. Ceux qui les
maîtrisent, peuvent exercer une énorme influence sur la perception de
populations avec un minimum d’efforts." Et de prendre pour exemples, les
images d’avions russes ou chinois "qui viennent aider les pays européens
à enrayer le Covid-19. Elles nous montrent que ces pays nous viennent en aide
alors qu'ils sont dépeints comme nos ennemis depuis de nombreuses années. Bien
que les soins de santé relèvent bien évidemment d’une compétence nationale, ils
répandent ainsi une image d’échec de l'UE ou de l'OTAN. On constate que ces
images ont un impact. À leur tour, elles soulèvent bon nombre de réactions sur
les médias sociaux, voire négatives, en particulier envers l'UE et l'OTAN."