Eoliennes et lieux de mémoire
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En 2017, six éoliennes de 150m de haut devaient être installées à proximité d'un mémorial australien, implanté sur un champ de bataille de la Première Guerre mondiale. Entre Bullecourt et Riencourt-les-Cagnicourt (Pas-de-Calais). 10 000 soldats venus notamment du Pacifique y trouvèrent la mort ou y furent blessés entre avril et mai 1917. Devant l'émotion suscitée en Australie, Engie avait renoncé à son projet. C'est un autre programme plus vaste, à proximité d'un autre lieu de mémoire, qui suscite aujourd'hui controverses et polémiques. La construction à 10 km au large de Dunkerque, en 2027, d'un parc de 46 éoliennes (EDF, GMBH, RTE). Là, où en 1940 se déroula l'opération Dynamo. Il s'agit de la gigantesque opération d'évacuation des troupes anglo-canadiennes, belges et françaises, vers la Grande-Bretagne, du 21 mai au 4 juin. Un état étranger est, comme dans le projet précédent, acteur. Puisque la Belgique voisine, s'inquiète d'une possible "entrave au trafic aérien, à la sécurité du transport maritime et au secours en mer de son pays." Plusieurs associations ou collectifs comme "Vent debout" dénoncent le gigantisme du projet. "Il s'implante sur un site protégé Natura 2000, ce qui devrait être interdit" dénonce son porte-parole. Une étude annonce des hélices géantes, de 300m de haut, entre Dunkerque et la frontière belge. La Chambre de commerce et d'industrie des Hauts-de-France est, elle, favorable au projet mais se plaint de ne pas être entendu. Le débat public est clos depuis le 13 décembre dernier.