jeudi 7 janvier 2021

Vents contraires pour les armées

A l'heure, où une nouvelle fois, les corps de deux militaires français viennent de passer sur le pont Alexandre III à Paris, la situation s'est largement "complexifiée" pour les armées. D'abord avec ce bilan de tués en OPEX qui ne cesse de progresser. Le débat sur un retrait, partiel ou total, s'est intensifié depuis la mort des trois chasseurs du 1er RCh puis des deux hussards d'Haguenau. Ne sous-estimons pas l'émotion qu'a suscité la mort d'une femme. L'engagement des femmes est certes banalisé et ne suscite aucune question mais dans l'opinion publique, la mort d'une femme au combat reste antinomique avec l'image de la mère. 

 

Florence Parly ©Wikipedia

Une autre situation, moins dramatique a suscité un début de controverse. Elle concerne les mots employés par la ministre et son nouveau porte-parole, sur "l'arme des lâches", concernant les terroristes, les poseurs d'IED de la bande sahélo-saharienne (BSS). Et puis est venue se greffer une polémique, qui revêt une autre dimension, sur la mort d'une vingtaine de personnes dimanche au Mali. Attaque française contre des terroristes et/ou des civils ? Pour l'heure difficile d'y voir clair. Dans une catégorie bien différente, il y a eu également, toujours au Mali, ces deux militaires français blessés lors d'une altercation, dans la nuit du 24 au 25 décembre, certainement alcoolisée. Enfin, il y a cette enquête préliminaire ouverte par la justice après le dépôt de cinq plaintes par des militaires d'active et des anciens de l'armée de l'air pour des faits d'outrages récurrents et sexistes sur la base de Nancy-Ochey. Des vents contraires...