Les enseignements du sondage IFOP-Le Point
La moitié des Français seraient donc opposés (51%) à la présence française au Mali et aux opérations qui y sont menées. Tel est le résultat d'un sondage IFOP-Le Point évoqué, depuis hier soir, par toute la presse. Une mesure de l'opinion réalisée au début de ce mois, après la mort de cinq soldats français, dont une femme sous-officier, les blessures infligées à six autres et la frappe de Bounti qui a provoqué une polémique. Bavure ? Un sondage, par habitude, doit être pris avec les réserves d'usage mais celui-ci exprime évidemment une adhésion de la population à Barkhane en décroissance. A l'heure où l'opération doit évoluer. Toutes les hypothèses doivent être étudiées. Et elles le sont. Comme je l'expliquais hier, la ministre des armées a ainsi remis un voyage qu'elle devait effectuer ce prochain week-end à Koweït, pour le 30e anniversaire de l'opération Daguet, afin de travailler sur le dossier Barkhane.
Enseignements
Il y a, me semble-t-il, trois enseignements à noter dans cette enquête. Contrairement aux idées reçues, les écologistes (51%) sont plus favorables à cet engagement dans la bande sahélo-saharienne (BSS) que les partis classés à droite. Et la gauche, dans son ensemble, soutient davantage l'engagement militaire que ces partis de droite. 61% pour les sympathisants PS, 51% donc pour les écologistes, 43% pour la France insoumise. Alors que les réponses à ces questions laissent apparaitre que les sympathisants de François Fillon en 2017, ne sont que 41%, trois points de plus que pour les sympathisants du Rassemblement national. Les soutiens de LREM étant majoritairement favorable à l'OPEX (66%). Le deuxième est que les femmes sont plus méfiantes que les hommes. Enfin, et c'est ma troisième réflexion, ce sondage ne peut que contenter nos ennemis sur le terrain. Depuis trois semaines, ceux-ci ont multiplié les actions afin de blesser ou de tuer les militaires français. Avec un objectif : faire évoluer l'opinion française...