L’économie calédonienne à vau-l’eau
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Dire que l’économie du territoire a été durement affectée par les émeutes relève du truisme. Plus de 800 entreprises ont été touchées. 42 % ont subi des dégradations voire ont été détruites ; trois sur quatre, dont l’activité est maintenue, subissent une baisse de la demande ; l’indicateur du climat des affaires (ICA) recule de 18 points, 74 % des entreprises font part d’une baisse de la demande et 80 % rapportent des difficultés de transport pour leurs salariés. Voici quelques-unes des informations contenues dans une étude de conjoncture de l’Institut d’émission d’outre-mer (la banque centrale des collectivités françaises du Pacifique) pour la période d’avril à juin.
Des chiffres catastrophiques
28% des entreprises craignent une défaillance dans les douze mois et ce, dans un contexte d’une autre grave crise, celle du secteur minier et métallurgique. Au nord du Caillou, l’usine KNS a ainsi mis en œuvre son plan de licenciement. 1 200 salariés sont concernés. A Nouméa, l’activité de l’historique SLN est « très fortement ralentie ». Des sites sont à l’arrêt. 2 200 salariés observent des périodes de chômage partiel.
Dans le Grand Sud « coupé du monde par voie terrestre » rappelle NC la 1ere, l’usine de Prony « est également à l’arrêt depuis les émeutes. « La majorité des 1 350 employés a été placée en chômage partiel » précise l’IEOM. Le BTP est lui aussi dans l’attente. On peut envisager également à une chute de 25 à 30% du volume d’activité su secteur de l’importation maritime.
Les prix en hausse
L’indice des prix à la consommation ont bondi de 2%. On constate une augmentation de 3,5 % pour les denrées alimentaires, + 3,6% pour l’énergie, et 2,1 % sur les produits manufacturés. « En effet, les difficultés d’approvisionnement ont affecté à la fois l’offre et la demande de biens et services ».
Rappelons que le coût des émeutes est estimé à 2,22 milliards d’euros et que le nombre des chômeurs approche des 25 000 pour une population de 270 000 habitants.
