Billet : Le bateau ivre calédonien
« Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer... » écrivait en 1871, Arthur Rimbaud dans "Le bateau ivre", composé alors qu’il avait 17 ans.
Le titre de ce poème colle à la situation actuelle de la Calédonie. Vu de Paris, elle me semble, en effet, ressembler à ce bateau ivre.
Au lendemain du troisième référendum sur l’avenir institutionnel du territoire, j’écrivais le 12 décembre 2021 sur ce blog « que seule la bonne volonté des deux camps et de l’Etat pourra déterminer cet avenir apaisé indispensable à la Calédonie, ce destin commun. On a vraiment l’impression de revenir en arrière…». Les faits, malheureusement, me donnent sensiblement raison. Toutefois, foin des pronostics !
Car nous parlons ici, de l’avenir d’hommes, de femmes et d’enfants. Qu’ils soient kanak, caldoches, européens arrivés plus ou moins récemment, wallisiens, futuniens, asiatiques… indépendantistes ou anti, mesurés ou activistes, acteurs ou spectateurs, légalistes ou laxistes… C’est leur vie qui est en jeu. Leur destin. S’il n’est pas commun, qu’arrivera-t-il ? Une cohabitation explosive ? Une souricière à l’algérienne avec un départ précipité d’une partie de la population ? Une indépendance non minutieusement préparée qui s’exercera comment et avec qui ? Et au détriment de qui ? Quel avenir pour les nouvelles générations ?
Il est donc temps de choisir, de déterminer et de construire un futur. Cela nécessite des décideurs de bonne volonté.
Il y aura certainement, du moins je l’espère, un accord sur cette simple proposition. Car l’incertitude n’est qu’une oppressante obscurité.
Toute lune est atroce et tout soleil amer... » écrivait en 1871, Arthur Rimbaud dans "Le bateau ivre", composé alors qu’il avait 17 ans.
Le titre de ce poème colle à la situation actuelle de la Calédonie. Vu de Paris, elle me semble, en effet, ressembler à ce bateau ivre.
Au lendemain du troisième référendum sur l’avenir institutionnel du territoire, j’écrivais le 12 décembre 2021 sur ce blog « que seule la bonne volonté des deux camps et de l’Etat pourra déterminer cet avenir apaisé indispensable à la Calédonie, ce destin commun. On a vraiment l’impression de revenir en arrière…». Les faits, malheureusement, me donnent sensiblement raison. Toutefois, foin des pronostics !
Car nous parlons ici, de l’avenir d’hommes, de femmes et d’enfants. Qu’ils soient kanak, caldoches, européens arrivés plus ou moins récemment, wallisiens, futuniens, asiatiques… indépendantistes ou anti, mesurés ou activistes, acteurs ou spectateurs, légalistes ou laxistes… C’est leur vie qui est en jeu. Leur destin. S’il n’est pas commun, qu’arrivera-t-il ? Une cohabitation explosive ? Une souricière à l’algérienne avec un départ précipité d’une partie de la population ? Une indépendance non minutieusement préparée qui s’exercera comment et avec qui ? Et au détriment de qui ? Quel avenir pour les nouvelles générations ?
Il est donc temps de choisir, de déterminer et de construire un futur. Cela nécessite des décideurs de bonne volonté.
Il y aura certainement, du moins je l’espère, un accord sur cette simple proposition. Car l’incertitude n’est qu’une oppressante obscurité.