Adieu Mam’zelle
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L’Indo
Geneviève est arrivée en Indochine un an plus tôt. Elle a 38 ans. Issue de la droite catholique, elle a été élevée par sa mère, après la disparition de son père, alors qu’elle a 9 ans. A Toulouse les deux premières années de la guerre, l’adolescente rentre à Paris lorsque les Allemands franchissent la ligne de démarcation.
Après le deuxième conflit mondial, l’infirmière réussit le concours de convoyeuse de l’air. L’empire colonial se fracture, particulièrement en Indochine. Elle y est, au milieu des blessés, essayant de les maintenir en vie, de soulager les douleurs morales également. Elle a voulu, seule femme, rester à Dien Bien Phu où elle a atterri le 28 mars, son avion n’ayant pu redécoller.
Célébrée
Le 29 avril, le général de Castries, commandant le camp retranché la fait chevalier de la Légion d’honneur. La croix de guerre lui est également décernée.
Le 7 mai, la jeune femme assiste à la défaite mais demeure sur place jusqu’au 24 pour venir en aide aux blessés qui y sont restés.
Geneviève de Galard, 1ere classe d’honneur de la Légion étrangère, est ensuite accueillie à Paris comme une star. Il en est de même à New York et aux Etats-Unis. Ce retour lui paraît exagéré « et parfois déplacé ».
Grand’croix de la Légion d’honneur, Geneviève de Galard, disparue jeudi, avait eu 99 ans le 13 avril.