L'instrumentalisation par Moscou des flux migratoires



Hier, ont eu lieu en Pologne les obsèques d’un sous-officier tué le 28 mai à la frontière polono-biélorusse, où il a « été mortellement poignardé » expliquait ce mercredi le quotidien Gazeta Wyborcza. Il semblerait que ce militaire ait succombé à des blessures causées par arme blanche. A la suite de ce décès, les autorités polonaises ont mis en place une zone tampon de 200m, interdite aux civils. Elle est en vigueur depuis cette nuit et ce pour 90 jours.

8 000 tentatives depuis le 1er janvier

Depuis 2021, des milliers d’exilés essaient de rejoindre l’Union européenne (UE) via une route migratoire partant de Russie ou de Biélorussie et traversant la Pologne. Ces dernières semaines, le nombre de ces migrants tentant de traverser illégalement la frontière serait en augmentation, d’après les autorités. Et les incidents entre exilés et gardes-frontières se font plus nombreux. Selon des chiffres publiés par Varsovie, plus de 8 000 tentatives de traversée ont été enregistrées depuis le 1er janvier.

La stratégie russe
Pour les autorités locales, c’est la Russie qui organiserait et coordonnerait un trafic de migrants en provenance d’Afrique afin de déstabiliser la Pologne. Pour le Premier ministre Donald Tusk (pro-européen), cette migration serait, en effet, « loin d’être spontanée ». 90 % de des hommes, femmes et enfants seraient munis d’un visa accordé par Moscou. Selon les services de renseignement polonais, la Russie aurait mis en place des centres de recrutements de migrants en Ethiopie, Somalie, Erythrée, Yémen… Les candidats seraient transportés, par voie aérienne, à Moscou. Puis par voie terrestre en Biélorussie.

Crédit photo : Frontière polono-biélorusse ©DR/GazetaWyborcza

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