Afrique-Chine, le tournant ?
Depuis 2016, nous assistons à un net ralentissement des investissements chinois en Afrique : passant cette année-là de 28 milliards de dollars (26,5 milliards d’euros) à 1 milliard en 2022, selon les chiffres fournis par différentes études (China-Africa Research et Global China Initiative).
Pourtant Xi Jinping se félicitait récemment d’avoir « porté les relations sino-africaines à de nouveaux sommets ». Une autre réalité est à prendre en compte. La perception africaine de la présence chinoise. Ainsi, en République Centrafricaine, où des mesures coercitives ont été prises contre des entreprises minières à la suite de nombreuses plaintes de la population après la destruction de l’environnement. Et puis, il a quelques jours, Bangui a suspendu les activités de Daqing, société d’extraction d’or et de diamants accusée de coopérer « avec des groupes armés » et « d’exploiter illégalement des mines ». Cette dernière accusation revient souvent, et des ressortissants chinois sont régulièrement visés par des affaires d’exploitation illégale des ressources naturelles en Côte d'Ivoire, Ghana, Ghana, Sénégal et Mozambique notamment.