Le piège calédonien

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Malgré une communication officielle optimiste à Nouméa et à Paris, malgré la présence sur le terrain de plus de 3 000 membres des forces de l’ordre, tout reste extrêmement compliqué pour les Calédoniens : manger (les boulangeries ont notamment du mal à être ravitaillées en farine), se déplacer, travailler, se soigner (défauts de soins car l’accès aux pôles médicaux est très difficile, pharmacies ou cabinets de médecins généralistes brûlés ou dévastés durant les émeutes)…
Illustration également d'une sécurité très incertaine, hier, un gendarme s’est empalé à Dumbéa en tombant dans une bouche d’égout, volontairement ouverte et « piégée » selon le procureur de la République de Nouméa.

Le silence des leaders du FLNKS
Dans cette ambiance blafarde, le piège calédonien est en train de se refermer sur le président de la République. Seul un geste fort, tel que la fin de la procédure de réforme du corps électoral peut espérer mettre fin à cette situation insurrectionnelle. 
Mais il faut toutefois être excessivement prudent. 
De leur côté, les leaders indépendantistes traditionnels semblent comptables de leurs mots. Une situation qui n’est pas sans rappeler la discrétion du FLNKS après l’attaque de la gendarmerie de Faya-Oué, le 22 avril 1988, et ses tragiques suites. D’autant que la pression qu'exerce sur eux les radicaux, qui sont en première ligne, est très forte.
Côté « loyalistes » les mots de certains sont violents. Ainsi Virgine Ruffenach*« Si l’Etat a décidé de lâcher les Calédoniens qui ont choisi la France, qu’il l’affirme clairement. Un homme averti en vaut deux ».

* Présidente du groupe « L’avenir en confiance » au Congrès de Nouvelle-Calédonie.

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