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Affichage des articles du août, 2014

Platon et les amiraux de Vichy

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Ils furent nombreux ces amiraux à suivre, en 1940, Vichy et la "révolution nationale". Par conviction, obéissance ou, avanceront-ils souvent, après Mers-el-Kébir (1) .  Ainsi, François Darlan. Chef d'état-major de la marine (2) ,  il deviendra en juillet 1940 secrétaire d'Etat puis ministre de la marine du premier gouvernement de l'Etat français puis, à partir de février 1941, chef de ce gouvernement jusqu'en avril 1942. Gabriel Auphan sera également ministre de la marine, d'avril à novembre 1942. Lui succèdera jusqu'en mars 1943, Charles Abrial. Autre amiral à accéder à de hautes fonctions politiques, Jean-Pierre Esteva, résident général en Tunisie qui mettra, lors du débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, plusieurs bases françaises au service des Allemands ainsi que du carburant. Deux autres amiraux serviront également longtemps le maréchal Pétain : Georges Robert, gouverneur général des Antilles (et Guyane) jusqu'au 14 juillet 1

Jean-Yves le Drian reconduit à la Défense

Demain, Jean-Yves le Drian pourra, à l'issue du conseil des ministres du gouvernement Valls II, être auditionné sur la situation en Irak par les commissions de la défense et des affaires étrangères de l'Assemblée nationale et du Sénat. Cette reconduction n'est une surprise pour personne. Un départ n'était concevable que si l'intéressé l'avait expressément demandé. Dans la construction de ce nouveau cabinet, il est clair que l'hôtel de Brienne aurait suscité des convoitises s'il avait été disponible. Le chef de file des radicaux de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet s'y serait volontiers rendu, confirment plusieurs sources.  Membre de la commission de la défense de l'Assemblée, le co-président du groupe écologiste François de Rugy, était cité parmi les possibles entrants. Si quelques discussions individuelles ont bien eu lieu, elles n'ont pas abouti. Certes parce que le parti vert y était opposé, parce que surtout précise un proche du député d

Les communes Compagnon de la Libération

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Demain, le président de la République se rendra à l’île de Sein, au large de la Bretagne, puis en fin de journée à la préfecture de police et à l’hôtel de ville de Paris dans le cadre du 70 ème anniversaire de la Libération. Ces deux communes sont les seules à avoir reçu avec Nantes, Grenoble et Vassieux-en-Vercors la croix de la Libération et sont donc « Compagnon de la Libération ». Le 16 novembre 1940, le général de Gaulle créait l’Ordre de la Libération. L’ordonnance n°7 en précisait les modalités. « Celui-ci est destiné à récompenser les personnes ou les collectivités militaires ou civiles qui se seront signalées dans l’œuvre de libération de la France et de son Empire ». 1038 hommes et femmes (6) se verront attribuer la croix de la Libération. 19 sont encore en vie. 17 unités militaires sont également titulaires de la croix verte et noire. Le noir pour marquer le deuil de la France, le vert exprimant l’espoir. 21 juillet 1944, un résistant pendu à Vassieux-en-Verco

La conscience du soldat Stahlschmidt

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Gouverneur militaire du "Grand Paris" depuis le 7 août 1944, le général von Choltitz ne fit pas brûler la capitale, comme il en avait reçu l'ordre le 23 (août). Il ménagea ainsi son avenir. Heinz Stahlschmidt est d'un rang beaucoup plus modeste. Sous-officier de la Kriegsmarine , il est affecté depuis 1941 à Bordeaux. Il y a 70  ans ses supérieurs ont prévu, avant leur départ, de faire sauter le port. L'artificier-démineur Stahlschmidt est chargé de stocker les explosifs qui doivent être utilisés. L'opération qui prévoyait d'installer une charge explosive tous les 50 m sur 10 km de quais aurait pu causer la mort de 2 à 3000 personnes, estime le quotidien Sud-Ouest (1) qui a révélé l'histoire en 1993. Le jeune homme -il a 25 ans- s'oppose aux ordres. "Par conscience chrétienne, par affection pour la France et les Français" expliquera-t-il plus tard. Dont certains seraient proches de la Résistance. Peut être également parce qu'il a