Si les centres de recrutement ont rouvert le 11 mai, la
chaîne du recrutement n’a jamais cessé de fonctionner pendant le confinement, « entretenant
un lien virtuel avec les candidats », explique le ministère des Armées. Mardi 2 juin,
1475 garçons et 225 filles signeront dans 104 centres d’information et de
recrutement des forces armées (CIRFA), un contrat d’engagement dans l’armée de
Terre. 330 sont issus des outre-mer.
dimanche 31 mai 2020
jeudi 28 mai 2020
Disparition de la résistante Anise Postel-Vinay
![]() |
@memoiredesdeportations.org |
Elle aurait eu 98 ans le 12 juin. Anise Postel-Vinay est
décédée dimanche. A l’été 40, la jeune Anise Girard souhaite partir en
Angleterre mais aucune de ses amies des Eclaireuses de France n’accepte de l’accompagner.
Dans les mois qui suivent, grâce à sa mère, elle travaille pour un réseau de
renseignements britannique. Elle est arrêtée en août 42. Son père et son frère
le seront, également, à d’autres moments. Elle les reverra. En revanche, sa sœur
sera abattue lors de la Libération par des Allemands en fuite. Anise a, elle, survécu
à l’enfer de Ravensbrück, d’octobre 1943 à avril 45, où elle a rencontré Germaine
Tillion et Geneviève de Gaulle.
En juin 1946, elle épouse André Postel-Vinay, qui comme
Anise avait été incarcéré à la Santé pour faits de résistance. Compagnon de la Libération,
celui-ci fut un éphémère secrétaire d’Etat en 1974.
mercredi 27 mai 2020
Le 27 mai 1943, le CNR
Daniel
Cordier l’un des quatre derniers compagnons de la Libération encore en vie, participe
à la sécurisation, à l’extérieur, de la réunion. Secrétaire de Jean Moulin, il raconte
dans un livre* que Rex (l’un des alias de Moulin), fut très discret sur ce qui
venait de se passer. Alors qu’ils allaient dîner au restaurant Aux ducs de Bourgogne dans le 9e
arrondissement, « en me tendant la carte il me dit : Je vous invite à
fêter ce grand jour ! »
* Alias Caracalla,Gallimard, 2009.
dimanche 24 mai 2020
Francis Kean, l’ancien patron de la marine fidjienne qui se rêvait dirigeant du rugby mondial
![]() |
@Fbcnews |
Mais
des révélations embarrassantes ont contraint Francis Kean à déclarer forfait avant
l’élection du 2 mai dernier. Et à renoncer à intégrer le comité exécutif du rugby
mondial. Voici cette enquête sur un homme aux multiples visages.
Naguère, Francis Kean a été le patron de la marine de son
pays, Fidji. Situé à 16 800 km de la France. Dans cet archipel éclaté
-plus de 1000 îles et îlots- « les forces armées constituent l’élément
central de la vie politique et civile de la nation » explique un
spécialiste du Pacifique Sud. Une république qui reste marquée par les
traditions militaires de l’ex-puissance coloniale, la Grande-Bretagne. En 2014,
M. Kean est nommé Secrétaire permanent des
travaux, des transports et des services publics (Permanent secretary), c’est-à-dire
numéro deux du ministère. Deux ans plus tard, il est à la tête des prisons du pays.
Voilà pour un rapide survol d’un parcours de haut fonctionnaire. Ajoutons, un
élément loin d’être neutre : Francis Kean est le beau-frère de Frank Bainimarama, le Premier ministre et homme
fort des Fidji. Le
5 décembre 2006, le contre-amiral Bainimarama prenait le pouvoir à Suva, la
capitale, grâce à un putsch. Il est quasiment Premier ministre depuis 2009. Son
parti a gagné les élections de 2018, avec une très courte majorité.
La prison comme responsable mais aussi comme
détenu
Lorsque Kean était à la tête
de l’administration pénitentiaire, quatre anciens gardiens, aujourd’hui
réfugiés en Australie, l’accusent d’avoir mené une campagne d’intimidation.
Ceux-ci se sont récemment confiés au quotidien britannique The Guardian qui précise dans son édition du 16 mai dernier, que
« des comptes rendus détaillés fournis par les quatre officiers affirment
que Francis Kean a mené une campagne brutale d’intimidation, de coercition et
de violence à la fois contre les prisonniers et le personnel. » L’un de
témoins évoquant le mode opératoire, indirect souvent utilisé : « Il
disait en fidjien : cakava ga na ka
e dodonu me caka. « Faites simplement ce qui est censé leur être
fait. » Il y a quatre ans, son beau-frère le Premier ministre,
s’adressant à une conférence régionale des Nations unies sur la torture,
concédait que « cette culture de ce que nous appelons les buturaki -les coups- est profondément
enracinée dans certaines parties de la psychée fidjienne. Mais ce n’est tout
simplement pas acceptable à l’ère moderne » rappelait le quotidien
londonien dans ce long article consacré à Francis Kean. Auquel
des propos homophobes sont également prêtés. « Les récits de brutalité
policière, en général, sont nombreux aux Fidji mais pas toujours facile d’en
vérifier la véracité » raconte un enseignant qui y a longtemps séjourné.
Ironie
de l’histoire, Francis Kean a fréquenté, avant de les diriger, les prisons de
son pays. Comme détenu. En 2007, celui-ci tue un homme lors du mariage de sa nièce, la fille
de Frank Bainimarama. Il plaidera
coupable d’homicide involontaire, sera condamné à dix-huit mois de prison mais
sera rapidement libéré. La proximité entre les deux hommes a-t-elle-joué ?
Le duo à la tête du rugby fidjien
Le rugby est un autre lien
entre le chef du gouvernement et son beau-frère. Ce sport constitue « avec
les églises, le principal motif de solidarité entre fidjiens. Un peu comme en
Nouvelle-Zélande où ce sport est partout, au centre de toutes les discussions,
éclipsant la politique, l’économie » explique cet excellent connaisseur
des pays du Pacifique Sud. En 2014, les deux hommes prennent en main la
fédération de rugby locale (FRU). Bainimarama en est le président et Kean le chairman, et dirige, à ce titre les
débats du board. Avec fermeté, selon
les témoignages. Une personnalité donc au sein d’une fédération de rugby qui
produit depuis longtemps des talents appréciés outre-mer. Ainsi, lors de la coupe
du monde 2019, sur les 33 joueurs fidjiens sélectionnés, 13 évoluaient en
France. D’où la candidature de son numéro deux au comité exécutif du World rugby. Soutenue par la Fédération
française (FFR) et son président Bernard Laporte, devenu lui depuis
vice-président du World Rugby.
Laporte qui avait trouvé Kean, qu’il n’aurait rencontré que deux trois fois, «
adorable, avec son grand sourire », confiait-il récemment à L’Equipe. Pourtant des mises en garde
avaient été adressées depuis longtemps aux dirigeants du ballon ovale
international. Par Dan Leo, ancien capitaine des Samoa, actuel président de Pacific Rugby Players Welfare (PRPW),
association de défense des joueurs du Pacifique, par deux rapports d’Amnesty
international, par le Sunday Times,
par également Ben Ryan, ancien entraineur de l’équipe fidjienne de rugby à 7,
championne olympique en 2016, cité par le quotidien sportif français. Qui rappelle
dans un ouvrage publié en 2018, avoir alerté les dirigeants internationaux de
son sport. Qui aujourd’hui se déclarent « dans l’embarras. »
jeudi 21 mai 2020
Une quatrième étoile pour trois généraux de gendarmerie
Seront au 1er juin, généraux
de corps d’armée, les généraux de division Stéphane Ottavi, Pierre Sauvegrain
et André Pétillot, selon l’ordre du décret publié, ce matin, au Journal
officiel. Mesure entérinée, hier, lors du conseil des ministres. Stéphane
Ottavi commande la région de gendarmerie du Grand Est depuis le 1er
janvier dernier. Pierre Sauvegrain est numéro deux de la direction des
opérations et de l’emploi de la gendarmerie depuis le 1er août 2017. Enfin,
André Pétillot est chef de cabinet du directeur général, depuis le 1er octobre
2017. Tous trois sont maintenus dans leurs fonctions.
mercredi 20 mai 2020
Sir Tom Moore
![]() |
@Wikipedia |
Le 30 avril, Tom Moore a eu cent ans. Un
homme discret jusque-là. Quelques jours plus tôt, face à la crise sanitaire que
connait la Grande-Bretagne, cet ancien officier britannique ayant combattu en
Birmanie lors de la Seconde Guerre mondiale, décide de lever des fonds pour
aider les soignants. Son but
est de réaliser cent traversées de son jardin, long de 25 mètres, à l'aide
de son de son déambulateur, dans le but de collecter 1 000 £ (1 116
€). Il a tant ému la nation qu’il a récolté 33 millions de livres
sterling. La reine vient de décider de l’anoblir.
mardi 19 mai 2020
Un parti indépendantiste calédonien demande le renvoi du haut-commissaire et du général commandant les FANC
![]() |
Le général Barrera à Nouméa @FANC |
La Nouvelle-Calédonie est un « territoire pilote »
du déconfinement, puisque le « Caillou » a retrouvé une vie
quasi-normale depuis le 4 mai. Cet incident survient alors qu’un second
référendum sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, se déroulera le 6 septembre
prochain.
dimanche 17 mai 2020
Le président de la République aujourd’hui dans l’Aisne pour célébrer l’esprit de résistance du colonel de Gaulle
![]() |
@DR |
Le 15 mai, Charles de Gaulle, âgé de 49
ans avait écrit à sa femme : « Me voici en pleine bagarre. Appelé hier d’extrême
urgence pour constituer une division. À ce point de vue, tout va bien. On m’a
donné tout ce qu’on pouvait me donner. On verra bientôt la suite. Les événements
sont très sérieux. J’ai confiance que nous parviendrons à les dominer.
Cependant il faut s’attendre à tout… »
*Gallimard, 1996.
samedi 16 mai 2020
Bien des questions pour le 14 juillet
![]() |
@défense.gouv |
Ladislas Poniatowski est bien seul.
Mardi matin, le sénateur de l’Eure (LR) a demandé à la ministre des armées, qui
était auditionnée par la Commission des affaires étrangères, de la défense et
des forces armées de la haute assemblée, pourquoi, dans les conditions
sanitaires actuelles, le défilé du 14 juillet n’avait-il pas encore été annulé ?
Florence Parly a répondu que la Fête nationale serait célébrée. « Il est
encore trop tôt pour dire dans quelles conditions, selon quelles
modalités. » a-t-elle ajouté. Lors du conseil des ministres, le lendemain,
le chef de l’Etat, a fourni une nouvelle information...attendue. Emmanuel
Macron a, en effet, souhaité que « la Fête nationale soit une occasion de
manifester l’hommage de la nation à ceux qui se sont engagé » dans la
lutte contre le coronavirus. Une demande formulée, il y a quelques semaines
déjà, notamment, par Damien Adam, député (LREM) de Seine-Maritime afin
de « mettre en avant ces soldats
exemplaires de la première ligne de front face au Covid-19 » et
Catherine Dumas, sénatrice (LR) de Paris « les personnel soignants et tous
nos héros du quotidien (commerçants, conducteurs de transports, éboueurs,
professeurs mobilisés pour la continuité scolaire...). » Reste
à définir les contours de cette participation. Car tout est évidemment conditionné
par l’évolution de la situation sanitaire.
Succession
d’interrogations
La
première est le maintien pur et simple du défilé. L’évolution sanitaire servira
rapidement de juge-arbitre. S’il peut se dérouler, quel sera son format ?
Vraisemblablement pas la forme traditionnelle. Minimaliste ? Plusieurs
scenarios sont à l’étude.
Autre
inconnue majeure : le public pourra-t-il y assister ? Un défilé à
huis-clos n’aurait aucun sens alors que la parade est l’outil le plus
symbolique du lien armée-nation.
Quelle
forme prendra, ensuite, la participation des soignants et de représentants
d’autres professions, qu’il parait difficile de ne pas associer un jour de fête
nationale ? Intégrés au défilé, par exemple dans des véhicules, ou seraient-ils
distingués place de la Concorde (la bien-nommée), dans les 10-15 mn qui
précèdent la parade militaire ? Dans un hommage qui reste, lui aussi, à
définir. Il est envisageable, côté militaire, qu’outre le Service de santé des
armées (SSA), des régiments rentrant du Sahel soient mis à l’honneur.
vendredi 15 mai 2020
Hausse spectaculaire de la violence faite aux gendarmes pendant le confinement
![]() |
@Assemblée nationale |
jeudi 14 mai 2020
Durant la Seconde Guerre mondiale, 36 médecins ont reçu la croix de la Libération
Nous l’évoquions hier dans ce blog, le 1er
janvier 2021, la prochaine promotion de la Légion d’honneur ainsi que celle de
l’ordre national du Mérite, marqueront la reconnaissance de la nation envers ceux
qui ont été en première ligne face au coronavirus. La médaille d’honneur des
épidémies sera également réactivée. L’ordre de la Libération rappelait,
récemment, que lors de la Seconde Guerre mondiale, 36 médecins, eux aussi en
première ligne « et au plus près des combattants », ont reçu la croix de
la Libération (1038 ont été attribuées). Parmi eux, François Jacob (prix Nobel
de médecine en 1965), André Lichtwitz, André Genet…
mercredi 13 mai 2020
Covid-19 : Légion d'honneur, ONM et médaille de l'engagement face aux épidémies pour marquer la reconnaissance de la nation
La Légion d’honneur compte deux promotions annuelles :
le 1er janvier et le 14 juillet. Cette année, il n’y aura pas de promotion
civile de la Légion d’honneur, le jour de la fête nationale. Elle sera
regroupée avec celle du 1er janvier prochain. Les deux promotions de l’ordre
national du Mérite, mai et novembre, ne feront également qu’une et celle-ci
sera également publiée le 1er janvier 2021.
La raison : le chef de l’Etat, grand-maître des deux
ordres, et le gouvernement veulent ainsi récompenser « une part importante
de personnes ayant contribué à la lutte contre le virus à tous les niveaux et
dans tous les domaines d’activité » a précisé, à l’issue du conseil, la
porte-parole du gouvernement. Par ailleurs, la médaille des épidémies, évoquée
par ce blog le 14 avril dernier, créée en 1885, sera réactivée par décret afin
de récompenser « les personnes qui se sont dévouées pendant la crise du
Covid-19. » Elle pourra être attribuée à titre individuel ou collectif. Et
portera le nom de médaille de l’engagement face aux épidémies.
mardi 12 mai 2020
Covid-19, 1771 cas confirmés dans les armées
C’est l’information fournie, ce matin, par Florence Parly
lors de son audition (en visioconférence) devant la commission des affaires
étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat. La ministre évoquant également
« 5400 probables. » Les 1771 cas confirmés incluant les militaires du
groupe aéronaval.
lundi 11 mai 2020
Covid-19 à bord du Charles-de-Gaulle : « des erreurs d’appréciation » estime Florence Parly
"Confiance excessive" du
commandement du porte-avions Charles-de-Gaulle et de son conseil médical dans
leur capacité à faire face au coronavirus, a expliqué cet après-midi la
ministre des armées devant les membres de la commission de la défense et des
forces armées de l’Assemblée nationale, livrant ainsi les conclusions de deux
enquêtes. La principale erreur d’appréciation a
été de se servir de l'expérience de l'épidémie de 2009 (H1N1). "Il y a eu des erreurs mais les enquêtes n'ont pas signalé de fautes de commandement."
Europe, le constat du colonel Marsia, après la pandémie
Jean Marsia est l’infatigable défenseur
d’une Europe fédérale. Ancien
directeur des études de l’Ecole royale militaire de Bruxelles, le colonel
Marsia (e.r), ancien conseiller militaire du Premier ministre belge Elio Di Rupo,
vient d’écrire « Une constitution fédérale pour les Etats-Unis d’Europe.
Pourquoi et comment ? »*
Ce livre est consultable via ce lien :
Ce plaidoyer est publié à l’heure de la
célébration du 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre
mondiale, du 70e anniversaire de la déclaration Schuman (création d'une Communauté européenne du charbon et de
l'acier) et d’un constat : l’OTAN et l’Union européenne sortent plus
désunies que jamais de la pandémie Covid-19.
La crise sanitaire aurait pu être
l'occasion de resserrer les rangs européens. C'est le contraire qui se produit
?
L'Union
européenne (UE) s’est déconnectée des problèmes réels. Elle n'a quasi rien fait
pour l'Italie et l'Espagne, mais elle est intervenue avec des moyens importants
lorsque la pandémie s'est étendue à l'Afrique. Les 27 États membres, et même
certaines régions, pratiquent un insupportable chacun pour soi, en Allemagne, en
Belgique, en Espagne, en France, en Italie et en République tchèque. Certains
ont refusé d'exporter vers l'Italie, au début de la crise, les moyens de lutter
efficacement contre l'infection. Certains pays nordiques ont bloqué une partie
importante du financement du plan de relance de l'économie proposé par la France.
Pour celui-ci, mais aussi pour réaliser la transition écologique, développer la
justice sociale et améliorer l'efficience des dépenses de sécurité et de
défense, nous avons besoin d'une politique budgétaire, d'une fiscalité propre,
d'une capacité d'emprunt européenne. Sans Europe fédérale, c’est impossible.
Le modèle n'est-il pas bout de souffle ?
L'UE, au
lieu de s’unir de plus en plus étroitement, s’est de plus en plus fractionnée,
fragilisée et réduite à « l’incapacité, laquelle est une trahison en
fait de gouvernement », pour reprendre Chateaubriand. Son fonctionnement
est inefficient et opaque. La Commission s’est soumise au Conseil européen.
Elle est technocratique, antidémocratique. Elle maîtrise parfaitement la langue
de bois et elle est championne de la course sur place. En annonçant que quelque
chose va se passer, elle nous fait croire que c’est chose faite. A la
suite d’un abus de pouvoir, le Conseil est devenu un gouvernement
d’assemblée, par définition inefficace, alors que, faute de vision d’avenir, il
manque à son devoir, fixé par les traités, qui est de donner à l’UE de grandes
orientations, à moyen et à long terme. Le Parlement européen est privé des
droits essentiels : voter l’impôt et le budget, investir le gouvernement,
prendre l’initiative législative. Son élection est illégitime, car elle ne
respecte pas l'égalité des citoyens inscrite à l’article 9 du traité sur l'UE.
Avec, également, une OTAN parfaitement
désunie ?
L'OTAN, à cause de MM. Trump, Erdogan et Johnson, ainsi que
l'Union européenne, sortent plus désunies que jamais de la pandémie Covid-19.
Dans son état actuel, l’OTAN ne garantit pas plus notre sécurité et notre
défense que l'UE n'assure notre bien-être, ni ne conforte la monnaie commune.
C'est pourquoi l'heure est à la mobilisation : concrétisons nous-même ce
fédéralisme que le monde politique nous promet depuis 70 ans sans intention de
tenir sa promesse, avec pour résultat la déchéance de l'Europe. Elle ne pèse
plus rien sur la scène mondiale et un coronavirus suffit, avec l'incurie de nos
dirigeants, à la mettre à genoux.
Les
Etats-Unis d'Europe (EUE) ?
Je plaide
effectivement sans relâche en faveur d'une juste cause : un fédéralisme
coopératif, comme en Suisse. Il
maintient la souveraineté du peuple et institue la délégation des pouvoirs qui
émanent de celui-ci, ainsi que l’équilibre entre la fédération et les pouvoirs
locaux. Seule une Europe fédérale est à même de faire de l’Europe une
puissance, en améliorant substantiellement l’efficience des dépenses de
défense, en réalisant l’unité de commandement, et nous donner ainsi un espace
de sécurité et de paix, tout en conciliant la sécurité avec la garantie des
libertés et des droits fondamentaux.
N'avez-vous pas l'impression d'être un
prêcheur isolé ?
Non, appeler
au fédéralisme en ces heures critiques où la pandémie fait des milliers de
victimes et où les gouvernants européens cèdent à la tentation de se protéger
par la fermeture des frontières et le confinement des Européens est sans aucun
doute utopique, mais l’utopie est moins mortifère que l’inaction, le
conformisme, l'égoïsme et le narcissisme de ces gouvernants. Nous savons que
les virus et les idéologies totalitaires ne connaissent pas les frontières et
prospèrent dès que le terrain est favorable. De plus en plus, les Européens
rejettent les « particraties » (formes de gouvernement au sein duquel le
pouvoir serait exclusivement détenu par des partis politiques) quitte à soutenir des
populistes, faute de mieux. Notre constitution fédérale pour les États-Unis
d’Europe leur propose une alternative bien meilleure.
Ce livre est consultable via ce lien :
dimanche 10 mai 2020
10 mai 1940, 5h35
![]() |
DR |
Le talon d'achille, c'est justement les Ardennes où les blindés
allemands déferlent. Non vers Paris mais vers la Manche pour prendre au piège
les troupes alliées. Le front a été percé à Sedan, le 13. La Manche est
atteinte par les envahisseurs le 21, Boulogne est prise le 24. La Belgique
capitule le 28. Français et Anglais sont piégés à Dunkerque. 330.000 soldats
français et anglais parviennent à embarquer. Le 7 juin, la Wehrmacht perce
le front de la Somme. Une semaine plus tard, Paris est occupée. Après la percée
de Sedan, le général Maurice Gamelin a été remplacé par Maxime Weygand.
Un dimanche, une photo
vendredi 8 mai 2020
Mort de la résistante Cécile Rol-Tanguy
![]() |
@Paris.fr |
Actrice du travail de mémoire, Cécile Rol-Tanguy racontait souvent qu’en 1940, alors que son mari était mobilisé, leur petite fille âgée seulement de quelques mois était décédée peu avant l’entrée des Allemands dans Paris. « Qu’est-ce qui me retenait ? Je rentrais très vite dans la Résistance ? ». Son père fut déporté à Auschwitz d’où il ne revint pas.
Les journalistes de défense pointent « les dysfonctionnements » de la communication des armées
L’association des journalistes de défense (AJD) regrette dans une
« lettre ouverte » diffusée hier, les « dysfonctionnements
multiples et récurrents qui affectent la communauté des spécialistes de la
défense. Existant avant la crise, ils se sont aujourd’hui multipliés,
entravant de plus en plus l’exercice de notre métier. A l’évidence, leur
origine et/ou leur résolution relèvent de la responsabilité des grands
communicants du ministère des Armées. » Et de publier une liste « non
exhaustive :
- absence de réponse étayée en temps et en heure aux questions
posées
- sélection arbitraire des journalistes ayant accès à
certaines sources
- pressions exercées sur des journalistes, en particulier à
la suite d’articles ayant « déplu »
- mensonges, délibérés ou non, de la part des communicants.
- traitement sur le même plan des journalistes
professionnels et des influençeurs. »
L’AJD souligne que
le fait d’alimenter les journalistes professionnels « en temps et en heure
est la meilleure façon de lutter contre les informations erronées ou fake news. Que servir en priorité, voire
en amont, les spécialistes des questions de défense est aussi le gage d’obtenir
une information de qualité sur des sujets complexes qui nécessitent de la mise
en perspective. »
Jean Jaouen né en 18, mort en 45, le jour de son anniversaire
![]() |
@Ordre de la Libération |
Jean Jaouen a plusieurs particularités. Il est né l’année de la
fin de la Première Guerre mondiale et il est mort l’année de la fin de la Seconde.
Plus précisément, le jour de son vingt-septième anniversaire. Adolescent, ce Quimpérois se rêvait marin. La maladie l’en a empêché. Il ne pourra se présenter à l’Ecole
navale. Ce sera l’école d’hydrographie où il étudie lorsqu’il est mobilisé, en
septembre 1939. Mais, quelques mois plus tard, après les EOR (Elève officier de
réserve), il choisit l’armée de terre. Il se bat en Belgique où il est fait
prisonnier, le 29 mai 1940. Rapatrié au bout de dix-huit
mois, il est nommé professeur dans un lycée de sa ville natale.
La
Résistance
« Il consacrait tous ses loisirs au recrutement et à
l’organisation de la Résistance. Travaillant pour Libération Nord, il prend contact à Paris avec Turma Vengeance. Et devient le premier chef du mouvement dans le
Finistère » explique un membre de sa famille. Recherché par la Gestapo, il
quitte la France, à Douarnenez, pour l’Angleterre le 23 août 1943, à bord d’un bateau de pêche. En novembre, il est
affecté à la brigade des canons d’infanterie de la 13e demi-brigade
de Légion étrangère. Il est des combats d’Italie. Le 24 mai 1944, au Monte
Leucio (Radicofani), il continue de diriger les tirs malgré les éboulements
provoqués par l’artillerie ennemie. Promu sous-lieutenant, Jean Jaouen débarque
avec son unité en Provence et participe à la libération de Toulon, de la vallée
du Rhône, des Vosges et de l’Alsace. Il est blessé le 23 janvier 1945 à
Illhaeusern (combats de la poche de Colmar). Mais reste à son poste. « Du 5 au
19 mars 1945, nous eûmes, une dernière fois, la joie de le revoir à Quimper en
mission de recrutement pour cette Légion qu’il aimait tant et qui avait payé si cher ses
dernières victoires. Le 17 avril, se célébrait à Quimper le mariage de sa sœur
aînée. Pas un instant il hésita entre son devoir et cette joie familiale.» Il
rejoint donc la 13 pour les derniers combats de la guerre, ceux de l’Authion.
Mourir
le jour de son anniversaire
Le 30 mai, jour de son vingt-septième anniversaire, Jean
Jaouen se promène sur la plage de Juan-les-Pins. « Il a vu une mine qu’il a
prise, essayant de la déverrouiller ; mais cette mine avait séjourné sans doute
longtemps dans l’eau et n’était plus
normale. Elle a éclaté, causant une mort instantanée. » Une semaine
auparavant, le jeune officier avait envoyé une lettre à sa sœur Louise, dans
laquelle il évoquait les dernières journées et l’avenir : « Nous avons donc
participé au défilé de la victoire à Nice. Pendant deux heures, les groupements
politiques, drapeaux rouges, poings levés ont défilé (c’est probablement eux
qui ont gagné la guerre), puis ce fut nous autres. Le 18 juin prochain, nous
participerons au défilé monstre de Paris. Là, j’en suis persuadé, ce sera
différent. » Louis Jaouen fut fait compagnon de la Libération à titre posthume.
Il est l’un des 97 militaires de la 13e DBLE à recevoir la croix de
la Libération.
Ce portrait de Jean Jaouen est extrait
de mon prochain ouvrage : « Les compagnons de la Libération de la 13e
DBLE » à paraître, le mois prochain, aux éditions Mareuil.
jeudi 7 mai 2020
Covid-19, en Suisse également, l'armée en appui
mercredi 6 mai 2020
Hommages demain et vendredi aux deux légionnaires tués au Mali
Un hommage national sera rendu, vendredi en début d'après-midi, à Carpiagne au brigadier Dmytro Martynyouk et au légionnaire Kévin
Clément, tous deux légionnaires du 1er Régiment étranger de
cavalerie (REC) tués au Mali, a annoncé dans un tweet, la ministre des armées, qui sera présente dans les Bouches-du-Rhône. Demain, comme c’est maintenant la tradition, le
convoi funèbre traversera à 17h15 à Paris, le pont Alexandre III, sans hommage populaire,
crise sanitaire oblige. Ensuite, aux Invalides, à 17h30, les honneurs
militaires leur seront ensuite rendus lors d’une cérémonie présidée par le
général Thierry Burkhard, chef d’état-major de l’armée de terre. Qui se déroulera dans la plus stricte
intimité mais sera diffusée "sur le pages Facebook et Twitter de l'armée de terre ou du gouverneur militaire de Paris" annonce celui-ci en début de soirée.
mardi 5 mai 2020
En Bulgarie, un général en charge de la lutte contre le covid-19
![]() |
@ Bulgarian Press office of council of ministers |
lundi 4 mai 2020
Un autre légionnaire tué au Mali
A nouveau, un légionnaire du 1er Régiment étranger de
cavalerie (REC) est mort au Mali. L'annonce a été faite, ce soir, par l’Elysée et le
ministère des Armées. Kévin Clément, légionnaire de 1ère classe a
été ce matin, « pris à partie alors que son peloton était engagé dans une action de
combat contre les groupes armés terroristes dans le Liptako malien. Grièvement
blessé par balle à la tête, il a été pris en charge par l’équipe médicale et
évacué vers Gao, où il est décèdé des suites de ses blessures » précise le
communiqué. Agé de 21 ans, Kévin Clément était né à Luxeuil-les-Bains
(Haute-Saône) et avait rejoint la Légion étrangère en septembre 2017. Nous avions
appris, samedi, la mort du brigadier
Dmytro Martynyouk, blessé également dans le Liptako, le 23 avril dernier.
Covid-19, reprise du recrutement à la Légion, le 11 mai
![]() |
@DRPLE |
Les postes d’information et de recrutement (9 PILE en métropole et un bureau à Papeete) rouvriront, dans un deuxième temps.
dimanche 3 mai 2020
Un dimanche, une photo
![]() |
Courtesy of the US National Library of Medecine |
* Picture
show, explique
la légende de la photo.
samedi 2 mai 2020
Mort d’un légionnaire blessé au Mali le 23 avril
L’Elysée et les autorités militaires ont annoncé, ce matin, la mort du brigadier Dmytro Martynyouk, blessé au Mali le 23 avril dernier. Celui-ci servait au 1er Régiment étranger de cavalerie (REC). Dans un communiqué, l’état-major des armées précise que le 23 avril, "un camion-citerne de la force Barkhane", a été atteint dans le Liptako malien par un engin explosif improvisé, blessant "le conducteur et le chef de bord du véhicule." Grièvement blessé, le jeune légionnaire ukrainien a été évacué à Gao puis transféré en France à l’hôpital militaire Percy à Clamart (Hauts-de-Seine), où il est décédé, hier, des suites de ses blessures. L’état de santé de l’autre militaire, également légionnaire au 1er REC, est selon le ministère des armées, "stable, et son pronostic vital n’est pas engagé". Agé de 28 ans, Dmytro Martynyouk s’était engagé en 2015. Il était célibataire.
vendredi 1 mai 2020
Lutte contre les fake news, le renseignement militaire belge en renfort
Face au flot d'informations circulant sur les réseaux sociaux, parfois destinées à créer un mouvement d'opinion -notamment sur le Covid-19- le Service général du renseignement et de la
sécurité (SGRS), entité militaire belge, a mis en place une plateforme Information Warfare, afin "de
contribuer à la lutte contre la propagation de la désinformation." Ceci
en collaboration avec la Sûreté de l’Etat (VSSE), qui est le service de
renseignement civil du royaume et d’autres services étrangers alliés. A
Bruxelles, au ministère de la défense auquel est rattaché le SGRS, on explique
que "lorsque les gens sont incertains ou effrayés par ce qui se passe, il est
encore plus facile de les influencer. Pendant le confinement actuel, ils
recherchent activement plus d’informations. Outre les médias classiques, les
médias sociaux constituent une source de plus en plus importante. Ceux qui les
maîtrisent, peuvent exercer une énorme influence sur la perception de
populations avec un minimum d’efforts." Et de prendre pour exemples, les
images d’avions russes ou chinois "qui viennent aider les pays européens
à enrayer le Covid-19. Elles nous montrent que ces pays nous viennent en aide
alors qu'ils sont dépeints comme nos ennemis depuis de nombreuses années. Bien
que les soins de santé relèvent bien évidemment d’une compétence nationale, ils
répandent ainsi une image d’échec de l'UE ou de l'OTAN. On constate que ces
images ont un impact. À leur tour, elles soulèvent bon nombre de réactions sur
les médias sociaux, voire négatives, en particulier envers l'UE et l'OTAN."
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