L’infirmier Quentin le Dillau blessé hier après-midi lors d’un
exercice d’hélitreuillage au-dessus de Biscarosse (Landes), est décédé aujourd’hui.
Lors de cet entrainement, le sergent Pierre Pougin était mort sur le coup. L’infirmier
en soins généraux de premier grade Le Dillau engagé en 2015, était âgé de 24
ans.
Demain, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'Etat aux armées se rendra sur la base de Cazaux (Gironde) où étaient stationnés les deux victimes.
jeudi 30 avril 2020
Célébration symbolique de Camerone à Aubagne
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@DRPLE |
Ce matin à Aubagne (Bouches-du-Rhône), le 157e anniversaire du
combat de Camerone s’est déroulé, crise sanitaire oblige, de manière symbolique
(voir post du 25 avril). "Camerone se
tiendra sans public et dans le respect total des gestes barrières" avait
expliqué le général Denis Mistral, commandant la Légion étrangère, qui a présidé
cette courte cérémonie. Le récit du combat a été effectué par un lieutenant (à
titre étranger) du 1er Régiment étranger. La main a été portée par le président
des sous-officiers.
Un militaire tué lors d'un exercice dans les Landes
Le sergent Pierre Pougin, 26 ans, sauveteur plongeur de l’escadron
d’hélicoptères 1/67 Pyrénées (base de Cazaux, Gironde) a été tué, hier en milieu
d’après-midi, lors d’un exercice d’hélitreuillage qui se déroulait au large de
Biscarrosse (Centre d’essai des missiles des Landes). Le sous-officier qui était accompagné d’un
infirmier du Service de santé des armées (SSA) a, quant à lui, été blessé et se
trouve « dans un état grave » a fait savoir le ministère des armées.
Selon les premiers éléments, les deux hommes « ont chuté sur le sol dans
des circonstances qui restent à établir » a expliqué Florence Parly. Une rupture
de filin pourrait être à l’origine de l’accident. Cet exercice était réalisé
par un Caracal.
Le 15 avril dernier,
deux militaires du 5e Régiment d’hélicoptères de combat (RHC) avaient
été tués et cinq autres blessés, dans un accident survenu dans les
Hautes-Pyrénées, également lors d’un exercice.
mercredi 29 avril 2020
Geneviève Darrieussecq entre ministère et hôpital
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@ Twitter.com |
Geneviève Darrieussecq, au quotidien Sud-Ouest. « Je voulais être utile. » La secrétaire d’Etat travaille dans un service d’accueil « qui reçoit des personnes de l’extérieur ou des agents de l’hôpital qui présentent des symptômes potentiels. Je fais donc des diagnostics pour « trier » -je n’aime pas ce mot- ceux qui ont besoin de passer un test, ceux qui doivent aller aux urgences ou ceux qui peuvent rentrer chez eux. » Concilier sa fonction gouvernementale avec cet engagement n’est toutefois pas simple : « Mon agenda bouge en permanence surtout en ce moment, entre le conseil des ministres et ma présence au Parlement. Mais si ce temps passé à Percy peut faire souffler des médecins… »
mardi 28 avril 2020
Covid-19, au Luxembourg l'armée sollicitée
![]() |
@Direction de la défense |
lundi 27 avril 2020
Un livre sur le recrutement à la Légion étrangère
C’est à un sujet central auquel s’est attaqué le major
Jean-Michel Houssin : le recrutement à la Légion. Un sujet prioritaire
pour qui veut connaitre l’institution. Pourtant, étonnamment, peu étudié depuis
1831. Travailler sur l’origine des recrutements, c’est s’intéresser à quasiment
deux siècles d’histoire du monde, à ses turpitudes et à ses conflits, tenter
également de comprendre les mécanismes de l’âme humaine. Car dans ce domaine,
il n’y a forcément pas de sentiments simples et "bien des
découvertes dans le cœur de l’homme restent à faire", comme l’exprimait l’écrivain
André Gide au début du XXe siècle. Ce livre apporte des réponses sur ces candidats à l'engagement, pas forcément anodins, qui sont recrutés. Le néo
légionnaire est un garçon qui a souvent connu des difficultés, qu’elles soient
familiales, scolaires, politiques, économiques, sentimentales. D’autres, comme
l’explique le major, sont poussés par le vent de l’aventure. Ce livre (1,2kg), est
une étude sérieuse et donc documentée, réalisée par un "récent ancien" sous-officier qui passé près de 38 ans au sein de l’institution. Jean-Michel
Houssin, devenu Robert Halier en signant son contrat d’engagement en juin 1981
à Bayonne, a quitté la Légion il y a quinze mois. Après un service militaire
au 1er RPIMA, il aurait pu s’engager dans une voie civile tracée, à
la SNCF. Les hasards de sa construction professionnelle l’ont finalement
conduit à porter le képi blanc. Parlant de ce livre, il précise, avec pudeur : "Néophyte, sans autre formation que technique à défaut de diplômes
universitaires ou de reconnaissance intellectuelle, j’ai donc abordé ce domaine
avec modestie, et avant tout, en essayant de rendre à chacun ce qui lui est dû."
Chaque livre est une gageure. Jean-Michel Houssin a patiemment construit un ouvrage utile, dont la durée de vie dépassera l'habituel temps court réservé aux publications.
Major Jean-Michel Houssin, Le recrutement à la Légion étrangère, Histoire et évolutions, 1831-2019, D'un autre ailleurs éditions, 38 €, https://dunautreailleurs.com
Chaque livre est une gageure. Jean-Michel Houssin a patiemment construit un ouvrage utile, dont la durée de vie dépassera l'habituel temps court réservé aux publications.
Major Jean-Michel Houssin, Le recrutement à la Légion étrangère, Histoire et évolutions, 1831-2019, D'un autre ailleurs éditions, 38 €, https://dunautreailleurs.com
dimanche 26 avril 2020
Commémoration restreinte
samedi 25 avril 2020
Camerone 2020 "autrement "
![]() |
Paul Anastasiu "Camerone" |
Comme nous l’écrivions le 27 mars dernier, la
Légion étrangère commémorera bien Camerone, dans cinq jours, mais à minima. Comment, en effet,
célébrer ce 157e anniversaire du combat mexicain dans un tel
contexte sanitaire ? "Camerone se tiendra, sans public et dans le respect
total des gestes barrières" explique le général Denis Mistral, qui
commande la Légion. "Au COMLE et dans les régiments, nous oeuvrons d’abord
pour garder notre capacité opérationnelle." A Aubagne, où la cérémonie ne
devrait pas dépasser quinze minutes, si la main du capitaine Jean Danjou sera
bien présentée aux légionnaires, elle le sera par le président des
sous-officiers. Le porteur de la main initialement désigné, l’adjudant-chef
(er) Gérard Ende et ses accompagnateurs ne seront pas présents. Agé de 86 ans,
pas question de faire prendre le moindre risque à cet ancien combattant
d’Indochine. "Ce Camerone 2020 sera symbolique" a décidé le général
Mistral et se déclinera sur les réseaux sociaux. Ce 30 avril à midi (heure de
la mort du capitaine Danjou à l’hacienda de Camarón de Tejeda), le film de la matinée sera
diffusé sur YouTube et Facebook. Images et messages suivront sur Twitter et
Instagram notamment. Ces diffusions s’inscrivent dans une « Semaine de
Camerone » qui débutera mardi, sur les réseaux sociaux.
vendredi 24 avril 2020
En Belgique aussi
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.Militaires chargés de la désinfection ©Ministère de la défense |
Plus de 200 militaires belges seraient positifs au Covid-19 et deux sont
décédés. Les autorités ont dénombré plus de
6.679 décès sur le territoire depuis le début de l'épidémie. Un chiffre très
important pour un pays de 11,5 millions d'habitants.
La Défense belge est également mobilisée pour faire face à la crise
sanitaire. Elle apporte son aide pour la logistique et le transport, notamment
aérien.
La Composante médicale des armées intervient dans
différentes régions du royaume. Outre ce déploiement de personnel
militaire dans les centres de soins et les résidences de personnes âgées, la
Défense procède à des désinfections.
jeudi 23 avril 2020
Les colonels Putz et Lardet, promus
mercredi 22 avril 2020
Hommage, demain, aux deux militaires du 5e RHC
C’est demain que se déroulera à Pau, une
cérémonie en hommage aux deux militaires du 5e Régiment d’hélicoptères
de combat, l’adjudant-chef Olivier Michel, 38 ans, et le brigadier Vincent Monguillon, 25 ans, tués il y a une semaine, dans le crash de leur Cougar. Présidée par le général Bertrand Valette d’Osia, commandant
l’Aviation légère de l’armée de terre (ALAT), celle-ci se déroulera dans l’enceinte
militaire du régiment du Béarn et ne sera pas accessible au public. L’organisation
et le déroulement de cette cérémonie "s’inscrivent dans le contexte
particulier du confinement et des mesures de distanciation imposées au titre de
la lutte contre la pandémie du Covid-19", précisent les autorités
militaires, citées par la République des
Pyrénées.
mardi 21 avril 2020
De la guerre du Péloponnèse à la guerre contre le Coronavirus
Entre 430 et 429 avant Jésus-Christ, la peste frappa
Athènes qui combattait Sparte (deux coalitions s’opposaient). Nous étions dans
la deuxième année de guerre. Thucydide, dans La Guerre du Péloponnèse, raconte en quelques pages le fléau.
Utile, encore une fois, de puiser dans l’histoire et de s’immerger dans le
quotidien de ceux qui furent victimes d’une pandémie, il y a quasiment 25
siècles. Voici quelques extraits de ces pages consacrées à l’épidémie.
…Les
médecins, soignant pour la première fois une maladie qu’ils ne connaissaient
pas, étaient impuissants. C’est même parmi eux que la mortalité fut la plus élevée,
car ils avaient avec les malades des contacts plus fréquents…Les mots sont
impuissants à décrire les caractéristiques de ce mal. Il infligea à ceux qui
furent touchés une épreuve dépassant les forces humaines…Quant aux traitements
appliqués pour soulager les malades, aucun d’eux, disons-le ne put faire ses
preuves. Ce qui faisait du bien à l’un aggravait l’état de l’autre…En soignant
les autres, on contractait soi-même la maladie…Les uns mourraient privés de
secours, les autres, entourés de tous les soins. Quand pris de peur, les gens
refusaient d’aller les uns chez les autres, ils périssaient abandonnés de tous.
Le mal
ne frappait pas deux fois un même homme ou du moins, la rechute n’était pas
mortelle…Les réfugiés furent particulièrement éprouvés…Voyant autour de soi la
mort abattre indistinctement les uns et les autres, on ne faisait plus aucune
différence entre la piété et l’impiété…
lundi 20 avril 2020
8 mai "consensuel"
Changement de cap du gouvernement pour le 75e
anniversaire de la victoire de 1945. Contrairement à ce qu’elle avait expliqué
vendredi, Geneviève Darrieusecq précise,
ce soir, que dans l’ensemble des départements métropolitains ainsi que dans les territoires d’outre-mer, les préfets et les
hauts commissaires (Nouvelle-Calédonie et Polynésie) "organiseront une cérémonie
au monument aux morts de la commune chef-lieu dans un format restreint
et en respectant strictement les mesures de distanciation. Cette cérémonie ne
sera pas ouverte au public." De même précise le document, "dans les
communes, les maires pourront organiser, en format très restreint et en
respectant strictement les mesures de distanciation, un dépôt de gerbe au
monument aux morts." Le public ne pourra pas y participer.
Vendredi, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées
avait annoncé, en visio-conférence avec les membres de la commission de la
défense de l’Assemblée nationale (voir post), qu’il n'y aurait
pas de commémorations locales. L’annonce avait alors provoqué quelques vives
réactions, émanant notamment des Républicains.
Le 8 mai, le président de la
République, sera, pour sa part, à l’Arc de Triomphe, "en présence d’un
nombre restreint d’autorités civiles et militaires" pour une cérémonie
nationale qui ne sera pas ouverte au public.
dimanche 19 avril 2020
Le compagnon de la Libération Edgard Tüpet-Thomé a 100 ans
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.© Ordre de la Libération |
BCRA : Bureau central de renseignements et d'action
3e RCP : Régiment de chasseurs parachutistes. Pour les Britanniques, 3rd SAS Regiment.
samedi 18 avril 2020
Mort de Claude Silberzahn, ancien directeur général de la DGSE
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.© La dépêche du midi |
Sébastien Drach, confiné dans l'Arctique
![]() |
.©Alfred Wegener institute |
Depuis le 16 décembre dernier, Sébastien
Drach est à bord du Polarstern, un brise- glace de l'Institut allemand Alfred
Wegener, qui dérive lentement, au gré du vent, dans les glaces du pôle
nord, amarré à sa plaque de banquise (voir blog, 16 et 19 janvier 2020).
Cet ancien lieutenant de vaisseau et ex-pilote de l'Aéronavale, devait participer
pendant quatre mois à l'expédition Mosaic en Arctique. Etre relevé, avec son équipage, le 4 avril, puis rentrer en France par
ligne aérienne depuis Longyearbyen (nord de la Norvège). Mais comme il le raconte dans son journal de bord, « la
campagne aérienne a été annulée car un technicien a été contrôlé positif au
Coronavirus (…). Si je rentre en juin, cela fera sept mois d'absence
soit trois mois de plus. » Sébastien Drach tente de relativiser. « Nous voilà
donc coincés tels "les oubliés de Saint-Paul", ces pêcheurs
abandonnés par les armateurs sur une île des Terres Australes et Antarctiques
françaises. L'équipage international (18 nationalités) reste cependant très
soudé et mesure la chance d'avoir encore une vie sociale en ces temps
d'apocalypse. Nous essayons aussi de donner un sens à notre exil forcé en
puisant toujours un maximum d'informations sur notre milieu méconnu. »
Même si chaque membre de l’équipage vit « avec la peur indicible qu’un
proche soit touché par cette maladie sournoise » m’écrivait-il hier.
vendredi 17 avril 2020
Covid-19. Pas de célébrations locales des 26 avril et 8 mai
Il n'y aura pas de commémorations locales des 26 avril et 8
mai a annoncé, sans réelle surprise, cet après-midi, Geneviève Darrieusecq, la secrétaire d’Etat
auprès de la ministre des armées, lors d'une visio-conférence avec la
commission de la défense de l'Assemblée nationale. En revanche, la journée
nationale du souvenir et des héros de la déportation (26 avril) et la fin de la
Seconde Guerre mondiale en Europe (8 mai) seront célébrés nationalement. Quant
au défilé du 14 juillet : « Rien n’est arrêté, rien n’est établi » a
expliqué la secrétaire d’Etat.
1081 marins du groupe aéronaval positifs au Covid-19
C'est ce qu'a précisé, cet après-midi, Florence
Parly, la ministre des armées, lors d'une visio-conférence avec la commission
de la défense de l'Assemblée nationale, présidée par Françoise Dumas (Gard,
LREM). 2010 tests ont été effectués, 1081 marins sont positifs au covid-19 (545
présentent les symptômes). Les résultats de 300 tests sont encore attendus.
Le Dixmude et l’UGTG
Mardi soir, dans un communiqué l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe, demandait aux autorités de tester l’ensemble des membres de l’équipage du Dixmude, venu acheminer aux Antilles et en Guyane, du personnel soignant (notamment un détachement du 2e régiment de dragons, unité NRBC) ainsi que du matériel. Parti de Toulon le 3 avril, le porte-hélicoptères amphibie n'arrivera que demain à Point-à-Pitre (Guadeloupe). Ce délai s’explique selon La Provence, par les mesures de précaution sanitaires prises. Le PHA aurait, en effet, adapté sa vitesse afin de rester en mer pendant au moins 14 jours afin de s’assurer que l’équipage et les passagers ne sont pas contaminés au covid-19.
jeudi 16 avril 2020
Adjudant-chef Olivier Michel et brigadier Vincent Monguillon
Le 5e RHC est, à nouveau, « durement
éprouvé » comme l’a expliqué, hier soir, la ministre des armées, Florence
Parly. Le 25 novembre dernier, sept des siens étaient décédés, au Mali, dans un accident d’hélicoptères
qui avait coûté à la vie à treize militaires français. Hier soir, le régiment d'hélicoptères de combat palois a perdu deux hommes lors du crash d’un Cougar qui réalisait un exercice
au nord de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Il s’agit de l’adjudant-chef Olivier
Michel, 38 ans, et du brigadier Vincent Monguillon, 25 ans.
L'accident a fait également cinq blessés, dont deux sont en "urgence absolue". Ils ont été transportés dans les centres hospitaliers de Tarbes et Toulouse.
mercredi 15 avril 2020
668 marins du Charles de Gaulle positifs au coronavirus
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© ministère des armées |
Un hélicoptère du 5e RHC s'écrase dans les Hautes-Pyrénées
Un hélicoptère du 5e Régiment
d’hélicoptères de combat (RHC) s’est écrasé vers 16h30, dans les
Hautes-Pyrénées sur la commune de Bouilh-Devant (nord de Tarbes). Le
quotidien La République des Pyrénées précise que la préfecture confirme un premier bilan
de deux morts et de cinq blessés.
mardi 14 avril 2020
Deux députés déposent des propositions de loi pour récompenser les soignants par une décoration
La députée Emilie Bonnivard (Savoie, LR) souhaite que le
président de la République mette en œuvre « une reconnaissance large
(ordre national du Mérite, Légion d’honneur, etc) des soignants qui auront fait
preuve d’un immense courage et d’un grande abnégation au cours de cette crise,
au bénéfice des Français.» Outre ce courrier adressé à Emmanuel Macron, la
parlementaire a proposé dans une proposition de loi déposée à l’Assemblée
nationale, que les « soignants et personnels confrontés quotidiennement au
covid-19 et qui en sont morts dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions »
soient faits chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume. Un texte co-signée par 48 députés.
Son collègue Philippe Gosselin (Manche, LR) a déposé, ce
même 7 avril, une autre proposition de loi, co-signée par 37 de ses collègues,
visant à la création d’une « médaille d’honneur des épidémies destinées à
manifester la reconnaissance de la Nation à l’ensemble des personnes, de tous
statuts, civils ou militaires, qui se sont particulièrement distinguées par
leur dévouement pendant les maladies épidémiques et en particulier pendant la
crise du covid-19. »
Une médaille qui a déjà existé
Cette médaille d’honneur des épidémies fut, en effet,
instituée par un décret du 31 mars 1885, signé par Jules Grévy, président de la
République. Pour récompenser les personnes qui s’étaient dévouées lors de l’épidémie
de choléra de l’année précédente. Elle était alors attribuée par le ministère
du Commerce dont l’hygiène publique dépendait. Par la suite, ce sont les
ministères de la Guerre, de l’Intérieur, de la Santé publique notamment, qui s’en
chargèrent.
![]() |
.© Wikipedia |
dimanche 12 avril 2020
Le Charles de Gaulle à Toulon
Le porte-avions et la frégate Chevalier Paul sont arrivés, cet
après-midi, à Toulon où les 1900 marins (y compris ceux du Groupe aérien embarqué) seront placés en isolement sanitaire de
deux semaines dans des sites militaires de la base de défense. Vraisemblablement à Toulon, Saint-Mandrier,
Hyères et Cuers. Les 50 marins testés positifs au coronavirus
ont été transférés à l’hôpital.
samedi 11 avril 2020
Charles de Gaulle. Pour l’amiral Coldefy « Ce n'est pas le pire des scénarios, mais c'est un scénario compliqué à gérer »
![]() |
©Laurence von der Weid/SMLH |
Cinquante marins sont infectés sur le
Charles de Gaulle. C’est une escale à Brest, du 13 au 15 mars, qui en serait la
cause. Le porte-avions a interrompu sa mission Foch de
la Task Force 473 et fait route vers Toulon. L’amiral Alain Coldefy, ancien commandant du porte-avions Clémenceau (1992-93), ex-major
général des armées (2002-2005)* évoque dans cette interview comment la Marine peut
faire face à une telle situation.
Est-ce
le pire scénario ?
Vous savez, les bateaux de guerre sont
prévus pour combattre en atmosphère de guerre nucléaire, bactériologique
et chimique. Ils sont également prévus pour continuer à
combattre malgré des avaries dites de combat (incendie, voies d'eau,
explosions diverses…).
Les équipages s’entraînent quotidiennement contre tous ces risques et il y a une centaine de (marins) pompiers à bord du Charles de Gaulle.
Les équipages s’entraînent quotidiennement contre tous ces risques et il y a une centaine de (marins) pompiers à bord du Charles de Gaulle.
Oui, mais face
à cette pandémie ?
Le système de cloisonnement intérieur de ces bateaux
de guerre est adapté à 6 situations "standard", qui vont de la
période à quai avec une vie courante classique, aux travaux avec des
entreprises militaires ou civiles, à la réception de visiteurs, à la navigation
en mer "normale", au poste de combat "classique" jusqu'au
poste de combat nucléaire. Aucune particule ne doit pénétrer…
Le
scénario "coronavirus" est un scénario qui s'inspire donc du scénario
"nucléaire" (qui est un scénario de confinement total, pas d'air
venant de l'extérieur mais qui lui ne peut durer très longtemps). Les
personnels sont donc mis dans une zone en légère dépression pour ne pas
rejeter de l'air vicié dans le reste du bateau.
Ce n'est donc pas le pire des scénarios, mais c'est un
scénario compliqué à gérer car le virus s'attaque à toute la population,
qui est jeune, sans exception de grade ou de sexe.
Isoler les marins qui pourraient être
contaminés, un casse-tête sur les petits bâtiments de surface en mission ?
Sur un petit
bâtiment en mission, c'est quasiment impossible à gérer. Dans une force
navale, on transfère vers un plus gros bateau avec infirmerie et
médecin. Sinon on débarque au plus tôt la personne malade en
rejoignant la côte si c'est possible…
Et dans
les sous-marins ?
Dans les sous-marins, la situation est analogue. Le dépistage avant
l'appareillage est indispensable. On le fait pour les SNLE* à
propos des risques d'appendicite bien qu'il y ait un médecin et
un bloc à bord.
Faut-il, par précaution,
qu'une majorité de bâtiments regagnent leur port d'attache ?
Non. Il faut
prendre des précautions avant l'appareillage, avoir une capacité de tests à
bord, éviter tout contact avec des "passagers extérieurs", par
exemple en escale à l’étranger si l'escale est maintenue pour des
motifs politiques supérieurs. Quant à faire rentrer les bateaux, il faut
savoir que la marine consacre 30% de ses heures de mer (et de vol aussi
d'ailleurs) à l'action de l'Etat en mer (sauvetage, pollution, lutte contre les
trafics, pêche, sauvegarde…) qui sont des missions "civiles" de
police (c'est ce qui la différencie des deux autres armées et d'où son nom
de marine nationale comme la gendarmerie). Pour les autres activités,
c'est à doser au coup par coup car les Russes continuent de nous espionner,
comme les Américains, et ainsi de suite.
*Alain
Coldefy est, aujourd’hui, président de la Société des membres de la Légion
d’honneur (SMLH).
* SNLE : Sous-marin nucléaire lanceur d'engins.
* SNLE : Sous-marin nucléaire lanceur d'engins.
vendredi 10 avril 2020
3800 cas dans les armées ?
Florence Parly, auditionnée aujourd’hui par la Commission des affaires
étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, a estimé à 3800 le
nombre de cas « probables et possibles » de Covid-19 dans les armées.
Charles de Gaulle, 50 marins positifs au Covid-19
La mission Foch de la Task Force 473
écourtée, le Charles de Gaulle se dirige vers Toulon avec 50 marins positifs au
Covid-19. 66 tests ont été
réalisés par l’équipe médicale spécialisée dépêchée
hier, et trois marins, a précisé le ministère des armées, ont été évacués "à titre
préventif. " Florence Parly
qui a tenu à rassurer : "aucune aggravation de l'état de santé des marins
à bord n'est constatée." Le porte-avions se trouve actuellement dans le détroit de Gibraltar.
mercredi 8 avril 2020
Covid-19. Et maintenant, le Charles de Gaulle
![]() |
©marine nationale |
Le COVID-19 et le vocabulaire militaire
Face à l’épidémie sanitaire le langage s’adapte. Et le
vocabulaire militaire désormais communément utilisé dans le discours public. Le
16 mars dernier, à 20h, le chef de l’Etat l’affirmait à six reprises lors d’une
intervention télévisée : « Nous sommes en guerre. » Usant d’un ton martial pour appeler à la « mobilisation
générale » face à un « ennemi (…) invisible, insaisissable ».
Depuis, les soignants sont « en première ligne », les caissiers (es),
les éboueurs, sont les « soldats du quotidien. » La réserve sanitaire
est utilisée « pour aller au front »…
mardi 7 avril 2020
Le 7 avril, l’armée belge rend hommage à ses morts
Il s’agit de la Journée des vétérans, et y sont mis
à l’honneur, les 252 militaires tués dans des opérations de maintien de la
paix depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, Covid-19 oblige, la cérémonie qui se
déroule, habituellement à Bruxelles a été annulée.
![]() |
Kigali, stèle à la mémoire des dix paras belges ©Défense |
Cette Journée des Vétérans est organisée depuis 1998. Après la mort de
dix para-commandos à Kigali le 7 avril 1994, le gouvernement belge a en effet
décidé d’instaurer une journée d’hommage à cette date*. Au cours de ces
dernières années, plus de trente mille belges "hommes et femmes ont
participé à des opérations à l'étranger pour maintenir la paix et venir en aide
à ceux qui en ont besoin" rappelle le ministère fédéral de la défense.
* Le 7 avril correspond au premier jour des massacres au Rwanda et marque également le début des commémorations du génocide.
* Le 7 avril correspond au premier jour des massacres au Rwanda et marque également le début des commémorations du génocide.
lundi 6 avril 2020
RCA : décès d'un militaire français
Jean-Bernard Russon, adjudant du service interarmées des munitions
au camp M'Poko, à Bangui, a été retrouvé mort, hier, dans sa chambre. Il était intégré au sein du détachement d'appui opérationnel depuis le mois de novembre en république centrafricaine. Engagé en 2007, ce sous-officier dépendait de l’établissement principal des munitions de Champagne-Lorraine à Brienne-le-Château.
au camp M'Poko, à Bangui, a été retrouvé mort, hier, dans sa chambre. Il était intégré au sein du détachement d'appui opérationnel depuis le mois de novembre en république centrafricaine. Engagé en 2007, ce sous-officier dépendait de l’établissement principal des munitions de Champagne-Lorraine à Brienne-le-Château.
dimanche 5 avril 2020
Covid-19 Le travail des journalistes
Dans la crise sanitaire liée au coronavirus, la présence du médiateur qu’est le journaliste
est indispensable. Tout le monde en convient. Il contribue à nous permettre de
prendre conscience de ce danger invisible qui nous guette, aux mesures à
prendre pour tenter de l’éviter, au dévouement des soignants, à cette
inéluctable évolution du monde que le virus est en train de provoquer…
La relation se fait notamment par l’intermédiaire de
reportages dans lesquels le journaliste donne la parole aux acteurs rencontrés.
Prenons l’exemple de la télévision qui exige que rédacteur et cameraman soient
sur le terrain (ils prennent aussi des risques pour leur santé). Dans ces
conditions, le journaliste est lui aussi acteur mais seulement parce que témoin.
Généralement, ce que nous voyons, est conçu avec pudeur.
Vendredi après-midi, un reportage réalisé au CHU d’Amiens
par une équipe de BFM m’a, lui, interpellé. Dans les couloirs de l’établissement,
des soignants transportaient sur un lit un patient vers un hélicoptère afin que
celui-ci soit évacué vers un autre hôpital. Cette personne était en détresse.
Le journaliste a utilisé ce plan séquence, pour se mettre devant le lit et
réaliser en marchant l’interview d’un médecin. Le malheureux derrière. Une mise
en scène assez indécente. Qu’apportait-elle ? Rien sinon mettre mal à l'aise...
samedi 4 avril 2020
Au moins 600 militaires victimes du Covid-19
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© ministère des armées |
jeudi 2 avril 2020
Covid-19, premier décès au ministère des armées
Il s’agit d’un employé civil du service d’infrastructure
de la défense (SID), décédé le 30 mars, à l’âge de 62 ans. L’information a été
annoncée, aujourd’hui, par le ministère des armées.
Covid-19, 4 officiers de Barkhane positifs
Quatre officiers français déployés au Sahel dans le cadre
de l’opération Barkhane, ont été
testés positifs au coronavirus. L’état-major des armées a précisé, aujourd’hui,
que trois d’entre eux ont été rapatriés en France et que le quatrième
était « pris en charge et soigné
sur place ». « Tous les cas contact ont été
identifiés et placés en quatorzaine en zone dédiée », a expliqué le
porte-parole de l'état-major, le colonel Frédéric Barbry.
mercredi 1 avril 2020
"La délation est fondée sur l’intérêt personnel"
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Evoquant les coulisses de la
bataille sanitaire qui est en train de se dérouler, un médecin urgentiste m’écrivait
hier, ceci : " Il y a les grands élans de générosité et les
applaudissements de 20h mais aussi des vols de matériel, des soignants trouvant
chez eux ou sur leur voiture des messages anonymes : allez-vivre
ailleurs ! Tous les comportements humains s’observent des plus nobles aux
plus primitifs où l’instinct de survie dépasse la raison. " Le philosophe
André Comte-Sponville donne une définition précise de la délation : " C’est
une faute, car elle n’est pas fondée sur l’amour de la justice, sur la volonté
de protéger des victimes mais sur l’intérêt personnel. " Sur les réseaux
sociaux, nombreux sont celles et ceux qui tracent un parallèle avec la délation
qui a sévi dans la France vaincue et occupée par les nazis, à partir de 1940. Dans
un livre qui lui est consacrée, La délation
sous l’occupation (Alain Moreau éditeur, 1983), André Halimi, rappelait que " l’horreur, la mesquinerie, la lâcheté, la bêtise, la veulerie sont
aussi, comme leurs contraires, les vrais ingrédients de l’histoire. " Les
historiens se sont peu intéressé au phénomène. On peut toutefois estimer le volume de lettres
envoyées à l’administration vychiste, en particulier au Commissariat général aux
questions juives, et aux autorités d’occupation à quelques centaines de milliers,
comme le pense l’un des rares historiens à l’avoir fait, Laurent Joly. Robert
Aron dans son Histoire de l’épuration,
rappelle que le comité médical de la Résistance, où figurent Pasteur
Valery-Radot, le professeur Milliez, le professeur Debré, trouve dans les
bureaux vides du ministère de la Santé publique, des quantités de lettre de
dénonciation les concernant. Mais le phénomène ne s’est pas arrêté en 1944-45…
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