jeudi 30 avril 2020

Accident Biscarrosse : le deuxième militaire décède de ses blessures

L’infirmier Quentin le Dillau blessé hier après-midi lors d’un exercice d’hélitreuillage au-dessus de Biscarosse (Landes), est décédé aujourd’hui. Lors de cet entrainement, le sergent Pierre Pougin était mort sur le coup. L’infirmier en soins généraux de premier grade Le Dillau engagé en 2015, était âgé de 24 ans.
Demain, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'Etat aux armées se rendra sur la base de Cazaux (Gironde) où étaient stationnés les deux victimes.

Célébration symbolique de Camerone à Aubagne

@DRPLE
Ce matin à Aubagne (Bouches-du-Rhône), le 157e anniversaire du combat de Camerone s’est déroulé, crise sanitaire oblige, de manière symbolique (voir post du 25 avril).  "Camerone se tiendra sans public et dans le respect total des gestes barrières" avait expliqué le général Denis Mistral, commandant la Légion étrangère, qui a présidé cette courte cérémonie. Le récit du combat a été effectué par un lieutenant (à titre étranger) du 1er Régiment étranger. La main a été portée par le président des sous-officiers. 


Un militaire tué lors d'un exercice dans les Landes

Le sergent Pierre Pougin, 26 ans, sauveteur plongeur de l’escadron d’hélicoptères 1/67 Pyrénées (base de Cazaux, Gironde) a été tué, hier en milieu d’après-midi, lors d’un exercice d’hélitreuillage qui se déroulait au large de Biscarrosse (Centre d’essai des missiles des Landes). Le sous-officier qui était accompagné d’un infirmier du Service de santé des armées (SSA) a, quant à lui, été blessé et se trouve « dans un état grave » a fait savoir le ministère des armées. Selon les premiers éléments, les deux hommes « ont chuté sur le sol dans des circonstances qui restent à établir » a expliqué Florence Parly. Une rupture de filin pourrait être à l’origine de l’accident. Cet exercice était réalisé par un Caracal
Le 15 avril dernier, deux militaires du 5e Régiment d’hélicoptères de combat (RHC) avaient été tués et cinq autres blessés, dans un accident survenu dans les Hautes-Pyrénées, également lors d’un exercice.

mercredi 29 avril 2020

Geneviève Darrieussecq entre ministère et hôpital

@ Twitter.com
Trois matinées par semaine –si possible- la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, qui est médecin, intervient à l’hôpital militaire Percy à Clamart (92). «J’ai proposé mes services à cet hôpital en leur demandant s’ils avaient besoin de moi » » raconte 
Geneviève Darrieussecq, au quotidien Sud-Ouest.  « Je voulais être utile. » La secrétaire d’Etat travaille dans un service d’accueil « qui reçoit des personnes de l’extérieur ou des agents de l’hôpital qui présentent des symptômes potentiels. Je fais donc des diagnostics pour « trier » -je n’aime pas ce mot- ceux qui ont besoin de passer un test, ceux qui doivent aller aux urgences ou ceux qui peuvent rentrer chez eux. » Concilier sa fonction gouvernementale avec cet engagement n’est toutefois pas simple : « Mon agenda bouge en permanence surtout en ce moment, entre le conseil des ministres et ma présence au Parlement. Mais si ce temps passé à Percy peut faire souffler des médecins… »

mardi 28 avril 2020

Covid-19, au Luxembourg l'armée sollicitée

@Direction de la défense
Utilisation également de l’armée durant cette crise sanitaire au Luxembourg. Ici dans la capitale, les militaires ont récemment mis en place un site de distribution de masques "drive in" pour les entreprises de l'artisanat. Les travaux de construction ont repris au grand-duché depuis le 20 avril.

lundi 27 avril 2020

Un livre sur le recrutement à la Légion étrangère



C’est à un sujet central auquel s’est attaqué le major Jean-Michel Houssin : le recrutement à la Légion. Un sujet prioritaire pour qui veut connaitre l’institution. Pourtant, étonnamment, peu étudié depuis 1831. Travailler sur l’origine des recrutements, c’est s’intéresser à quasiment deux siècles d’histoire du monde, à ses turpitudes et à ses conflits, tenter également de comprendre les mécanismes de l’âme humaine. Car dans ce domaine, il n’y a forcément pas de sentiments simples et "bien des découvertes dans le cœur de l’homme restent à faire", comme l’exprimait l’écrivain André Gide au début du XXe siècle. Ce livre apporte des réponses sur ces candidats à l'engagement, pas forcément anodins, qui sont recrutés. Le néo légionnaire est un garçon qui a souvent connu des difficultés, qu’elles soient familiales, scolaires, politiques, économiques, sentimentales. D’autres, comme l’explique le major, sont poussés par le vent de l’aventure. Ce livre (1,2kg), est une étude sérieuse et donc documentée, réalisée par un "récent ancien" sous-officier qui passé près de 38 ans au sein de l’institution. Jean-Michel Houssin, devenu Robert Halier en signant son contrat d’engagement en juin 1981 à Bayonne, a quitté la Légion il y a quinze mois. Après un service militaire au 1er RPIMA, il aurait pu s’engager dans une voie civile tracée, à la SNCF. Les hasards de sa construction professionnelle l’ont finalement conduit à porter le képi blanc. Parlant de ce livre, il précise, avec pudeur : "Néophyte, sans autre formation que technique à défaut de diplômes universitaires ou de reconnaissance intellectuelle, j’ai donc abordé ce domaine avec modestie, et avant tout, en essayant de rendre à chacun ce qui lui est dû." 
Chaque livre est une gageure. Jean-Michel Houssin a patiemment construit un ouvrage utile, dont la durée de vie dépassera l'habituel temps court réservé aux publications.

Major Jean-Michel Houssin, Le recrutement à la Légion étrangère, Histoire et évolutions, 1831-2019, D'un autre ailleurs éditions, 38 €, https://dunautreailleurs.com

dimanche 26 avril 2020

Commémoration restreinte


.©Préfecture des Alpes-Maritimes
Cette photo illustre l'aspect exceptionnel qu'a revêtu, aujourd'hui, en France la cérémonie d'hommage aux "victimes et héros de la déportation". Ici à Nice, au cimetière de Caucade.

samedi 25 avril 2020

Camerone 2020 "autrement "


Paul Anastasiu "Camerone"

Comme nous l’écrivions le 27 mars dernier, la Légion étrangère commémorera bien Camerone, dans cinq jours, mais à minima. Comment, en effet, célébrer ce 157e anniversaire du combat mexicain dans un tel contexte sanitaire ? "Camerone se tiendra, sans public et dans le respect total des gestes barrières" explique le général Denis Mistral, qui commande la Légion. "Au COMLE et dans les régiments, nous oeuvrons d’abord pour garder notre capacité opérationnelle." A Aubagne, où la cérémonie ne devrait pas dépasser quinze minutes, si la main du capitaine Jean Danjou sera bien présentée aux légionnaires, elle le sera par le président des sous-officiers. Le porteur de la main initialement désigné, l’adjudant-chef (er) Gérard Ende et ses accompagnateurs ne seront pas présents. Agé de 86 ans, pas question de faire prendre le moindre risque à cet ancien combattant d’Indochine. "Ce Camerone 2020 sera symbolique" a décidé le général Mistral et se déclinera sur les réseaux sociaux. Ce 30 avril à midi (heure de la mort du capitaine Danjou à l’hacienda de Camarón de Tejeda), le film de la matinée sera diffusé sur YouTube et Facebook. Images et messages suivront sur Twitter et Instagram notamment. Ces diffusions s’inscrivent dans une « Semaine de Camerone » qui débutera mardi, sur les réseaux sociaux.

vendredi 24 avril 2020

En Belgique aussi

.Militaires chargés de la désinfection ©Ministère de la défense

Plus de 200 militaires belges seraient positifs au Covid-19 et deux sont décédés. Les autorités ont dénombré plus de 6.679 décès sur le territoire depuis le début de l'épidémie. Un chiffre très important pour un pays de 11,5 millions d'habitants.
La Défense belge est également mobilisée pour faire face à la crise sanitaire. Elle apporte son aide pour la logistique et le transport, notamment aérien.
La Composante médicale des armées intervient dans différentes régions du royaume. Outre ce déploiement de personnel militaire dans les centres de soins et les résidences de personnes âgées, la Défense procède à des désinfections.

jeudi 23 avril 2020

Les colonels Putz et Lardet, promus

Deux anciens chefs de corps de régiments de la Légion étrangère recevront, le 1er juin, leurs étoiles de général. Il s’agit du colonel Valéry Putz, qui commanda le 2e Régiment étranger d’infanterie (2014-2016) et qui est actuellement adjoint terre à l’état-major particulier du président de la République. Et du colonel  Lardet à la tête du 3e REI de 2011 à 2013. Alain Lardet, est actuellement chef du bureau plans (BPlans) à l’état-major de l’armée de terre. Il pourrait devenir, cet été, le prochain COMLE (voir post du 27 février 2020).

mercredi 22 avril 2020

Hommage, demain, aux deux militaires du 5e RHC

C’est demain que se déroulera à Pau, une cérémonie en hommage aux deux militaires du 5e Régiment d’hélicoptères de combat, l’adjudant-chef Olivier Michel, 38 ans, et le brigadier Vincent Monguillon, 25 ans, tués il y a une semaine, dans le crash de leur Cougar. Présidée par le général Bertrand Valette d’Osia, commandant l’Aviation légère de l’armée de terre (ALAT), celle-ci se déroulera dans l’enceinte militaire du régiment du Béarn et ne sera pas accessible au public. L’organisation et le déroulement de cette cérémonie "s’inscrivent dans le contexte particulier du confinement et des mesures de distanciation imposées au titre de la lutte contre la pandémie du Covid-19", précisent les autorités militaires, citées par la République des Pyrénées.

mardi 21 avril 2020

De la guerre du Péloponnèse à la guerre contre le Coronavirus



Entre 430 et 429 avant Jésus-Christ, la peste frappa Athènes qui combattait Sparte (deux coalitions s’opposaient). Nous étions dans la deuxième année de guerre. Thucydide, dans La Guerre du Péloponnèse, raconte en quelques pages le fléau. Utile, encore une fois, de puiser dans l’histoire et de s’immerger dans le quotidien de ceux qui furent victimes d’une pandémie, il y a quasiment 25 siècles. Voici quelques extraits de ces pages consacrées à l’épidémie.

…Les médecins, soignant pour la première fois une maladie qu’ils ne connaissaient pas, étaient impuissants. C’est même parmi eux que la mortalité fut la plus élevée, car ils avaient avec les malades des contacts plus fréquents…Les mots sont impuissants à décrire les caractéristiques de ce mal. Il infligea à ceux qui furent touchés une épreuve dépassant les forces humaines…Quant aux traitements appliqués pour soulager les malades, aucun d’eux, disons-le ne put faire ses preuves. Ce qui faisait du bien à l’un aggravait l’état de l’autre…En soignant les autres, on contractait soi-même la maladie…Les uns mourraient privés de secours, les autres, entourés de tous les soins. Quand pris de peur, les gens refusaient d’aller les uns chez les autres, ils périssaient abandonnés de tous.
Le mal ne frappait pas deux fois un même homme ou du moins, la rechute n’était pas mortelle…Les réfugiés furent particulièrement éprouvés…Voyant autour de soi la mort abattre indistinctement les uns et les autres, on ne faisait plus aucune différence entre la piété et l’impiété…

lundi 20 avril 2020

8 mai "consensuel"

Changement de cap du gouvernement pour le 75e anniversaire de la victoire de 1945. Contrairement à ce qu’elle avait expliqué vendredi, Geneviève Darrieusecq  précise, ce soir, que dans l’ensemble des départements métropolitains ainsi que dans les territoires d’outre-mer, les préfets et les hauts commissaires (Nouvelle-Calédonie et Polynésie) "organiseront une cérémonie au monument aux morts de la commune chef-lieu dans un format restreint et en respectant strictement les mesures de distanciation. Cette cérémonie ne sera pas ouverte au public." De même précise le document, "dans les communes, les maires pourront organiser, en format très restreint et en respectant strictement les mesures de distanciation, un dépôt de gerbe au monument aux morts."  Le public ne pourra pas y participer.
Vendredi, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées avait annoncé, en visio-conférence avec les membres de la commission de la défense de l’Assemblée nationale (voir post), qu’il n'y aurait pas de commémorations locales. L’annonce avait alors provoqué quelques vives réactions, émanant notamment des Républicains.
Le 8 mai, le président de la République, sera, pour sa part, à l’Arc de Triomphe, "en présence d’un nombre restreint d’autorités civiles et militaires" pour une cérémonie nationale qui ne sera pas ouverte au public.

dimanche 19 avril 2020

Le compagnon de la Libération Edgard Tüpet-Thomé a 100 ans

.© Ordre de la Libération
Edgar Tüpet-Thomé a cent ans aujourd’hui. Ancien résistant de l’intérieur (réseau Ali Tir) et de l’extérieur à partir d’août 1941 (BCRA et 3e RCP), il est donc le plus âgé des quatre compagnons de la Libération encore en vie. Hubert Germain fêtera le siècle le 6 août, Daniel Cordier, le 10 et Pierre Simonet, ses 99 ans, le 27 octobre. Un anniversaire qu’ Edgard Tüpet devenu Thomé à Londres, passe confiné à Paris, à l’Institution nationale des Invalides où réside également l’ancien officier de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère, Hubert Germain.

BCRA : Bureau central de renseignements et d'action
3e RCP : Régiment de chasseurs parachutistes. Pour les Britanniques, 3rd SAS Regiment.

samedi 18 avril 2020

Mort de Claude Silberzahn, ancien directeur général de la DGSE

 .© La dépêche du midi
A la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure de 1989 à 1993, Claude Silberzahn est décédé, aujourd'hui, à Simorre (Gers), commune gersoise dont il fut maire de 2001 à 2014. Préfet de Guyane (1982-1984), conseiller du Premier ministre Laurent Fabius, il fut un directeur général qui refondera "un grand service en symbiose avec l'appareil de l'État » comme il l'expliqua dans  Au cœur du secret. 1500 jours aux commandes de la DGSE » (Fayard, 1995), livre co-écrit avec Jean Guisnel qui a annoncé la mort de Claude Silberzahn ce soir sur le site du Point. Celui-ci, décédé de "causes naturelles" avait 85 ans.

Sébastien Drach, confiné dans l'Arctique


.©Alfred Wegener institute
Depuis le 16 décembre dernier, Sébastien Drach est à bord du Polarstern, un brise- glace de l'Institut allemand Alfred Wegener, qui dérive lentement, au gré du vent, dans les glaces du pôle nord, amarré à sa plaque de banquise (voir blog, 16 et 19 janvier 2020). Cet ancien lieutenant de vaisseau et ex-pilote de l'Aéronavale, devait participer pendant quatre mois à l'expédition Mosaic en Arctique. Etre relevé, avec son équipage, le 4 avril, puis rentrer en France par ligne aérienne depuis Longyearbyen (nord de la Norvège). Mais comme il le raconte dans son journal de bord, « la campagne aérienne a été annulée car un technicien a été contrôlé positif au Coronavirus (…). Si je rentre en juin, cela fera sept mois d'absence soit trois mois de plus. » Sébastien Drach  tente de relativiser. « Nous voilà donc coincés tels "les oubliés de Saint-Paul", ces pêcheurs abandonnés par les armateurs sur une île des Terres Australes et Antarctiques françaises. L'équipage international (18 nationalités) reste cependant très soudé et mesure la chance d'avoir encore une vie sociale en ces temps d'apocalypse. Nous essayons aussi de donner un sens à notre exil forcé en puisant toujours un maximum d'informations sur notre milieu méconnu. » Même si chaque membre de l’équipage vit « avec la peur indicible qu’un proche soit touché par cette maladie sournoise » m’écrivait-il hier.

vendredi 17 avril 2020

Covid-19. Pas de célébrations locales des 26 avril et 8 mai



Il n'y aura pas de commémorations locales des 26 avril et 8 mai a annoncé, sans réelle surprise, cet après-midi, Geneviève Darrieusecq, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées, lors d'une visio-conférence avec la commission de la défense de l'Assemblée nationale. En revanche, la journée nationale du souvenir et des héros de la déportation (26 avril) et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe (8 mai) seront célébrés nationalement. Quant au défilé du 14 juillet : « Rien n’est arrêté, rien n’est établi » a expliqué la secrétaire d’Etat.

1081 marins du groupe aéronaval positifs au Covid-19

C'est ce qu'a précisé, cet après-midi, Florence Parly, la ministre des armées, lors d'une visio-conférence avec la commission de la défense de l'Assemblée nationale, présidée par Françoise Dumas (Gard, LREM). 2010 tests ont été effectués, 1081 marins sont positifs au covid-19 (545 présentent les symptômes). Les résultats de 300 tests sont encore attendus.

Le Dixmude et l’UGTG


Mardi soir, dans un communiqué l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe, demandait aux autorités de tester l’ensemble des membres de l’équipage du Dixmude, venu acheminer aux Antilles et en Guyane, du personnel soignant (notamment un détachement du 2e régiment de dragons, unité NRBC) ainsi que du matériel. Parti de Toulon le 3 avril, le porte-hélicoptères amphibie n'arrivera que demain à Point-à-Pitre (Guadeloupe). Ce délai s’explique selon La Provence, par les mesures de précaution sanitaires prises. Le PHA aurait, en effet, adapté sa vitesse afin de rester en mer pendant au moins 14 jours afin de s’assurer que l’équipage et les passagers ne sont pas contaminés au covid-19.

jeudi 16 avril 2020

Adjudant-chef Olivier Michel et brigadier Vincent Monguillon



Le 5e RHC est, à nouveau, « durement éprouvé » comme l’a expliqué, hier soir, la ministre des armées, Florence Parly. Le 25 novembre dernier, sept des siens étaient décédés, au Mali, dans un accident d’hélicoptères qui avait coûté à la vie à treize militaires français. Hier soir, le régiment d'hélicoptères de combat palois a perdu deux hommes lors du crash d’un Cougar qui réalisait un exercice au nord de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Il s’agit de l’adjudant-chef Olivier Michel, 38 ans, et du brigadier Vincent Monguillon, 25 ans.
L'accident a fait également cinq blessés, dont deux sont en "urgence absolue". Ils ont été transportés dans les centres hospitaliers de Tarbes et Toulouse.

mercredi 15 avril 2020

668 marins du Charles de Gaulle positifs au coronavirus

© ministère des armées
Ce qui représente un tiers de l’équipage du porte-avions. Depuis son retour anticipé à Toulon, dimanche, 1767 marins du groupe aéronaval ont été testés. "La grande majorité de ces tests concerne à ce stade des marins du porte-avions. 668 se sont révélés positifs", a précisé, ce soir, le ministère des armées. "31 sont aujourd’hui hospitalisés à l’hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne de Toulon, dont un en réanimation." Des chiffres qui doivent être considérés comme provisoires puisque la campagne de tests est encore en cours et que les résultats de 30% d’entre eux ne sont pas connus.

Un hélicoptère du 5e RHC s'écrase dans les Hautes-Pyrénées

Un hélicoptère du 5e Régiment d’hélicoptères de combat (RHC) s’est écrasé vers 16h30,  dans les Hautes-Pyrénées sur la commune de Bouilh-Devant (nord de Tarbes). Le quotidien La République des Pyrénées précise que la préfecture confirme un premier bilan de deux morts et de cinq blessés.

mardi 14 avril 2020

Deux députés déposent des propositions de loi pour récompenser les soignants par une décoration

La députée Emilie Bonnivard (Savoie, LR) souhaite que le président de la République mette en œuvre « une reconnaissance large (ordre national du Mérite, Légion d’honneur, etc) des soignants qui auront fait preuve d’un immense courage et d’un grande abnégation au cours de cette crise, au bénéfice des Français.» Outre ce courrier adressé à Emmanuel Macron, la parlementaire a proposé dans une proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale, que les « soignants et personnels confrontés quotidiennement au covid-19 et qui en sont morts dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions » soient faits chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume. Un texte co-signée par 48 députés.
Son collègue Philippe Gosselin (Manche, LR) a déposé, ce même 7 avril, une autre proposition de loi, co-signée par 37 de ses collègues, visant à la création d’une « médaille d’honneur des épidémies destinées à manifester la reconnaissance de la Nation à l’ensemble des personnes, de tous statuts, civils ou militaires, qui se sont particulièrement distinguées par leur dévouement pendant les maladies épidémiques et en particulier pendant la crise du covid-19. »

Une médaille qui a déjà existé

Cette médaille d’honneur des épidémies fut, en effet, instituée par un décret du 31 mars 1885, signé par Jules Grévy, président de la République. Pour récompenser les personnes qui s’étaient dévouées lors de l’épidémie de choléra de l’année précédente. Elle était alors attribuée par le ministère du Commerce dont l’hygiène publique dépendait. Par la suite, ce sont les ministères de la Guerre, de l’Intérieur, de la Santé publique notamment, qui s’en chargèrent.

.© Wikipedia

dimanche 12 avril 2020

Le Charles de Gaulle à Toulon

Le porte-avions et la frégate Chevalier Paul sont arrivés, cet après-midi, à Toulon où les 1900 marins (y compris ceux du Groupe aérien embarqué) seront placés en isolement sanitaire de deux semaines dans des sites militaires de la base de défense. Vraisemblablement à Toulon, Saint-Mandrier, Hyères et Cuers. Les 50 marins testés positifs au coronavirus ont été transférés à l’hôpital.

samedi 11 avril 2020

Charles de Gaulle. Pour l’amiral Coldefy « Ce n'est pas le pire des scénarios, mais c'est un scénario compliqué à gérer »


©Laurence von der Weid/SMLH

Cinquante marins sont infectés sur le Charles de Gaulle. C’est une escale à Brest, du 13 au 15 mars, qui en serait la cause. Le porte-avions a interrompu sa mission Foch de la Task Force 473 et fait route vers Toulon. L’amiral  Alain Coldefy, ancien commandant du porte-avions Clémenceau (1992-93), ex-major général des armées (2002-2005)* évoque dans cette interview comment la Marine peut faire face à une telle situation.

Est-ce le pire scénario ?
Vous savez, les bateaux de guerre sont prévus pour combattre en atmosphère de guerre nucléaire, bactériologique et chimique. Ils sont également prévus pour continuer à combattre malgré des avaries dites de combat (incendie, voies d'eau, explosions diverses…). 
Les équipages s’entraînent quotidiennement contre tous ces risques et il y a une centaine de (marins) pompiers à bord du Charles de Gaulle.

Oui, mais face à cette pandémie ?
Le système de cloisonnement intérieur de ces bateaux de guerre est adapté à 6 situations "standard", qui vont de la période à quai avec une vie courante classique, aux travaux avec des entreprises militaires ou civiles, à la réception de visiteurs, à la navigation en mer "normale", au poste de combat "classique" jusqu'au poste de combat nucléaire. Aucune particule ne doit pénétrer… 
Le scénario "coronavirus" est un scénario qui s'inspire donc du scénario "nucléaire" (qui est un scénario de confinement total, pas d'air venant de l'extérieur mais qui lui ne peut durer très longtemps). Les personnels sont donc mis dans une zone en légère dépression pour ne pas rejeter de l'air vicié dans le reste du bateau.
Ce n'est donc pas le pire des scénarios, mais c'est un scénario compliqué à gérer car le virus s'attaque à toute la population, qui est jeune, sans exception de grade ou de sexe.

Isoler les marins qui pourraient être contaminés, un casse-tête sur les petits bâtiments de surface en mission ?
Sur un petit bâtiment en mission, c'est quasiment impossible à gérer. Dans une force navale, on transfère vers un plus gros bateau avec infirmerie et médecin. Sinon on débarque au plus tôt la personne malade en rejoignant la côte si c'est possible…

Et dans les sous-marins ?
Dans les sous-marins, la situation est analogue. Le dépistage avant l'appareillage est indispensable. On le fait pour les SNLE* à propos des risques d'appendicite bien qu'il y ait un médecin et un bloc à bord.

Faut-il, par précaution, qu'une majorité de bâtiments regagnent leur port d'attache ?
Non. Il faut prendre des précautions avant l'appareillage, avoir une capacité de tests à bord, éviter tout contact avec des "passagers extérieurs", par exemple en escale à l’étranger si l'escale est maintenue pour des motifs politiques supérieurs. Quant à faire rentrer les bateaux, il faut savoir que la marine consacre 30% de ses heures de mer (et de vol aussi d'ailleurs) à l'action de l'Etat en mer (sauvetage, pollution, lutte contre les trafics, pêche, sauvegarde…) qui sont des missions "civiles" de police (c'est ce qui la différencie des deux autres armées et d'où son nom de marine nationale comme la gendarmerie). Pour les autres activités, c'est à doser au coup par coup car les Russes continuent de nous espionner, comme les Américains, et ainsi de suite.

*Alain Coldefy est, aujourd’hui, président de la Société des membres de la Légion d’honneur (SMLH).
* SNLE : Sous-marin nucléaire lanceur d'engins.

vendredi 10 avril 2020

3800 cas dans les armées ?

Florence Parly, auditionnée aujourd’hui par la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, a estimé à 3800 le nombre de cas « probables et possibles » de Covid-19 dans les armées.

Charles de Gaulle, 50 marins positifs au Covid-19

La mission Foch de la Task Force 473 écourtée, le Charles de Gaulle se dirige vers Toulon avec 50 marins positifs au Covid-19. 66 tests ont été réalisés par l’équipe médicale spécialisée dépêchée hier, et trois marins, a précisé le ministère des armées, ont été évacués "à titre préventif. " Florence Parly qui a tenu à rassurer : "aucune aggravation de l'état de santé des marins à bord n'est constatée." Le porte-avions se trouve actuellement dans le détroit de Gibraltar.

mercredi 8 avril 2020

Covid-19. Et maintenant, le Charles de Gaulle

©marine nationale
Pour l’heure, on parle d’une quarantaine de cas possibles de Covid-19 à bord du porte-avions Charles de Gaulle. Le ministère des armées a annoncé que celui-ci, qui navigue au large du Portugal, rentrait à Toulon. Cette apparition du virus à bord, suscite de nombreuses interrogations.  Car l'équipage n'a pas mis pied à terre depuis sa dernière escale à Brest, du 13 au 15 mars où l’accès à bord a été interdit à des visiteurs. Toutefois, explique le quotidien Le Télégramme, « le pacha, le capitaine de vaisseau Guillaume Pinget, aurait concédé aux Bretons du bord l’autorisation de rejoindre leurs familles à la condition express qu’ils y restent confinés. » Ont-ils été infectés à cette occasion ?

Le COVID-19 et le vocabulaire militaire


Face à l’épidémie sanitaire le langage s’adapte. Et le vocabulaire militaire désormais communément utilisé dans le discours public. Le 16 mars dernier, à 20h, le chef de l’Etat  l’affirmait à six reprises lors d’une intervention télévisée : « Nous sommes en guerre. » Usant d’un ton martial pour appeler à la « mobilisation générale » face à un « ennemi (…) invisible, insaisissable ». Depuis, les soignants sont « en première ligne », les caissiers (es), les éboueurs, sont les « soldats du quotidien. » La réserve sanitaire est utilisée « pour aller au front »…

mardi 7 avril 2020

Le 7 avril, l’armée belge rend hommage à ses morts

Il s’agit de la Journée des vétérans, et y sont mis à l’honneur, les 252 militaires tués dans des opérations de maintien de la paix depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, Covid-19 oblige, la cérémonie qui se déroule, habituellement à Bruxelles a été annulée.
Kigali, stèle à la mémoire des dix paras belges ©Défense
Cette Journée des Vétérans est organisée depuis 1998. Après la mort de dix para-commandos à Kigali le 7 avril 1994, le gouvernement belge a en effet décidé d’instaurer une journée d’hommage à cette date*. Au cours de ces dernières années, plus de trente mille belges "hommes et femmes ont participé à des opérations à l'étranger pour maintenir la paix et venir en aide à ceux qui en ont besoin" rappelle le ministère fédéral de la défense.

* Le 7 avril correspond au premier jour des massacres au Rwanda et marque également le début des commémorations du génocide.

lundi 6 avril 2020

RCA : décès d'un militaire français



Jean-Bernard Russon, adjudant du service interarmées des munitions 
au camp M'Poko, à Bangui, a été retrouvé mort, hier, dans sa chambre. Il était intégré au sein du détachement d'appui opérationnel depuis le mois de novembre en république centrafricaine. Engagé en 2007, ce sous-officier dépendait de l’établissement principal des munitions de Champagne-Lorraine à Brienne-le-Château.

dimanche 5 avril 2020

Covid-19 Le travail des journalistes


Dans la crise sanitaire liée au coronavirus, la présence du médiateur qu’est le journaliste est indispensable. Tout le monde en convient. Il contribue à nous permettre de prendre conscience de ce danger invisible qui nous guette, aux mesures à prendre pour tenter de l’éviter, au dévouement des soignants, à cette inéluctable évolution du monde que le virus est en train de provoquer…
La relation se fait notamment par l’intermédiaire de reportages dans lesquels le journaliste donne la parole aux acteurs rencontrés. Prenons l’exemple de la télévision qui exige que rédacteur et cameraman soient sur le terrain (ils prennent aussi des risques pour leur santé). Dans ces conditions, le journaliste est lui aussi acteur mais seulement parce que témoin. Généralement, ce que nous voyons, est conçu avec pudeur.
Vendredi après-midi, un reportage réalisé au CHU d’Amiens par une équipe de BFM m’a, lui, interpellé. Dans les couloirs de l’établissement, des soignants transportaient sur un lit un patient vers un hélicoptère afin que celui-ci soit évacué vers un autre hôpital. Cette personne était en détresse. Le journaliste a utilisé ce plan séquence, pour se mettre devant le lit et réaliser en marchant l’interview d’un médecin. Le malheureux derrière. Une mise en scène assez indécente. Qu’apportait-elle ? Rien sinon mettre mal à l'aise...

samedi 4 avril 2020

Au moins 600 militaires victimes du Covid-19

© ministère des armées
"Nous avons 600 militaires atteints du Covid-19. Cela correspond à un ordre de grandeur, car il est évolutif. Nous suivons cela de très près, et adaptons nos dispositifs en conséquence ". Dans un entretien accordé, aujourd’hui au groupe de presse quotidienne régionale Ebra (Est, Bourgogne, Rhône-Alpes), la ministre des armées, Florence Parly, a annoncé 200 nouvelles contaminations, dans les armées, depuis le dernier bilan dévoilé fin mars.

jeudi 2 avril 2020

Covid-19, premier décès au ministère des armées

Il s’agit d’un employé civil du service d’infrastructure de la défense (SID), décédé le 30 mars, à l’âge de 62 ans. L’information a été annoncée, aujourd’hui, par le ministère des armées.

Covid-19, 4 officiers de Barkhane positifs

Quatre officiers français déployés au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane, ont été testés positifs au coronavirus. L’état-major des armées a précisé, aujourd’hui, que trois d’entre eux ont été rapatriés en France et que le quatrième était  « pris en charge et soigné sur place ». « Tous les cas contact ont été identifiés et placés en quatorzaine en zone dédiée », a expliqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Frédéric Barbry.

mercredi 1 avril 2020

"La délation est fondée sur l’intérêt personnel"

© Twitter
Evoquant les coulisses de la bataille sanitaire qui est en train de se dérouler, un médecin urgentiste m’écrivait hier, ceci : " Il y a les grands élans de générosité et les applaudissements de 20h mais aussi des vols de matériel, des soignants trouvant chez eux ou sur leur voiture des messages anonymes : allez-vivre ailleurs ! Tous les comportements humains s’observent des plus nobles aux plus primitifs où l’instinct de survie dépasse la raison. " Le philosophe André Comte-Sponville donne une définition précise de la délation :  " C’est une faute, car elle n’est pas fondée sur l’amour de la justice, sur la volonté de protéger des victimes mais sur l’intérêt personnel. " Sur les réseaux sociaux, nombreux sont celles et ceux qui tracent un parallèle avec la délation qui a sévi dans la France vaincue et occupée par les nazis, à partir de 1940. Dans un livre qui lui est consacrée, La délation sous l’occupation (Alain Moreau éditeur, 1983), André Halimi, rappelait que " l’horreur, la mesquinerie, la lâcheté, la bêtise, la veulerie sont aussi, comme leurs contraires, les vrais ingrédients de l’histoire. " Les historiens se sont peu intéressé au phénomène. On peut toutefois estimer le volume de lettres envoyées à l’administration vychiste, en particulier au Commissariat général aux questions juives, et aux autorités d’occupation à quelques centaines de milliers, comme le pense l’un des rares historiens à l’avoir fait, Laurent Joly. Robert Aron dans son Histoire de l’épuration, rappelle que le comité médical de la Résistance, où figurent Pasteur Valery-Radot, le professeur Milliez, le professeur Debré, trouve dans les bureaux vides du ministère de la Santé publique, des quantités de lettre de dénonciation les concernant. Mais le phénomène ne s’est pas arrêté en 1944-45…