jeudi 30 mars 2017

L'incessant plaidoyer pour une défense européenne de Jean Marsia

Le 16 septembre 2015, le colonel administrateur militaire e. r. Jean Marsia (ancien directeur de l'École royale militaire de Bruxelles) nous l’affirmait catégoriquement : « une vraie défense européenne s'impose et ne passera que par la création des États-Unis d'Europe », conformément aux conclusions de la thèse qu’il venait de soutenir. Dans la foulée, cet ancien conseiller défense du Premier ministre belge Elio Di Rupo a fondé l’association internationale Société européenne de défense (1) qui rassemble des citoyens européens désireux de travailler à la relance de l'Europe politique et de l'Europe de la défense. Il se livre, dans cette nouvelle interview, à un plaidoyer en faveur d’une défense européenne.
Jean Marsia entre le général (2S) Henri Bentégeat, ancien chef d’état-major français et ancien président du comité militaire de l'UE et le lieutenant général belge Guy Buchsenschmidt, ancien commandant de l’Eurocorps
A l'heure du 60ème anniversaire du traité de Rome, l'Europe de la défense reste un rêve pour certains, un cauchemar pour d'autres…
L’Europe de façon générale n’est ni un rêve, ni un cauchemar, mais une nécessité. Pour s’en rendre compte, il suffit de prendre en compte nos intérêts locaux, régionaux et nationaux et de voir qu’en matière de sécurité et de défense, de macroéconomie, de changement climatique ou de flux migratoire, isolément, nos communes, régions et États sont démunis. Seule l’Europe a un poids suffisant. Le repli sur soi n’est pas une option : toute entreprise sait qu’elle doit, pour survivre, tenir compte notamment de ses clients, de ses fournisseurs, de ses voisins, de ses partenaires. Les politiciens populistes, souverainistes, nationalistes, réactionnaires ou déconnectés des réalités du monde, mais aussi certains médias, classiques ou sociaux, trompent les électeurs. C’est patent dans le cas du Brexit notifié ce 29 mars : contrairement à leurs dirigeants, les Britanniques se rendent compte petit à petit de son coût et perdent leur arrogance.
L’Europe de la défense non plus n’est pas un rêve, ni un cauchemar, mais une nécessité. La mondialisation et notre situation budgétaire contraignent les nations européennes à agir de concert pour protéger leurs intérêts et leurs citoyens, notamment face au terrorisme islamiste.
Les USA ont un budget de 600 milliards d'€ ; ils disposent d’un million de militaires dont 19% sont en opérations extérieures. L’Europe dépense 200 milliards d'€, principalement pour payer un million et demi de militaires, dont seuls 5% sont utilisables en opérations extérieures. Pour la plupart, ce sont des Français, ou des légionnaires. Hors de France, on gaspille beaucoup. Dans l’UE, il y a 20 modèles d’avions de chasse (contre 6 aux USA), 29 classes de frégates (4 aux USA) et 20 sortes de véhicules blindés (2 aux USA). Lors de l’opération Harmattan en Libye, l’Europe avait 42 avions ravitailleurs, de 10 types différents ; les USA 650, de 4 modèles seulement. Résultat : 75 % des ravitaillements en l’air d’avions européens ont été réalisés par les Américains. Bref, il nous faut un état-major européen qui exprime nos besoins de rééquipement au ministre de la Défense des États-Unis d’Europe (EUE) !

"L'ordre mondial" en total bouleversement, devrait plaider pour cette création ?
Confrontés à la mondialisation et à une évolution de plus en plus rapide, les citoyens européens réclament la préservation de leur mode de vie. Seules des forces de défense et de sécurité efficaces le peuvent, sans négliger l’action des enseignants, du secteur culturel, du tissu socio-économique, pour armer moralement l’Europe contre les menaces qui pèsent sur elle de l’extérieur, et pour parer à son délitement interne. Inspirons-nous du programme d’échange Erasmus et du processus de Bologne, bien plus efficaces pour faire rayonner nos valeurs que le Service européen d’action extérieure. L’Espace Schengen et la zone euro, malgré leurs récents déboires, restent des exemples à suivre, tant leurs bénéfices sont importants. Grâce à l’euro, nous ne devons plus dévaluer périodiquement face au deutsche mark.
À défaut d’un tel effort collectif, l'Europe demeurera une zone de libre-échange, de moins en moins souveraine, où le consommateur trouvera de plus en plus de produits de moins en moins chers, mais sera à la merci des puissances d’argent ou étrangères.
En améliorant l’efficience des dépenses de défense dans les domaines du personnel, du fonctionnement et de l’entraînement, les EUE pourraient affecter au rééquipement jusqu’à 50 milliards € par an, unifier le marché des biens et services de défense, et mener une politique industrielle de défense efficace. Elle rendrait notre base industrielle et technologique de défense plus compétitive. Aujourd’hui, l’entreprise américaine General Dynamics est le principal constructeur du secteur européen de l’armement terrestre. Le secteur aérospatial, notamment Airbus et Ariane, nous montrent une autre voie, celle du renouveau européen, de la réindustrialisation, en privilégiant l’éducation, la recherche et surtout l’innovation. Qui parlait il y a dix ans d’embaucher un gestionnaire de réseaux sociaux ou un spécialiste en cybersécurité ?

L'ennemi, le chacun pour soi au sein de l'Union ?
L’égocentrisme de nos politiciens est hallucinant : ils savent bien qu’aucun état européen, hormis la France et l’Allemagne, ne pèse face aux USA, à la Chine, à la Russie, mais ils s’obstinent à jouer les figurants au Conseil européen, au Conseil atlantique, à l’ONU, tout en sachant que seule une Europe unie pourrait se faire entendre. Ni l’UE, ni aucun état membre, ne peut protéger les intérêts, les valeurs et le mode de vie des Européens. Certains proposent, avec les Américains et l’OTAN, de dépenser deux fois plus qu’aujourd’hui pour la défense. Ce serait tout profit de l’industrie de défense, surtout américaine, mais cela pénaliserait la relance de notre économie, le développement en Europe de l’emploi, de la santé, de l’enseignement, de la recherche...
Devant la carence de nos gouvernants, c’est à nous, les citoyens européens patriotes, de prendre en mains notre avenir, celui des états membres et de l’Europe, en soutenant, lors des prochains scrutins, ceux des candidats qui veulent accroître l’efficience des dépenses actuelles de défense, en promouvant le fédéralisme européen. Les populistes, souverainistes, nationalistes, réactionnaires ou déconnectés des réalités du monde ne conduisent qu’à la guerre… Heureusement, ils perdent les élections lorsqu’ils trouvent en face d’eux des hommes et des femmes qui ont une vue à long terme de notre avenir et qui partagent les valeurs reconnues par l’Europe. 


Autre constat que vous faites : la coopération UE-OTAN est un leurre...
Effectivement : depuis dix ans, les Turcs l’empêchent à l’OTAN, à cause de l’adhésion de Chypre à l’UE, qui de son côté la bloque à l’UE. Et comme Erdogan revendique une partie de la Thrace bulgare et des îles grecques, se dispute avec les Pays-Bas et l’Allemagne, cela ne va pas s’améliorer de sitôt…
En 2016, l’OTAN et l’UE ont bien approuvé une quarantaine de mesures pratiques dans divers domaines : la lutte contre la piraterie en mer, la cyberdéfense ou la collaboration avec des pays partenaires du Sud ou de l’Est. Il s’agit essentiellement de partager de l’information, en cas d’attaque hybride du type propagande ou de cyberattaque, et d’organiser des formations communes, en cybersécurité ou en planification des opérations. Cela ne va donc rien changer de fondamental à la défense de l’Europe. La France a repris sa place dans la structure militaire de l’Alliance, mais qu’a-t-elle obtenu ? Des fonctions plus ou moins intéressantes dans les états-majors de l’OTAN, mais rien qui intéresse nos concitoyens.

Au sein de la population mondiale, les Européens seront de plus en plus minoritaires. L’évolution des produits intérieurs bruts va dans le même sens. Or, notre destin n’est pas de devenir une péninsule russe, un protectorat américain ou chinois, un refuge pour la surpopulation africaine... C’est pourquoi, nous devons convaincre les pays qui se savent les moins souverains de l’Union Européenne (UE) de se fédérer au sein des États-Unis d’Europe (EUE).

(1) Pour plus d’informations sur la S€D : www.seurod.eu.

dimanche 26 mars 2017

Légion et cinéma

Très jeune homme dans les années 70, nous regardions très souvent à la télévision, en noir et blanc, des film de l'entre-deux-guerres ou des années 50-60. Un acteur m'avait marqué : Fernand Gravey (1905-1970). C'était un visage familier des téléspectateurs. 66 films et quantité de pièces de théâtre. Je n'appris beaucoup plus tard que ce belge avait servi en 1944-45 dans la Légion étrangère, sous son vrai nom, Fernard Mertens. Qui sera affecté au Régiment de marche et fera campagne en France et en Allemagne. Après la guerre, F. Gravey reprend son métier. 
c@ encinematheque.fr
Acteurs, réalisateurs, scénaristes, ils sont quelques-uns, durant les deux guerres du XXème siècle, à avoir porté le képi blanc. L'institution leur consacre une exposition, au musée de la Légion étrangère, à Aubagne (13). Celle-ci se tient jusqu'au 27 août prochain. Des films mettant en scène la Légion seront également projetés dans trois cinémas de la région : L'Eden à La Ciotat (plus ancienne salle du monde, 1899), au château La Buzine à Marseille et au Pagnol à Aubagne. Des projections en plein air sont également prévues, cours Voltaire à Aubagne.

vendredi 24 mars 2017

Le 10 juin 2017 de la 13ème DBLE

Dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, Bir Hakeim est évacué par les hommes de la 1ère Brigade française libre du général Koenig. Les légionnaires de la 13ème Demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE, Larzac, Aveyron) participent à cette "sortie de vive force". Le 10 juin prochain, à l'occasion de ce 75ème anniversaire, cette unité Compagnon de la libération verra sa 4ème compagnie créée dans les jardins de l'Ordre de la Libération (Paris). Ensuite, les légionnaires écouteront l'un des leurs, Hubert Germain, dernier officier vivant ayant participé à la bataille de Bir Hakeim, évoquer ces journées où les FFL (Forces françaises libres) furent encerclés et pilonnés par les forces italiennes et allemandes. Dans la soirée, une cérémonie se déroulera dans la cour d'honneur des Invalides, avec des représentants de chacune des compagnies. Les noms des 96 Compagnons de la Libération de la 13ème DBLE, seront appelés.

lundi 20 mars 2017

Le président Dary


Le général d’armée Bruno Dary (2s) vient d’être désigné président de la Saint-Cyrienne, association des officiers issus de l’école de Saint-Cyr. Bruno Dary est un « légionnaire » et commanda le 2ème REP (1994-96), régiment où il avait précédemment servi (ainsi qu’au  4ème RE et 13ème DBLE). En 2004, il prend pour deux ans, le commandement de la Légion étrangère. Il sera ultérieurement gouverneur militaire de Paris (2007-2012). Bruno Dary est, également, président du comité de la Flamme sous l’Arc de Triomphe. Il remplace à la Saint-Cyrienne, le général Dominique Delort.

samedi 18 mars 2017

Des militaires de Sentinelle attaqués ce matin à Orly sud (actualisé)

Ce matin vers 8h30, un homme armé d'un pistolet a tenté de s'emparer de l'arme d'une militaire de l'opération Sentinelle (armée de l'air), en patrouille, avec deux collègues, au terminal sud de l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne). Tous les deux sont ensuite tombés à terre. L'homme s'est relevé, empoignant l'arme du personnel féminin. L'individu a été abattu par un des militaires. La police établit un lien avec une attaque qui s'est déroulé vers 7h à Stains (Seine-Saint-Denis) au cours de laquelle un policier d'une trentaine d'années a été blessé par balle lors d'un contrôle routier.

vendredi 17 mars 2017

Les nageurs légionnaires

Il y a peu, ils étaient en Ukraine et à Madagascar. Ils ont effectué le même voyage vers la France. Avec le même objectif : essayer de retenir l'attention des recruteurs de la Légion étrangère. Mission accomplie. Engagés volontaires, ils ont ensuite été repérés lors des tests de natation par leurs instructeurs du 4ème régiment étranger (RE, Castelnaudary, Aude) où ils effectuent leur formation. Résultat, Timur l'Ukrainien vient, à Brest il y a quelques heures, de devenir champion de France militaire du 50 et du 100m dos, du 100m papillon (suivi du légionnaire malgache Marc). Pour sa part, Marc a gagné le 100m brasse et se classe 2ème des 50m brasse et papillon derrière le maréchal des logis Florent Manaudou (champion olympique et champion du monde). Les deux légionnaires ont été intégrés aux équipes qui ont remporté le 200m 4 nages et le 4X100m nage libre et sont donc champions nationaux de ces spécialités.
Lundi matin, les deux nageurs reprendront l'instruction dans l'Aude.

Les deux légionnaires entourent Florent Manaudou (@ 4ème RE)

mercredi 15 mars 2017

Les Compagnons de la Libération durant la Grande Guerre

Environ 110 Compagnons de la Libération (sur 1038) ont participé à la Première Guerre mondiale. "Et souvent de manière épatante" souligne Vladimir Trouplin, le conservateur du musée de l'ordre de la Libération. Institution qui va, en collaboration du musée de l'armée, organiser une exposition sur ce thème, de janvier à avril 2018. Qui se présentera sous la forme de panneaux visibles sur les piliers de la cour d'honneur des Invalides (Paris).
Deux des six femmes Compagnon de la Libération sont concernées : Berty Albrecht et Emilienne Moreau-Evrard. Celle-ci, âgée de 17 ans en 1915, se porte à la rencontre des Ecossais pour leur communiquer les positions allemandes lorsqu'ils contre-attaquent pour reprendre Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), où elle réside. Elle organise ensuite un poste de secours dans sa maison, sauve, armée de grenades un soldat écossais de la mort, abat deux fantassins ennemis avec un revolver... Elle sera, pour cela, décorée de la croix de guerre et ensuite de la croix du combattant.
A la même époque, Berty Albrecht, qui se trouve à Londres où elle travaille, rentre à Marseille, sa ville natale, où elle servira durant tout le conflit dans un hôpital militaire comme infirmière.

lundi 13 mars 2017

Un ex-légionnaire et un déserteur écroués pour le viol d'un militant LGBT à Marseille

Militant algérien LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels de transgenres) réfugié en France, Zak Ostmane pense avoir été drogué le vendredi 3 mars, dans un bar LGBT de la cité phocéenne. Il aurait ensuite suivi un homme dans un hôtel. Un autre individu les auraient rejoints. Selon son témoignage, il se serait endormi et réveillé alors qu'il était violé par ces deux hommes. L'un, anglais, est un ancien de la Légion dont il a été chassé. L'autre, vraisemblablement américain, servait au 2ème REI (Nîmes) d'où il était porté déserteur. Ces deux hommes ont été mis en examen et écroués.

lundi 6 mars 2017

Le sergent-chef N'Guyen Van Phong portera la main du capitaine Danjou

C'est cet ancien des 1er et 2ème BEP, né en 1935, qui portera la main du capitaine Danjou, le 30 avril prochain à Aubagne, à l'occasion du 154ème anniversaire de Camerone. D'abord supplétif vietnamien (1954), il s'est engagé à la Légion étrangère un an plus tard. Il y restera 16 ans. Indochine, Algérie, Tchad, il servira, outre les deux bataillons étrangers parachutistes, au 4ème REI, à la 3ème CSPLE (Compagnie saharienne portée de la LE), à la 13ème DBLE et au 2ème REP. Sept fois cité, il est officier de la Légion d'honneur et titulaire de la médaille militaire. N'Guyen Van Phong, qui réside dans les Bouches-du-Rhône, avait accompagné le chef de bataillon Roger Faulques, qui lui, avait porté la main en 2010.

Décès de Louis Cortot, benjamin des Compagnons de la Libération

Il allait avoir 92 ans dans quelques jours et allait fêter, cette année, ses 70 ans de mariage. Louis Cortot est mort, hier matin, à l'hôpital militaire Begin à Saint-Mandé (94). Fils d'un artisan ferblantier, il était né le 26 mars 1925 en Côte d'Or. Etudiant au début de l'occupation dans une école professionnelle à Suresnes, il rejoint à 15 ans, au début de l'année 1941, la Résistance. Comme l'a fait son frère aîné, Jean. Il abandonne ses études, devient ajusteur et commence à confectionner des bombes pour ses missions, dans l'usine qui l'emploie. Louis Cortot provoque ainsi avec son groupe le déraillement d'un train de tanks provenant des usines Renault, rend inutilisable un transformateur disjoncteur à Issy-les-Moulineaux en mai 1942 et participe au grenadage d’un convoi de jeunesses hitlériennes à Trappes. En juillet 1942, son groupe fait sauter le bureau du Rassemblement national populaire (RNP, collaborationniste) à Boulogne-Billancourt puis détruit à l’explosif le bureau d’embauche des ouvriers français volontaires pour le travail en Allemagne de Courbevoie. En janvier 1944, Louis Cortot rejoint les Francs-Tireurs et Partisans (FTP) de Seine-et-Marne pour participer à l'implantation d'un maquis à Saint-Mammès. A partir de mai, il est chargé des liaisons entre l’état-major des Forces françaises de l'intérieur (FFI) de Seine-et-Marne et celui de Paris.
Le 26 août 1944, il est très grièvement blessé à Lieusaint en Seine-et-Marne, par des éclats de balles explosives et y perdra un œil. Le 11 novembre 1944, il reçoit la croix de la Libération. 1038 combattants des Résistances intérieure et extérieure l'ont reçu.
Il retourne à la vie civile d’abord comme ajusteur, puis dans l’aéronautique chez Dassault où il fait ensuite toute sa carrière. Grand officier de la Légion d'honneur en 2016, toujours disponible et souriant, Louis Cortot restait très attaché à l'ordre de la Libération. Douze Compagnons sont encore en vie.

dimanche 5 mars 2017

L'édition 2017 de la Solidaire légionnaire

La randonnée cyclo-sportive se déroulera, cette année, du 28 au 30 juin. Castenaudary (Aude) sera ville de départ et d'arrivée. Villes étapes : Lavelanet et Tarascon (Ariège). 350 km réservés aux grimpeurs. Créée en 2010 par le 4ème Régiment étranger (RE), la Solidaire a pour objectif de lever des fonds au profit de l'Institution des invalides de la Légion étrangère (IILE, Puyloubier, Bouches-du-Rhône). Les 82 000 euros "récoltés" en 2016 ont permis la réfection de la boucle d'eau chaude et la réhabilitation d'un hangar de stockage.

vendredi 3 mars 2017

La Légion et les "Gaulois "

Même si la Légion est étrangère, elle a toujours compté dans ses rangs des Français. Ces dernières années, leur volume représentait environ 10% des effectifs recrutés. La poursuite de la montée en puissance de l’institution en 2016 (1700 militaires) oblige à un réajustement du recrutement. A renforcer le vivier de francophones et en particulier de "Gaulois". C’est pour cette raison que 9 opérations d’information seront menées en 2017 dans des zones peu visitées jusqu’ici. Afin d’augmenter le chiffre actuel de 150 engagés volontaires recrutés dans l’hexagone et outre-mer. "Nous partons ainsi à la rencontre de nos concitoyens implantés en zone rurale mais aussi des vacanciers" précise le lieutenant-colonel Yann Doutey, chef de corps du Groupement de recrutement de la Légion étrangère (Fort de Nogent, 94).  Après l’opération Bretagne menée en janvier, l’opération Adret vient d’être réalisée dans les stations de ski des Alpes, du Jura et des Vosges et sera suivie de l’opération Jules César sur un axe Est-Nord-Est (Besançon-frontière belgo-luxembourgeoise) avec le car podium de la Légion et des représentants des PILE (postes d’information) concernés. D’autres sont à venir en Corse, Aquitaine, Pyrénées, Normandie… Profils visés : des combattants dont une partie deviendra les cadres de demain des régiments légionnaires. "Nous allons également développer notre capacité à informer dans le Pacifique Sud, en Polynésie et Nouvelle-Calédonie."