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Affichage des articles du mai, 2015

Au contact

Le nouveau modèle de l’armée française s’appelle « Au contact ». Il a été présenté jeudi par le chef d’état-major de l’armée de terre, à Polytechnique (Palaiseau), dans une opération de communication à destination des acteurs politiques, des industriels et des journalistes. Pourquoi ce nom ? Il renvoie, explique-t-on dans l’entourage du général Bosser, aux réalités du combat. Pour les communicants militaires, il faut également utiliser le slogan de manière plus ouverte en allant au contact du monde et de ses réalités mais aussi au contact des Français et des territoires.

D'autres missions de la gendarmerie

Deux de ses formations sont peu connues. La gendarmerie de l'armement et celle chargée de la sécurité des armements nucléaires. La première, forte de 279 militaires, est placée sous l'autorité du délégué général de l'armement. La seconde, 50 personnels, est principalement implantée à l'Ile-Longue (Finistère) où sont stationnés les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de la Force océanique stratégique et à Taverny (Val d'Oise) où est situé le centre opérationnel des Forces aériennes stratégiques.

La gaffe norvégienne ?

En 2008, la Norvège a vendu à un homme d’affaires la base sous-marine d’Olavsvern, près du port de Tromso (nord du cercle polaire arctique). Cette décision politique prise lors de la restructuration de la marine royale, nourrit toujours de fortes critiques dans le pays, notamment de la part de militaires retraités. Principal reproche : le manque d’anticipation, à l’heure de fortes tensions entre la Russie et l’OTAN,   alors que la flotte russe du Nord se déploie en mer de Barents. « Cela prive nos sous-marins d’un point d’appui crucial, logé dans la montagne » dit à Oslo un ancien officier supérieur. Pour sa part un ex vice-amiral parle « de pure folie ». Mise en vente sur un site d’annonces en ligne sans trouver d’acquéreur, la base qui a coûté 500 millions d’euros a été vendue 40 millions au groupe éponyme Olavsvern qui, aujourd’hui, loue les quais à des navires russes officiellement de recherche ou de collecte de données sismique. La décision de fermer Olavsvern a été prise

Amazonie, mission conjointe CNRS-Légion étrangère

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Ce raid est un défi : 320 km parcourus à pied le long de la frontière entre la Guyane et le nord du Brésil. Une expédition jamais réalisée qui va être entreprise, à partir du 2 juin, par quatre scientifiques et quatorze légionnaires du 3 ème REI (Régiment étranger d’infanterie, Kourou). A l’origine de ce raid, François-Michel Le Tourneau, géographe, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui explique : « Fixée en 1900 par un arbitrage de la Suisse, la frontière entre la Guyane et le Brésil se compose de deux tronçons : tout d’abord le fleuve Oyapock, de son embouchure à sa source ; puis la « frontière sèche », constituée par la ligne de partage des eaux entre la source de l’Oyapock et le point de Trijonction Brésil/Surinam/Guyane française. Du fait de son isolement, cette dernière a été tardivement reconnue et matérialisée. Ce n’est que durant les années 1950-60 que des missions coordonnées par l’IGN (Institut géographique national) y insta

Fin de parcours pour Abdelkrim le Touareg et Bana

Ils étaient deux des principaux chefs d'’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et d’Ansar Dine : Amada Ag Hama alias "Abdelkrim le Touareg" et Ibrahim Ag Inawalen alias "Bana". Ils ont été tués, au nord du Mali dans la nuit du 17 au 18 mai, par les forces spéciales françaises. Au cours de cette opération, deux autres terroristes ont été neutralisés au cours des combats, précise le ministère de la défense qui estime que "cette opération, après celle ayant mis hors de combat Ahmed Al-Tilemsi (MUJAO, en décembre dernier) porte un nouveau coup dur aux groupes armés terroristes sahéliens". Ag Hama appelé aussi Abdelkrim al-Targui aurait été lié à la plupart des enlèvements de Français dans cette zone. Il avait ainsi revendiqué au nom de son organisation l'enlèvement et l'assassinat des reporters de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le 2 novembre 2013.

Jean Zay et les polémiques

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  Crédit : www.clermont-ferrand.fr "Jean Zay fait partie de ces grands hommes que leur oeuvre exemplaire place au-dessus des considérations de chapelle, des appartenances". Qui écrit cela ? Roger Karoutchi, sénateur UMP des Hauts-de-Seine, auteur avec Olivier Babeau d'une biographie du ministre de l'éducation nationale du Front populaire (Ramsay, 2006). Jean Zay sera "panthéonisé" le 27 mai prochain avec Germaine Tillion, Geneviève Anthonioz de Gaulle et Pierre Brossolette. Une fois la décision prise par le président de la République, une polémique a été déclenchée par le général Delort, président du Comité d'entente des associations patriotiques et relayée, notamment, par le général Pinard-Legris au travers de l'association de soutien à l'armée française. Celle-ci repose sur un poème écrit par Zay lorsqu'il avait 19 ans " odieux poème sur le drapeau français" note une nouvelle fois dans sa dernière lettre (mai 2015) le généra

La Légion, l'étranger et la langue française

L'engagement constitue un saut dans l'inconnu pour l'étranger, difficile à appréhender pour nous, Français. Arrivant à Castelnaudary (Aude), la grande majorité des engagés volontaires ne parle pas un mot de français, langue de travail de la Légion. Pour mesurer la difficulté à laquelle ces hommes se trouvent confrontés, imaginons-nous nous engager dans l'armée finlandaise sans parler le finnois ou chinoise sans parler mandarin ou cantonnais. Pour évoquer cette réalité, l'actuel COMLE (commandant la Légion étrangère), le général Jean Maurin raconte une anecdote personnelle. "Je suis russophone et j'ai commencé à apprendre cette langue au lycée Jules Verne à Nantes. En 2004, j'ai été auditeur au CHEM russe à Moscou. Les premières semaines ont été difficiles pour suivre l'enseignement dans une langue que pourtant j'avais entretenue. J'ai compris alors ce que pouvait ressentir un légionnaire étranger. J'ai compris qu'il ne sert à rien

Et le Lusitania sombra...

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Crédit : rmslusitania.fr  Au-dessus de lui, le capitaine du sous-marin allemand aperçoit un paquebot britannique à quatre cheminées. Un navire capable de traverser l’Atlantique en moins de cinq jours. Mis à l’eau il y a six ans. Nous sommes le 7 mai 1915. L’officier allemand du U20 a déjà coulé de nombreux bateaux. Mais il ne dispose que d’une torpille de faible puissance. Quels dégâts causera-t-elle ? Elle est lancée et touche son but. L’officier est tout à coup surpris. Une deuxième explosion retentit. Celle-ci est beaucoup plus violente. Le RMS Lusitania sombre en un quart d’heure. Toutes les chaloupes ne peuvent être mises à la mer par l’équipage. Sur 1959 passagers qui avaient pris place sur le paquebot à New York à destination de Liverpool, 1198 disparaissent au large de l’Irlande. Son armateur vantait le "plus grand et plus rapide paquebot du monde" pouvant atteindre les 21 nœuds. Les enquêteurs établiront rapidement que le Lusitania avait embarqué des m