mercredi 31 octobre 2012

Noyade de Saint-Cyr (actualisé)


Crédit : ESCC-DIRCOM

La famille du saint-cyrien mort noyé dans la nuit de lundi à mardi lors d’un exercice d’intégration, évoquait mercredi " des zones d’ombre et des manquements aux règles de prudence". Le sous-lieutenant Hami, 24 ans, qui avait intégré l’école en troisième année, est décédé lors de la traversée d’un étang d’une cinquantaine de mètres, dans le cadre d’une soirée de " transmission des traditions". Le procureur de la République de Vannes qui  a ouvert une enquête, a expliqué que lors de cette traversée à laquelle participaient douze élèves, "l’éclairage de l’étang a sauté pendant quelques minutes". L’encadrement aurait été effectué "par des élèves de deuxième année" a, de son côté, déclaré l’avocate de la famille. Information confirmée par la justice. "Il n'y avait aucun cadre de l'école sur la zone". Selon l'avocate, Me Ingouf, « les camarades du jeune homme ont mis près d’une heure pour s’apercevoir de sa disparition ». Le ministre de la défense a ordonné une enquête de commandement. De son côté l’Adefdromil (association de défense des militaires) estime que cet exercice n’était « ni plus, ni moins qu’un bizutage ». Terme écarté par le procureur de la République.

mardi 30 octobre 2012

Piraterie

Lors des neuf premiers mois de l’année 2012, 70 attaques de pirates ont été enregistrées au large de la Somalie. Des chiffres en baisse par rapport aux années précédentes. 199 s’étant déroulées dans la même période en 2011. Trois forces luttent contre ce phénomène :
- Ocean Shield, de l’OTAN
- Atalante, de l’Union européenne
- Combined Task Force 151, coalition mise en place mise en place par les USA, la Turquie, Singapour, la Corée du Sud, notamment.


Crédit : marine néerlandaise/Bruxelles2

Dernière attaque en date. Le 24 octobre dernier, lorsqu’une frégate néerlandaise, le HrMs Rotterdam a « été pris sou le feu nourri » par l’équipage d’un boutre suspect. Des tirs venus de la côte, ont également visé le navire de la coalition. Un pirate a été tué.

samedi 27 octobre 2012

L'état de la gendarmerie

La gendarmerie est-elle sinistrée ?  A la question son directeur général répond : "Nous n'avons plus guère de marge de manoeuvre ! ". Devant les députés membres de la commission de la défense, le 17 octobre dernier, le général Jacques Mignaux détaille : "Le carburant est un motif d'inquiétude (...) J'ai indiqué au ministre que nous avions consommé quasiment tous nos crédits sur ce poste...".
Autre indication concernant l'immobilier : "Il ne sera pas possible de lancer des opérations de construction, pour lesquelles le besoin annuel est de 200 millions d'euros ou de réhabilitation lourde, pour lesquelles il est de 100 millions, chaque année. J'espère pouvoir compter sur le produit des cessions immobilières (...). Si nous pouvions réaliser 80 millions d'euros sur les 120 que représente ce patrimoine...".
Les effectifs de la gendarmerie se situent au niveau de l'année 2001 soit 98 858 personnes,"alors que la population française compte trois millions d'habitants de plus et que de nouveaux comportements se sont développés".
Les "crédits gendarmerie" seront examinés lors de la discussion budgétaire, le 6 novembre prochain.

vendredi 26 octobre 2012

Ordre de la Libération. Décès de Roland de la Poype.

Crédit : Ordre de la Libération
Le 14 septembre dernier avait été célébré à Mont-de-Marsan, les 70 ans de l'escadrille Normandie-Niemen (voir post). L'un des ses leaders, Roland de la Poype, dernier Compagnon de la Libération du Neu-Neu vient de décéder.
Ce fils d' ingénieur agronome (colonel de réserve), tué en mai 1940, est né en juillet 1920 dans le Puy-de-Dôme.
Le 5 décembre 1939, alors étudiant, il s'engage au Bataillon de l’Air 131 du Mans. Pilote à l'Ecole principale d'aviation d'Etampes en mars 1940, il décide après avoir entendu l'appel du général de Gaulle, de rallier l’Angleterre. Et quitte la France à Saint-Jean-de-Luz le 24 juin en embarquant sur l’Ettrick, navire polonais. Parvenu à Plymouth, il s’engage  dans les Forces aériennes françaises libres. Cursus classique : le jeune homme prend part à l’expédition de Dakar puis à la campagne du Gabon en qualité de mitrailleur du Groupe réservé de bombardement n° 1 (GRB 1). A la fin de l'année, il est renvoyé en Grande-Bretagne pour parfaire son entraînement dans les écoles de pilotage de la Royal Air Force. A partir d’octobre 1941, Roland de la Poype suit les cours de l’Operationnal Training Unit de Llandow au Pays de Galles avant d’être affecté au Squadron 602. Promu au grade d’aspirant en mars 1942, il abat son premier avion ennemi,  un Messerschmitt 109, le 22 août. Après une soixantaine de missions  il se porte volontaire pour rejoindre le Groupe de chasse n°3 Normandie qui doit se constituer au Moyen-Orient avant de partir pour l'URSS. Il y arrive via l’Afrique noire, l’Egypte et Téhéran fin novembre 1942. Promu lieutenant en décembre 1943, Roland de la Poype se distinguera pendant les opérations d'Orel, de Briansk, d'Ielna, de Smolensk, de Vitebsk, d'Orcha, de Borissov, de Minsk et bien sûr du Niemen. Au cours des batailles du front de l’Est, il abat 15 appareils ennemis (des Junker 87 et 88, des Messerschmitt 109, des Focke Wulf 190). A deux reprises, le 14 et le 16 octobre 1944, il abat deux appareils dans la même journée. Fait Héros de l’Union soviétique avec son camarade Marcel Albert, le capitaine de la Poype reçoit, ensuite, le commandement de la 1ère Escadrille. La guerre terminée, le régiment  arrive au Bourget le 20 juin 1945. Comme tous les autres pilotes survivants, Roland de la Poype en raison de sa conduite au combat, (10 citations à l’ordre de l’armée aérienne et de 2 citations à l’ordre de l’aviation de chasse, 1200 heures de vol) a été autorisé par Staline à ramener son Yak en France. Affecté au 2e Bureau de l’Etat-major de l’Armée de l’Air en mars 1946, Roland de la Poype quitte l’armée en 1947. A l'industriel on doit la création du Marineland d'Antibes. A l'inventeur, le berlingot Dop et la Méhari.
Roland de La Poype est mort Saint-Tropez ( Var). Ses obsèques seront célébrées mardi 30 octobre à 10 h aux Invalides.

mercredi 24 octobre 2012

L'entretien des tombes

La subvention accordée par l’État pour l’entretien des tombes des combattants "morts pour la France" a fait l’objet d’une convention il y a trente et un ans. Celle-ci avait été fixée en 1981 à 8 francs, transformés en 1,22 euro, expliquait le 17 octobre dernier, Bernard Chopin, vice-président du Souvenir Français aux députés, lors de l'audition de représentants d 'associations d'anciens combattants par la commission de la défense de la l'assemblée nationale. Actuellement, sur les 115 000 tombes répertoriées dans les carrés communaux, "33 450 sont entretenues sur la base d’1,22 euro par le Souvenir français, qui touche de l’État quelque 48 000 euros, 40 000 sont entretenues par les communes et 40 000 par l’État". L'entretien d'une tombe revenant, pour le représentant du Souvenir français, à 10 €.

mardi 23 octobre 2012

Le général Rideau quittera la présidence de la FSALE en 2013.

Le général de corps d'armée Robert Rideau préside la Fédération des sociétés d'anciens de la Légion étrangère (FSALE) depuis 2001. On lui doit, notamment, le développement du réseau d'anciens de la LE à l'étranger. Robert Rideau arrive au terme de son quatrième mandat. Il ne se représentera pas.




Q- Pourquoi cette décision ?
Effectivement, je quitterai la présidence le 2 juin prochain, à l’issue de notre congrès qui se tiendra à Orange. En fait j’aurais déjà dû « passer la main » en 2012, année de mes 72 ans, limite d’âge statutaire des administrateurs, collège dont est issu le président. Faute de candidat à ma succession, l’assemblée générale et le conseil d’administration m’ont demandé de prolonger mes fonctions pour une ultime année. J’ai accepté.

R- Soixante douze ans, c'est plutôt jeune au regard de ce l’on peut, parfois, observer dans le monde associatif combattant ?
Certes mais si l’on souhaite que de « jeunes anciens légionnaires » rallient notre mouvement associatif, il convient d’être cohérent donc éviter de mettre à sa tête des gérontes. D’où nos statuts. De surcroît j’aurai exercé mes fonctions douze années durant. C’est, me semble-t-il une durée acceptable puisqu’en terme de longévité, je figure déjà dans le livre des records de la FSALE.

Avez-vous vous trouvé votre successeur ?
Non, à ce jour, pas vraiment. J’ai sollicité une dizaine de jeunes camarades dont le profil est proche de celui de mes prédécesseurs et du mien. J’ai quelques réponses. Il est vrai que la principale difficulté réside dans le lieu de résidence du candidat. Idéalement et pour des raisons faciles à comprendre, le président doit être, autant que faire se peut, parisien et physiquement disponible. Ce sont là des conditions difficiles à réunir car nombre de papabile sont provinciaux ou exercent une activité professionnelle. Aussi, à l'exception de passer son temps dans le train, une telle situation serait très contraignante sauf à relever de la géométrie variable.

Qui sera le pilote ?
A l’instar de ce qui se pratique déjà dans nombre de fédérations ou grosses associations, décision a été prise de transformer le poste de secrétaire général en celui de directeur général. Ce dernier, désormais indemnisé, aux responsabilités élargies, assure « la permanence du commandement ». Le président, quant à lui, se rend autant que de besoin à Paris, pour les quelques activités « carillonnées » où sa présence est indispensable. Pour le reste, c’est-à-dire le suivi des affaires, c’est à la fée Internet d’y pourvoir.

Mon général, le 2 juin au soir sera-t-il un moment de solitude ?
Quand j’ai quitté le service actif en 2000, j’ai fait savoir à mon entourage que le départ d’un général était, sauf pour son entourage immédiat, un non- évènement et que les « Adieux de Fontainebleau » n’étaient pas de mise. Ce qui est vrai pour l’active, l’est a fortiori pour le monde associatif. Pour autant, j’éprouverai la très grande fierté comme tous ceux qui m’ont précédé dans la fonction, d’avoir continué à servir la Légion d’une autre manière. Le maintien quasi à niveau du nombre de nos amicales, soit 142 dont 48 à l’étranger, la création de quelques amicales atypiques (Vert et Rouge, Atouts Légion) et le développement des actions de solidarité et mémorielles sont pour moi sources de très grande satisfaction.
Il va sans dire que le 2 juin au soir je me mettrai à la disposition du nouveau président pour remplir toute mission qu’il pourrait me confier dans le club très informel des « conseillers » du président.


lundi 22 octobre 2012

Les aumôneries militaires

Les aumôniers militaires ont-ils été touchés par la RGPP (Révision générale des politiques publiques) ? Le ministère de Dieu l’est par ricochet : « Le volume des aumôniers connaît une décroissance parallèle à la réduction du format des armées mais les aumôneries n’ont fait l’objet d’aucune mesure spécifique au titre de la RGPP » explique-t-on à l’état-major des armées.
Ils sont 241, dont 50 civils répartis dans les armées et la gendarmerie. Et sont renforcés par environ 80 aumôniers militaires de réserve. Voici leur répartition par culte : catholique 63 %, protestant 14%, musulman 14 %, israélite 9 %. Ces aumôneries sont réparties dans les bases de défense, desservant les formations de toutes les armées stationnées dans leur périmètre. Et peuvent être projetées sur les théâtres d’opérations en fonction des besoins.
Il n’existe pas à la Défense de « chef des aumôneries » (chacun des quatre cultes étant dirigé par un aumônier militaire en chef) mais un Conseil de coordination des aumôniers. Il vise « à assurer la concertation entre les aumôneries militaires et les forces armées, sous la présidence du chef d’état-major ». En 2010, une rumeur selon laquelle des postes d’aumôniers catholiques auraient été supprimés pour créer des postes d’aumôniers musulmans, avait circulé. « Non, à aucun moment, il n’y a eu de lien ou de compensation entre la montée en puissance de l’aumônerie musulmane et la baisse des effectifs de l’aumônerie catholique » commente-on à l’EMA.

dimanche 21 octobre 2012

Honorés

Les quatre militaires français tués le 9 juin dernier en Afghanistan, près du pont de Nijrab en Kapisa, viennent d'être faits chevalier de la Légion d'honneur (Journal officiel du 21 octobre 2012). Il s'agit du maréchal des logis-chef Pierre-Olivier Lumineau (40ème Régiment d'artillerie), du brigadier-chef Yoann Marcillan (40ème Régiment d'artillerie), de l'adjudant Stéphane Prudhom (40ème RA) et du major Thierry Serrat (Groupement interarmées des actions civilo-militaires). Ils sont également décorés de la médaille militaire.
Concession faite, également à deux gendarmes : l'adjudant-chef Ludovic Richard, mort après avoir été fauché par une voiture le le 12 janvier dernier dans l'Orne et au gendarme (mobile) Yannick Balland, grièvement blessé le 24 décembre 2011, lors d'une interpellation. L'adjudant Richard avait été nommé au grade supérieur, à titre posthume.

samedi 20 octobre 2012

Légion d'honneur à titre posthume

L’adjudant-chef Franck Bouzet, du 13e bataillon de chasseurs alpins (13e BCA) de Chambéry, tué le 7 août dernier au cours d’un accrochage en vallée de Kapisa (Afghanistan) vient d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur (Journal officiel du 20 octobre 2012).

vendredi 19 octobre 2012

Décès d'un légionnaire du 2ème REG

Crédit : KB

Les obsèques du caporal-chef Zengota ont été célébrées hier à Saint-Christol (Vaucluse). Ce légionnaire d'origine polonaise a fait une chute mortelle, vendredi 12 octobre à Briançon, lors d'un exercice d'escalade. Engagé en 2000, celui-ci servait comme auxiliaire sanitaire au centre médical du 2ème Régiment étranger de génie (REG). Marcin Zengota qui avait obtenu en 2011 le brevet de chef d'équipe de haute montagne, a été promu, à titre posthume, au grade de sergent.

jeudi 18 octobre 2012

Explosion d'Opoul. Verdict

Thomas Bouffard, l'ancien sergent poursuivi pour homicide involontaire par le tribunal correctionnel de Montpellier, a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour "inattention" et "laxisme", après la mort de deux hommes de Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), il y a trois ans (post du 16 octobre).
Le 30 mars 2009, l'adjudant Nicolas Poinot (35 ans) et le 1ère classe Guillaume Gras (21 ans) ont été tués dans l’explosion d’une voiture, alors qu’ils participaient à cet « exercice de sensibilisation aux effets de l’emploi de différentes charges d’explosif sur un véhicule ».
Les faits se sont produits sur le champ de tir d’Opoul-Perillos (Pyrénées-Orientales). Après trois explosions sans incident avec de faibles charges, une quatrième de 10kg est préparée. Avant de la déclencher, le sergent Thomas Bouffard (CPIS) ne se serait pas suffisamment assuré que ses camarades aient quitté le polygone de tir. Sans ordre de son supérieur.

Le procureur de la République avait requis deux ans de prison, dont six mois fermes.

mercredi 17 octobre 2012

Le viol du 4ème RE devant les assises de l'Aude. Verdict.


Les deux ex-légionnaires du 4ème régiment étranger (RE) poursuivis pour le viol, le 30 avril 2010, d’un camarade de chambrée (voir post du 15 octobre 2012), ont été condamnés à huit ans (Roman Kolesnik) et sept ans (Mario Tobar) de réclusion. L’avocat général avait requis huit ans à l’encontre de l’Ukrainien et cinq ans pour le Colombien. Le procès s’est déroulé à huis clos.

Légion d’honneur à titre posthume


L’adjudant Alicia Champlon et le maréchal des logis-chef Audrey Berthaut, toutes deux gendarmes tuées le 17 juin dernier lors d’une intervention à Collobrières (Var), ont été nommées chevalier de la Légion d’honneur. Le Journal officiel de ce mercredi publie, également, le décret portant nomination de l’adjudant-chef Stéphane Moralia et du sergent Sébastien Pissot, qui ont trouvé la mort le 27 juin dernier, lors d’une opération contre les orpailleurs clandestins en Guyane. Tous deux appartenaient au 9ème Régiment d’infanterie de marine (RIMA) de Cayenne.

mardi 16 octobre 2012

L'explosion d'Opoul devant la justice

Ils appartenaient au Centre parachutiste d’instruction spécialisée (CPIS) de Perpignan, outil de formation (avec Cercottes et Quelern) du Service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Ils, se sont l’adjudant Nicolas Poinot, 35 ans, et le 1ère classe Guillaume Gras, 21 ans. Le 30 mars 2009, ces deux hommes sont morts dans l’explosion d’une voiture, alors qu’ils participaient à un « exercice de sensibilisation aux effets de l’emploi de différentes charges d’explosif sur un véhicule ».
Les faits se sont produits sur le champ de tir d’Opoul-Perillos (Pyrénées-Orientales). Après trois explosions sans incident avec de faibles charges, une quatrième de 10kg est préparée. Avant de la déclencher, le sergent Thomas Bouffard (CPIS) ne se serait pas suffisamment assuré que ses camarades aient quitté le polygone de tir. Sans ordre de son supérieur. Pour cela, il comparait, demain devant le tribunal correctionnel de Montpellier (Hérault), pour « homicide involontaire ». Un lieutenant-colonel et un commandant, entendus comme témoins assistés lors de l’instruction, ont bénéficié d’un non-lieu.

lundi 15 octobre 2012

Le viol du 4ème RE devant les assises de l'Aude


Il s'appelle Mario Tobar. Il est colombien. Ce père de famille est âgé de 29 ans. A côté de lui, dans le box, a pris place Roman Kolesnik, 28 ans, ukrainien. Jusqu'à mercredi, ils comparaissent devant les assises de l'Aude pour le viol d'un compagnon de chambrée, un Mongol. Des faits "choquants, durs et ignobles" avait alors résumé le chef de corps du 4ème Régiment étranger (RE).
Le 30 avril 2010, les légionnaires de Castelnaudary commémorent Camerone. En fin de soirée le sergent de service découvre, lors d'une ronde, le corps d'un autre engagé, d'origine mongole. Celui-ci est inconscient et porte des traces de coups. Selon son avocat, Me Biteau, si la victime s'est remis physiquement, psychologiquement le traumatisme subsiste. Au point de tenter de se suicider. Pour le conseil de M. Tobar il s'agit là "d'une bagarre qui a mal tourné". Son client accuse l'ukrainien d'être l'auteur du viol. Celui-ci, de son côté, s'étonne et répond "ne pas y avoir assisté ". Ces deux hommes qui ont été immédiatement exclus de la Légion, risquent une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle. 

vendredi 12 octobre 2012

Croix du Sud


Six nations, Australie, Nouvelle-Zélande, Tonga, Vanuatu, USA et Japon (ces deux dernières sous forme d’observateurs), 1400 militaires avaient participé en avril 2010, dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, à l’exercice Croix du Sud, aux côtés des Forces armées de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie (FAPF, FANC). Son thème : la projection d’une coalition régionale et la distribution de fret humanitaire à une population affaiblie après une catastrophe naturelle. 
Deux ans plus tard, l’exercice (12 au 26 octobre 2012) porte sur l’interopérabilité entre forces armées régionales, la coordination des moyens de secours et d’intervention en cas de catastrophes naturelles ou de situations de crise, nécessitant une exfiltration de ressortissants. Aux pays présents en 2010, participent cette année des forces de Papouasie Nouvelle-Guinée (PNG, Defence Force), des Etats-Unis (Marines basés à Hawaï et éléments de la police militaire), du Canada ((section d’infanterie) et de Grande-Bretagne (Royal Gurkhas).
La France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, sont signataires, depuis 1992, d’un accord dit « Franz » dont la vocation est d’harmoniser et de coordonner des réponses humanitaires au bénéfice de pays océaniens riverains frappés par des catastrophes  naturelles. Ces manœuvres qui se dérouleront pour partie en milieu urbain (Nouméa), sont placées sous le commandement du général Jean-François Parlanti, commandant supérieur des FANC (En collaboration avec Flash d’Océanie, http://newspad-pacific.info/).

mercredi 10 octobre 2012

Création d’un prix Pierre Schoendoerffer

C’est le Journal officiel qui l’annonce ce matin. Un prix audiovisuel de l'armée de terre, Pierre Schœndœrffer (1928-2012) est crée. Celui-ci est « destiné à récompenser, chaque année, une œuvre audiovisuelle (en français) célébrant l'engagement contemporain ou la vie des soldats de l'armée de terre ». Montant de ce prix : 3 000 EUR. Celui-ci sera décerné par le chef d'état-major de l'armée de terre, sur proposition d'un jury composé de huit personnalités civiles et de six autorités militaires et représentants du monde de la défense.
crédit : Guardian.co.uk
A 24 ans le caporal-chef Pierre Schoendoerffer filme les combats d’Indochine et Dien-Bien-Phu pour le service cinématographique de l’armée. Au Maroc, en Algérie, il deviendra journaliste. Puis écrivain où La 317ème section (1963), l’affirme. L’ouvrage devient un film (1965) et marque plusieurs générations. Un autre roman, L’adieu au roi (1969), servira de base de travail à Francis Ford Coppola pour Apocalypse Now.
P. Schoendoerffer adapte ensuite son roman Le crabe-tambour, au cinéma (1977). Puis il tourne L’honneur d’un capitaine (1982) et réalise son film le plus ambitieux, Dien-Bien-Phu, en 1992.
En mars prochain, à l’occasion du premier anniversaire de sa disparition, devrait paraître chez Grasset, « La guerre dans les yeux », livre d’entretiens croisés entre Pierre Schoendoerffer et le journaliste Patrick Forestier (Paris-Match).

mardi 9 octobre 2012

La chute du rial iranien priverait Assad de Gardiens de la Révolution


L'Iran aurait retiré des membres d’une unité des Forces spéciales déployée en Syrie, après la multiplication des critiques contre le coût de l'implication iranienne dans le conflit  syrien, a rapporté le quotidien israélien Haaretz dans son édition de dimanche.
Téhéran qui a été le théâtre d'échauffourées la semaine dernière, alors que le rial est au plus bas. Le grand bazar de Téhéran a rouvert samedi sous haute surveillance policière, après trois jours de fermeture à la suite de violentes manifestations contre les difficultés économiques, liées à l'effondrement de la monnaie iranienne.
La police anti-émeutes avait fait usage en milieu de semaine dernière de grenades lacrymogènes pour tenter de disperser des manifestants  ; procédant à des arrestations de cambistes dans et aux abords du grand bazar, lieu hautement symbolique sur le plan politique en raison de sa mobilisation en faveur de la révolution islamique en 1979.
 Selon le Sunday Times, citant des responsables de services de renseignements occidentaux, l’Iran a retiré 275 membres de l’Unité 400 de la Force al-Qods des Gardiens de la révolution (armée idéologique du régime) qui prêtaient main forte au régime de Bachar el-Assad contre la rébellion. Les combattants ont été rapatriés il y a une semaine et cette information a été confirmée par l’un de leurs proches, ajoute le journal.

samedi 6 octobre 2012

Les points sur les i du président libanais

Michel Sleiman   
(
Crédit : MAE, Beyrouth)

La tradition française veut que le président de la République, en voyage à l’étranger, ne parle pas (ou très rarement) de politique intérieure.
Le président libanais, en visite en Amérique du Sud, a choisi l’option inverse. Pour « mettre les points sur les i », précise un commentateur beyrouthin. L’histoire libanaise ne s’est pas édifiée autour de la paix et de la sérénité que pourrait renvoyer l’image du pays des Cèdres, longtemps, pourtant appelé la Suisse du Moyen-Orient. L’existence du pays est conditionnée par un compromis permanent, excessivement difficile à obtenir. Et des alliances souvent contre-nature. La géographie (Israel, Syrie) est également lourde de menaces. A Montevideo, Michel Sleiman (chrétien) a donc raconté que récemment un député libanais et ancien ministre, Michel Samaha, a rapporté de Syrie des engins explosifs. Une anecdote parmi mille autres, pour camper le climat. Inutile de protester diplomatiquement, Bachar-el-Assad ne fournira aucune explication. Mais le président libanais s’est surtout prononcé, au cours de son intervention, pour le désarmement des milices (salafistes, chiites) visant en premier lieu le Hezbollah. Ainsi, en « cas d’agression israélienne au Liban », la réaction du mouvement serait assujettie « à une requête du pouvoir politique ». Le « Parti de Dieu », connu pour sa culture du secret, n’a pas réagi. Une lumière difficile à dissimuler tombe sur ses engagements aux côtés du régime syrien. Difficile, en effet, de camoufler le retour des dépouilles des miliciens tués en Syrie. L’engagement du Hezbollah auprès des troupes de M. Assad était connu. Il est définitivement confirmé. Ce qui a pour effet de compliquer (un mot essentiel du vocabulaire politique libanais) la tâche du Premier ministre M. Mikati qui prône la neutralité. Le Hezbollah vient de connaître une avanie sérieuse avec l’explosion dans la Bekaa d’un entrepôt de missiles et autres armements de guerre. Une information en dit long sur l’Etat dans l’Etat (qui n’est évidemment plus à démontrer) qu’est le Hezbollah. Les enquêteurs officiels n’ont été admis sur les lieux qu’une fois l’enquête interne close.


jeudi 4 octobre 2012

Haute-Saône. Un pilote tué dans le crash d'un Mirage 2000-5

"Deux minutes après le décollage, le contact a été perdu" a raconté le colonel Bertrand, commandant la BA 116 de Luxeuil (Haute-Saône). Contact perdu avec le Mirage 2000-5 qui s'est écrasé dans des bois sur la commune de Froidechonche, à cinq cents mètres des premières habitations. Son pilote, le lieutenant-colonel Wang Tung-yi est mort dans le crash. De nationalité taiwanaise, âgé de trente sept ans, il totalisait mille trois cents heures de vol sur ce type d'avion, dont l'armée de son pays est équipée (soixante). Il était depuis deux ans en France en application d'accords techniques entre les deux pays et devait rentrer à Taipeh (la capitale) dans deux mois.
Depuis dix ans une douzaine d'accidents mortels impliquant quatorze avions militaires ont été enregistrés en France. Seloin l'AFP, ils ont fait 22 morts.