Articles

Affichage des articles du avril, 2021

Camerone 2021, Florence Parly à la 13e DBLE

Image
Vu du poste de commandement par ses concepteurs en 2018  ©DR C’est Florence Parly qui présidera la cérémonie de Camerone, demain, à la 13 e Demi-brigade de Légion étrangère (13 e DBLE) sur le Larzac (Aveyron). Elle sera accompagnée du général Thierry Burkhard, chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), ancien chef de corps du régiment (c’était à Djibouti entre 2008 et 2010). La ministre des Armées inaugurera à cette occasion le poste de commandement, situé dans ce nouveau quartier général de Castelnau.  Ce Camerone 2021 se déroulera à La Cavalerie, comme dans les autres communes de métropole et d’outre-mer abritant des régiments légionnaires, sans public, dans un format strict, crise sanitaire oblige (voir entretien avec le général Lardet, COMLE, publié le 24 avril).

Tribune des généraux (suite), le CEMA « souhaite leur mise à la retraite d’office »

Image
  ©Armées Le général François Lecointre, souhaite que la mise à la retraite des généraux, aujourd’hui en deuxième section, qui ont signé la tribune publiée par Valeurs Actuelles « soit décidée. C’est une procédure exceptionnelle, que nous lançons immédiatement à la demande de la ministre des Armées. Ces officiers généraux vont passer chacun devant un conseil supérieur militaire. Au terme de cette procédure, c’est le président de la République qui signe un décret de radiation. » Une annonce faite dans un entretien publié ce matin par le Parisien. Le chef d'état-major des armées conteste à ces généraux «en particulier au général Piquemal* qui a déjà été radié, le droit de prendre des engagements politiciens en mettant en avant leur grade. » Par ailleurs,18 militaires en activité, dont quatre officiers, auraient signé la tribune.  «  Ils recevront des sanctions disciplinaires militaires  »  précise le général Lecointre. *Sur le général Piquemal, ex-COMLE (1994-98) lire posts des 6,

La tribune des gilets kakis

Ils ne sont ni les héritiers du « quarteron de généraux en retraite » d’Alger, ni ceux des généraux et amiraux qui ont suivi le maréchal Pétain à partir de juin 1940 avant de se ressaisir pour certains ou de sombrer, pour d’autres, dans une Révolution nationale (RN) qui prit vite la sinistre couleur du déshonneur.  C es généraux signataires (une vingtaine) qui appellent à soutenir le « patriotisme » (« Vaste programme… » aurait dit le général de Gaulle !) dressent au début de leur texte un « état des lieux » connu par d’autres canaux et peu contesté. En revanche, la conclusion pointe « le laxisme », lequel « continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national ». Ce vocabulaire semble appeler à un pronunciamento . Et, de fait, il met en porte-à-faux les militaires d’

Serguei Jirnov, l’illégal du KGB avait intégré l'ENA

Image
Serguei Jirnov est un ancien agent des services russes. Lorsqu’ils les a quittés, il a copiné avec des oligarques. Mais lorsque le SVR (successeur du KGB pour le renseignement extérieur) a voulu le récupérer, il a refusé et est même allé en justice pour un motif étonnant. Le fossé s’est creusé et sa disgrâce a été immédiate. Serguei Jirnov vit depuis vingt ans en France. Avec François Waroux, ancien des services extérieurs français, il a entamé un dialogue « KGB-DGSE, 2 espions face à face »publié par Mareuil éditions (voir post précédant). Dans l’interview ci-dessous, l’ex-illégal du KGB se raconte. ENA, la promotion Gambetta, 1991-93  ©DR Vous aviez pour mission d'infiltrer l'ENA. Afin d'établir un lien avec les futurs "hauts potentiels" français ? Au départ je n’ai pas cette mission. C’est mon initiative et mon idée. P as celles de mes supérieu r.  Tout l’art de l’espionnage est de provoquer une cible afin qu’elle vous contacte et vous propose quelque chose qui

Dialogue entre deux hommes du contre-jour

Image
François Waroux (à g) et Serguei Jirnov En 1983, la France expulse 47 soviétiques soupçonnés d’espionnage à la suite de l’affaire Farewell* . Parmi eux, le chef de l’antenne du KGB, Nikolaï Tchetvérikov qui, bien entendu, était, (comme 40 d’entre eux) sous couverture diplomatique à l’ambassade. C’est François Mitterrand qui a donné son accord à l’opération. Un peu plus tard, le président de la République convoque Yves Bonnet, directeur de la Surveillance du territoire (ST, contre-espionnage) et lui dit : « Vous m’avez mis dans de beaux draps. J’ai appelé M. Tchetvérikov, qui est mon contact préféré à l’ambassade soviétique, et je me suis entendu répondre que je l’avais fait expulser ! » Cette anecdote, ahurissante au premier abord, est racontée par Serguei Jirnov, ancien officier supérieur du KGB aujourd’hui réfugié en France, dans le dialogue entrepris avec François Waroux, son homologue de l’ombre qui, lui, mena une partie de sa carrière à la DGSE. Ce long échange est publié par Mare

Camerone 2021, général Alain Lardet : « Ce 158ème Camerone croise les 100 ans de notre devise, Honneur et Fidélité »

Image
  Camerone 2013, A. Lardet, alors colonel, devant le monument aux morts à Camaron de Tejeda (Mexique) ©DR/LE   Pour la deuxième année consécutive, le 30 avril, la Légion ét ran gère célébrera l’emblématique combat de Camerone sans invités ni public, crise sanitaire oblige. Que ce soit dans les régiments ou au quartier Viénot à Aubagne (Bouches-du-Rhône) qui abrite le 1 er Régiment étranger et le Commandement de la Légion. Le général Alain Lardet, qui commande depuis l’été dernier les képis blancs, détaille dans dans l’ entretien ci-dessous ce t intime 158 e Camerone.   - Un Camerone 2021 qui se déroulera, une nouvelle fois, à huis clos ?   Une nouvelle fois, oui, pour la deuxième année, les conditions sanitaires ne permettent pas de partager cette commémoration avec les amis de la Légion étrangère et le public des garnisons de nos régiments. Même nos familles ne pourront assister à ce moment de communion autour de notre histoire militaire. C’est un vrai manque que nous intégro

Nouvelle-Calédonie : des anti-vaccins voulaient manifester demain avec une étoile jaune

Image
  Q uatre organisations locales qui appellent demain à manifester à Nouméa pour « la liberté vaccinale et contre toute forme de passeport sanitaire » ont utilisé sur les réseaux sociaux une étoile jaune où le mot « juif » est remplacé par « sans vaccin. » Une initiative et un détournement condamnés notamment par la ligue des droits de l’homme et le haut-commissariat (préfecture) de Nouvelle-Calédonie . Ce lui -ci dénonce une utilisation qui « relève d’un amalgame aussi indigne qu’inacceptable. » Face aux réactions locales mais aussi nationales, les associations à l’origine de cette manifestation ont annoncé qu’elles ne porteront pas d’étoile jaune demain. 7 5721 juifs français déportés durant l’occupation La 8 e ordonnance concernant le statut des juifs du 28 mai 1942, signée du général SS Karl Oberg stipule qu’à partir du 7 juin, en zone nord (occupée), il sera « interdit aux personnes juives, à partir de 6 ans, de paraître en public sans porter l’étoile jaune. » Les infraction

Le MI5 sur Instagram

Image
  ©Instagram Ce matin, le MI5 est arrivé sur Instagram. Le service de renseignement intérieur britannique, acteur de nombreuses fictions télévisées ou de films au cinéma, devrait utiliser le réseau social pour communiquer sur son engagement, publier des archives, dialoguer en ligne (chat ou clavardage) mais aussi proposer des emplois. Public envisagé : les jeunes. Tel est le souhait manifesté par le directeur général du service britannique. La première photo publiée sur Instagram vous transporte dans l’entrée des locaux du MI5 à Thames House à Londres. Avec cette légende, propre à un service de renseignement mais agrémentée d'un zeste d'humour : « Le secret d’un espionnage réussi ? Considérez tous les angles. Cela vous donnera une meilleure vue. »

Camerone : Pascal Pich, le sportif de l'impossible

Image
    ©GRLE Ce matin à 9h, Pascal Pich avait parcouru 6 000 km. Soit le tiers de son défi. Une gageure : parcourir, sur un vélo statique, la distance séparant le Fort de Nogent (Val d’Oise) de Camerone (Mexique). Cet adjudant-chef, réserviste du Groupement de recrutement de la Légion étrangère, n’en est pas à son premier challenge. Il avait ainsi, en 2018, pédalé pendant 3165,4 km, toujours sur un vélo statique, sur le stand de la Légion à la Foire de Paris (6 jours et 6 nuits). Ce francilien de 57 ans, sportif de l'impossible, est titulaire de cinq records du monde dans des disciplines extrêmes : double Ironman (soit 7,6 km de natation, 360 km en vélo, 84,390 km de course à pied), triple Ironman (natation : 11,4 km, cyclisme : 540 km, course à pied : 126,585 km) et déca Ironman (natation : 38 km, vélo : 1800 km, course à pied : 423 km). Ce défi se déroule, depuis le 7 avril, dans le dojo du GRLE dans le respect des mesures sanitaires imposée par la pandémie. A côté de Pascal Pich, q

L’espadrille, la Légion et Kolwezi

Image
L’idée d’espadrilles « Légion étrangère » a été lancée à Valérie Goyenetche par un ancien képi blanc, membre de l’amicale des Pyrénées-Atlantiques des anciens de la Légion. Modèle 2020 @dam è drôles L’histoire commence dans les années 2010 avec un patient de son compagnon, Claude Bialas, kinésithérapeute à Anglet (64). Et se poursuit par le biais d’une discussion sur les accents. L’homme est ukrainien, ancien sous-officier. Il s’appelle Igor Semeniuk. La conversation les conduit à changer de continent. Rapidement, ils comprennent qu’ils étaient tous deux au Zaïre (devenu République démocratique du Congo) en mai 1978. Et que l’un a sauvé l’autre. L’ancien sous-officier du 2e REP, qui a sauté sur Kolwezi, a contribué à délivrer les Européens, otages de rebelles katangais. Dont Claude Bialas, alors adolescent et ses parents. Son père, belge, était enseignant au lycée Jean XXIII. Cette rencontre inattendue bien des années après entre « le sauveur et le sauvé » a rapproché le couple de la L

Disparition d'Hubert Faure, avant-dernier commando Kieffer

Image
@DR Dernier officier du commando Kieffer, Hubert Faure est décédé, cette nuit, dans le 16 e arrondissement parisien où il résidait. Il avait 106 ans. Le 17 mai 1940, alors sous-officier, il avait participé à la contre-attaque de Montcornet (Aisne), commandée par le colonel de Gaulle. Fait prisonnier en juin, il parvient à rejoindre les forces françaises. En 1942, il part pour Londres, via l’Espagne. Arrêté, il est interné près de Bilbao. Evadé, Hubert Faure est à nouveau capturé. Ce n’est qu’au début 43, qu’il parvient en Angleterre. Volontaire pour intégrer le commando du lieutenant de vaisseau Philippe Kieffer, commence une longue formation, en particulier en Ecosse. Le 6 juin 1944, il débarque avec ses hommes à Colleville (Calvados). Deux heures après, il est le seul cadre de la Troop1 encore valide. Il dirige les tirs de destruction du casino. Le 7 juillet, Hubert F aure est blessé par un éclat d’obus. Il est rapatrié en Angleterre. Remis, il est à nouveau blessé lors d’un acciden

Philip le prince consort et les légendes de Vanuatu

Image
  @Prince Philip movement/Facebook Alors que la Grande-Bretagne est en train de dire adieu au prince Philip, à 16 500 km, un rite funéraire de 100 jours a débuté dans deux villages de Tanna, l’une des 80 îles de l’archipel de Vanuatu. Dans cet ancien condominium franco-britannique du Pacifique océanien (Nouvelles-Hébrides), indépendant depuis 1981, pays de tradition orale et de légendes, Philip Mountbatten, duc d’Edimbourg et prince consort du royaume-Uni et du Commonwealth, est considéré comme un Dieu. Culte qui a débuté après la visite de la souveraine britannique dans l’archipel en 1974. Cette croyance est à rapprocher de celle de John Frum et du mythe du « cargo blanc », mouvement messiannique. Parmi les diverses explication, celle-ci : un mélanésien, du nom de Mancheri, aurait contribué à lancer le mouvement, en se faisant passer pour le dieu Karapanmun sous le pseudonyme de John Frum. Il promit à cette occasion des maisons, des vêtements, de la nourriture et des transports. Les p

Rwanda, les cauchemars belges

Image
  @ministère belge de la défense Vincent Duclert a remis le 26 mars dernier son rapport sur le Rwanda au président de la République. Celui-ci établit la responsabilité de l’Elysée entre 1990 et 1994. Evoquant « l’aveuglement » de la présidence de la République sous François Mitterrand. La Belgique, puissance coloniale (depuis 1918) est, elle, toujours « restée muette » notait récemment dans les colonnes du quotidien « Le Soir », la journaliste Colette Braeckman. A la veille de l’indépendance (1962), Bruxelles, « sous l’influence de la démocratie chrétienne » choisit de soutenir les Hutus « plus nombreux et surtout considérés comme plus dociles ». En 1990, précise cette spécialiste incontestée de la région, les Belges ont refusé toutefois de livrer des armes aux Hutus « qui avaient été payées d’avance », prônant alors la négociation avec le Front patriotique rwandais (FPR) constitués avec les Tutsis en exil. La Belgique choisit de soutenir les accords d’Arusha (Tanzanie, 1993) qui devai

Barkhane, « La France ne s’enlise pas au Sahel » selon un rapport parlementaire

Image
@Armées Et « il n’y a aujourd’hui aucune solution sans Barkhane » concluent les deux députées, Sereine Mauborgne (LREM, Var) et Nathalie Serre (LR, Rhône) qui ont présenté, ce matin, leur rapport sur l’opération Barkhane « qui pourrait changer de nom. » Pour les deux parlementaires, l’opération « socle robuste de la lutte contre le terrorisme » pourrait évoluer « vers un dispositif de coopération structurelle régionale, la responsabilisation croissante des forces locales n’induisant pas le retrait complet des troupes françaises. » Le texte s’intéresse également à la guerre informationnelle pointant la bataille du récit « loin d’être remportée. » Et l’attitude notamment de la Russie, « puissance décomplexée (…) qui joue sans conteste un rôle dans le domaine de l’influence, avec des attaques systématiques – notamment sur les réseaux sociaux – à l’encontre de la France régulièrement dénigrée. » Préconisant aux militaires d’être plus « agiles, réactifs (…) , ce en quoi les armées occidenta

L’agence de presse oubliée : Inter-France

Image
  A Saint-Cyr, ils sont condisciples. Au concours, le premier a été classé 34 e . Le second, 119 e . Nous sommes en 1909. Le second, c’est Charles de Gaulle. Le premier, Dominique Sordet. Capitaine, celui-ci quittera l’armée au début des années vingt. Pour devenir critique musical. Charles de Gaulle, qui n’a pas une âme de second et qui terminera 13 e au terme de sa scolarité militaire, poursuivra sa carrière dans les circonstances que nous connaissons. En 1940, ces deux hommes se trouveront face à face dans des postures irréconciliables. Depuis le Front populaire, Sordet le nationaliste a basculé dans l’activisme politique. Après l’armée et la musique, il aborde sa troisième vie, de loin la plus tumultueuse. Après avoir publié dans plusieurs dizaines de journaux (parisiens et de province) un réquisitoire contre la politique menée par Léon Blum en octobre 1936, il créé deux ans plus tard l’agence Inter-France pour "défendre l'ordre français contre le bolchévisme menaçant&qu