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Affichage des articles du avril, 2014

Le chef d'escadron Ardhuin n'était pas à Camerone

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C’est la première fois ! Oui, la première fois que le chef d’escadron (er) Philippe Ardhuin n’a  pas participé à Camerone. Ce n’est pas par éloignement géographique. Bien au contraire, il habite si près d’Aubagne.   Mais voilà, Philippe Ardhuin exerce, en quelque sorte, un nouveau commandement. Désigné non par la hiérarchie mais par les électeurs de Simiane-Collongue (Bouches-du-Rhône). Depuis un mois il est, en effet, maire (UMP) de cette commune de 5437 habitants, située à 27 km de Marseille et 19 d’Aix-en-Provence. Et ce mercredi matin, Philippe Ardhuin, siégeait à la Communauté du Pays d’Aix (composée de 36 communes). Nouvelles obligations donc pour cet ancien officier des 6 ème puis 1 er REG, qui a quitté la Légion étrangère en 2005. Jeune homme, dans la périphérie toulousaine, il rêvait d’armée « Je lisais alors Par le sang versé » commente-t-il aujourd’hui. « Et la Légion était pour moi mythique. Elle apparaissait comme un sacerdoce. Vous savez, cela me prenait aux tripes 

Légionnaires et légionnaires

Commandant l"opération Serval  du 21 janvier à mai 2013, le général Bernard Barrera vient d'être promu commandeur de la Légion d'honneur. Dans cette même promotion Défense, publiée ce matin au Journal Officiel, figurent plusieurs légionnaires (anciens ou servant actuellement à la Légion étrangère). Chevalier de 1997, le sergent Louis Zanchi (né en 1925) est promu officier. Pour sa part, le caporal-chef Hugues Longuet (né en 1965) prend rang parmi les chevaliers. Dans le décret d'attribution de l'Ordre national du Mérite, figurent notamment le colonel Hervé Fouilland, ancien chef de corps du 2ème REI, promu officier ainsi que le sergent Antonio Fasano (né en 1929). Sont nommés chevaliers, les capitaines Norbert Drelon et Gilberto Gonçalves ainsi que les majors Jaime Diaz Carrasco, Joel Desnos, Thomas Longfoot et Patrick Niel. Tous les six servent actuellement à la Légion.

La Première Guerre mondiale en chiffres

Selon les chiffres les plus communément admis, 1914-1918 c'est : - 70 pays considérés comme belligérants. Ce chiffre est phénoménal mais ceux-ci sont principalement intégrés aux 6 empires ou puissances coloniales "au coeur" du conflit : Allemagne, Autriche-Hongrie, Empire ottoman ; France, Grande-Bretagne, Russie... En réalité seuls une dizaine de ces pays se retrouvent en guerre en 1914. - 8 millions d'hommes seront mobilisés en France et 600.000 dans les colonies, 13 millions en Allemagne, 9 millions en Autriche-Hongrie, 9 millions également en Grande-Bretagne et dans l'Empire, 18 millions en Russie, 6 en Italie, 4 aux Etats-Unis. - Le 11 novembre 1918, la France enregistrera 1,4 million de morts et 4,2 millions de blessés, la Grande-Bretagne et son Empire quasiment un million de morts et 2 millions de blessés, la Russie 2 millions de morts et 5 millions de blessés, l'Allemagne 2 millions de morts et plus de 4 millions de blessés, l'Autriche-Hongrie 1

Une saint-cyrienne, chef de cabinet de Ségolène Royal

Le lieutenant-colonel Sandrine Attia vient, en effet, d’intégrer le cabinet de la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. Titulaire d’un diplôme en sécurité internationale et européenne, brevetée de l’Ecole de guerre en 2009, le lieutenant-colonel Attia servait depuis 2013 au Secrétariat général pour la défense et la sécurité nationale. Cette ancienne chef du BOI du 7ème régiment d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (Brignoles),  sera en outre chargée auprès de Ségolène Royal de "l’appui à la gestion des crises".

François Cléret

"Il a vu tant de monde. Sa vie est un roman !". L'exclamation s'adresse à des personnages. C'est-à-dire à des hommes ou des femmes dont l'histoire personnelle est une construction d'aventures. Ainsi François Cléret, qui vient de disparaitre à l'âge de 96 ans à Paris. Né en février 1918 en Indochine, ce fils d'un dentiste militaire choisit la médecine et termine ses études à Hanoï alors qu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Opposant déclaré au régime de Vichy, il renseigne les Américains alors que les Japonais occupent le Tonkin. Et sauve des pilotes US abattus. Fait prisonnier en 1945 par les Japonais, il est torturé. Après sa libération, il devient l'émissaire durant quelques mois, du général Leclerc auprès de Ho Chi Minh. Puis rentre en métropole. Qu'il quitte pour Madagascar. Où il rencontre le sultan Mohammed V exilé avec une partie de sa famille dont son fils aîné, qui deviendra roi du Maroc sous le nom d'Hassan II. Il pass

WRS, la radio de soutien aux militaires

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Il est 21h. Une sirène annonce le début de trois heures de direct. Laurent Almy l'animateur, voix forte et pénétrante, accueille ses auditeurs. "Il a une bonne voix (...) c'est un beau gars ! " dit l'un des personnages de Raboliot , qui valut à l'écrivain Maurice Genevoix le prix Goncourt en 1925. Genevoix, profondément marqué par la Première Guerre mondiale. La vie de Laurent Almy, 49 ans, s'est amplement construite sous le sceau militaire. Un père parachutiste, un fils qui sert au 152ème RI à Colmar. Lui, jeune homme, choisit également le métier des armes qu'il exerça pendant cinq ans. C'était hier. S'il fut ensuite en Picardie, gestionnaire d'équipes de vente dans la grande distribution puis gestionnaire financier d'une entreprise de commerce de motos, une pause professionnelle lui permit de s'engager dans l'aventure radiophonique. "Oui" raconte-t-il, "depuis quatre ans, je déplorais qu'une web radio d

Algérie, au moins 11 militaires tués

Ces soldats de l'ANP (Armée nationale populaire) ont été victimes samedi soir d'une embuscade tendue par un groupe composé, selon des sources citées par la presse algérienne, d'une cinquantaine d'hommes. Les victimes, 11 morts, 5 blessés, auraient pris place dans un bus dont le conducteur (civil) aurait également été abattu. Les faits se sont déroulés en Kabylie, au lieu-dit La carrière , à une cinquantaine de kilomètres de Tizi-Ouzou et les combats auraient duré plusieurs heures. Un autre bilan fait état de 16 militaires tués et 9 blessés. Officiellement trois assaillants, "des terroristes membres d'AQMI" dit-on à Alger, auraient été tués. L'un des militaires abattus, Tayebi Sidi Ahmed, âgé de 23 ans, vient d'être inhumé à Sidi Bel Abbes.

Algérie, A. Bouteflika réélu avec 81,53%

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Une formidable leçon de communication politique ! Vu d'Algérie, ce matin, par le quotidien Liberté et son caricaturiste Dilem. Copyright : Liberté

Castor et Pollux

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Ces deux patrouilleurs de la marine belge sont en construction à Boulogne-sur-Mer. Le premier, le P901 Castor doit être livré en juin prochain. Son baptême officiel est prévu à la base de Zeebrugge, le 10 juillet. Son jumeau, le Pollux (P902) est attendu dans les eaux belges en janvier 2015.  Ces deux bâtiments de 55m sont destinés à effectuer des missions de surveillance, de police maritime, de sauvetage et de protection de l’environnement en mer du Nord. C'est la SOCARENAM, chantier boulonnais qui a obtenu, début 2013, ce marché de 26,6 millions d'euros. Castor et Pollux sont les noms de deux étoiles de la constellation des Gémeaux. Ces noms se référent, également, à des figures de la mythologie grecque puis romaine, celles de jumeaux immortels. Divinisés, ils sont considérés comme les protecteurs des marins.

Rwanda, suite...

Trois personnes, un journaliste, un chanteur rescapé du génocide et un ancien militaire, ont été arrêtées à Kigali pour, selon la police, « menacer la sécurité de l'Etat ». « Un nouveau virage répressif » du président rwandais, Paul Kagamé, pour la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH). Des arrestations annoncées  quelques jours après les cérémonies marquant le vingtième anniversaire du génocide. Cérémonies auxquelles aucun membre du gouvernement français n’a participé, en réponse aux  graves accusations portées par Paul Kagamé contre l’armée française (voir post des 6, 7, 11  avril 2014). Demain, la Commission de la défense de l’assemblée nationale auditionnera à 10h30 Hubert Védrine, secrétaire général de l’Elysée lors de l’opération Turquoise.

Camerone 2014. Lieutenant-colonel Sabljic : « Je suis parti de presque rien, sans rien »

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Le 30 avril prochain, à Aubagne, pour la célébration du 151 ème anniversaire de Camerone, c’est le lieutenant-colonel (er) Zlatko Sabljic qui portera la main du capitaine Danjou. Devant les légionnaires, les officiers, les anciens, les autorités et les invités dont, vraisemblablement, le prince Albert II de Monaco, dont la présence est espérée depuis plusieurs mois (1) .  Engagé en 1974, ce croate d'origine servit dans tous les grades et distinction de militaire du rang et de sous-officier -y compris celui de major- au 2è Régiment Étranger de Parachutistes (REP, Calvi). Participant en 1978 à l'opération Bonite à Kolwezi, l'une des très nombreuses missions extérieures accomplies par ce képi blanc qui termina sa carrière en 2012, comme adjoint au chef de la DSPLE (division statistique et protection de la Légion étrangère). Quelques semaines après avoir quitté le service actif, Zlatko Sabljic devint directeur de la Maison du légionnaire, fondée par le général Rollet en 1934.

Rwanda, Jean-Marie Micombero « Je sais qu’il y a eu multiplication des efforts pour m’abattre, mais je ne céderai pas ! »

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Peut-on regarder le drame rwandais avec recul ? Difficile car les images de l’horreur sont insoutenables. 800.000 morts entre le 7 avril et le 14 juillet 1994, 800.000 hommes, femmes et enfants tués parce que Tutsi ; parfois des Hutu l’ont été pour avoir tenté de s’opposer aux massacres. Les génocidaires, acteurs ou planificateurs doivent être jugés ; extrémistes et meurtriers « ordinaires ». C’est le FPR, le Front patriotique rwandais dirigé par Paul Kagamé qui a mis fin au génocide. Ensuite des Hutu ont été tués au Rwanda et en République démocratique du Congo (ex-Zaïre) où ils ont été poursuivis. Là aussi, les responsables doivent être jugés. Enfin, il y a un troisième fait. En réalité, le premier dans le macabre calendrier. Le 6 avril 1994, l’avion Falcon du président (hutu) Juvénal Habyarimana, qui était en phase d’approche de l’aéroport de Kigali, était abattu par deux missiles . Le président burundais se trouvait également à bord. Pour Paul Kagamé, ce sont les extrémistes Hutu