jeudi 28 juillet 2022

La délégation parlementaire au renseignement au complet

Le Journal officiel publie ce matin la composition de la délégation parlementaire au renseignement après la désignation des députés nouvellement élus ou reconduits (4 députés, 4 sénateurs). Sont membres : François-Noël Buffet (sénateur du Rhône, LR), Caroline Colombier (députée de la Charente, RN), Constance Le Grip (députée des Hauts-de-Seine, Renaissance) Christian Cambon (sénateur du Val-de-Marne, président de la commission des affaires étrangères, de la défense, des forces armées, LR), Thomas Gassilloud (député du Rhône, président de la commission de la défense nationale et des forces armées, Renaissance), Yannick Vaugrenard (sénateur de Loire-Atlantique, groupe Socialiste, Ecologiste et Républicain), Agnès Canayer (sénatrice de Seine-Maritime, LR) et Sacha Houlié (député de la Vienne, Renaissance).

mercredi 27 juillet 2022

Salih Gusic

 


Les honneurs militaires seront rendus demain matin à 9h30 dans la cour d’honneur des Invalides (Paris) à l’adjudant-chef (er) Salih Gusic, décédé le 20 juillet à l’âge de 94 ans. Au sein de la Légion étrangère, ce sous-officier était souvent considéré comme un acteur du mythe, du récit, de la tradition. Grand officier de la Légion d’honneur, il avait quitté le service actif il y a soixante ans. Et était d’une discrétion légendaire. « Quel intérêt de parler de moi ? » me disait-il souvent.
Né en 1927 à Banja Luka (Bosnie), Salih Gusic se présente au poste de recrutement de Coblence (Allemagne) peu avant ses vingt ans. Parcours commun pour tout engagé : le fort Saint-Nicolas (Marseille) puis le dépôt commun des régiments étrangers à Sidi-Bel-Abbès. Après un an de service, il est nommé sergent. Et effectue les OPEX de l’époque, comprendre les guerres... L’Indochine, tout d'abord, avec le 2ème bataillon étranger de parachutistes où il participe à cent vingt opérations. Puis sept mois en Tunisie en 1953 (3ème BEP) avant un retour en Extrême-Orient. Parachuté sur Dien-Bien-Phu dans la nuit du 9 au 10 avril 54, il se bat jusqu’à la fin. Fait prisonnier par le Viet-Minh, il tente à deux reprises de s’évader. Libéré en septembre, il rejoint ensuite l’Algérie (1er BEP puis 1er REP), il participe en 1956 à l’expédition de Suez (Opération Mousquetaire). 1960, c’est le 2ème REP et l’Algérie. Tout en menant, à partir de 1962, une carrière civile aux Aéroports de Paris, il sert dans la réserve et accède ainsi au grade de lieutenant.
Salih Gusic était également grand-officier de l’ordre national du Mérite.

jeudi 21 juillet 2022

Joël Viratelle

Joël Viratelle en 2013 à Paris ©MNC

C’était il y a deux ans exactement. Un soleil éclatant brillait sur le fort de Nogent à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). D’autant plus précieux dans un entre-deux sanitaire où la maléfique Covid détruisait la vie, testait la résistance de nos sociétés en apportant des crises, des situations dramatiques.
Dans cette emprise militaire, je recevais mes galons de 1ère classe d’honneur de la Légion étrangère. Dans cette période où la pandémie nous accordait quelque interstice de répit, j’avais été autorisé par le général commandant de la Légion à convier une dizaine d’invités, famille comprise. Joël était là, au fond de la salle. Il avait belle tournure.

Nos routes s’étaient croisées naguère. Un auparavant qui correspondait à son arrivée à la tête de la représentation métropolitaine de la Nouvelle-Calédonie. Mon nom ne lui était pas étranger. Le sien ne me l’était pas non plus. J’avais couvert, pour une chaîne nationale de télévision, les années noires vécues par la Calédonie, dont Ouvéa. Et écrit un livre sur cet épisode sanglant. Le lien entre nous furent bien ces années quatre-vingts. Une combinaison de l’histoire et de nos curiosités.
Mais que fut cette époque ?
Des accents inconnus, un Pacifique Sud oublié, le rappel d’une réalité si lointaine.
L’ époque ?
La fin de l’insouciance, les mots menaçants, les ruptures.
L’ époque ?
La violence, des barrages, des morts, des blessures irréparables,
Qu’est-ce qu’une époque ?
Le temps qui tourne, la gaieté qui fuit, le malheur qui tutoie le quotidien, une poignée de mains inattendue, un avenir à écrire ensemble
Comment raconter une époque ?
Quels mots utiliser pour raconter avec distance les maux ?
Et après cette époque ?
2022, tout à reprendre. La vie de Joël s’est arrêtée là, sur ces interrogations anxieuses.

Ce grand garçon équanime entraînait la sympathie. Calme, souriant, il affichait des yeux armés d’un regard direct. C’était un homme de coeur, sensible. Un observateur, qui, comme l’a évoqué François Sureau le 3 mars dernier lors de son discours de réception à l’Académie française à propos de son prédécesseur dans le 24e fauteuil, « qui ne contemple pas l’histoire de son pays sans douleur ». Une histoire calédonienne qu’il connaissait parfaitement, utile à la compréhension des soubresauts du territoire pour lequel il rêvait à un avenir durable, une Calédonie plus inclusive dirait-on aujourd’hui. J’aimais l’interroger sur sa vision du pays, son devenir, sur la classe politique. Comme beaucoup d’interlocuteurs qui voulaient mieux connaître le Caillou. Nous étions tous d’accord, le directeur de MNC était une source incontournable.
Joël a eu une vie pleine de tout ce que celle-ci peut donner à un homme. Une existence, qu’il ne doit qu’à lui-même. En Calédonie, sa mort a un retentissement considérable. Depuis sa disparition, un hommage unanime lui est rendu. Les politiques, ont presque tous marqué leur attachement à l’homme de bonne volonté, mesuré, et à son inlassable travail public, de médiateur, de facilitateur, d’ambassadeur.

J’ai appelé ce blog « Ainsi va le monde ». Une formule liée à mon deuxième séjour à Nouméa en 1985. Ainsi va le monde ! On ne peut se contenter de cette explication passe-partout pour justifier la disparition d’un homme. Car à ce moment là, face à la mort, nous sommes entraînés par un refus obstiné de l’ordre des choses. Que résume la locution latine « Mors ultima ratio ». La mort a beau être la raison ultime, nous la refusons.
Nos souvenirs sont peuplés d’ombres. Celles d’une Compagnie composée de nos parents, d’anciens voisins qui dès notre enfance ont quitté le monde des vivants, celles de connaissances qui sont parties victimes de maladies, d’accidents, d’une malchance mortelle ou de mort naturelle. J’ajouterai ces morts des années noires calédoniennes, anti-indépendantistes et indépendantistes mais aussi victimes « collatérales ». J’ai croisé, alors, certains de ces visages durant mes reportages. Ils sont toujours présents. Joël va, dans un autre siècle, les rejoindre.

Les vivants ont besoin des morts, comme les morts des vivants. Les morts, nous le savons bien ne meurent vraiment que le jour où plus aucun vivant ne parle d’eux ou ne pense à eux. Aucun risque, Joël Viratelle restera parmi nous !

mercredi 20 juillet 2022

Laurent Nunez, nouveau préfet de police de Paris

 

©ministère de l'intérieur

Comme nous l’annoncions le 13 juillet dernier, Laurent Nunez succède à Didier Lallement à la tête de la préfecture de police de Paris. Il a été officiellement nommé lors du conseil des ministres de ce mercredi matin. Agé de 58 ans, Laurent Nunez jusqu’ici coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme retrouve l’Ile de la Cité où il avait été de 2012 à 2015, directeur de cabinet de son désormais prédécesseur, Bernard Boucaut. 
Cet ancien inspecteur des impôts qui intégrera l’ENA par la voie interne, spécialiste des questions de sécurité, fut notamment sous-préfet de Bayonne (2010-2012), préfet de police des Bouches-du-Rhône (2015-2017), patron de la DGSI (2017-2018), secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur (2018-2020)... Couteau suisse du chef de l’État, homme de dialogue, Laurent Nunez, qui fut naguère proche des Radicaux valoisiens, déclarait en 2011, dans son discours de réception dans la Légion d’honneur : « « Partout où je suis passé je conserve des liens très forts… Je ne veux pas être de ceux qui, au bout de la vie, ont un goût d'inachevé ».

Décorations légionnaires

 


Elle concernent, nous apprennent deux décrets publiés ce matin au Journal Officiel, deux anciens. Le premier, Albert Tepass, de nationalité allemande, ex-légionnaire de 1ère classe du 1er BEP- parachuté à Dien Bien Phu où il sera blessé puis fait prisonnier- est promu officier dans l’ordre de la Légion d’honneur. Il servira de 1951 à 1956 chez les képis blancs. Le second, Adam Jankowski, polonais, ancien caporal au 2e régiment étranger de parachutistes se voit concéder la médaille militaire.

lundi 18 juillet 2022

Victor K. romancier, ancien agent secret : "Inscrire chaque intrigue dans les fractures du monde"



Vincent Crouzet a, entre 2003 et 2017, signé sept romans avec pour dénominateur commun la Direction générale de la sécurité extérieure. Victor K. en a écrit deux, publiés en 2022. « Cible Sierra » en janvier (Robert Laffont) et « Sauvez Zelenky » en juin (Robert Laffont). Deux livres, avec comme acteurs, les femmes et les hommes du service Action de la DGSE. La série n’est d’ailleurs pas terminée. Vincent Crouzet est Victor K. Un pseudo, « pour créer une griffe pour une nouvelle collection. »

Q : Une performance, le réaliste "Sauvez Zelensky". Les Russes attaquent l'Ukraine le 24 février. Le livre sort le 9 juin. Quand avez-vous commencé son écriture ?
R : Dès le 25 févier en fait. L'idée de la série littéraire "Service Action", dont "Sauvez Zelensky !" est le second volume, est née d'une ambition : inscrire chaque intrigue dans les fractures du monde, dans les conjonctures de crise, et y projeter les personnages de la saga, les équipes du "SA". J'ai très vite obtenu le feu vert de Sophie Charnavel, la directrice de Robert Laffont, quant à la rédaction immédiate d'un opus, et j'ai écrit en temps réel. Je préfère de toutes les manières créer un roman sur un temps assez court, durant lequel je reste pleinement avec mes personnages. C'est, avant d'être une performance, une satisfaction assez rare.

Un travail de romancier-journaliste..
Finalement, pleinement un travail d'écrivain. Je me suis posé la question de partir à Kiev. Mais mon passé au profit de la DGSE m'en a dissuadé. Dans les premiers jours de l'attaque terrestre russe, personne ne savait comment la situation allait tourner. Je ne pouvais vraiment pas me mettre en difficulté sur le terrain. Mais on dispose aujourd'hui d'une somme conséquente d'information ouverte, H24, grâce au travail remarquable des correspondants de guerre, permettant de se "glisser" sur le théâtre des opérations... Néanmoins, j'ai pris le temps nécessaire pour me documenter très précisément sur la géographie des décors du roman. Par exemple, quand j'ai besoin de mettre en place un "appartement conspiratif" pour une équipe du Service Action, je réfléchis longuement à son emplacement (proche des centres de pouvoir à Kiev, facile d'accès et de dégagement...) J'avoue prendre beaucoup de plaisir à notamment construire des opérations, et surtout, à les rendre crédibles.

Vous avez passé 20 ans à la DGSE. Parfois, un ancien de la "boîte" publie un ouvrage. Vous, vous avez choisi le temps long, avec déjà 9 romans...
En fait, j'ai plus travaillé "pour la DGSE", qu'à la DGSE", ayant toujours été détaché de la structure, tout en ayant été pris en compte plus de vingt ans par une entité de la direction des Opérations. Lorsque j'ai commencé mon parcours de romancier, j'ai continué à oeuvrer pour cette maison, le statut d'écrivain donnant un prétexte légitime à courir le monde. Finalement un peu comme mes grands aînés anglo-saxons du roman d'espionnage, Ian Fleming, Graham Greene, John Le Carré, qui n'ont jamais cessé de correspondre avec l'Intelligence Service britannique, voire également les Américains, comme Tom Clancy. Mon identité de romancier m'a permis de poursuivre mon travail en Afrique Australe, ma zone d'intérêt, où la France était particulièrement active à l'époque.

La DGSE est un acteur majeur de vos romans. Le service Action est lui au centre des deux derniers. Pourtant, vous n'y avez pas servi ?
Je n'y ai pas servi, mais presque tous mes officiers traitants en étaient issus. Je leur dois beaucoup. Ils m'ont au départ formé, puis m'ont orienté, assisté, et ont été comme des frères pour moi. J'ai connu avec certains d'entre eux une longue relation de travail et de confiance. Aussi, je pense correctement maîtriser leur état d'esprit, leur vocabulaire, leurs attentes. Ma seule difficulté et ma crainte sont surtout de ne pas divulguer par maladresse une opération en cours, surtout dans la conjoncture du conflit en Ukraine. Je ne veux surtout pas bénéficier de confidences ou de fuites qui me permettraient de mieux encore documenter les romans de la série. Je me limite à calquer les capacités d'emploi du SA sur le théâtre des opérations.

Comment vos anciens employeurs perçoivent-ils votre travail ?
C'est un sujet "compliqué", et sensible me concernant... En lançant la série en janvier dernier avec le premier titre, "Cible Sierra", j'entendais l'inscrire aussi dans cette année mémorielle : les quarante ans de la DGSE, les quatre-vingts du BCRA. L'idée de marier les deux anniversaires est à porter au crédit de l'actuel directeur général de la sécurité extérieure, avec deux moments importants : la cérémonie militaire à l'Arc de Triomphe le 17 janvier dernier en hommage aux morts du Service, et l'exposition sur "Les espions du Général" au musée de l'Ordre de la Libération. Je suis personnellement très attaché à cette filiation BCRA-Service Action de la DGSE, car je pense que tout est né avec cette génération de "gamins", sous l'autorité du colonel Passy, entre 1940 et 1942. De jeunes agents qui n'appréhendaient pas le monde du renseignement, et l'ont appris sur le terrain, pour ensuite composer l'un des services les plus efficients au monde. L'esprit qui prévaut quatre-vingts années plus tard est pleinement hérité de cette génération de précurseurs. D'ailleurs, dans "Cible Sierra", chaque partie du roman est lancée par une phrase d'un glorieux ancien (Puy-Monbrun, Saint-Marc, Cordier)... Pour tout dire, je n'ai pas eu de retour "officiel" du Service. Je n'entends pas obtenir la moindre caution, je n'ai d'ailleurs pas légitimité à la demander, et en fait je ne veux surtout pas contraindre ma liberté de création. Je sais que la série est appréciée par certains, moins par d'autres. En fait, la DGSE ne communique pas, c'est son credo, contrairement aux agences de renseignement anglo-saxonnes (qui abusent actuellement du "campaigning"). C'est une position assumée, qui a fait aussi ses preuves, un cloisonnement étanche qui assure une réelle efficacité au quotidien. Le seul problème c'est que les médias ne retiennent que les échecs du Service. Pour ma part, dans mon petit coin, conscient de ce que je lui dois, j'essaie toujours de développer, à travers mes romans une communication positive. Du reste peut-être que la fiction est le seul moyen de communiquer sur la DGSE, à l'instar de la série "Le Bureau des Légendes" ?

Une réaction ukrainienne voire russe à votre dernier titre ?
J'ai bien entendu transmis le roman à Volodymyr Zelensky, par l'intermédiaire de son ambassadeur en France, Vadym Omelchenko. Je n'ai pas encore de retour, mais j'imagine volontiers le président ukrainien a d'autres préoccupations plus urgentes en ce moment que de commenter un thriller d'espionnage. Mais je sais que le roman est assez lu dans la communauté ukrainienne en France.

Sera-t-il traduit à l'étranger ?

Oui, bien entendu. Et surtout dans un futur proche "Sauvez Zelensky !" va faire l'objet d'une adaptation audiovisuelle.

dimanche 17 juillet 2022

Histoire, les tweets de Mathilde Panot

Comme toute personne intempérante, Mathilde Panot se nourrit de ses outrances. Dernière en date, hier la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale a, dans un tweet, évoqué « un président de la République qui rend honneur à Pétain. » Sauf erreur de ma part, Emmanuel Macron n’a jamais rendu hommage au Pétain du régime dit de Vichy mais, en 2018, au soldat de la Première Guerre mondiale, à l’occasion du centenaire de la fin de la guerre 14-18. Le chef de l’État, au terme d’un longue « itinérance mémorielle » avait alors plaidé pour que Philippe Pétain soit honoré comme les autres maréchaux de France de l’époque, lors de la cérémonie du 11 novembre célébrant l’armistice, aux Invalides (Paris). On peut discuter de l'initiative. Il y a eu deux Pétain (célébré en 1918, condamné en 1945), comme il y a eu deux De Gaulle, celui de l’Appel puis le politique de la Ve République. Faire l’amalgame est méprisable. Tous les moyens sont bons à la députée du Val-de-Marne pour atteindre sa cible. Peu importent les munitions. Mathilde Panot avait déjà qualifié de « rescapée », Elisabeth Borne alors qu’elle venait d’évoquer la déportation de son père.

samedi 16 juillet 2022

Tout savoir sur les TdM

 


17 000 marsouins et bigors répartis dans 26 régiments constituent les Troupes de Marine, composante, comme son nom de l’indique pas, de l’armée de Terre. Depuis 1622, date de leur création, celles-ci se sont appelées successivement Compagnies ordinaires de la mer, Compagnies franches de la Marine, Corps royal d’artillerie et d’infanterie de la Marine, infanterie de marine, Troupes coloniales, Troupes d’outre-mer. Depuis 1961, elles portent leur nom actuel.
D’autres questions sur les TdM ? Les réponses sont dans Le petit Quizz, paru le 14 juillet, Troupes de Marine (éditions Pierre de Taillac 6,90 €), signé Grégoire Thonnat. Le quatorzième titre d’une série destinée à se développer.

jeudi 14 juillet 2022

14 juillet en Nouvelle-Calédonie


©FANC


A Nouméa, entre deux averses, près de 750 militaires, pompiers, policiers et gendarmes ont participé au défilé du 14 juillet (décalage horaire Nouvelle-Calédonie + 9h).
La cérémonie s’est déroulée sous la présidence du haut-commissaire, Patrice Faure et du général Valéry Putz, commandant supérieur des FANC.
Après le défilé aérien (un Casa, un Gardian, deux Puma, un autre hélicoptère EC 135 et un Ecureuil), celui des troupes à pied et motorisées a mobilisé une cinquantaine de véhicules. Le régiment du service militaire adapté NC a clos la cérémonie, entonnant un chant mélanésien de l’île de Maré (province des Loyauté).
Les Forces armées de Nouvelle-Calédonie étaient également présentes dans plusieurs communes calédoniennes: La Foa, Lifou, Dumbéa, Paîta, Koumac, Koné et Mont-Dore. Le RSMA l'était lui en métropole, à Paris.

Promotion civile de la Légion d'honneur

Façade, rue de Solférino à Paris, de la grande chancellerie de la LH

270 chevaliers, 39 officiers, 14 commandeurs et trois grands officiers soit 329 personnes composent cette promotion dite du 14 juillet. A ces nominations et promotions, il faut ajouter des élévations. Ainsi, l’avocat et historien Serge Klarsfeld se voit-il attribuer la dignité de grand’croix. Son épouse, Beate accède à la dignité de grand officier. Ce couple, surnommé les chasseurs de nazis, a fait de sa vie un combat en faveur de la mémoire des victimes de la Shoah.

mercredi 13 juillet 2022

Préfecture de police de Paris, après Didier Lallement, Laurent Nunez



Emplacement lors de la prise d'armes du préfet de police ©AinsivaleMonde

Ce matin, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a participé dans les jardins du Luxembourg, à la prise d’armes de la Légion étrangère. Une institution qu’il admire. C’était vraisemblablement sa dernière sortie publique avant son départ, après plus de trois ans à la PP*. C’est mercredi prochain que devrait être annoncé, à l’issue du conseil des ministres, le nom de son successeur. Celui-ci devrait être, selon nos sources, Laurent Nunez, actuel coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme et « couteau suisse » du chef de l’État. Un retour, pour celui qui fut directeur de cabinet du préfet de police (entre fin 2012 et début 2015).

*Didier Lallement aura 66 ans, le 27 août prochain.

Sénat, prise d’armes légionnaire avant le défilé

 

©HW
L’initiative largement soutenue par Gérard Larcher, président du Sénat, est en train  d’entrer dans la tradition. La prise d’armes du 13 juillet dans les jardins du Luxembourg (Paris) rassemblait en cette fin de matinée, le 2e REG qui participera demain au défilé sur les Champs-Elysées et la Musique de la Légion étrangère. Le chef de la MLE, le lieutenant-colonel Emile Lardeux qui participera ce 14 juillet 2022 à son avant-dernier défilé. 
Remise de décorations, de décrets de naturalisation ont ponctué ce rendez-vous présidé par le général Eric Bellot des Minières, inspecteur général des armées et ancien chef de corps du 2e REP (2008-2010).

dimanche 10 juillet 2022

La Légion étrangère honorée dans la dernière promotion militaire de la Légion d’honneur

 

©HW
Plusieurs décrets portant élévation, promotion et nomination dans l’ordre de la Légion d’honneur ont été publiés ce matin au Journal Officiel. Plusieurs officiers ou officiers généraux ayant servi à la Légion étrangère sont concernés. Le premier est le général Thierry Burkhard, élevé à la dignité de grand officier. Le chef d’état-major des armées a commandé la 13e DBLE (2008-2010). L’actuel directeur de l’IHEDN, le général Benoît Durieux, ancien chef de corps du 2e REI (2008-2010), le général Denis Mistral, sous-chef d’état-major en charge des opérations aéroterrestres, qui a commandé le 4e RE (2009-2011), sont promus commandeurs.
De leur côté, les colonels Stève Carleton et Arnaud Goujon, respectivement anciens chefs de corps du 2e REI (2016-2018) et de la 13e DBLE (2015-2016) sont promus officiers.
Sont nommés chevalier, les lieutenants colonels Aymeric et Nicolas-Paul Albrecht, Jean-Hugues Delhumeau, Mathias Falzone, Pierre Granger, Jean-Luc Grossin, Pierre-François Mitton, Gabriel Rousselle, Lionel Segantini, François Six, Louis-Marie Velut, Renaud Voyer ainsi que le chef de bataillon Emmanuel Pavillard.
Enfin, un décret concerne le caporal-chef Radi-Mihai Ogrean (2e REP), blessé au Mali en 2019 et amputé de la jambe droite, qui est nommé chevalier.

mardi 5 juillet 2022

Nouvelle-Calédonie, Sonia Backès au gouvernement. Un pari ?

©Facebook

Un chemin de tapis rouges. Cinq mots pour résumer sobrement la carrière politique de Sonia Backès, première Calédonienne à intégrer un gouvernement de la République. Sa proximité avec l’ancien ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, son soutien à Emmanuel Macron lors de la présidentielle et l’élection de deux députés qui siègent dans le groupe Renaissance (ex-LREM) ont évidemment renforcé le crédit de la présidente de la province Sud (anti-indépendantiste). Des arguments propres à expliquer cette intégration au sein du gouvernement Borne 2 où elle est en charge de la Cohésion. Mais dans cette nomination, il faut également faire fonctionner sa mémoire et prendre en compte cette phrase du chef de l’État adressée, sur le territoire, en 2018 aux Calédoniens,  « La France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie. » Une formule réutilisée en Polynésie en 2021. Cette Polynésie, choyée naguère par Jacques Chirac (voir post du 4 juillet 2021) qui a désigné trois députés indépendantistes (NUPES). Cette désignation est possiblement, dans un message subliminal, une réponse du « berger à la bergère. »

Paris et Nouméa
Sonia Backès
 dans ses premières prises de parole déclare pouvoir mener de pair travail gouvernemental et gestion de la province Sud, rappelons-le située aux antipodes. Soit plus de 16 000 km. Dans une période aussi complexe et brutale que celle née des législatives, la charge de travail d'un secrétaire d'Etat peut-elle le permettre ? Comme ne cessent de l’expliquer depuis bien longtemps plusieurs de ses  prédécesseurs « être ministre, c’est être disponible à Paris 24 h sur 24 h, 7 jours sur 7 ». L'opposition n'hésitera pas à le lui rappeler et à afficher la bannière du non cumul des mandats. 

lundi 4 juillet 2022

Le ministère délégué à la mémoire et aux anciens combattants devient secrétariat d'Etat aux anciens combattants et à la mémoire. Patricia Mirallès choisie

© EMA
Philippe Sorez est certainement un homme comblé depuis la fin de la matinée. Il sera, dans un mois, député de la 1ère circonscription de l’Hérault, remplaçant Patricia Mirallès qui entre au gouvernement. En qualité de secrétaire d’Etat auprès du ministre des armées, en charge des anciens combattants et de la mémoire. Fille de rapatriés d’Algérie, cette jeune quinquagénaire, a coutume de dire qu’elle est l’exemple du bon fonctionnement de l’ascenseur social. Si cher à la Légion étrangère et aux armées. Titulaire d’un CAP d’esthétique-cosmétique, la future ministre s'engage dans la vie active à 18 ans. Elle est, ensuite secrétaire, collaboratrice parlementaire, fonctionnaire territoriale à la mairie de Montpellier jusqu’en 2014, année où elle franchit le gué et devient adjointe au maire en charge de la solidarité et la cohésion sociale. Députée (LREM) en 2017, cette colonelle de la réserve citoyenne (4e régiment du matériel, Nîmes) a siégé durant la précédente législature à la commission de la défense nationale et des forces armées dont elle vice-présidente sortante. 
Mise ne cause par Médiapart, début mai quant à l'usage de ses frais de mandat, madame Mirallès faisait partie de ces nombreux parlementaires de la majorité présidentielle ayant reçu des menaces de mort pour avoir soutenu le Pass sanitaire.

La calédonienne Sonia Backès entre au gouvernement

© Province Sud, Nouvelle-Calédonie
En 1986, Jacques Lafleur avait été fort contrarié de ne pas entrer dans le deuxième gouvernement Chirac. Pis, s’il y avait bien un parlementaire issu du Pacifique Sud qui avait été appelé, ce n’est pas lui mais un polynésien, Gaston Flosse.
Trente-six ans ans plus tard, une Calédonienne intègre le gouvernement Borne 2. Sonia Backès nommée secrétaire d’Etat à la citoyenneté, auprès du ministre de l’intérieur et des outre-mer. Présidente de la province Sud de Nouvelle-Calédonie, cette anti-indépendantiste siègera donc au conseil des ministres avec Jean-François Carenco, haut-fonctionnaire, ancien secrétaire général adjoint puis secrétaire général du territoire auprès du haut-commissaire (1988-1991), nommé ministre délégué en charge des outre-mer.

samedi 2 juillet 2022

Décès du capitaine Jérôme Favier dans un accident d’ULM

Agé de 33 ans, Jérôme Favier servait depuis 2018 au GIGN. Ce jeune officier est décédé hier matin dans un accident d’ULM. L’appareil, qui appartient au club de Goussainville (Eure-et-Loir) où il effectuait un stage, s’est écrasé à proximité de la commune. Les circonstances ne sont, pour l’heure, pas encore établies. Son père, le général Denis Favier a commandé à deux reprises le GIGN (1992-97 et 2007-2011) avant de se voir confier la direction de la gendarmerie nationale (2013-2016). Le capitaine Jérôme Favier était père de deux enfants. Son épouse en attend un troisième.

vendredi 1 juillet 2022

Thomas Gassilloud, président de la Commission de la défense de l’Assemblée



Ancien militaire entre 2002 et 2007 au 7
e Bataillon de chasseurs alpins, chef d’entreprise, le député Thomas Gassilloud vient d’être élu à la tête de la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale. Enfant des Monts du Lyonnais, il est né il y a 41 ans à Saint-Symphorien-sur-Coise dont il a été maire avant de devenir en 2017 député de cette 10e circonscription du Rhône (Renaissance). Celui qui dit utiliser encore le car pour aller prendre le TGV à Lyon était pressenti pour diriger, sous cette XVIe législature, cette commission. L’ancienne ministre déléguée à la mémoire et aux anciens combattants, Geneviève Darrieussecq (Landes, Renaissance) est l’un des quatre vice-présidents.