vendredi 22 juillet 2016

Le colonel O'Mahony numéro 2 de la Légion

C'est cet ancien chef de corps du Détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM), entre 2011 à 2013, qui est depuis le 1er juillet, le COLADJ soit le colonel adjoint au général commandant de la Légion étrangère. Agé de 48 ans, Thibault O'Mahony est entré dans l'armée en 1987 par l'école des sous-officiers de Saint-Maixent (ENSOA). Quatre ans plus tard il intègre l'EMIA à Coëtquidan. Après l'école d'application de l'infanterie (Montpellier), il est chef de section, d'abord au 4ème RE à Castelnaudary (Aude) puis au 2ème REI à Nîmes (Gard). Parcours légionnaire qui se poursuivra, ultérieurement, au COMLE. Entre temps, il y aura eu le cours supérieur d'état-major et le collège interarmes de défense. Depuis 2013, le colonel O'Mahony était chargé d'études à l'état-major des armées. Il remplace le colonel Eric Nachez qui va diriger le Prytanée militaire de La Flèche (Sarthe), lycée qu'il a lui-même fréquenté durant ses études. A noter que le colonel Vincent Le Cour Grandmaison, COLADJ jusqu'en 2013, avait auparavant commandé le Prytanée.

jeudi 21 juillet 2016

Les militaires français tués en Libye (2)

Les trois militaires tués dimanche en Libye étaient des acteurs des guerres de l'ombre. C'est-à-dire, qu'ils représentent à la fois "une arme offensive et protectrice" expliquait l'universitaire Alain Dewerpe. Hommes ou femmes clandestins, sans nom, formés à l'autonomie, au silence, à l'humilité, ils sont souvent des passionnés qui ont mené plusieurs vies dans les arrière-fonds du monde.
Face aux attentats dont la France est la cible, ils sont en première ligne pour recueillir l'information, mener des opérations, neutraliser si nécessaire ou assister un mouvement par exemple de contre-insurrection. Ils sont les agents du secret, "hors-la-loi légaux", condamnés à ne pas avoir de visage. Condamnés à vivre avec le péril. Dans ce contexte "on ne perd pas la face, mais la vie..."

mercredi 20 juillet 2016

Trois militaires français tués en Libye

L'information avait été donnée, hier, par l'agence de presse américaine Associated press. Elle a été confirmée, ce matin, par le ministère de la défense. "En service commandé" et dans une mission "de lutte contre le terrorisme", ces trois militaires auraient été tués dimanche à Benghazi par une milice islamiste, précisait l'agence AP. Il pourrait s'agir d'hommes du COS ou de la DGSE.

mardi 19 juillet 2016

Six Compagnons élevés et promus

Le 28 juin dernier, le journal officiel annonçait l'élévation à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur de six Compagnons de la Libération. Sans annoncer le nom des promus. Comme évoqué dans le post écrit alors ce sont bien Louis Cortot, Alain Gayet, Jacques Hébert, Claude Raoul Duval et Edgard Tupët-Thomé qui sont concernés. Ce qu'à confirmé le JO du 14 juillet. Claude Lepeu, qui devait être le sixième Compagnon, est décédé le 11 juillet. Pour sa part, Constant Engels, qui est l'un des quatorze Compagnons encore en vie, a été nommé commandeur dans le cadre, également, d'une promotion exceptionnelle.

lundi 18 juillet 2016

Décès de la résistante communiste Raymonde Tillon-Nédelec

Elle était la dernière des 33 femmes élues députées en 1945, à la première Assemblée constituante de la IVème République. Raymonde Tillon-Nédelec est décédée, hier, à l’âge de 100 ans. Née le 22 octobre 1915, Raymonde Barbé avait épousé en 1935, un militant du PC, Charles Nédelec. Puis en seconde noces, Charles Tillon, ministre communiste (1944-47) qui fut, ensuite, exclu de son parti (1952). Arrêtée le 31 mars 1941 pour faits de Résistance, Raymonde Nédelec fut condamnée à vingt ans de travaux forcés par le tribunal maritime de Toulon puis livrée en 1944 aux Allemands et déportée à Sarrebruck puis au camp de Ravensbrück. Affectée dans une usine, elle réussit à s’évader et à rejoindre Marseille en 1945. Depuis onze ans, l’ancienne parlementaire des Bouches-du-Rhône vivait dans une maison de retraite à Nantes.

dimanche 17 juillet 2016

La rigueur de juillet...

Une partie de la journée, j'ai réfléchi au post que je voulais écrire, aujourd'hui, sur les déclarations des politiques après la tragédie du 14 juillet à Nice. Mais, il y a quelques minutes, j'ai décidé d'abandonner ce projet après avoir vu un bandeau sur une chaîne de télévision d'information continue. Abandon au profit d'une perle journalistique. Un demi sourire n'est pas à négliger actuellement. Choix motivé après avoir regardé France 24. La présentatrice du journal évoquait la décision du gouvernement de Bahrein de dissoudre un parti d'opposition chiite. Une correspondante intervient alors par téléphone. Sur le bandeau est écrit : "Le principal groupe chiite dissolu par le pouvoir." Espérons que la vie de l'auteur de cette phrase magistrale ne l'est pas. Le bandeau est resté longtemps à l'antenne !

vendredi 15 juillet 2016

Le tueur de Nice et les enfants

L'enfance, c'est l'innocence c'est-à-dire la blancheur, la pureté. Une étape qui n'est, à-priori, pas souillée par le mal. Hier soir à Nice, dix enfants ou adolescents l'ont rencontré. Ils en sont morts. D'autres enfants luttent pour tenter de remporter leur premier immense défi : vivre. Le mal, lui, avait trois enfants !

jeudi 14 juillet 2016

Création de la médaille de reconnaissance aux victimes du terrorisme

Cette décoration nationale est une réponse à la question qui s'était posée après les attentats du 7 janvier puis ceux du 13 novembre.  Une promotion spéciale (1er janvier 2016), avait distingué les membres de la rédaction de Charlie Hebdo et régularisé les nominations faites par anticipation de deux policiers, d'un agent de maintenance, d'un invité du magazine, abattus dans cette tuerie du 7 janvier, d'une policière municipale tuée le lendemain à Montrouge (92) et de quatre victimes de l'Hyper cacher, le 9 janvier. La nomination de journalistes de Charlie Hebdo avait entraîné une polémique. On avait également prêté au président de la République, grand-maître de l'ordre de la la Légion d'honneur, d'attribuer cette décoration aux victimes des attentats du 13 novembre dernier. Le grand chancelier, le général Georgelin, avait alors expliqué à François Hollande que ce n'était pas là, la vocation de la Légion d'honneur. Et lui avait proposé la création d'une médaille spécifique. Il a été entendu. Cette décoration nouvelle qui est destinée à manifester l'hommage de la nation aux victimes de terrorisme commis sur le territoire national ou à l'étranger, sera attribuée par décret du président de la République. A compter du 1er janvier 2006.
L'article 5 du décret de création, publié hier au Journal officiel, précise que "L'avers est une fleur à cinq pétales marqués de raies blanches pour rappeler la couleur du ruban et chargée de cinq épis de feuilles d'olivier pour symboliser la valeur de la paix au sein de la République. Au centre, une médaille couleur argent bordée de bleu, avec l'inscription " République française" et, au cœur, la statue de la place de la République à Paris. Le revers est une fleur à cinq pétales marqués de raies blanches pour rappeler la couleur du ruban, et chargée de cinq épis de feuilles d'olivier pour symboliser la valeur de la paix au sein de la République." L'administration de cette médaille est confiée à la grande chancellerie de la Légion d'honneur. La décoration se portera, précise le décret " juste après l'ordre national du Mérite."

mercredi 13 juillet 2016

Légion étrangère, les décorations du 13 juillet

Au cours de cette traditionnelle prise d'armes du Sénat, plusieurs officiers ayant servi à la Légion ont été honorés. En premier lieu, le général Christophe de Saint-Chamas, qui a commandé l'institution de 2011 à 2014, a été fait commandeur de la Légion d'honneur, le colonel Yann Talbourdel, ancien chef de corps du 4ème Régiment étranger, a reçu l'insigne d'officier de la Légion d'honneur, le lieutenant-colonel Guillaume Percie du Sert, nouveau patron de la 13, a été décoré de l'insigne de chevalier de la Légion d'honneur tout comme son homologue du 2ème REG, le lieutenant-colonel Guillaume de Sercey. Même distinction pour  le lieutenant-colonel Claude Canaux de Bonfils, commandant en second du 1er REC ainsi que le chef de bataillon Michel Argans (13ème DBLE). Une médaille militaire, des croix de la valeur militaire et deux décrets de naturalisation ont également été remis.

Hubert Germain, le Compagnon de la 13

Photos : HW
96 : dans quelques jours, le 6 août précisément, Hubert Germain aura 96 ans. Cet ancien ministre de Pierre Messmer est l'un des 96 hommes de la 13ème demi-brigade de la Légion étrangère a avoir reçu la croix de la Libération (au titre du régiment) durant la Seconde Guerre mondiale. Il est le dernier en vie. Ce matin, dans les jardins du Sénat, ce compagnon de la Libération a demandé qu'on l'appelle "mon lieutenant", en souvenir de ces moments où le jeune homme combattait avec ses légionnaires. Aidé de deux képis blancs, Hubert Germain a, ensuite, rendu les "honneurs muets" au drapeau de la 13, qui demain défilera sur les Champs -Elysées.



mardi 12 juillet 2016

Mort de Claude Lepeu, Compagnon de la Libération

Je l’avais rencontré il y a quelques semaines dans son appartement de l’ouest de Paris. Il était fatigué. Devenu aveugle, l’ancien artilleur (95 ans) accueillait toutefois ses visiteurs avec un grand sourire. Une fois de plus, il avait raconté ses vingt ans, « cette guerre qui a changé toute ma vie. » Le 21 juin 1940, l'étudiant de 19 ans quitte la France en s'embarquant, à Saint-Jean-de-Luz, sur un navire polonais. Engagé huit jours plus tard dans les Forces françaises libres, il est donc affecté à la 1ère batterie d'artillerie en voie de constitution.
Suit le parcours classique de ces hommes partis combattre sous la bannière du général de Gaulle : Dakar, le Cameroun, la campagne de Syrie, la Libye. Blessé lors de la sortie de vive force de Bir-Hakeim (nuit du 10 au 11 juin 1942), il nourrissait un regret : ne pas avoir participé à la libération de Paris, sa ville.
Cette balle reçue au pied gauche, Claude Lepeu s’en souvenait comme si les faits remontaient à quelques jours. Des champs de mines, des véhicules qui sortent à 20 kms, les tirs allemands, son voisin qui s’effondre tué et sa blessure. « J’ai voulu retirer ma chaussure. C’était impossible ». Il se fait un garrot. Quelques heures plus tard, les Anglais lui donnent les premiers soins. Il était temps. Il va être opéré au Caire. Le chirurgien anglais n’est pas optimiste sur ces chances de sauver son pied. Pourtant, il le sera. Mais la plaie s’infecte. Face à l’avancée allemande, les Anglais l’évacuent. Un médecin français introduit des asticots qui nettoient la plaie. Nouvelle opération à Beyrouth sous anesthésie locale. Puis à Damas, par un autre chirurgien français. Retour à Beyrouth où une septicémie se déclare. L’extrême onction qui lui est donnée…

Claude Lepeu était Compagnon de la libération depuis le 9 septembre 1942. Quatorze sont encore en vie.

lundi 11 juillet 2016

Michel Canevet



Ce sénateur (UDI, Finistère) veut en finir avec les traitements liés à la Légion d’honneur et à la Médaille militaire afin de réaliser des économies de gestion. Dans un rapport, le parlementaire explique que « les décorations attribuées aux militaires et assimilés, à titre actif ainsi qu’aux personnes décorées pour faits de guerre et toute concession de Médaille militaire donnent droit à un traitement annuel compris entre 4,57 € et 36,59 €. » Pour le sénateur centriste, le coût de gestion de ces traitements par l’Etat se situerait entre 650 000 et 800 000 € annuels, à comparer aux 720 000 (1) euros versés aux légionnaires et médaillés militaires concernés. Michel Canevet propose de verser ces sommes aux sociétés d’entraide des membres actifs de la Légion d’honneur et de la médaille militaire, voire à l’office national des anciens combattants.

(((1)   190 000 € pour la Légion d’honneur, 530 000 € pour la Médaille militaire.

jeudi 7 juillet 2016

L'amiral Rogel à l'Elysée

Il faisait figure de favori depuis plusieurs semaines. L'amiral Bernard Rogel, jusqu'ici chef d'état-major de la Marine, sera bien le nouveau chef d'état-major particulier du président de la République. Depuis hier, jour du départ de l'actuel CEMP, Benoît Puga,  tout était quasiment en place avec la nomination d'un nouveau numéro un de la Royale (Christophe Prazuck). Restait l'officialisation, qui est intervenue ce matin, avec la publication d'un arrêté au Journal officiel.

mercredi 6 juillet 2016

Christophe Prazuck chef d'état-major de la Marine

La nomination a été faite aujourd'hui en conseil des ministres. Le vice-amiral Prazuck succédera à l'amiral Rogel à la tête de la Royale. Cette arrivée renforce l'hypothèse selon laquelle,ce dernier s'apprête à devenir chef d'état-major particulier du président de la République. Remplaçant le général Benoît Puga qui quitte l'Elysée, ce soir. 
Dans ce mouvement, à noter que les général Didier Castres devient inspecteur général des armées et prend ainsi sa cinquième étoile. Il est remplacé comme sous-chef d'état-major "opérations" par le général Grégoire de Saint-Quentin.

mardi 5 juillet 2016

CDEC = CDEF+CESAT

La France militaire, comme la France civile, cultive son jardin des acronymes. Traduisons, avec l’aide du communiqué de presse idoine. Le Centre de la doctrine d’emploi des forces (CDEF) et le Centre d’études stratégiques de l’armée de terre (CESAT) viennent de fusionner  afin de former un organisme unique, le CDEC. A savoir, le Centre de doctrine et d’enseignement du commandement. Celui-ci " a pour mission de répondre aux besoins de synergies dans des domaines fondamentaux pour l’armée de terre que sont notamment la doctrine, le retour d’expérience, l’enseignement  militaire supérieur et les études prospectives. Le CDEC devra permettre aux stagiaires du cours supérieur interarmes (CSIA) d’apprendre à commander les grandes unités et à penser la guerre de demain ".

dimanche 3 juillet 2016

Michel Rocard

Il ne saura pas, dans les prochains mois, quel avenir se choisiront les Calédoniens. Car il restait très attentif à ce devenir. Acceptant de participer aux colloques concernant l'avenir institutionnel du territoire, jamais avare de confidences sur les coulisses de l'accord de Matignon, en juin 1988. Qui mettait fin à des années de guerre civile. Que l'on nommait alors avec pudeur "événements". L'événement résida dans la construction politique imaginée par le Premier ministre Michel Rocard après la prise d'otages d'Ouvéa (22 avril-5 mai 1988, 6 militaires, 19 indépendantistes tués). Une mission du dialogue savamment construite, puis des négociations qui se terminèrent par une nuit à Matignon, au cours de laquelle le chef du gouvernement sut hausser le ton pour parvenir à la poignée de mains entre le leader anti-indépendantiste, Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, le responsable du Front de libération national kanak et socialiste (FLNKS). Ce dimanche matin-là, le 26 juin, Michel Rocard, le visage fatigué mais souriant, s'exprima pourtant peu. Il laissa aux signataires la vedette.  Michel Rocard réussit dans une entreprise extrêmement complexe, alors que jusqu'ici les tentatives mitterrandiennes avaient échoué. Bien plus tard, Michel Rocard nous réunit, nous les journalistes qui avions suivi l'ensemble du dossier calédonien, à Matignon, avec nos familles, autour d'un verre. Pas de grand discours ; il eût des mots spontanés et sincères pour chacun d'entre nous. Un groupe, une histoire, des hommes, des femmes ayant un champ commun. C'était là sa manière d'être, tout simplement.

samedi 2 juillet 2016

Le général Puga, chef d'état-major de François Hollande quitte ses fontions

Précisément mercredi, nous apprend un arrêté publié, ce matin, au Journal officiel. Chef d'état-major particulier (CEMP) du président de la République depuis 2010, sous Nicolas Sarkozy puis François Hollande, le général d'armée Benoît Puga devrait remplacer, le 1er septembre, le général Jean-Louis Georgelin à la Grande chancellerie de la Légion d'honneur. Le successeur de cet ancien chef de corps du 2ème Régiment étranger de parachutistes (REP), devrait être rapidement nommé en conseil des ministres, probablement le 6 juillet.

vendredi 1 juillet 2016

Le toujours sensible dossier des Malgré-nous

Un alsacien de 90 ans et une Mosellane ont été entendus, hier, par les gendarmes dans le cadre d'une enquête allemande sur le massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), le 10 juin 1944. 642 hommes, femmes et enfants sont morts sous les balles et le feu d'hommes de la division SS Das Reich. Un procureur de Dortmund, Andreas Brendel est chargé, en effet, d'enquêter sur les crimes nazis. En 1953, à Bordeaux, 21 membres de cette unité avaient comparu devant la justice militaire. Parmi eux, 14 Alsaciens dont 13 avaient été incorporés de force dans l'armée allemande. Leur condamnation, suivie une semaine plus tard d'une loi d'amnistie "ne fera qu'aviver une blessure tenace entre l'Alsace et la Limousin", rappelait mercredi, le quotidien Dernières nouvelles d'Alsace. 140 000 jeunes hommes principalement (Alsaciens et Mosellans), ont été enrôlés de force par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Ceux-ci considéraient ce territoire comme allemand. 35 000 sont morts. Dans ce dossier toujours très sensible, beaucoup en Alsace aimeraient entendre des excuses publiques de Berlin sur cette incorporation massive.