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Affichage des articles du 2023

La promotion de la Légion d’honneur distingue des personnels et des policiers intervenus lors de l’attentat d’Arras

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  Onze personnes qui sont intervenues lors de l’attentat d’Arras, qui a coûté la vie, le 13 octobre dernier à un professeur Dominique Bernard, figurent dans la promotion dite du 1er janvier de la Légion d’honneur, publiée exceptionnellement un 31 décembre. Cinq membres du personnel de la cité scolaire Gambetta-Carnot et six policiers ont été faits chevalier. Une distinction reçue, à titre posthume, après l’attaque, par l’enseignant  « tué dans l’accomplissement de son devoir » (article R26 du code de la Légion d’honneur). Cette promotion civile a été attribuée à 352 femmes et hommes (à parité).  Soit 287 chevaliers, 45 officiers, 14 commandeurs, 4 grands officiers et 2 grand’cr oix.

La saut vers la liberté

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  Le journaliste Patrice Romedenne est l’auteur de ce roman « Le saut vers la liberté » (Plon) qui suit le parcours de Conrad Schumann, policier est-allemand, qui le15 août 1961 à Berlin, saute au-dessus des barbelés qui marquent la frontière avec l’ouest alors que le mur est en train de prendre forme. Un photographe présent signera une photo qui fera immédiatement « le buzz ». Une notoriété difficile à vivre. En 1998, Conrad Schumann se pendra. J’ai gommé cette fin tragique, imaginé qu’en ce mois de décembre 2023, l’ex « vopo »* vit toujours et a écrit à Patrice Romedenne. Voici sa lettre. *Volkspolizei-Bereitschaften   Monsieur Romedenne, Je suis un homme seul. Désespérément seul. Cela peut vous paraître étonnant, vu la notoriété qui est mienne depuis ce 15 août 1961. Et qui est entretenue par les journalistes du monde entier chaque année. Encore, avant-hier, j’ai fait une visioconférence avec un journaliste éthiopien. Cela me maintient en forme. Il ne se passe pas, en effet, un mois

Vitty a disparu

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- J’ai appris que tu frayais avec des miliciens et des Allemands. - Non papa, je suis dans l’Armée secrète. - Et moi je suis aux FTP (Francs-tireurs et partisans)... Ce dialogue singulier entre Yvette Gaussen et son père se déroule fin 1943 ou début 1944. Il a été rappelé par le général Bachelet lorsque l'ancien inspecteur général des armées a remis la Légion d’honneur à Yvette Gaussen en avril 2016. A 17 ans, lorsque Vitty (son pseudonyme) s’engage dans la Résistance et infiltre la Milice en Haute-Savoie afin de « détricoter des opérations ennemies » comme le rappelait, il y a sept ans, le quotidien Le Dauphiné . Yvette Gaussen la discrète, vient de disparaître à Veyrier-du-Lac. Elle avait 98 ans. Elle était l'un des derniers acteurs de la résistance intérieure (voir post du 14 décembre).

Gérard Depardieu, la Légion d'honneur et la Grande chancellerie

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  Si, comme l’a annoncé vendredi sur France 5, la ministre de la culture Rima Abdul Malak « un conseil de l’ordre de la Légion d’honneur va se réunir et engager une procédure disciplinaire pour décider si (la Légion d'honneur de) Gérard Depardieu doit être suspendue ou pas, retirée complètement ou pas », le processus (confidentiel) est le suivant. L'intéressé est averti par le grand chancelier de l'ouverture d'une action disciplinaire à son encontre. Il lui est donné connaissance des pièces de son dossier. Ce dernier dispose alors d’un délai d’un mois précise le code de la Légion d’honneur, « pour fournir ses explications et sa défense au moyen d'un mémoire établi par lui ou par son avocat ». Ce délai peut être prolongé sur demande justifiée du légionnaire et ce dernier peut également être autorisé à présenter lui-même sa défense ou à se faire assister par un avocat. Décision Dans le cas où le conseil de l’ordre déciderait d’une exclusion, celle-ci doit être prise à

Edith Piaf et son légionnaire

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L'un des tableaux de la crèche @HW A la Légion, il est difficile d’envisager Noël sans une crèche. Laissant libre cours à l’imagination des képis blancs pour concevoir, un cadre, un récit. Une crèche créée sans budget mais avec détermination, malice et récupération de matériaux. Cette composition de la naissance de l’enfant Jésus n’est souvent que le dernier élément d’une scénographie. Le dernier acte d’une pièce, le dernier tableau d’une revue, la morale de l’histoire. Ainsi cette année au Groupement de recrutement de la Légion étrangère (GRLE) à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Edith Piaf et son légionnaire Le récit a été construit autour de la relation qu’aurait pu avoir Edith Piaf avec un légionnaire. Une fiction qui conclut une année 2023 marquée par les 60 ans de la disparition de l’interprète de « Mon légionnaire » et le 18 juin, par un mémorable concert de la Musique de la Légion (MLE) à l’Olympia (Paris). Visites Un officier, un sous-officier et deux caporaux-chefs ont i

François Broche lauréat du prix Erwan Bergot

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  @ Armées Fils d’un Compagnon de la Libération tué à Bir-Hakeim, François Broche est le lauréat 2023 de ce prix décerné, depuis 1995, par l’armée de terre. Titre primé : « Ils n’avaient pas 20 ans »* (voir post du 31 mai 2023). Un ouvrage publié en mai dernier dans lequel l’auteur, au travers de 18 garçons et filles, décrit les ressorts intimes de leur engagement (1940-44) contre les Allemands, contre le gouvernement dit de Vichy, contre la politique de collaboration. « Des jeunes gens qui ne voulaient pas être esclaves du fou qui avait écrit Mein Kampf » a expliqué François Broche. Le prix lui a été remis, hier soir, aux Invalides par le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de terre. *Editions Tallandier

Peu à peu, ils disparaissent

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  @Fondation de la France Libre Dans quelques mois nous célébrerons le 80ème anniversaire des Débarquements (Normandie, Provence), et de la libération d’une très grande partie du territoire français. Mais peu d’acteurs ou de témoins seront présents. Ceux qui restent ont entre 90 et 100 ans voire un peu plus. Mais cette génération disparaît.  Ainsi Yolande Theule-Bacquet, dernière Française libre de l’Hérault qui vient de décéder à l’âge de 98 ans. Engagée dans la Résistance à partir de 1943, elle fut membre de Cotre-Tramontane , sous-réseau de Phratrie , et devint agent de liaison et de renseignement. Elle racontait ainsi son engagement : «  À 18 ans, on n’a pas peur ! Je n’ai fait que suivre ce que faisaient mes parents ».

La Légion étrangère ? 9 400 hommes

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  @Facebook LE En moyenne, il s’écoule 17 jours entre le moment où le candidat frappe à la porte de la Légion et celui où il intègre le 4e RE pour y effectuer sa formation. Dans le cas, bien entendu, où il a été retenu pour porter le képi blanc. Chaque semaine, la Légion étrangère recrute ainsi une quarantaine d'engagés volontaires. Aujourd’hui, la Légion c’est 9 400 hommes (dont 500 officiers ou cadres blancs) nés notamment en Colombie, au Brésil et au Népal. Trois pays qui fournissent environ la moitié des effectifs de l’institution.

Les Légions

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  @DR Mon confrère Hervé Chabaud évoque aujourd’hui, à bon escient, sur X (anciennement Twitter) cette chronique de l’émission « Les Français parlent aux Français » à la BBC s’insurgeant « du détournement du mot Légion » par le gouvernement dit de Vichy.  Le 14 novembre 1941, Jacques Duquesne a, ainsi, réservé son intervention aux légions de Vichy. Tout d’abord, la Légion française des combattants* : « La seule Légion, la vraie, c’est la Légion étrangère, celle qui s’est distinguée avec courage et n’a jamais eu peur du sacrifice pour servir les couleurs de la France » explique le journaliste. Et de poursuivre avec la Légion des volontaires français contre le bolchévisme (LVF) créée quelques mois plus tôt pour aller combattre avec les Allemands, sur le front de l’Est. « C’est là ( avec la Légion étrangère ) que se trouve l’esprit de la vraie Légion et surtout pas cette Légion des volontaires français qui ne sont que des serviles auxiliaires du gouvernement de Vichy et du IIIe Reich  »

L’antisémitisme décomplexé de retour

Le constat est implacable : l’antisémitisme décomplexé est de retour. La guerre entre Israël et le Hamas en est la cause visible. De retour, car dans l’entre-deux guerres puis lors de l’occupation, il était permanent. Un exemple : cette saillie, parmi d’autres toutes aussi immondes les unes que les autres, publiée le 12 décembre 1941 par l’hebdomadaire L’émancipation nationale , organe du parti Populaire Français (PPF) de Jacques Doriot : « Paris n’a jamais ignoré que les juifs vivaient en parasites sur la communauté française. La prospérité, la vie facile, l’incitaient à l’indulgence II les laissait faire, non sans leur témoigner à la fois du mépris et une certaine admiration (…) Il a fallu la guerre la défaite et ses conséquences pour que les Français se rendent compte de tout le mal que les juifs leur avaient fait ». Le Pays Libre , hebdomadaire collaborationniste, intitule une rubrique « Le juif chez nous » et plusieurs articles dénoncent cette présence. Dans une autre édition, tit

Les protocoles des sages de Sion

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  Dans cette guerre Israël-Hamas, les commentateurs font souvent référence à la charte du Hamas (1988) dont l’argumentaire repose notamment sur des récits complotistes. Ainsi dans son article 32 :  «  Leur plan (celui des sionistes) se trouve dans Les Protocoles des Sages de Sion   » . Ce faux, écrit en Russie en 1901 vraisemblablement par Mathieu Golovinski, est un véhicule puissant de l’antisémitisme qui développe une thèse reposant sur l’existence d’un plan d’appropriation du monde par les juifs et les francs-maçons. Convaincre Nicolas II Ce livre a été traduit en français en 1920. « Il se présente comme le compte-rendu de plusieurs "réunions secrètes" au cours desquelles juifs et les francs-maçons prépareraient un plan de conquête du monde » explique le journaliste Pierre Ancery*. « A l'époque, l'auteur et ses commanditaires avaient pour dessein – c'est ce qu'un grand nombre de théories supposent – de convaincre le tsar Nicolas II des dangers d'une tro

La délégation parlementaire au renseignement 2023-2024

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@ AN Nouveau bureau à la suite du renouvellement partiel du Sénat pour l’année parlementaire. La délégation comprend huit parlementaires : quatre députés et quatre sénateurs. Président : Cédric Perrin, sénateur (LR) du territoire de Belfort. Premier vice-président : Thomas Gassilloud, député (Renaissance) du Rhône, président de la commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale. Vice-présidente : Gisèle Jourda, sénatrice (Socialistes, écologistes et républicains ) de l’Aude. Membres : François-Noël Buffet, sénateur (LR) du Rhône, président de la commission des lois du Sénat ; Agnès Canayer, sénatrice (LR) de Seine-Maritime, désignée présidente de la commission de vérification des fonds spéciaux ; Caroline Colombier, députée (RN) de Charente ; Constance Le Grip, députée (Renaissance) des Hauts-de-Seine ; Sacha Houlié, député (Renaissance) de la Vienne, président de la commission des lois de l’Assemblée nationale. Les travaux de la délégation, créée en 20

Drakkar, un douloureux reportage

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  @M inistère des armées Jeune journaliste, je suis arrivé à Beyrouth quelques heures après l’attentat contre Drakkar. A l’aéroport mon nom interpella la police aux frontières libanaise, un homonyme étant recherché. Une courte vérification et je pus sortir. Ce n’est là qu’un futile souvenir par rapport au motif de mon reportage : les 58 soldats français des 1er et 9e régiment de chasseurs parachutistes tués. Eux, ne pourront plus en égrener, ne pourront se ressouvenir. De l’immeuble de huit étages, Drakkar, il ne reste rien sinon un trou énorme. Et le sang des pierres. Accompagné par une violente odeur de mort. Le site est d’une tristesse pénétrante. Comment ne pas penser à ces hommes majoritairement jeunes dont l’avenir a été irrémédiablement confisqué ce 23 octobre 1983 par le Hezbollah, l’Iran, la Syrie, immédiatement suspectés ? Un sauveteur extrait un portefeuille et regarde une photo de famille. Il pleure. Ici, c’est la guerre depuis 1975*. A la résidence des Pins, où campent des

Nouméa, un ex-militaire en garde à vue pour apologie du terrorisme

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@ DR Originaire d' Ouvéa, ce jeune homme aurait publié des messages de soutien au Hamas sur les réseaux sociaux se réjouissant, explique le quotidien "La voix du Caillou" de "la mort d' Israéliens" et apportant son soutien au Hamas. Cet ancien militaire renvoyé pour radicalisation islamiste a été entendu par la section de recherches de la gendarmerie. Fiché S, il est suivi par les services de renseignement pour son activisme pro-indépendantiste. Alors que cette garde à vue se déroulait il devait, dans le même temps, comparaître devant la justice pour "outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique", pour avoir notamment insulté sur les réseaux sociaux Sonia Backès, présidente de la province Sud et ancienne secrétaire d'Etat à la citoyenneté. Remis en liberté, il attend maintenant la décision des magistrats.

L'actualité en 50 mots : constat

Un commentateur israélien le rappelait ce matin : de très nombreuses victimes ont été abattues par les terroristes du Hamas lors de la rave party et dans des kibboutz. Sociologiquement, des hommes et des femmes plutôt à gauche, favorables à un état palestinien.

L’actualité en 50 mots : Israël

Franco-Israélienne, cette quinquagénaire qui réside dans un kibboutz près de la Bande de Gaza a vu sa mère, sa fille, sa nièce et son neveu enlevés par les terroristes du Hamas, samedi. A TF1 elle raconte : « Avant quand Israël tirait sur Gaza, je pensais aux mamans et aux enfants, d'en face... » 

Un troisième militaire français tué en Irak

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  @Ministère des armées Membre des forces spéciales, le sergent Nicolas Mazier est mort lors d’une opération antiterroriste alors qu’il était avec son unité - le Commando parachutiste de l’air n° 10 – en appui de l’armée irakienne. Le sous-officier était déployé dans le cadre de l’opération Chammal depuis le 10 juillet dernier.

25 août 1944, libération de Paris et dernières parutions des journaux collaborationnistes nationaux et régionaux

Le 25 août 1943, le quotidien La France de Bordeaux et du Sud-Ouest consacre un article au deuxième anniversaire de la fondation de la Légion des volontaires français contre le bo l ch e vis m e qui se déroulera deux jours plus tard à Paris. Les membres de la LVF se battent sur le front de l’Est, aux côtés des Allemands contre les Soviétiques. Un an plus tard, le 28 août 1944, le journal titre titre  :  « P aris a acclamé le général de Gaulle,  la guerre , l’unité , la grandeur de la France tel est le programme du gouvernement  ».  Ce sera le dernier numéro du quotidien.

Un deuxième militaire français trouve la mort en Irak

L’adjudant Nicolas Latourte, du 6e régiment du génie (Angers) est décédé, hier, en Irak. Selon le communiqué de l’état-major des armées, le sous-officier « a été mortellement blessé en marge d’un exercice d’entraînement au combat en zone urbaine ». Selon le site du Courrier de l’Ouest , le militaire français serait mort « accidentellement lors d’un exercice conjoint avec les forces kurdes Peshmergas dans la région de Souleimaniyeh ». L’adjudant Latourte était déployé au sein de l’opération Chammal depuis le 21 mai. Le 18 août dernier, c’est le sergent Baptiste Gauchot qui avait perdu la vie dans un accident de la circulation en Irak. Ce sous-officier servait, lui, au du 19ème régiment du génie (Besançon).

Mort du général Jean-Louis Georgelin

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  @ X (twitter) Ancien chef d'état-major des armées, chargé de la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le général Jean-Louis Georgelin, 74 ans, est mort hier lors d'une randonnée dans les Pyrénées ariégeoises. Randonnée « Le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) » a été alerté par le gardien du refuge des Estagnous (2 246 m d'altitude), en contrebas du Mont-Valier, qui l'a informé qu'un randonneur n'était pas rentré, a précisé le parquet, ajoutant que le général randonnait seul, selon les premiers éléments de l'enquête » explique, ce midi, le site de La Dépêche du Midi . « Alerté vers 20 heures, le peloton s'est rendu sur place en hélicoptère depuis la section aérienne de gendarmerie de Pamiers et a trouvé le général décédé ». Une carrière exemplaire Né dans le Comminges, à Aspet (Haute-Garonne) en 1948, le général Jean-Louis Georgelin, avait été chef d’état-major particulier du président de la République (2002-2006) puis chef

Mgr Piguet, évêque discuté de Clermont-Ferrand

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@DR Le titre du livre qui lui est consacré quarante-huit ans après sa mort, résume parfaitement ce que fut le prélat : Monseigneur Piguet, un évêque discuté *. Une pudeur, une litote pour me pas dire "controversé". Né en 1887, Gabriel Piguet devient en mars 1934 évêque de Clermont-Ferrand. Il est le centième. En 1940, il reconnaît, comme la majorité du clergé, le maréchal Pétain (son voisin), comme l’homme providentiel. Le 29 septembre 1940, il signe l’éditorial de La Croix d’Auvergne dans lequel il explique que « La rénovation nationale, indispensable aux yeux de tous, ne doit pas se heurter à l'opposition camouflée de ces parasites qui regrettent le temps d'une influence disparue, qu’il s'agit pour eux de rattraper par des manoeuvres sournoises. Ce n’est plus la période des insectes ailés et gloutons. C’est la période des larves rampantes... ». L’hebdomadaire, publie le 13 octobre une lettre de l’évêque de Clermont paru dans le Bulletin de l’Enseignement libre

Jean Moulin, le héros oublié ?

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Sur le site Babelio, 32 livres consacrés à Jean Moulin sont référencés. Encore ne s’agit-il que d’une petite partie des ouvrages écrits sur l’initiateur et le président du Conseil national de la Résistance. Parmi ces titres figure le dernier en date, celui de Fabrice Grenard qui vient d’être publié par les éditions Plon*. Avec un sous-titre paradoxal, « Le héros oublié ». Car huit décennies plus tard, le nom de Moulin, comme évidemment celui de De Gaulle, est encore souvent prononcé et donc connu. En revanche, il est évident que le parcours de Moulin est sinon oublié, tout au moins dans sa globalité, totalement ignoré. Et c’est l’un des atouts de cet ouvrage, que de le rappeler dans ces onze chapitres, dans un style accessible et pédagogique. « Héros », un terme, aujourd’hui utilisé à tort et à travers, mais qui doit évidemment être accolé au nom de l’un des premiers Français à refuser d’abdiquer, en juin 1940. Caluire Ils sont si peu nombreux ces hommes et ces femmes qui, immédiateme

La dernière mission du général Putz à Nouméa

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  21 juillet, le COMSUP sur le HMAS Canberra @Twitter Mardi à Nouméa, en cet hiver austral, la journée du président de la République commencera à 7h30 . Par une (traditionnelle) prise d’armes au monument aux morts, place Bir-Hakeim. Emmanuel Macron y sera, notamment, accueilli par le commandant supérieur des Forces armées en Nouvelle-Calédonie, le général Putz. Qui a servi à son état-major particulier pendant quatre ans, jusqu’à l’été 2021. Le COMSUP rentre de Sydney (Australie) où il a participé au lancement de Talisman Sabre 2023 , exercice interarmées qui réunit 30 000 militaires de 13 nations. Les FANC fournissant une compagnie et un Casa. A l’issue de la visite du chef de l’État, Valéry Putz quittera la Caillou pour rejoindre Paris. Pour occuper les fonctions de chef de la "division plans, programmation et évaluation" à l’état-major des armées. Celui qui fut, entre 2014 et 2016, chef de corps du 2e régiment étranger d’infanterie (Légion étrangère) prendra, à cette occasi

Emmanuel Macron se rend en Nouvelle-Calédonie

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  © NC la 1ère Il s’appelle Philippe Vigier et ce sont les Calédoniens qui, les premiers, le rencontreront. Nommé ministre délégué aux Outre-mer jeudi, l’ancien député d’Eure-et-Loir (Modem) doit actuellement être plongé dans le délicat dossier calédonien. Pour son premier voyage ministériel, M. Vigier accompagnera en effet le président de la République qui est attendu lundi soir à Nouméa. Emmanuel Macron séjournera avec sa délégation sur le Caillou jusqu’au 27 au matin (décalage horaire + 9h en Nouvelle-Calédonie). Second voyage du président en Calédonie Le premier en mai 2018, s’était déroulé à la veille du processus référendaire d’autodétermination. Retenons cette phrase prononcée alors par le président de la République : « La France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie ». Trois consultations ont, en effet, été organisées en 2018, 2020 et 2021 et ont penché, avec des marges différentes, pour un maintien dans l’ensemble français. Après le troisième référendum, quel enseignem

L’adieu aux armes du général Bellot des Minières

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  Le général Bellot des Minières, septembre 2018 © Armées « Un officier de Légion ne prend jamais le large sans revenir à sa patrie » indiquait Sébastien Lecornu en retraçant le parcours du général Eric Bellot des Minières, le 6 juillet dernier, dans la cour d’honneur des Invalides (Paris). A l’occasion de la cérémonie marquant l’adieu aux armes de l’inspecteur général des armées-terre. Le ministre des armées poursuivait : « Le 7 juin 2008, vous recevez le commandement du 2e régiment étranger parachutistes de Calvi, là ou tout à commencé et alors que devant son drapeau aujourd’hui, l’aventure s’achève... » Le testament Une carrière militaire qui prend fin après 39 années de service, 19 affectations, près de 7 années passées en opérations rappelait, ensuite, le général d’armée Bellot des Minières, dans son intervention. Prise de parole qui constitue, en quelque sorte, le testament du partant. « J’ai aimé cette vie de soldat, vous l’avez compris (…) et j’y ai beaucoup appris ». Evoquant

La Légion change aujourd'hui de chef

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Le général Youchtchenko, le 13 juillet au Sénat ©HW Entre Marseille et Aubagne, il y a une vingtaine de kilomètres. C’est la distance que va parcourir aujourd’hui le général Cyrille Youchtchenko, qui après trois ans comme chef d’état-major puis deux ans comme général adjoint à l’officier général de la zone de défense et de sécurité Sud quitte la cité phocéenne pour la ville qui vit naître Marcel Pagnol. Et qui abrite le commandement de la Légion étrangère. Ce 20 juillet, une cérémonie intime aura lieu au quartier Viénot, au cours de laquelle s’opérera donc le transfert d’autorité entre COMLE « descendant » et « montant », en présence du major général de l’armée de Terre. Dernière séquence en fin de journée où officiers, cadres et légionnaires diront « adieu » au général Alain Lardet, après trois années passées à la tête des képis blancs.

Avant la rafle du Vel d’Hiv, le "tennis-juif" d'un hebdomadaire collaborationniste

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© DR Dans son édition du 10 juillet 1942, l’hebdomadaire Je suis partout - un titre d’extrême droite fondé en 1936 qui sera une figure de proue de la collaboration - interpelle à la une ses lecteurs : « Savez-vous jouer au tennis-juif ? ». La question est posée par Pierre-Antoine Cousteau, qui deviendra l’année suivante rédacteur en chef du titre, à la suite de Robert Brasillach. Cousteau d’abord un homme « à l’extrême gauche de l’extrême gauche », comme il s’était lui-même défini, avant de devenir fasciste. Définition du « tennis-juif » Dans cet article, de trois colonnes, Cousteau explique en quoi consiste le « tennis-juif ». Celui-ci se joue à deux et consiste « avec son partenaire à apercevoir un juif et à l’annoncer. Le vainqueur est celui qui a distingué le premier, le plus grand nombre de juifs ». L’auteur de ces lignes avait auparavant précisé que « la partie se dispute au cours d’une promenade. Mais rien en s’oppose à ce que le match s’engage à une terrasse de café, dans une

Décès du dernier combattant de la Seconde Guerre mondiale vivant en Polynésie

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© Facebook, Haut-commissariat Polynésie Starr, Tetoa, Ariiteuira Teriitahi est mort jeudi au sud de l’île de Tahiti, à l’âge de 99 ans. Né en 1924, il s’était engagé comme matelot en 1943 dans les Forces navales françaises libres. Embarqué le 1er septembre 1944 sur le Cap des palmes* il va faire toutes les campagnes jusqu’au 1er août 1945. Il participera ainsi à des escortes de convois dans le Pacifique Sud, notamment en Nouvelle-Calédonie. Starr Tetoa Ariiteuira Teriitahi avait été fait chevalier de la Légion d’Honneur il y a deux ans. Un ancien combattant du bataillon du Pacifique est encore en vie. Il réside en métropole. * Cet ancien bananier, une fois armé, naviguera dans les secteurs de Guadalcanal, des Nouvelles-Hébrides et de la Nouvelle-Calédonie sous les ordres du capitaine de frégate Georges Cabanier. Il est alors intégré à la 3e Flotte américaine.

Andrée Gros élevée à la dignité de grand’croix de la Légion d’honneur

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©DR Le 14 août, Andrée Gros-Duruisseau fêtera son 97e anniversaire. Cette résistante, déportée à Ravensbrück vient d’être élevée à la dignité de grand’croix de la Légion d’honneur. Résister immédiatement Issue « d’une famille charentaise aimante », la jeune Andrée glissera naturellement dans la Résistance. Et ce dès 1940, après la débâcle, en ouvrant la porte de leur ferme aux réfugiés et aux fugitifs. Une étape supplémentaire est rapidement franchie. La famille est chargée par un réseau d’organiser la réception de caisses d’armes larguées de nuit par des avions anglais, de les camoufler. Des pilotes américains transitent également par la ferme. Andrée devient agent de liaison et homologuée agent P2 au BCRA. La maison familiale est située à 5 km de la ligne de démarcation. Début 1944, son réseau est dénoncé. Le 15 mars, la ferme familiale est investie par les Allemands. Son père parvient à fuir. Elle, qui a 18 ans, est conduite à Angoulême par des agents de la Gestapo. Sortie vivante d

Traditionnelle prise d’armes de la Légion à Paris

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Lors de cette cérémonie, 50 engagés ont reçu leur képi blanc « Les légionnaires aiment cette prise d’armes et y tiennent » expliquait, ce matin, dans les jardins du Luxembourg (Paris) le général Alain Lardet, commandant la Légion étrangère. Cérémonie à laquelle participaient des éléments des quatre régiments qui défileront demain sur les Champs-Elysées. Le 1er REC pour le défilé des troupes motorisées ; les régiments du socle pour les troupes à pied : GRLE, le 4e RE, le 1er RE qui seront précédés par les pionniers et la musique. C’est le COMLE qui sera à la tête des légionnaires. C’est la troisième fois, dans sa carrière militaire que le général Lardet, participera au défilé. Et la seizième et dernière pour le chef de musique hors classe Emile Lardeux, à la tête de cinquante-huit musiciens légionnaires. Ce matin, celui-ci a reçu la croix de chevalier de la Légion d’honneur des mains du général Lardet. Tous deux étaient très émus. COMLE pour une semaine encore, Alain Lardet qui a récemm

La question

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©capture d'écran BFM Léon Gautier aura résisté jusqu’à la dernière extrémité. Jusqu’à franchir le cap des cent ans. Dès la fin de l’adolescence, il lutta. A 17 ans, engagé volontaire dans la marine, il défendit Cherbourg ; puis la défaite consommée, traversa la Manche, rejoignit, en juillet 1940, l’armée de Gaulle naissante. Son grand combat fut celui du 6 juin 1944 où, avec ses 176 camarades des commandos Kieffer, il débarqua à Ouistreham. Il eut de la chance et survécut. Au fil du temps, il devint le dernier. Ce temps passant, on lut cela comme un moment de gloire. Comme l’écrivain Ernest Renan, Léon Gautier estimait que « la célébrité va rarement chercher ceux qui ont fait profession de fuir la gloire et dont la qualité dominante a été la modestie ». Les derniers Nous le savons, inéluctablement, les derniers vont disparaître. Dernier terrien, dernier aviateur, dernier marin, dernier ou dernière résistante, dernier ou dernière rescapé(e) des camps… Le dernier ce n’est pas le canc

Le général Latil futur patron des FANC

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© Linkedin C’est en effet ce jeune général de brigade (nommé en avril dernier), jusqu’ici chef de la "cellule stratégie capacitaire" au cabinet militaire du ministre des Armées, qui s’apprête à rejoindre Nouméa où il prendra, le 1er août, le commandement des Forces armées de la Nouvelle-Calédonie et de la base de défense. Cet ancien aide camp du président François Hollande, né en 1972, succédera au général Valéry Putz qui rejoint Paris où il occupera les fonctions de chef de la "division plans, programmation et évaluation" à l’état-major des armées. Et prendra, à cette occasion, une troisième étoile.

Mort de Léon Gautier

Il était le dernier des 177. Ces commandos conduits par Philippe Kieffer qui, le 6 juin 1944, avaient débarqué en Normandie. Léon Gautier est décédé ce matin à l'âge de 100 ans. Le livre des derniers combattants se referme ; ils ne sont plus, en effet, qu'une poignée ces hommes et ces femmes engagés dans les Résistances, extérieure et intérieure, les survivants des camps. Il est précieux, lorsque c'est encore possible, d'écouter leur parole. De comprendre leur engagement pour défendre "leur" France. Plus encore aujourd'hui où les repères tombent petit à petit.

Un sapeur-pompier de Paris meurt en Seine-Saint-Denis

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Le caporal-chef Dorian Damelincourt âgé de 24 ans est mort cette nuit alors qu’il combattait un feu dans un parc de stationnement couvert à Saint-Denis (93). Il aurait été victime d’un arrêt cardiaque. Né à Bourg-Saint-Maurice (Savoie) ce jeune pompier s’était engagé en août 2019.

Le général Mistral, futur gouverneur militaire de Lyon

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©Légion étrangère Ancien commandant de la Légion étrangère (2018-2020) où il a fait rentrer les légionnaires dans l’ère Scorpion , ancien chef de corps du 4e régiment étranger (2009-2011), le général Denis Mistral deviendra, le 1er août, gouverneur militaire de Lyon, officier général de zone de défense et de sécurité Sud-Est et commandant de zone terre Sud-Est. Soit 25 000 hommes répartis sur douze départements des régions Auvergne et Rhône-Alpes. Le gouverneur militaire de Lyon (titre honorifique et protocolaire) est l’héritier d’une longue succession de représentants de l’autorité militaire : sénéchaux du Moyen-Age ,  gouverneurs du Lyonnais de la Renaissance à la Révolution, commandants militaires au XIX° siècle, devenus gouverneurs depuis 1873. Actuel sous-chef d’état-major en charge des opérations aéroterrestres à l'état-major de l'armée de Terre, le général Mistral, qui prend sa quatrième étoile succédera au palais Vitta, au général Gilles Darricau.

Le 6 juin 1944 vu par Aujourd’hui, quotidien parisien

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  ©DR Il faut évidemment attendre le mercredi 7 juin 1944, pour lire l’annonce du Débarquement dans la presse française. Les journaux qui paraissent alors ont donné beaucoup de gages au gouvernement de l’Etat français (Vichy) et aux Allemands. Ainsi Aujourd’hui , quotidien parisien qui est publié depuis 1940 et dont la ligne, au fil des mois, est devenue collaborationniste, titre : « Débarquement anglo-américain sur la côte normande. La riposte des troupes allemandes fut immédiate ». Le journal publie, également, en première page l’appel radiodiffusé du maréchal Pétain : « La France devient un champ de bataille, obéissez aux ordres du gouvernement… ». Aujourd’hui , cite également le chef du gouvernement, Pierre Laval qui demande aux Français de ne pas prendre part aux combats. Enfin, le quotidien mentionne la déclaration du secrétaire d’Etat à l’information et à la propagande (et redoutable polémiste), Philippe Henriot qui se trouve en voyage à Berlin. Celui-ci explique « que si l’inva

Jean-François Lhuillier, l’homme de Tripoli de la DGSE

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  C’est un livre inhabituel. Car parler, avec des brassées de détails, du rôle d’un chef de poste de la Direction générale de la Sécurité extérieure l’est. Evoquer les classiques incompréhensions entre « l’envoyé spécial permanent » et le staff parisien, au sein du monde du silence, l’est également. Pourtant, « la vision que ce livre servirait de règlement de compte est non seulement réducteur mais, tient même du contre-sens » précise dans cet entretien Jean-François Lhuillier. L’intérêt du livre (Mareuil éditions) n’échappera ni aux connaisseurs, ni aux amateurs du « bureau des légendes ». Ce livre aurait pu avoir pour titre « Voyage au coeur de la DGSE » ? Pour partie seulement, l’idée initiale n’était pas de parler de la DGSE mais de raconter mes « aventures » à mes petits-enfants. Mais effectivement, ma vie professionnelle a épousé celle de ce grand service pendant une trentaine d’années alors... ...Tant ces 350 pages, nous permettent de vivre un zeste du quotidien, du climat de

La révolte des jeunes après la défaite de 1940, analysée par François Broche

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Dans son dernier ouvrage « Ils n’avaient pas 20 ans » (Taillandier), François Broche raconte l’engagement de jeunes filles ou garçons anonymes qui ont dit   «  non  »  à la défaite, l’Occupation, Vichy et le régime de l’État français. Ils avaient pour point commun d’être jeune, très jeune. Ils s’appellent Jeanine Morisse, Léon Bouvier, Louis Cortot, Jacqueline Fleury, Pierre Ruybet, Mathurin Henrio, tué alors qu’il avait 14 ans... François Broche, ces jeunes gens s'engagent pour "faire quelque chose"? C’est la motivation qui est partagée par tous les jeunes résistants, à côté d’autres motivations plus précises, comme les origines familiales ou régionales, les raisons d’ordre spirituel ou moral, la révolte devant la défaite ou le souvenir de la Grande Guerre. « Nous avions un vocabulaire extrêmement simple, disait Anise Girard : nous disions ‘’faire quelque chose’’, on faisait ou on ne faisait pas. » Faire quelque chose, cela commence par des actions de fourmis dont parle