Ouvéa ne s’est pas terminée en 1988, mais un an plus tard, avec l’assassinat sur cette même terre, des chefs de file indépendantistes Yeiwéné Yeiwéné et Jean-Marie Tjibaou. Ce dernier ayant signé, quelques mois plus tôt, les accords de Matignon, avec le leader anti-indépendantiste, Jacques Lafleur. Des accords obtenus par l’engagement de Michel Rocard, qui allaient mettre un terme au cycle de violence. Mesure-t-on, aujourd’hui, les effets assourdissants causés en Nouvelle-Calédonie, (dans tous les milieux), par cette affaire ? Le film de Mathieu Kassovitz « L’ordre et la morale » actionne les souvenirs. Jusqu’ici des livres, des documentaires y ont été consacrés. M. Kassovitz a lui-même, dit-il dans ses interviews, mené une enquête de dix ans. Avec ses collaborateurs ils ont rencontré certains des acteurs, des familles, des proches pour écrire un scénario. Il revendique un engagement qui n’a pas été partagé par toutes les familles d’Ouvéa, puisque le film n...