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Affichage des articles du janvier, 2013

In Amenas, vu par l’éditorialiste du quotidien algérien Liberté

"…En dix ans de mise en place de la base terroriste du Sahel, le monde a fait montre d’une étonnante indolence. Pourtant, les initiatives politiques et les tentatives de création de dispositifs de surveillance et d’anticipation stratégique (Africom américain, état-major des pays du champ, etc.) montrent qu’une réelle inquiétude avait gagné aussi bien les pays du champ, que les puissances en Europe et en Amérique du Nord. La guerre en cours a été imposée à l’initiative des groupes terroristes qui, rappelons-le, ont enfourché l’offensive des mouvements touareg avant de les soumettre, puis décidé d’aller au-delà de l’espace Azawad, et de progresser vers Bamako. La France, pour l’heure presque seule à assumer la riposte, fait une guerre devenue, depuis dix ans, inévitable. Ce qui est arrivé à In Amenas aurait pu arriver à n’importe quel moment, durant ces dix ans. “La solution politique”, quand on la poursuit trop longtemps, finit par profiter aux forces belliqueuses. Au terrorisme

Somalie. Après l'opération visant à libérer l'agent de la DGSE

Une source raconte ainsi la mort de Denis Allex  : "Lorsque l'attaque des commandos français a eu lieu, l'otage a été conduit dans une autre pièce. Puis une rafale a immédiatement été entendue...". A ce moment une trentaine d'hommes du service action de la DGSE et du COS (une cinquantaine, chiffre mon confrère Jean Guisnel sur son blog) mène l'attaque. Un officier du service action aurait été tué, un autre issu de la même unité manquerait à l'appel. Otage à son tour ? Est-il blessé ? Mort ? Le Mistral, dont c'est la mission, a servi de bâtiment de commandement et de projection et quatre hélicoptères auraient transporté les commandos. Deux enseignements sont d'ores et déjà à tirer de ce cette opération (malgré son échec) : - La détermination du pouvoir politique (François Hollande a donné l'ordre d'intervention il y a plusieurs jours). Constat qui peut être aplliqué au Mali. - La capacité de préserver le secret absolu sur cette opération pe

L'analyste de renseignement

Le sujet du renseignement est trop souvent examiné au travers du prisme des « grandes idées », bien loin des réalités et des besoins. En France, le groupe de travail n°4 du Livre Blanc, présidé par Ange Mancini, s’efforce de définir le futur de la communauté française du renseignement. Mais que ce soit en France, aux Etats-Unis, au Royaume Uni ou en Allemagne, il est un élément dont personne ne faire abstraction : l’analyste de renseignement. Civil et militaire, c’est surtout de lui et de sa condition que dépendra l’avenir de toute communauté du renseignement. Arnaud Kalika, ancien analyste du renseignement militaire au ministère de la défense, ex- rédacteur en chef de la lettre d’informations stratégiques TTU, aujourd’hui dans le conseil et le risque-pays, nous propose cette réflexion sur un métier singulier. Dans l’atypique communauté mondiale du renseignement, les couloirs sont peuplés de fonctionnaires pressés. En synergie avec d’autres agents, protégés par l’anonymat indélébile