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Affichage des articles du février, 2012

Heureusement, il y a Dodo !

J'avais le choix ! Parler d'Imad Lahoud, le bricoleur de l'affaire Clearstream, qui vient d'être condamné à trois ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris pour faillite du fonds Volter. Evoquer l'Iran et son programme nucléaire qui, si l'on écoute les représentants de la dictature locale, "ne vise qu'à produire de l'électricité". Donner des précisions sur l'enlèvement de deux employés d'un hôpital à Karachi. Traiter des mesures fiscales exceptionnelles de François Hollande, de la proposition de Nicolas Sarkozy de faire travailler plus les professeurs certifiés pour gagner plus. Commenter la baisse de la consommation des ménages en janvier. M'arrêter sur la décision du conseil constitutionnel de censurer la loi punissant la contestation du génocide arménien. Mais aussi revenir sur la sanglante Syrie, sur le surplace du conseil de sécurité de l'ONU, ou pour tenter de souffler un peu, sur le match de footbal

Un roman pour comprendre la Syrie paranoïaque

L’une des meilleures définitions du roman avait été fournie par Stendhal, dans le Rouge et le Noir  : «  Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers ». En écrivant Kamal Jann, Dominique Eddé ne pensait pas que son roman offrirait à ses lecteurs d’infinies clés pour comprendre les terrifiants événements syriens. Cette fiction est traversée par les personnages insaisissables d’une famille syrienne déchirée. Avocat d’affaires à New York, K. Jann entretient  sa vengeance contre son oncle, chef des services de renseignement de Damas, à l’automne de sa vie parce qu’il commence  à gêner « le patron », le chef, le leader syrien. Trente ans plus tôt, l’homme des basses besognes fit tuer les parents de Kamal lors des massacres de Hama. La CIA approche Kamal. Celui-ci pactise pour sauver son jeune frère, islamiste sur le point de devenir bombe humaine. Tous les personnages sont manipulés par les ser

Un légionnaire du 2ème REG blessé en Afghanistan

Un tir d'insurgé aurait gravement blessé, ce dimanche, ce légionnaire. Il aurait reçu les premiers soins sur place avant d'être évacué vers la France. Son état serait "stationnaire".

Les Juifs français se détourneraient de l'immobilier israélien

Trois raisons à cela, pointe Israel Valley , site de la chambre de commerce France-Israel. La crise financière bien sûr, la crainte du fisc français et l'affaire Lee Zeitouni. Du nom de cette jeune femme tuée par un véhicule qui circulait à grande vitesse dans les rues de Tel-Aviv en septembre dernier, dans lequel avaient pris place deux chauffards français qui ont immédiatement pris la fuite (en France). Ces deux derniers points apparaissent liés. En effet, le fisc français semble s'intéresser aux sommes non déclarées investies en particulier, dans des programmes immobiliers de la côte israélienne, pour lui échapper. Ceci depuis l'affaire Lee Zeitouni, qui a considérablement tendu les relations diplomatiques entre les deux pays. Relations depuis longtemps crispées. A ce sujet, il est toujours intéressant d'avoir des conversations off avec les diplomates français... Le fisc israélien aurait décidé de collaborer avec son homologue sur ce dossier de blanchiment d'a

La communication de l'EMA

En 2011, 560 journalistes sont allés sur des théâtres d’opérations avec les troupes françaises via l e service  de relations des médias de l’état-major des armées.   369 médias étaient représentés. Parmi ceux-ci, 244 reporteurs sont partis en Libye ; 109 en Afghanistan.

Renseignement, tracer l'utilisation des fausses identités

Dans son édition du 11 janvier 1906, le quotidien l’Auto, ancêtre de l’Equipe, dans un article consacré au rugby, notait que Suivre le ballon est le principe même de la tactique des avants . Je ne sais si le député Jean-Jacques Urvoas (PS, Finistère) est amateur de ballon ovale mais celui-ci aimerait transposer ce suivi aux services de renseignement. Dans un projet de proposition de loi, il tente de circonscrire juridiquement l’activité des services de renseignement, notamment en instaurant une traçabilité des moyens utilisés : par exemple l’utilisation de fausses identités... Le secrétaire national du parti socialiste à la sécurité, entend ainsi sans doute prendre des garanties sur le bon fonctionnement des services. On ne peut s’empêcher de penser à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), suspectée d’utiliser parfois ses moyens à des fins partisanes sous la pression du pouvoir. Si personne ne peut contester l’utilité démocratique du contrôle des méthodes de po

Syrie, la mort des témoins (actualisé)

C'est une question cent fois posée dans le monde de l'information. Jusqu'où peut-on témoigner ? Chacun, en conscience, apporte sa réponse. Ainsi, faut-il aller en Syrie ? Les rédactions disent majoritairement non, le risque étant trop grand. Mais des journalistes indépendants, en particulier, continuent à s'y rendre. France 2 a perdu, le 11 janvier dernier, Gilles Jacquier à Homs. Aujourd'hui, un autre journaliste français Remy Ochlik, reporteur photographe (IP3 press) y a laissé la vie. Il était âgé de 28 ans et a été tué lors du bombardement du quartier de Baba Amr par les forces de sécurité, bombardement qui a également coûté la vie à une journaliste américaine Marie Colvin, qui travaillait pour le Sunday Times. Hier, c'était un "journaliste-citoyen" pour reprendre la formule du conseil national syrien (coalition de l'opposition) qui était victime d'un obus. Il était considéré comme "l'oeil de la révolution", qui témoignait d

Légion étrangère. Chronique du 2ème REP

J'aime bien m'arrêter dans mes billets sur la vie ordinaire. Je l'ai fait, ces derniers jours, au travers de trois destins en Afghanistan. Celui d'un médecin français,   d'un sous-officier américain, d'un juge afghan. Comme du jardin on découvre une belle vue, les informations mises bout à bout définissent un climat. Pas besoin de spectaculaire, ni de longs textes, pour percevoir une ambiance. Au-delà, il semble également utile d'offrir ces instantanés du spectacle de la vie. Celui qui, nous ne l’ignorons pas, peut mener à la mort.   C’est, je crois me souvenir, l’écrivain belge Maurice Maeterlinck qui parlait de ces jours ordinaires qui sont la substance de notre être. Je reste avec ce post, dans le domaine militaire et, plus précisément, dans la vie quotidienne des képis blancs du 2ème REP. Ces hommes qui figurent sur la couverture de   Légionnaires , livre qui est à la droite de l'écran. Que font-ils actuellement ? J'imagine poser la question

Afghanistan. Une histoire ordinaire

Une source me transmet cette information. Elle illustre la vie ordinaire du pays. La banalisation de l'assassinat. Des hommes armés auraient fait, ce matin,  irruption dans la maison d'un juge provincial dans l'est du pays, le tuant ainsi que sa sa nièce de huit ans. Sa femme et cinq autres enfants auraient été blessés dont deux qui seraient dans un état grave. Les talibans auraient revendiqué cette action meurtrière engagée après plusieurs menaces. Considérant toute personne travaillant pour le gouvernement ou l'armée comme un collaborateur et non un civil. Que se passera-t-il quand partiront les forces de l'OTAN ?

Afghanistan. Sergent Mc Culloch

Le sergent Philip Mc Culloch Jr. du 5ème régiment du corps des Marines ( Camp Pendleton) a reçu, vendredi à San Diego, la Silver Star  pour son comportement au cours d'une embuscade qui s'est déroulée le 8 janvier 2011, dans la vallée de Sangin en Afghanistan. Le groupe qu'il commandait effectuait une patrouille et s'est retrouvé pris à partie puis encerclé. Le combat a duré six heures. Le jeune sous-officier a été le seul à être blessé. Il a reçu une balle dans une jambe. Au moment des faits, P. Mc Culloch  avait 22 ans. Son unité, le 3ème bataillon était en Afghanistan depuis 7 mois où il avait enregistré la perte de 25 hommes. 200 avaient été blessés. Honoré pour son "action héroïque au combat", Mc Culloch a reçu l'étoile d'argent, distinction créée par le Congrès le 9 juillet 1918.  

Afghanistan. Un médecin blessé

Le médecin-commandant Julien a été blessé dans la nuit de dimanche à lundi (5 au 6 février), en Afghanistan, où il effectuait son deuxième séjour. Le poste où il se trouvait, au sud de Tagab, a été attaqué. Touché à l'épaule, il a été évacué à Kaboul où il a subi une première intervention avant d'être rapatrié à l'hôpital Percy à Clamart. Julien y a subi une nouvelle opération. La famille de cet officier qui sert actuellement dans un régiment des forces spéciales, réside dans les Hautes-Pyrénées.

La Légion étrangère, une exception française

C'est le thème qu'a chois le Comle (entendre le commandement de la Légion étrangère) pour commémorer, le 30 avril prochain , le 149e anniversaire du combat de Camerone. Partie intégrante de l'armée de terre, la Légion est déjà une exception parce que regroupant 146 nationalités. Depuis 1831, la France confie des armes à des étrangers pour la défendre. Devoir absolu, devoir exorbitant, dérogatoire au droit commun. Une institution qui, également, aime à cultiver sa différence, ne serait-ce qu'au niveau sémantique. Les autres militaires n'appartiennent-ils pas dans le vocabulaire légionnaire à la "Régulière" ? Exception également parce la Légion est une école d’intégration. Qui arrive à rendre compatibles des hommes qui, a priori, ne l'étaient pas forcément. Parvenant à répondre à sa manière, à ce défi auquel doivent faire face, dans la cité, tous les élus, tous les éducateurs sociaux, tous les enseignants  : offrir des points de repère, inculquer les

Avoir 20 ans en 1940. Qu'aurions-nous fait ?

Que savent les jeunes générations de la Seconde Guerre mondiale ? Peu de choses. Que savent les jeunes générations d’une période si importante dans la lecture du monde contemporain, à l’heure où l’on supprime la culture générale de Sciences Po Paris, où l’histoire et la géographie disparaissent du programme des terminales scientifiques ? Ainsi, peut-il être utile de leur parler de ces jeunes gens qui eurent 20 ans alors que l’Allemagne allait occuper la France. L’effondrement de 1940 est un immense événement toujours aussi difficile à saisir dans sa totalité et dont on ne souligne jamais assez à quels points, avec des effets et ravages divers, il a pu humilier les Français. Les hommes ou les femmes qui se sont engagés, relativement tôt, dans les Forces françaises libres à Londres ou dans la Résistance à l’intérieur du pays, ont, immédiatement ou très vite, ressenti des douleurs particulières. Ne disposant pas de la Légion d’honneur, c’est pour récompenser pareil engagement que

Histoire, mémoire

Arsène Tchackarian vient d'être promu, à titre exceptionnel, officier de la Légion d'honneur par le chef de l'Etat. Président d'honneur de l'association nationale des volontaires, anciens combattants et résistants arméniens, M. Tchakarian, né en 1916, est le dernier survivant du groupe Manouchian (Francs-tireurs et partisans-main d'oeuvre immigrée, FTP-MOI). Ces hommes, dont beaucoup étaient communistes et juifs, exécutèrent le 28 septembre 1943 à Paris, le colonel SS Ritter, qui supervisait en France le service du travail obligatoire (STO).  Le groupe accomplit une trentaine de missions dans la capitale et en région parisienne entre août et novembre 1943. C'est au cours de ce mois là que Missak Manouchian et la majorité de ses hommes seront arrêtés par la brigade spéciale (BS) n°2 des renseignements généraux, qui les livrera aux Allemands. Jugés par la cour martiale, 23 sont condamnés à mort. Au moment du procès, les nazis publient L'Affiche rouge qui

Les armes tchadiennes ou le développement piégé

La France aime le Tchad, au point de soutenir ce pays à bout de bras. L’expression « pré carré de la France » a, encore ici, tout son sens. En retour, les présidents savent acheter français. Des armes notamment. Un rapport du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire) publié ces derniers jours, constate que les dépenses militaires du pays sont passées de 53 millions d’euros en 2004 à 420 millions, en 2008. Soit en quatre ans, une multiplication par 7,79. La protection du pays n’a pas de prix, dit M. Deby, le chef de l’Etat. Toutefois, dans les années 2000, les premiers puits de pétrole commençant à être exploités, on pouvait s’illusionner et penser que le développement du pays pourrait y gagner. Les Gabonais, les Congolais eux connaissent depuis bien longtemps la réponse. Comme le titre du rapport le suggère, parlons plutôt de « développement piégé ». Ces quinze dernières années, le gouvernement tchadien a du (durement) lutter contre des reb

Légion étrangère. Adjudant Sliven Simeonov.

Un hommage national avait été rendu le 25 janvier dernier à Varces (Isère) aux quatre soldats français tués cinq jours plus tôt en Afghanistan (Gwan), par un militaire afghan. Ses trois camarades appartenaient au 93ème régiment d'artillerie de montagne (RAM), lui (34 ans) était légionnaire, depuis dix ans, au 2ème régiment étranger de génie (REG). Le sergent-chef Simeonov avait été élevé au grade d'adjudant à titre posthume et fait chevalier de la Légion d'honneur par le chef de l'Etat, qui présidait la cérémonie. Il vient d'être inhumé en Bulgarie, d'où il était originaire. Il appartenait à la minorité turque.

Légion étrangère. Nouveaux chefs de corps

Le 2 ème REI, le 2 ème REP, le 1 er RE et le GRLE changent de chef cette année. A Nîmes, le colonel Éric OZANNE, actuellement à l'EMAT, remplacera le colonel Hervé FOUILLAND à la tête du 2 ème Régiment étranger d’infanterie.  A Calvi , le colonel Benoît DESMEULLES, actuellement aux Ecoles de Saint-Cyr Coetquidan, succédera au colonel François PLESSY, à la tête du 2 ème Régiment étranger de parachutistes.  A Aubagne, le lieutenant-colonel Damien de BESOMBES, actuellement à l'Ecole d'état-major de Compiègne, commandera le 1 er Régiment étranger dont le chef de corps est le colonel Alban des COURTILS. A Fontenay-sous-bois, le lieutenant-colonel Thierry MORVAN, second du Groupement de la Légion étrangère, dans la tradition instaurée depuis la création du 11 ème régiment de la Légion, remplacera le lieutenant-colonel Stéphane BOURBAN.  Les passations de commandement se dérouleront au cours de l’été.

30 ans après, les disparus du Liban

On connaissait en Argentine "les mères de la place de mai" à Buenos-Aires, qui chaque semaine, depuis 1977, se réunissent pour tenter d'avoir des nouvelles de leur fils, leur fille, ou parent disparus sous la dictature (1976-1983). A Beyrouth, plusieurs dizaines de familles campent depuis le 11 avril 2005, dans le jardin Gibran Khalil Gibran au centre-ville de Beyrouth, afin d'attirer l'attention de l'opinion et des gouvernements qui se succèdent, sur le  sort de milliers de Libanais – et de ressortissants arabes – disparus durant la guerre civile (1975-90) et la période qui l’a suivie sous la "tutelle syrienne" au Liban.  Dans son édition d'hier, le quotidien  libanais L'Orient le jour  racontait  Naheel Chehwane, dont le mari a disparu il y a trente et un ans. Celui-ci était partisan des Kataeb, parti nationaliste chrétien, accusé de massacres dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila après la mort de leur leader Bachir Gemayel (1

Légion étrangère. Le 2ème REG encore frappé.

Cela ne s'est pas passé en Afghanistan mais en vallée de Maurienne (Savoie). Où le caporal Szymkowski est décédé aujourd'hui, après avoir été pris dans une avalanche avec cinq autres légionnaires ( également du 2ème régiment étranger de génie, Saint-Christol) qui, eux, ont été blessés. Ce détachement effectuait une instruction dans le cadre d’une formation de chef d’équipe en montagne. 

Légion étrangère. Cyclisme solidaire

Pour marquer sa solidarité avec la centaine d’anciens légionnaires vivant à l’Institution des invalides de Puyloubier (Bouches-du-Rhône), le 4 ème régiment étranger (RE) a choisi le cyclisme. « Nous sommes partis d’un principe képi blanc : nous ne pouvons ni affectivement, ni moralement, les abandonner » explique-t-on à Castelnaudary (Aude) où est établi le régiment de formation de la Légion. L’idée, La solidaire. L’épreuve, disons plutôt la randonnée, née il y a trois ans, permet grâce aux sponsors, « d’améliorer l’ordinaire de ces hommes dont certains sont devenus dépendants ». En 2010, les 8000 € récoltés ont été utilisés pour installer la climatisation réversible à l’infirmerie. L’année dernière, la soulte qui se montait à 10500 €, a servi à remplacer le lave-vaisselle industriel de leur cuisine (les pensionnaires participent en effet aux travaux ménagers collectifs). En 2011, il y avait 65 inscrits. En majorité des hommes servant dans des unités de métropole mais aussi d’