Après la disparition hier d’André Verrier, auquel les honneurs militaires seront rendus jeudi à 11h au cimetière d’Hourtin (Gironde), ils ne sont plus que 19 titulaires de la croix de la Libération, encore en vie. Il s’agit d’Henri Beaugé-Berubé (s’engage dans les Forces française libres le 1er juillet 1940, 93 ans), Guy Charmot (rallie les FFL en septembre 1940, 99 ans), Daniel Cordier (s’engage dans la « Légion de Gaulle » à Londres le 28 juin 1940, secrétaire de Jean Moulin d’août 1942 à juin 1943 ; 93 ans), Louis Cortot (rejoint la Résistance à l’âge de 15 ans, 88 ans ; il est le plus jeune des Compagnons vivants), Yves de Daruvar (FFL du 1er juillet 1940, 92 ans), Victor Desmet (intègre fin juin 1940 le 1er bataillon d’infanterie de marine qui constitue, pour les Britanniques, le premier élément des Free French. A fêté il y a onze jours son quatre vingt quatorzième anniversaire), Constant Engels (belge, engagé fin juin 1940 dans les FFL, 93 ans), Alain Gayet (engagé à 17 ans et demi dans les FFL le 1er juillet 1940 ; 91 ans), Hubert Germain (s’engage le 1er juillet 1940 dans les FFL, 93 ans), Charles Gonard (rejoint la Résistance en 1941, 92 ans), Jacques Hébert (FFL du 1er juillet 1940, 93 ans), Paul Ibos (Forces aériennes françaises libres, août 1940 ; 94 ans), Claude Lepeu (engagé à Londres le 29 juin 1940 ; 93 ans), Fred Moore (s’engage dans les FFL -au titre des forces aériennes- le 1er juillet 1940 ; dernier chancelier de l’ordre de la Libération. Actuel délégué national du Conseil des communes « Compagnon de la Libération » ; 93 ans), Claude Raoul-Duval (FAFL, fin juin 1940 ; 94 ans), André Salvat (1er BIM, première unité des Français libres ; 93 ans), Etienne Schlumberger (sous-marinier, rallie la France libre début juillet 1940 ; 98 ans), Pierre Simonet (FFL du 1er juillet 1940 ; 92 ans), Edgard Tupët-Thomé (Résistance en novembre 1940, devient en avril 1941 « engagé militaire secret » dans les FFL. Rejoint ensuite Londres et effectuera des missions en France occupée ; 93 ans).
mardi 31 décembre 2013
19 Compagnons de la Libération vivants
Après la disparition hier d’André Verrier, auquel les honneurs militaires seront rendus jeudi à 11h au cimetière d’Hourtin (Gironde), ils ne sont plus que 19 titulaires de la croix de la Libération, encore en vie. Il s’agit d’Henri Beaugé-Berubé (s’engage dans les Forces française libres le 1er juillet 1940, 93 ans), Guy Charmot (rallie les FFL en septembre 1940, 99 ans), Daniel Cordier (s’engage dans la « Légion de Gaulle » à Londres le 28 juin 1940, secrétaire de Jean Moulin d’août 1942 à juin 1943 ; 93 ans), Louis Cortot (rejoint la Résistance à l’âge de 15 ans, 88 ans ; il est le plus jeune des Compagnons vivants), Yves de Daruvar (FFL du 1er juillet 1940, 92 ans), Victor Desmet (intègre fin juin 1940 le 1er bataillon d’infanterie de marine qui constitue, pour les Britanniques, le premier élément des Free French. A fêté il y a onze jours son quatre vingt quatorzième anniversaire), Constant Engels (belge, engagé fin juin 1940 dans les FFL, 93 ans), Alain Gayet (engagé à 17 ans et demi dans les FFL le 1er juillet 1940 ; 91 ans), Hubert Germain (s’engage le 1er juillet 1940 dans les FFL, 93 ans), Charles Gonard (rejoint la Résistance en 1941, 92 ans), Jacques Hébert (FFL du 1er juillet 1940, 93 ans), Paul Ibos (Forces aériennes françaises libres, août 1940 ; 94 ans), Claude Lepeu (engagé à Londres le 29 juin 1940 ; 93 ans), Fred Moore (s’engage dans les FFL -au titre des forces aériennes- le 1er juillet 1940 ; dernier chancelier de l’ordre de la Libération. Actuel délégué national du Conseil des communes « Compagnon de la Libération » ; 93 ans), Claude Raoul-Duval (FAFL, fin juin 1940 ; 94 ans), André Salvat (1er BIM, première unité des Français libres ; 93 ans), Etienne Schlumberger (sous-marinier, rallie la France libre début juillet 1940 ; 98 ans), Pierre Simonet (FFL du 1er juillet 1940 ; 92 ans), Edgard Tupët-Thomé (Résistance en novembre 1940, devient en avril 1941 « engagé militaire secret » dans les FFL. Rejoint ensuite Londres et effectuera des missions en France occupée ; 93 ans).
lundi 30 décembre 2013
Décès d'André Verrier, Compagnon de la Libération
![]() |
Crédit : Ordre de la Libération |
André Verrier vivait en Gironde. C’était un homme discret, modeste
qui ne tira jamais gloire d’être Compagnon de la Libération. Il commentait
simplement son engagement : J’ai, alors, fait
mon devoir !
Son histoire, de prime abord pourrait apparaître romanesque. Mais elle
se déroule durant la Seconde Guerre mondiale qui n’a rien d’une épopée…Sinon tragique.
André Verrier, qui travaille depuis l’âge de 14 ans, a d’abord
remporté un combat face à l’adversité. Grâce à son courage. Et, facteur non
négligeable, la chance…
Mobilisé le 28 novembre 1939, il est affecté au 90e Régiment
d'artillerie de campagne. Fait prisonnier dans l'Orne pendant la campagne de
France, le 26 juin 1940, il est interné à Alençon puis envoyé en
Allemagne. Il s'évade le 15 avril 1941 par l'URSS mais est immédiatement emprisonné par les Soviétiques. Il se retrouve au cœur du goulag. Est interrogé
par le NKVD (ancêtre du KGB) dans les conditions que l’on imagine. Transféré
avec d’autres prisonniers dans un camp situé à 100 kms de Moscou, certains
entreprennent de creuser un tunnel pour s’évader. Mais ils sont dénoncés par
d’autres détenus, Français et militants communistes.
Avec d’autres, dont le capitaine Billotte, André Verrier demande à rejoindre la
France libre. Lorsque les Allemands envahissent l’URSS, le 22 juin 1941, les
Soviétiques les autorisent à gagner l'Angleterre. Fin août 1941, il
embarque sur l’Empress of Canada avec 185 camarades et rejoint, par
Arkhangelsk et le Spitzberg, l'Angleterre le 9 septembre 1941. Engagé
aussitôt dans les FFL, André Verrier prend la direction du Moyen-Orient. Via
Beyrouth où il séjourne six semaines, il rejoint la Brigade Koenig à
Bir-Hakeim, en mai 1942. Affecté au 1er Régiment
d'artillerie coloniale (RAC), il participe à la bataille comme chef de pièce.
Lors de la sortie de la position le 11 juin 1942, sa voiture est
immobilisée et il est fait prisonnier; interné deux mois à Benghazi, il est
embarqué sur le Nino Bixio à destination de l'Italie. Il réchappe du
torpillage -par les Anglais- du bâtiment, qui fait parmi les prisonniers
notamment de très nombreuses victimes, avant d'être interné à Bergame au camp
de Sulmona. Le 9 septembre 1943, il s'évade une deuxième fois et reste
caché dans la montagne. Pourchassé par les troupes allemandes, il passe en
Suisse en janvier 1944 où il est placé dans un camp d'internement jusqu'au
30 août. En septembre, il rejoint le 1ère division
française libre (DFL) et participe aux opérations de Belfort et d’Alsace.
Grièvement blessé par un éclat d’obus, le 7 janvier 1945 dans le Bas-Rhin, il
est hospitalisé jusqu’en juin puis est démobilisé en avril suivant. Le maréchal des logis Verrier devient
ensuite aide-comptable dans l’entreprise où il travaillait avant-guerre puis
fonctionnaire au ministère des anciens combattants à Nancy. Commandeur de la Légion d'honneur, André Verrier était âgé de 94 ans.
Il reste 19 Compagnons de la Libération encore en vie.
vendredi 27 décembre 2013
Quel avenir pour un ancien chef d’état-major des armées ?
En France, il peut devenir, comme le général Jean-Louis
Georgelin, Grand chancelier de l’Ordre de la Légion d’honneur. En
Australie, il peut être nommé par le Premier ministre, gouverneur général et
ainsi représenter la reine Elisabeth II qui est le chef de cet Etat membre du
Commonwealth. Agé de 66 ans, le général Peter Cosgrove qui a commandé les
forces armées de son pays de 2002 à 2005 et dirigé, auparavant, la mission
internationale de la paix (ONU) au Timor oriental, devrait être le prochain. Originaire
de Sydney il a, au début de sa carrière, combattu au Vietnam. Sa nomination devrait
intervenir à fin du mois de janvier prochain. En Nouvelle-Zélande, c’est aussi un ancien patron des forces
armées, le général Jerry Mateparae (2006-2011), qui est le 21ème
gouverneur général. Un poste honorifique, le Premier ministre de ces deux pays disposant
du pouvoir exécutif (avec Flash d’Océanie :
http://newspad-pacific.info/).
jeudi 26 décembre 2013
Les missions des militaires belges
La Belgique est toute proche mais reste méconnue des Français. Ses forces armées, en particulier sa composante Terre qui compte 12 560 hommes et femmes, mènent diverses missions dans le monde. En voici le détail.
![]() |
Source : ministère de la défense, Bruxelles |
ISAF (International Security Assistance Force).
Afrique (Opération Marin) :ATALANTA
Allemagne :
LO ISAF (International Security Assistance Force) à Potsdam près de Berlin.
LO ISAF (International Security Assistance Force) à Potsdam près de Berlin.
Baltic:Baltic Air Policing
Liban :
UNTSO (United Nations Truce Supervision Organisation) à An Naquarah.
BELUFIL (Belgian Luxemburg Force in Lebanon) à At Tiri.
UNTSO (United Nations Truce Supervision Organisation) à An Naquarah.
BELUFIL (Belgian Luxemburg Force in Lebanon) à At Tiri.
Mali :EUTM
Ouganda :EUTM
République démocratique du Congo :
PPM (Programme Partenariat Militaire).
MONUSCO (Mission de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo).
EUSEC (European Community Security and Evaluation Agency) à Kinshasa.
PPM (Programme Partenariat Militaire).
MONUSCO (Mission de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo).
EUSEC (European Community Security and Evaluation Agency) à Kinshasa.
USA :LO CCC (Coalition Coordination centre) à Tampa en Floride.
mercredi 25 décembre 2013
Noël à la Légion étrangère
La tradition a été respectée à la Légion. Hier soir, tous les
régiments ont célébré Noël, chaque compagnie a proposé ses sketchs et parfois
raillé la hiérarchie. C’est la règle lors de cette unique
« bulle » annuelle. Aux cadres et sous-officiers, le détachement est
conseillé, le sourire et le sens de l’humour indispensables. Les cadeaux ont
été distribués à chacun, quelque soit sa position dans le régiment. L'extinction
des feux ? Tardive...
Ce mercredi après-midi, à Castelnaudary
le régiment d'instruction, le 4ème RE ouvre ses portes afin de permettre aux Audois d'aller découvrir les crèches réalisées par les légionnaires des six
compagnies (http://www.lindependant.fr/). Le 2ème REI, notamment, fait de même à Nîmes...
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Photo P. Meunier/L'Indépendant |
mardi 24 décembre 2013
L'Algérie, François Hollande et le Père Noël
Le quotidien algérois Liberté publie dans son édition d'aujourd'hui, cette caricature de Dilem. Au-delà de l'appréciation que chacun a pu porter sur la récente "blague" de François Hollande, cette "réponse" est, elle, plutôt en finesse.
dimanche 22 décembre 2013
RCA. Qui fait encore confiance à Idriss Déby ?
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Crédit : présidence République Tchad |
Au cœur de l’histoire figurent trois acteurs. La France, le
Tchad et un homme aussi incontournable qu’ambigu : Idriss Deby. Qui ne doit
d’être encore au pouvoir à Ndjamena qu’à l’intervention des troupes françaises
de l’opération Epervier en février
2008, sans laquelle la rébellion l’aurait emporté. En retour et pour
simplifier, disons qu’il a rendu un fier service aux troupes françaises au Mali
(Serval), cinq ans plus tard.
L’ambition de M. Deby qui vient de fêter vingt trois années
de pouvoir (« accompagné » en 1990 par la France) est de faire de son
pays une puissance régionale. Dans sa vision politique, la RCA est considérée
comme une province tchadienne. Idriss Déby a ainsi mis naguère en place le
président Bozizé (2003), avec l’accord de Paris, puis l’a lâché,
vraisemblablement pour indocilité économique (enjeux pétroliers des bassins de
Doseo et Salamat, au nord de la RCA). Puis il a donc, dix ans plus tard armé,
financé la coalition Séléka qui a
pris le pouvoir à Bangui en mars dernier.
Environ 10.000 ressortissants tchadiens vivraient à Bangui.
Mais les Centrafricains originaires du nord du pays sont souvent considérés
comme des Tchadiens, des « Arabes ». Auxquels il faut ajouter les
Tchadiens de la Séléka et les soldats
réguliers de l’armée tchadienne présents au sein de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA, interposition). En outre, des Tchadiens assurent la
sécurité du président « intérimaire » Michel Djotodia et des chefs Séléka. Ce mélange rend confuse une
situation déjà terriblement complexe : les représentants militaires
d’Idriss Déby n’ont, selon de multiples témoignages, jamais hésité à
fournir des tenues militaires tchadiennes ou des brassards de la FOMAC (Force d'Afrique centrale remplacée le 19 décembre par la MISCA) aux Séléka, qui ont ainsi conservé leur
armement.
Nombreuses sont les voix, militaires ou diplomatiques
françaises, humanitaires, centrafricaines, qui désormais s’élèvent pour
dénoncer la responsabilité majeure d’Idriss Déby dans le chaos meurtrier. Une source évoque une réunion qui se serait tenue le 4
décembre dernier à l’ambassade du Tchad à Bangui, au cours de laquelle le chef
de mission aurait transmis aux responsables Séléka, les consignes du président
Déby en cas de renversement du pouvoir en RCA. Que l’on peut résumer
par : « Menez alors la politique de la terre brûlée ! ».
Selon cette source, les Français ne seraient pas ménagés. Et de conclure :
« Qui vous dit que les balles qui ont tué les deux parachutistes n’étaient
pas tchadiennes ? ».
mercredi 18 décembre 2013
Centrafrique, vers des "apports européens"
L’hypothèse avait d’abord été écartée. Mais
Bruxelles devrait envoyer 150 soldats en République centrafricaine, pour
une « mission de protection des aéroports ». Une décision souligne-t-on
de source gouvernementale belge, prise à la suite d’une demande
« informelle » de la France et qui devra donc être officialisée. Ces
éléments pourraient être déployés fin janvier. Les Belges mettront
également un Airbus 330 et un C-130 Hercules à la disposition de
l’opération Sangaris. Plusieurs autre pays de l'Union réfléchissent à l'envoi de militaires, notamment la Pologne. Thierry Repentin, ministre français des affaires européennes évoque "un apport logistique" de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne (RTL).
Des annonces précises pourraient suivre le conseil européen qui se tiendra à partir de demain à Bruxelles.
Des annonces précises pourraient suivre le conseil européen qui se tiendra à partir de demain à Bruxelles.
mardi 10 décembre 2013
Deux militaires français tués en Centrafrique (actualisé)
Il s'agit d'Antoine Le Quinio (22 ans) et Nicolas Vokaer (23 ans), tous deux parachutistes du 8ème RPIMA (Castres, Tarn) tués hier, en fin de soirée, à Bangui. Ils sont décédés à l'antenne chirurgicale de l'aéroport M'Poko où ils avaient été transférés. Depuis vingt quatre heures, les militaires français ont entamé une très délicate mission de désarmement des milices et groupes armés. Ceux-ci, rien que la semaine dernière, se sont livrés à des exactions qui auraient causé la mort de 400 personnes dans la capitale. D'autres sources parlent de 700 victimes. Ce matin, 7 personnes auraient été tuées avenue de France à Bangui. Un témoin parle "d'hommes en uniformes à bord d'un véhicule de la FOMAC" (force d'interposition africaine) qui auraient "ouvert le feu sur des Banguissois. C'étaient des Tchadiens" ajoute-t-il. François Hollande sera ce soir dans la capitale de RCA.
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