lundi 30 septembre 2013

Jean-Pierre Mallet

Photo HW
Avec son père Richard, officier de réserve, Jean-Pierre Mallet était parti pour Londres en juin 1940 pour s'engager dans les Forces françaises libres qui n'étaient alors que la Légion de Gaulle. Son frère Horace fit de même à partir du Cameroun. Lui fut tué en sautant sur une mine lors de la sortie de vive force de Bir-Hakeim, le 11 juin 1942. Les deux frères ont été faits Compagnons de la Libération (post du 27 et du 29/9). Jean-Pierre Mallet se battit au sein de la 13ème demi-brigade de Légion étrangère. Quatre ans jour pour jour après avoir quitté la France, il est grièvement blessé en Italie à Radicofani par des éclats d'obus. Blessure qui l'empêcha de poursuivre une carrière militaire.
"Vous rejoignez aujourd'hui ceux qui vous ont précédé dans l'honneur ! " lança cet après-midi dans un dernier adieu, Fred Moore, délégué national du Conseil des communes " Compagnon de la Libération ". Le 29 mai dernier Jean-Pierre Mallet assistait à la cérémonie d'hommage rendue, dans cette même cour des Invalides, au général Langlois qui lui aussi avait reçu la croix de la Libération, et sous les ordres duquel il servit en 1943. 

dimanche 29 septembre 2013

Les fratries Croix de la Libération

Jean-Pierre Mallet (qui vient de disparaître) et son frère Horace (mort en 1942 à Bir-Hakeim) étaient tous deux Compagnons de la Libération. Parmi les 1038 titulaires de la croix de la Libération, figurent ainsi plusieurs fratries. Bernard et Jacques Hébert, Arnaud et Marcel Langer, Jean et Yves Lucchesi, Jean et Yves Mahé, Alexandre et René Parodi, Dominique et Pierre Ponchardier, Philippe et Xavier de Scitivaux. La plus célèbre est composée des trois frères d'Astier de la Vigerie : François, Henri et Emmanuel.  Un seul couple a été distingué : Marie et Joseph Hackin.

vendredi 27 septembre 2013

Mort de Jean-Pierre Mallet

Compagnon de la Libération, Jean-Pierre Mallet vient de mourir à l’âge de 93 ans. Rejoignant la France Libre le 25 juin 1940, il a combattu de 1941 à 1944 avec la 13ème Demi-Brigade de Légion étrangère (13ème DBLE). Son frère, Horace fut tué en 1942 lors de la sortie de vive force de Bir-Hakeim. Il fut fait, également, Compagnon de la Libération. Avec cette disparition, l’ordre ne compte plus que 20 Compagnons vivants. Parmi lesquels deux sont issus de la Légion étrangère (13ème DBLE), Victor Desmet et Hubert Germain.

La protection de la souveraineté française outre-mer

Cette souveraineté est contestée par quelques Etats. Ainsi Maurice sur Tromelin (superficie : 1km2 situé à 500 km au nord de la Réunion), les Comores revendiquent celle sur Mayotte, Madagascar celle des îles Eparses (canal du Mozambique), Vanuatu (ex Nouvelles-Hébrides) les îles Matthew et Hunter situées au large de la zone économique exclusive de Nouvelle-Calédonie (voir post des 10 mai et 8 juin 2012), le Mexique conteste la souveraineté française sur Clipperton (11 km2, situé à 1280 km de la côte mexicaine).

La France est également confrontée à des contestations de frontières avec le Surinam (ex Guyane néerlandaise) concernant le cours supérieur du fleuve Maroni (le Litani) ; avec les Pays-Bas sur la délimitation maritime de la façade Est de Saint-Martin (Caraïbes). Lors de la signature du traité de Concordia en 1648, l’île a en effet été partagée entre les deux pays. « Il subsiste depuis cette date une indétermination du tracé de la frontière, notamment sur l’Etang aux huîtres » explique-t-on au ministère des Outre-Mer. Les négociations, au long cours, continuent.

jeudi 26 septembre 2013

1914-2014

Les temps forts marquant le centenaire de la "grande guerre" seront annoncés par le président de la République, début novembre. Après un cycle de manifestations culturelles "Sarajevo, cœur de l'Europe" du 21 au 28 juin 2014 en Bosnie-Herzégovine, les célébrations devraient débuter en France, le 14 juillet suivant. Suivront une commémoration de la mobilisation début août, celle de la bataille de la Marne un mois plus tard et un hommage national qui sera rendu le 11 novembre 2014.
La mission du centenaire a crée un label afin d'accompagner des projets locaux qui pourront figurer sur le programme national officiel des commémorations (centenaire.org). Au 1er août 2013, il a été accordé à 1265 projets ; il permet en outre d'être éligible à un financement par la mission. Pour cela un fonds a été doté de 7 millions € ( 2 millions provenant de l'Etat, 5 millions du mécénat).

lundi 23 septembre 2013

Médecine de guerre

Le régiment médical de l’armée de terre (RMED, La Valbonne) participe jusqu’au 27 septembre à Feldkirchen (Allemagne), à un exercice multinational de "soutien modulaire aux blessés en opération". Onze pays prennent part à Vigorous Warrior 2013. Organisé tous les deux ans, celui-ci est destiné à améliorer l'interopérabilité médicale militaire.

samedi 21 septembre 2013

Comment la France s'apprête-t-elle à intervenir en Centrafrique ?

Le président centrafricain autoproclamé, Michel Djotodia, vit une « transition » solitaire (1). Transition dont la durée est indéfinie. Une boutade illustre son isolement : « Djotodia ne commande plus qu’à sa secrétaire » moque-t-on régulièrement. Une autre version, encore plus amère, présente « une secrétaire à mi-temps ». La Centrafrique poursuit à très grande vitesse une dérive amorcée il y a si longtemps. Mais Djotodia cherche-t-il seulement à piloter ce qui lui reste d’Etat ? Le quotidien Le Monde dans son édition datée du 19 septembre, raconte le combat solitaire de l’ambassadeur de la république centrafricaine à l’ONU. Débarqué par le nouveau pouvoir (2) Charles-Armel Doubane, formé à l’ENA, n’a jamais vu arriver son successeur. Sans moyen, sans instructions données par le président ou son département, il s’est donné pour mission, raconte le journal, « de sortir la crise centrafricaine de l’oubli ».
« Que faire ? » m'étais-je interrogé dans un post du 11 septembre, dans un pays « en l’absence totale d’Etat de droit » (Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU). Le conseil de sécurité pourrait porter à 3600 (contre 2000 actuellement) les forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA). Dans ce cadre la France pourrait elle, augmenter ses effectifs passant de 450 militaires à 750 (détachement Boali). François Hollande a expliqué jeudi à Bamako, que la France « aurait sans doute à être davantage présente » en RCA. Evoquant lors d’une conférence de presse « les femmes victimes de viol (…) les enfants déplacés, perdus », prévenant, qu’il « ne resterait pas sur la réserve  (…) parce que le chaos engendrera le terrorisme ». Craintes partagées par le chef de l’Etat tchadien Idriss Déby, présent lui aussi  lors de cette cérémonie marquant le début du mandat d’Ibrahim Boubacar Keïta, nouveau président malien : « si nous ne faisons pas attention, demain, (la RCA sera) peut être un sanctuaire des terroristes ». Redoutant que des groupes djihadistes y trouvent rapidement refuge.
En marge de l’assemblée générale des Nations unies, mercredi, la  situation centrafricaine sera examinée par la communauté internationale. Les Français y seront fers de lance. Les participants devront avoir à l’esprit qu’il faudra y battre un rythme plus rapide qu’à l’habitude car les Centrafricains vivent eux, un drame humanitaire.


(1) Reste à donner du contenu au mot "transition".
(2) Le poste de ministre des affaires étrangères lui aurait été proposé mais le diplomate aurait refusé parce que la Séléka est arrivée par la violence.

vendredi 20 septembre 2013

Légion étrangère, Mali

Des légionnaires étaient intégrés au dispositif de protection de François Hollande, venu hier participer à Bamako aux festivités marquant le début du mandat d'Ibrahim Boubacar Keïta. Trois régiments sont actuellement présents au Mali : le 2ème REI (400 militaires) leader du GTIA Désert, le 1er régiment étranger de cavalerie (REC) et le 1er régiment étranger de génie (REG, 300+200). Des éléments en fin de séjour.

lundi 16 septembre 2013

France et Pacifique

Nouveau commandant des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), le général Perron de Revel vient d’effectuer un premier déplacement officiel en Nouvelle-Zélande. Il y a rencontré le chef d’état-major des armées, le lieutenant- général Rhys Jones, et a représenté le général Ract-Madoux à la conférence des chefs d’e.m. des armées de terre du Pacifique, co-organisée cette année à Auckland par les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande. 29 pays étaient représentés. 
Ces quinze dernières années, les FANC ont intensifié leurs échanges avec les forces de pays du Pacifique Sud, Australie, Nouvelle-Zélande, états insulaires riverains comme Vanuatu, Tonga ou encore Papouasie-Nouvelle-Guinée. La France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont également partenaires dans le cadre de l’accord Franz (acronyme des trois pays) qui, depuis fin 1992, se concentre principalement sur une meilleure coordination de l’aide aux petits états insulaires riverains frappés par des catastrophes naturelles (avec Flash d’Océanie : http://newspad-pacific.info/).

dimanche 15 septembre 2013

Nouveau patron des FAG

Un général de division aérienne en remplace un autre. En l'occurence, Philippe Adam succédera le 1er octobre à Bernard Metz à la tête des Forces armées en Guyane (FAG). Cet ancien responsable de la base de Kaboul commandera 2200 hommes. Ceux du 9ème RIMa (Cayenne et Saint-Laurent du Maroni), du 3ème REI (Kourou, Saint-Georges et Régina), les marins de la base de Dégrad des Carmes enfin, les aviateurs de la base 367 (Cayenne Rochambeau) et du centre de contrôle (CCM 06.967) à Kourou.


mercredi 11 septembre 2013

La France peut-elle intervenir en Centrafrique ?



Au moins 60 morts dimanche et lundi dans l'ouest lors de combats opposant à Bossangoa, des forces du nouveau régime à des hommes armés qui pourraient être des partisans de l'ex-président Bozizé. Plus de 3000 personnes déplacées dans le nord où au moins 8 villages auraient été incendiés, rapporte le Haut-Commissariat pour les réfugiés de l'ONU qui cite des témoignages de pillages et de tortures. Plus de 200.000 déplacés dans le pays depuis décembre dans une RCA qui compte 4,5 millions d'habitants. Des combattants du Séléka, coalition de 5 mouvements qui a porté le 24 mars Michel Djotodia au pouvoir, qui sèment la terreur (notamment) au sein de la capitale, Bangui. Des habitants du quartier de Boeing qui pour fuir ces exactions se réfugient sur les pistes de l'aéroport de la capitale. Un chef d'état-major des armées récemment nommé, remercié. Voilà quelques instantanés de la situation, non médiatisée, qui prévaut en Centrafrique.

Les événements, Idriss Déby et la Séléka

Cette coalition compterait aujourd'hui de 15 à 20.000 membres alors qu'au printemps dernier, ils n'étaient environ que 5000... Des éléments très disparates et impopulaires. "Des mercenaires tchado-soudanais qui font la loi" pour l'évêque de Bossangoa. Pays sous influence dans lequel le voisin du nord Idriss Deby est accusé par les opposants au "régime" actuel, pêle-mêle, de faire et défaire les présidents centrafricains. "Oui, Idriss Déby est un homme d'influence en Centrafrique. C'est même le parrain régional" explique Antoine Glaser, journaliste, ancien responsable de la Lettre du continent. Si le président tchadien avait contribué à porter au pouvoir François Bozizé, le rapprochement de celui-ci avec les Sud-africains l'a vraisemblablement contrarié, comme d'autres voisins. Et peut-être ceux-ci ont-ils "levé le pied" lors de la percée du Séléka ?

Etat en déshérence

Que peut faire dans ces conditions l'ex-cadre du ministère du Plan, Michel Djotodia, président transitoire et intérimaire, isolé et entouré de chefs de guerre qui contrôlent la rue, comme  les "généraux" Arda Akoma un nordiste et Moussa, un Goula soudanais. "Oui, mais que faire ?" s'interroge un opposant qui vit à l'étranger, "dans un pays qui n'a aucune élite politique". Dans un Etat en déshérence où les forces de sécurité sont totalement désorganisées. La Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) et ses 2000 membres ne pèse pas lourd. Les plus redoutés sont les soldats français (400) chargés de la protection de l'aéroport (détachement Boali) et si la situation l'exigeait, de l'évacuation des ressortissants étrangers. Mais ils ne se sont pas déployés dans Bangui comme naguère, " ce qui gelait les positions" commente Antoine Glaser. "Il faut y voir un choix stratégique ! ".

Agir ?

60.000 enfants risquent de mourir de malnutrition en Centrafrique. Chiffre cité par le président Hollande, il y a quelques jours à Paris, lors de la conférence des ambassadeurs. Appelant l'ONU et l'Union africaine "à se saisir de la situation" dans un pays "au bord de la somalisation". Et de conclure qu'il était "plus que temps d'agir". Mais qui pour agir dans des délais décents ? La France ? Humainement indispensable mais diplomatiquement complexe. La France n'ira pas seule. Alors ?
Beaucoup de Centrafricains ont certainement entendu cette nuit l'intervention du président Obama sur la Syrie et pointer cette déclaration qui a de quoi laisser dubitatif : "Quelqu'un doit faire quelque chose !". Eux aussi doivent penser la même chose...et attendre. 
 

En RCA, à l'insupportable s'ajoute aussi le pathétique. Les décorations portées par le nouveau chef de l'Etat lors de sa prestation de serment, a-t-on appris hier, étaient du toc. Le directeur général du Trésor ayant commandé des contrefaçons et détourné les crédits alloués...



lundi 9 septembre 2013

Première ambassade pour Rémi Maréchaux

Directeur de la stratégie de la DGSE de 2010 à 2013, le diplomate Rémi Maréchaux vient d'être nommé ambassadeur de France au Kenya. Agé de 46 ans, cet ancien conseiller Afrique subsaharienne de Nicolas Sarkozy (Elysée) obtient son premier poste d'ambassadeur. Il vient d'être remplacé à la "Piscine" par Christophe Bigot.

samedi 7 septembre 2013

Commanditaire et assassins de Louis Delamare

François Hollande a fait déposer une gerbe mercredi sur la tombe de Louis Delamare, ambassadeur de France au Liban assassiné à Beyrouth, le 4 septembre 1981. Officiellement, une question reste sans réponse : qui a commandité cette exécution ? Hafez-el-Assad, comme beaucoup l’affirment depuis trois décennies ?  « Il savait et a probablement donné sa bénédiction » affirment  plusieurs connaisseurs du dossier. Il faut plutôt chercher le nom du donneur d’ordres chez les ennemis (irréductibles) de Yasser Arafat, que la France soutenait alors officiellement. Deux noms émergent. Ceux de deux figures de la galaxie terroriste : Ahmed Jibril (Front populaire de libération de la Palestine- commandement révolutionnaire) et surtout d’Abou Nidal (Fatah-conseil révolutionnaire). Le second a toujours été le principal suspect aux yeux des services français (SDECE/DGSE). Patiemment, ceux-ci ont identifié les membres de la petite équipe qui a participé à l’opération. Des Palestiniens, recrutés dans des camps. Ceux-ci sont morts à la suite d’affrontements à Tripoli, dans le nord-Liban en 1985.

mardi 3 septembre 2013

Un regard libanais sur une éventuelle intervention occidentale en Syrie

Malgré les déclarations musclées, mènera-t-on une action militaire en Syrie ? Les certitudes de la semaine dernière se transforment, au fil des heures, en hypothèses. Si bien que le doute s’est installé.
Depuis des mois le débat tournait autour d’une question simple : que faire ? Avec qui ?  Les Occidentaux dont les positions ont varié, ont appliqué une sorte de service minimum. Aujourd’hui, il s’agit de ne pas perdre la face. Voici comment cette situation est perçue au Liban par les francophones du quotidien L’Orient le Jour. Je vous livre quelques réflexions de l’éditorialiste Nagib Aoun, publiées hier. Réflexions désabusées sur un débat universel, l’ingérence à géométrie variable des grandes puissances.


Entre valses-hésitations et discours guerriers, propos lénifiants et menaces réitérées, une certitude émerge du brouillamini : le peuple syrien va continuer de souffrir, de payer de sa vie la frilosité des démocraties occidentales, la peur des puissances dites libres d’aller jusqu’au bout de leurs convictions  (…) Dès le départ, ne l’oublions pas, les nations européennes se sont inscrites aux abonnés absents, seules la France et la Grande-Bretagne montant au créneau avant que les « impératifs de la démocratie » ne les rappellent à l’ordre, Barack Obama jouant à cet égard le rôle de maître de cérémonie, un jour matamore, l’autre respectueux des opinions adverses.
Dès le départ, ne l’oublions pas aussi, pathétiques ont été les explications et justifications avancées par les va-t-en guerre d’occasion : on veut bien y aller, donner une leçon à Bachar el-Assad à cause de son recours aux armes chimiques mais attention : il n’est pas question de le renverser (...).
Message bien reçu : les unités de l’armée syrienne se sont rapidement repositionnées et ont enfoui sous terre les arsenaux de destruction massive... Ceux-là mêmes qui seront réutilisés contre la population maintenant que le président Obama a mis l’option militaire entre parenthèses et sa crédibilité dans la balance.
Que les Syriens se débrouillent donc tout seuls pour se débarrasser du tyran, dussent-ils le faire sous les obus du régime, sous les raids de son aviation, sous une pluie de missiles dévastateurs... Mourir à cause des armes chimiques est « inacceptable et intolérable », mais « crever comme des chiens » sous les coups d’une armée barbare, génocidaire, fait partie de la « règle du jeu », comme semblent l’insinuer les nouveaux redresseurs de torts !
Des semaines, donc, de tergiversations, d’hésitations, de coups de semonce suivis de messages rassurants envoyés tous azimuts : comment s’étonner, dès lors, que les opinions publiques puissent se révolter, se poser des questions légitimes, s’interroger sur les conséquences d’une opération aux buts hypothétiques. Un projet d’intervention dont le Premier ministre britannique, David Cameron, a été la première victime face à un Parlement dubitatif. Un camouflet que les Chambres américaines pourraient également asséner à Obama... avec son plein assentiment.

Voilà où nous en sommes en ce début de semaine : une opération militaire suspendue, sinon annulée, et des menaces de Barack Obama que plus personne ne prend au sérieux. Triste spectacle d’une démocratie démonétisée, traînée dans la boue par ses nombreux adversaires, lamentable conclusion de semaines d’hésitations mises à profit par des dictatures plus déterminées que jamais (…) realpolitik et cynisme d’État peuvent difficilement se conjuguer avec assistance à peuple en danger...
Tout le problème est là : c’est pourquoi les gens en Syrie continueront à être tués, pourchassés, humiliés par les mêmes assassins et pour longtemps encore. Et les yeux se fermeront, une fois de plus, pour éviter de perturber et les consciences et l’ordre international...

lundi 2 septembre 2013

Syrie. Les responsables parlementaires à Matignon

" Un Laurent Fabius pro-intervention, plutôt convaincant dans ses réponses, un Jean-Yves Le Drian technicien qui a fourni beaucoup d’informations et qui a été épaulé par le chef d’état-major des armées, un Bernard Bajolet (directeur général de la DGSE) discret ". Voilà résumée par un participant la réunion de Matignon consacrée, cette après-midi, à la Syrie autour du Premier ministre qui avait réuni les responsables des groupes parlementaires.
A l’issue de celle-ci, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé la détermination de l’exécutif de mener une action militaire afin de sanctionner Damas après l’attaque chimique du 21 août (281 morts selon les services français de renseignement). Un débat parlementaire, sans vote, se déroulera mercredi. Toutefois, un nouveau débat, suivi cette fois d’un vote, n’est pas à exclure. " Mais si le Congrès américain dit oui " prévoit un autre participant à cette réunion de Matignon " l’affaire sera pliée et l’action rapide. Mais seuls, nous ne pouvons y aller ! ".