mercredi 30 juin 2021

Suisse 2 - France 0

 

©DDPS

La Suisse vient de nous infliger une deuxième défaite en moins de 48h. Lundi, c’était sur un terrain de football, éliminant l’équipe tricolore de l’Euro. Aujourd’hui c’est sur terrain économique. Le Conseil fédéral a, en effet, choisi 36 avions de combat de type F-35A américains comme avions de chasse de nouvelle génération. Accompagnés de cinq unités de Patriot. « Il ressort de l’évaluation que ces deux systèmes l’emportent quant à l’utilité globale tout en présentant les coûts globaux les plus bas. Le Conseil fédéral est convaincu qu’ils sont les mieux adaptés pour protéger à l’avenir la population suisse contre les menaces aériennes » a précisé dans un communiqué le Département fédéral de la défense. Cette décision devra être maintenant adoptée par le parlement. Le F-35 était en compétition pour cet appel d'offres avec le Rafale de Dassault Aviation, le F/A-18 Super Hornet de Boeing  et l'Eurofighter d'Airbus.

lundi 28 juin 2021

La MLE retrouve son rythme

 

Répétition au Castellet (Var) avant le Grand prix de France  ©Facebook

Après le Grand prix de France de Formule1, au Castellet le 20 juin dernier, le triathlon du centenaire du 1er Régiment étranger de cavalerie (La Ciotat-Carpiagne) le 23, la Musique de la Légion étrangère sera le 14 juillet, avec ce même régiment légionnaire, sur les Champs-Elysées (Paris) pour le défilé placé cette année sous le thème « Gagner l’avenir » en référence à la résilience des Français au cours de la crise sanitaire. La MLE devrait du 2 au 17 septembre aller au Mexique à l’occasion de la fête nationale (jour de l’indépendance). Une prise d’armes est prévue à Camarón de Tejeda (Camerone). La musique légionnaire pourrait également se produire en novembre à Oman.

lundi 21 juin 2021

Trois soldats français blessés au Mali

Un véhicule de Barkhane aurait été percuté, ce matin, lors d'une attaque à la voiture piégée à Gossi dans le centre du Mali. Selon des sources locales, trois militaires français auraient été blessés ainsi qu'un ou plusieurs civils maliens. 

jeudi 17 juin 2021

"Résister à 20 ans" et "Dans l'honneur et par la victoire"

 


Demain, le dernier des Compagnons de la Libération encore en vie, Hubert Germain, sera au Mont-Valérien où sera commémoré le 81ème anniversaire de l’Appel du général de Gaulle à Londres. Lui ne l’entendit pas mais c’est sa concierge à Bordeaux qui lui en parlera. Le 18 juin "a constitué pour moi une sorte de signal" expliquera, beaucoup plus tard, celui qui n’a alors que 19 ans et prépare le concours de l’Ecole navale. Le 24 juin, il réussit avec trois camarades, à embarquer sur l’Arandora star à Saint-Jean-de-Luz qui transporte des troupes polonaises… Son histoire, sa découverte de l’inconnu, de la 13e demi-brigade de Légion étrangère, des combats, son saisissant face-à-face à la fin de la guerre avec sa mère puis son père, Hubert Germain les racontent dans Résister à 20 ans  (éditions Privat), publié aujourd’hui. Comme le font, avec pudeur, vingt-cinq autres de titulaires de la croix de la Libération. Cet ouvrage est la réédition, actualisée et augmentée (avec un autre titre) de mon premier livre sur les Compagnons.


"Les Compagnons s’inscrivent dans cette longue tradition de serviteurs de la France que des époques dramatiques ont révélé" écrit Hubert Germain dans la préface de Dans l’honneur et par la victoire, livre de Jean-Christophe Notin (éditions Calmann Lévy) sorti il y a quelques jours. Un titre qui reprend les derniers mots de la formule prononcée lors de la remise de la croix de la Libération. Nous partageons avec l’auteur de ce livre, la même passion pour cette "geste fantastique". Son ouvrage qui raconte, sur 365 jours, des destins et montre des visages est un almanach de l’engagement. Jean-Christophe Notin nous propose là un texte sobre et efficace. A l’instar de ce qu’il produit quotidiennement sur Twitter.

mercredi 16 juin 2021

« Employer le Corps européen au Mali ne pourrait découler que d’un accord politique entre ses nations cadre » explique son commandant, le général Kolodziej

Et si la France se désengageait du Mali ? Le scénario aurait été considéré il y a six mois comme hypothétique. Mais aujourd’hui, il l’est un peu moins depuis l’annonce de la suspension des opérations conjointes avec les forces maliennes. L’Europe dispose de quelques moyens pour remplacer la France. A condition que les Etats soient volontaires. Un PC Barkhane remplacé par un PC Eurocorps ? Ce corps européen a été créé en 1992 lors du sommet franco-allemand de La Rochelle. Trois autres pays ont rejoint les fondateurs : la Belgique l’année suivante, l’Espagne en 1996 et le Luxembourg deux ans plus tard. Cinq autres sont associés : la Turquie, la Grèce, l’Italie, la Roumanie et la Pologne qui pourrait faire son entrée parmi les pays nations-cadres très prochainement.
Cet outil de commandement multinational est subordonné à un organe politico-militaire, le Comité commun, composé des chefs d’état-major des armées et du directeur politique du ministère des affaires étrangères de chacun des pays membres. Le corps européen (force de réaction rapide), dont le quartier général est situé dans la périphérie de Strasbourg, peut-être -et a été engagé- dans le cadre de l’alliance Atlantique (Bosnie, Kosovo, Afghanistan). Son chef, jusqu’à l’été, est le général Laurent Kolodziej. Voici ce qu’il répond lorsqu’on évoque l’hypothèse.
© Twitter

Imaginons ce scénario : la France se désengage totalement du Mali. L’Europe décide d’y aller. Le Corps européen pourrait-il alors jouer sa partition ?

Puisque le rôle de PC inter-armées de théâtre est un de ceux qui lui sont assignés par ses cinq nations cadre, le Corps Européen détient en permanence les noyaux des capacités clés pour le tenir et faire où que ce soit, ce que fait aujourd’hui le PC Barkhane au Sahel. Toutefois, le Corps européen ne fournirait dans ce cas que des capacités de commandement et de contrôle au niveau opératif. Si l’UE devait donc se substituer à la France au Sahel, elle devrait inévitablement passer par un processus de génération de forces pour désigner les unités chargées des opérations au niveau tactique (échelons tactiques interarmes pour la partie terre, éléments organiques de théâtre pour la partie logistique, éléments air et forces spéciales).

 

Un tel processus serait-il long ?

Oui et il faut comprendre qu’en dehors du poste de commandement de théâtre quasi-instantanément déployable qu’est l’Eurocorps, plusieurs mois seraient nécessaires à la complète mise sur pieds de la force projetée sous la bannière de l’UE. De plus, il faudrait dans le même temps désigner et générer l’échelon de conduite stratégique d’une telle opération. C’est ce qu’on appelle un quartier général stratégique (OHQ) qui, pour les missions dites exécutives, n’existe pas au sein de l’UE sinon sous forme de noyaux clés que certaines nations conservent et entretiennent au sein de leurs structures nationales de commandement stratégique mais qui prennent du temps à transformer en un OHQ dédié pleinement opérationnel.

 

Prioritairement, il faut d’abord un accord politique ?

Effectivement, il me paraît essentiel de rappeler que la décision d’employer le corps européen dans une opération réelle découle d’un accord politique entre ses nations cadre qui doivent impérativement légitimer ce choix au regard du droit international. Ainsi dans le cas du Sahel, rappelons que la France n’y est intervenue qu’en réponse à un appel des pays de la région et tout particulièrement du Mali en 2013. Cette légitimité de l’action s’articule à sa légalité qui lui est conférée par résolution du Conseil de sécurité des nations unies. Dans l’hypothèse que vous évoquez, les nations cadre de l’Eurocorps, démocraties membres de l’Union Européenne érigeant en valeur centrale le principe de l’Etat de droit, devraient suivre exactement ce schéma pour engager l’Eurocorps tout en déléguant à l’Union Européenne, entité juridique parfaitement pertinente et compétente, la tâche d’en assurer la direction stratégique et militaire pendant toute la durée de l’opération.

 

L’Eurocorps, serait-il donc l’outil idéal ?

Il n’y a pas d’outil idéal. Chaque organisme a ses forces et ses faiblesses mais le Corps européen dispose d’atouts bien particuliers. C’est tout d’abord un PC HRF et la réaction rapide est donc inscrite dans ces gènes : il est toujours prêt à agir. Ensuite, son niveau de multi-nationalité intégrée unique dans le monde OTAN/UE s’appuie d’emblée sur les cinq nations cadre qui mettraient logiquement à sa disposition des capacités supplémentaires et notamment les grandes unités subordonnées dans des délais relativement courts en cas d’engagement en opération. A cela s’ajoute un niveau d’autonomie élevé en matière de soutien et d’appui au commandement. Les nations se partagent les ressources à consentir au profit de l’Eurocorps, que ce soit de manière permanente pour conserver à l’état-major sa capacité constante à remplir les rôles correspondant au niveau d’ambition de ses pays copropriétaires, ou bien de façon circonstancielle en cas d’opération. Ainsi, les efforts supplémentaires à réaliser seront allégés par cette logique de répartition prédéfinie entre Nations. Pour ses copropriétaires, l’Eurocorps est donc un outil de commandement plus économique que s’il était la propriété d’une seule nation.


© Eurocorps

Le corps européen n'a-t-il pas un problème d'identité entre UE et OTAN ?

Le Corps européen est un état-major dual, ce qui ne signifie pas qu’il est en proie à une schizophrénie permanente. L’état-major est lié à l’Alliance atlantique au travers de son appartenance à la communauté des PC HRF Terre de la structure de forces de l’OTAN et il entretient un lien privilégié avec l’UE, formalisé par une lettre d’intention cosignée en 2016 par le général commandant l’Eurocorps et par le directeur de l’EUMS. Dans la réalité, les capacités de commandement et de contrôle ainsi que les systèmes de commandement détenus par le Corps européen sont tout à fait interopérables entre UE et OTAN et sont donc aisément utilisables au profit de l’une et l’autre organisation sans nécessiter de profonde réadaptation. Le contexte général aux niveaux politico-militaire et stratégiques change en fonction de l’emploi au profit de l’OTAN ou de l’UE mais les besoins en termes de capacités de commandement restent très similaires et la manière de les mettre en œuvre varie très peu. L’Eurocorps n’est donc pas écartelé entre l’OTAN et l’UE mais en permanence employable par les deux organisations avec des capacités tout à fait comparables.

 

Avant tout c'est une copropriété européenne ?

Cette notion de copropriété est effectivement l’ADN du Corps européen. Les cinq nations « propriétaires » Allemagne, Belgique, Espagne, France et Luxembourg financent et fournissent les ressources correspondant aux besoins opérationnels tels que définis pour le Corps européen. Ce niveau d’ambition est concrétisé par les trois rôles que ces nations cadre veulent voir tenir par le Corps européen : PC de composante terrestre, PC interarmées de théâtre, PC de corps d’armée. Il y a consensus des Nations sur cette ambition qui engage de facto la responsabilité du général commandant qui doit à son tour garantir le niveau de préparation requis pour un engagement de l’état-major sur court préavis et sur les trois rôles évoqués préalablement. La notion de copropriété se retrouve également dans le fait que chaque Nation Cadre a un poids équivalent dans toutes les décisions qui, prises à l’unanimité, établissent la gouvernance du Corps européen.

 

Dont vous êtes le syndic ?

Le général commandant le Corps européen (COMEC) est effectivement une sorte de syndic de cet organisme. Les Nations copropriétaires mettent à sa disposition des ressources de toute nature et fixent les grands objectifs opérationnels. Le COMEC planifie ensuite l’emploi des ressources à des fins d’entrainement et de préparation opérationnelle, de soutien de l’état-major en vie courante sous tous ses aspects et d’entretien du patrimoine immobilier. Son rôle est cadré par le Traité de Strasbourg entré en vigueur en 2009.

 

L'Eurocorps n'a-t-il pas un déficit d'image ?

L’Eurocorps ne souffre pas d’un déficit image au sens « réputationnel » du terme, bien au contraire. Depuis qu’il existe, l’excellence opérationnelle de l’état-major a toujours été saluée et ses performances ont toujours été mises en exergue que ce soit par l’OTAN ou par l’UE. En revanche, il est vrai que l’Eurocorps souffre parfois d’un manque de lisibilité. De manière assez paradoxale, ce sont ses caractéristiques et son mode de gouvernance unique, parfois difficiles à comprendre qui ont tendance à éloigner l’état-major du devant de la scène. Le fait que l’Eurocorps ne soit « qu’un » état-major sans unités subordonnées en permanence n’aide pas non plus à comprendre son utilité et son bien-fondé. C’est pourquoi il y a un travail de communication permanent qui est réalisé afin que l’Eurocorps soit mieux connu, mieux compris et qu’au final, il en soit fait un usage optimal.

  

Aux pays socles que sont la France, l'Allemagne, le Luxembourg, la Belgique et l'Espagne pourrait se joindre la Pologne ?

La Pologne envisagerait effectivement de devenir la sixième nation cadre du Corps européen. Aujourd’hui la Pologne est nation associée et contribue déjà de manière significative en termes de ressources humaines et d’équipements. L’accession de ce pays au statut de nation cadre présenterait une réelle plus-value en général et plus particulièrement dans le contexte stratégique actuel qui, entre autres choses, appelle à une vigilance accrue sur les frontières orientales de l’espace européen.

 

Paradoxe : les Britanniques ne sont pas présents mais la langue de travail est l'anglais ?

Ceci n’est pas forcément un paradoxe. L’anglais étant le latin du XXIème siècle et notamment dans le domaine militaire, il est donc logique d’utiliser cette langue au quotidien. L’anglais étant par ailleurs une des langues de travail de l’OTAN et de l’UE y recourir au sein de l’état-major ne me paraît donc pas être une hérésie.

dimanche 13 juin 2021

Le futur chef d'état-major des armées commanda la 13e DBLE

Le général Burkhard,13 juillet 2019 © HW

Ce week-end, sur le plateau du Larzac (Aveyron) la 13e demi-brigade de Légion étrangère a ouvert ses portes au public. Hier matin, une prise d’armes, a marqué le 79ème anniversaire de la sortie de vive force de Bir-Hakeim. Le colonel Pierre-Henri Aubry qui la commande, s’est ensuite entretenu au téléphone avec l’un des acteurs de la bataille, le lieutenant Hubert Germain, ancien officier de la «13» et dernier des 1038 Compagnons de la libération encore en vie.
Aujourd’hui, c’est l’actualité qui a « braqué ses projecteurs » sur le régiment. Avec l’officialisation de la nomination prochaine du général Thierry Burkhard à la tête des armées. Car l’actuel chef d'état-major de l'armée de Terre (CEMAT) est un ancien chef de corps de ce régiment, ciment de la France libre (900 de ses 1619 membres ont, le 30 juin 1940, choisi de suivre le général de Gaulle). De 2008 à 2010, le colonel Burkhard a, en effet, commandé la 13ème DBLE à Djibouti. Le successeur de Monclar, d’Amilakvari, de Brunet de Sairigné et de Gaucher - dont les bustes ont été installés vendredi soir dans la salle d’honneur aveyronnaise – est un pur officier de Légion. Ancien chef de la section commandos du 2ème régiment étranger de parachutistes (REP) et breveté chuteur opérationnel, ce saint-cyrien de la promotion Cadets de la France libre, homme particulièrement respecté, a, au cours de son parcours également servi au régiment école des képis blancs, le 4ème régiment étranger (RE, Castelnaudary, Aude). Natif de Delle (Territoire de Belfort) Thierry Burkhard a, dans sa deuxième partie de carrière, été conseiller communication du chef d’état-major des armées, et notamment également dirigé les centre de planification et de conduite des opérations (CPCO où il aura servi à trois reprises). Il est depuis 2019, chef d’état-major de l’armée de Terre. « C’est un hommes aux nerfs très solides » résume un officier qui le connaît bien. « D’une grande droiture, intégrité et intelligence de situation. »

jeudi 10 juin 2021

Fin de Barkhane annonce le président de la République

S'exprimant en fin d'après-midi, à la veille de l'ouverture du sommet du G7, Emmanuel Macron a confirmé "une transformation profonde de notre présence militaire" au Mali. Une semaine après avoir décidé la suspension de la coopération militaire avec Bamako, le chef de l'Etat a annoncé la fin de Barkhane. Lui succédera "une opération d'appui, de soutien et de coopération aux armées des pays qui le souhaitent " avec moins de Français. Qui pourraient représenter toutefois "la colonne vertébrale" de cette nouvelle force internationale qui sera détaillée prochainement. D'ores et déjà, le président a précisé que la lutte contre les djihadistes se fera "avec des forces spéciales structurées autour de Takuba avec une forte composante française et des forces africaines, européennes..."

En Nouvelle-Calédonie, une étude historique pour les nouveaux gendarmes de Koné

 


C’est un travail original effectué par le chef d’escadron Sylvain Jouault qui commande la compagnie de gendarmerie de Koné, située sur la côte ouest de la Nouvelle-Calédonie (province Nord). Chaque gendarme qui y est affecté reçoit à son arrivée une monographie historique de la circonscription de 72 pages. Un travail de synthèse réalisé à partir d’une cinquantaine d’ouvrages et d’études par cet officier qui expliquait récemment au magazine L’Essor de la gendarmerie que son travail visait « à donner quelques repères historiques utiles pour s’imprégner de l’environnement dans lequel ils évoluent (…) dans une période charnière de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie. »

lundi 7 juin 2021

Billet : Nouvelle-Calédonie. Et maintenant ?

 

© NC La 1ère

Le 25 juin 1940, trois notables calédoniens d’origine européenne dont le notaire Michel Vergès, rédigent un Manifeste à la population dans lequel ils réclament une plus large autonomie politique de la colonie. Ce texte jouera un rôle dans le ralliement rapide du Caillou à la France libre.
La situation politique contemporaine de la Nouvelle-Calédonie n’est en rien comparable à celle d’il y a quatre-vingt-un ans, sauf que le régime de l’autonomie pourrait correspondre à la réalité politique, le 13 décembre prochain. Pour peu que les électeurs de la liste spéciale aient, la veille, rejeté l’indépendance lors du troisième et dernier référendum concernant l’avenir institutionnel du territoire. Ce scrutin se jouera au millimètre. Même un observateur peu au fait du dossier sait dès maintenant que l’écart entre les deux réponses sera très faible.
La métropole ne s’intéresse guère aux enjeux de cet espace français du Pacifique océanien. Ce qui est dommage. Parce qu’une page de l’histoire nationale pourrait y être tournée, parce qu’un Etat indépendant pourrait naître… Situation que seuls les plus anciens d’entre nous ont vécue sous d’autres latitudes. Mais quel que soit le résultat, une construction nouvelle verra le jour. Audacieuse si l’indépendance est validée. Hardie, si elle est rejetée, car il faudra rassembler autour de l’autonomie.
Cet avenir à court et moyen terme pose mille questions et met au jour de multiples défis. Ils ont été abordés pendant quelques jours à Paris par des représentants des partisans de l’indépendance et par ceux favorables au maintien dans l’ensemble français. Tous n’ont toutefois pas traversé les océans. Ceux qui étaient présents ont, autour du Premier ministre, du ministre des outre-mer, du chef d’état-major des armées - puis, dans les dernières heures, du président de la République- évoqué les conséquences du « oui » et du « non ». Une date a été fixée par l’Etat pour cette ultime consultation. Ce sera donc le 12 décembre. Cette séquence parisienne a presque fait oublier que depuis le 2 février dernier, les indépendantistes ont fait tomber le président de l’exécutif local et que ceux-ci ne sont toujours pas parvenus à s’entendre pour désigner un successeur…

jeudi 3 juin 2021

Un capitaine du 2e REG se tue en montagne

© 2e REG

Le capitaine Bastien Ulm, est décédé cet après-midi lors d’un entrainement survenu dans le massif du Beaufortain alors qu’il effectuait une cordée sur un secteur difficile. Son binôme blessé a été transporté à l’hôpital de Bourg-Saint-Maurice (Savoie). Selon le site du quotidien Le Dauphiné, celui-ci ne souffrirait pas de blessures trop sérieuses. Ancien sous-officier, âgé de 34 ans Bastien Ulm s’était engagé en 2006 au titre de la 27e compagnie de commandement et de transmission de montagne. Après avoir réussi le concours de l’école militaire interarmes en 2013, il fut affecté au sortir de sa formation au 2e régiment étranger de génie (Saint-Christol, Vaucluse). A l’été 2020, ce natif des Abymes (Guadeloupe) avait pris le commandement  de la cellule « sécurité montagne ». Cet officier « éternel optimiste » rappelle son chef de corps, « a transmis sa passion aux plus jeunes et a fait partager à ses camarades l’appel des grands espaces, des cimes effilées. Aventurier hors du commun, il affrontait les horizons lointains : des glaces du Kamtchatka aux steppes d’Asie centrale en passant par les collines de Dien Bien Phu. » Marié, le capitaine Ulm était père de deux enfants.