dimanche 29 novembre 2015

Algérie, 5 ans de prison pour le général Hassan

Les proches du président Bouteflika ont entamé, il y a quelques mois, une opération de remise au pas des chefs militaires alriens. Illustration la plus spectaculaire, à la mi-septembre, le général de corps d'armée Mohamed Mediène dit Toufik, patron depuis 25 ans du Département du renseignement et de la sécurité, était démissionné (voir post du 14 septembre 2015). Il y a 48h, l'un de ses anciens collaborateurs, le général-major Abdelkader Aït Ouarabi, dit Hassan a été condamné à cinq ans de prison (la peine maximale) par le tribunal militaire d'Oran, réuni à Mers El Kebir, pour "infraction aux consignes" et "destruction de documents". Pour beaucoup d'observateurs, le général Hassan "est une victime collatérale de la guerre ayant opposé le clan de la présidence au patron du DRS, le général Toufik", comme le résume, ce matin, le quotidien francophone El WatanAncien chef de l’unité antiterroriste du DRS (Service de coopération opérationnelle et de renseignement antiterroriste), Hassan avait été arrêté le 27 août. 
Toufik -qui avait laisser le DRS enquêter sur des affaires de corruption touchant des proches du président Bouteflika ce qui aurait pu accélérer sa chute- était, selon la défense, prêt à venir à Oran plaider la cause de son ancien subordonné. Le tribunal militaire ne l'a pas souhaité.

samedi 28 novembre 2015

Le patriotisme

En première mi-temps du match de ligue1 de football, PSG-Troyes le public parisien a chanté la Marseillaise. Reprise, également, à la fin de la rencontre qui s'est jouée en fin d'après-midi. Personne n'aurait osé envisagé pareil scénario avant le 13 novembre. De même qu'aucun journaliste du Monde, ne pensait écrire un papier sur "la jeunesse française qui s'empare des symboles républicains" (publié dans l'édition datée d'aujourd'hui). Hymne national, drapeau tricolore refont après la tragédie des attentats, un retour inattendu. Le patriotisme qui faisait jusqu'ici de la résistance fait une réapparition publique de grande ampleur. Pourtant longtemps il sentit le soufre, jusqu'à être uniquement considéré comme porte d'entrée du nationalisme. Il fut aussi instrumentalisé. Mai 68 a contribué à son bannissement du vocabulaire. Le voici revenu incontournable et il ressort du placard de l'histoire dans lequel il n'aurait jamais dû entrer. Les ricaneurs sont, pour l'instant, en retrait !

vendredi 27 novembre 2015

Hommage national aux victimes des attentats du 13 novembre



Outre celui rendu aux Invalides ce matin, les Français étaient invités à sortir le drapeau tricolore, comme ici dans le 1er arrondissement parisien (photo HW)

jeudi 26 novembre 2015

Décès d'un sous-officier des forces spéciales blessé en octobre au Mali



Le sergent-chef Alexis Guarato avait 35 ans. Le 13 octobre dernier, le véhicule dans lequel ce sous-officier du commando parachutiste de l'air d'Orléans-Bricy (CPA 10) avait pris place, sautait sur une mine anti-char près de Tessalit (nord du Mali). Rapatrié aussitôt à Paris, il est mort la nuit dernière. Deux autres membres de forces spéciales avaient été blessés lors de l'explosion. Alexis Guarato est le dixième militaire tué au Mali depuis le début de l'intervention française, en janvier 2013.

mardi 24 novembre 2015

La DGSE et le concours lycéen Alkindi

L"initiative est inhabituelle. La Direction générale de la sécurité extérieure s'engage dans un concours dont le thème est la cryptanalyse ( www.concours-alkindi.fr). Concours qui s'adresse aux lycéens de classe de seconde. Sur son site, la DGSE explique qu'il s'agit de " permettre aux jeunes, mais aussi à leurs parents et au grand public de prendre conscience des enjeux de cryptanalyse pour assurer la sécurité de notre pays". La finalité de la cryptanalyse est de déchiffrer un message codé sans posséder la clef de chiffrement. Par cet engagement, le DGSE parie sur l'avenir cherchant "à recruter des jeunes gens talentueux dans les domaines de l'informatique et des mathématiques".

lundi 23 novembre 2015

Projet de loi algérien



Un peine de réclusion de 5 à 10 ans de prison « pour tout Algérien ou ressortissant étranger résidant en Algérie, de manière légale ou illégale qui se rend ou tente de se rendre dans un autre Etat, dans le but de commettre, d’organiser, de préparer ou de participer à des actes terroristes ou afin de dispenser ou de recevoir un entraînement pour les commettre».»  Voilà le texte que présentera « incessamment » le gouvernement au Parlement à Alger,
précise le quotidien francophone El Watan.

dimanche 22 novembre 2015

Solidarité

Rentrant de New York, l'avocat parisien Jean-Louis Scaringella me racontait, il y a quelques heures, la compassion affichée par les Américains à l'annonce des attentats. "Le vendredi 13 au soir, je me trouvais dans un restaurant. Par solidarité, le patron n'a pas voulu que je paie la note" explique celui qui dirige également l'Ecole du barreau de Paris.
Ce week-end, en Australie, de nombreux hommages ont eu lieu dans plusieurs villes de ce pays-continent. A Sydney, outre l'opéra qui s'est affiché en mode tricolore, le drapeau français a été planté au sommet du Harbour bridge. Des rassemblements ont également eu lieu en Nouvelle-Zélande. Autre état océanien, Fidji où le Premier ministre a assuré que "chaque fidjien partage le sentiment d'horreur qui est le mien face à ces attaques terroristes à Paris" (avec Flash d'Océanie).

samedi 21 novembre 2015

Vu d'Algérie

C'est le 8 mais 2012 que le président Bouteflika s'est adressé, pour la dernière fois en public, aux Algériens. Ces derniers jours une rumeur le voyait à l'étranger, pour raisons médicales. Ce que dément Adbelmalek Sellal, le premier ministre : "Non, le président est là et reçoit..."  (entretien publié par Le Monde daté de ce jour). Utilisant cet argument imparable : "Le pays est dirigé par le président de la République.Je le sais car je suis son premier ministre." 
Abdelaziz Bouteflika, dans un message adressé samedi dernier à François Hollande, a qualifié les attentats de Paris de "véritable crime contre l'humanité". Cette absence physique du président algérien est, depuis trois ans, abondamment commentée par les journalistes et les caricaturistes. Ainsi Dilem, dans le quotidien algérois Liberté.
Liberté, 16 novembre 2015

vendredi 20 novembre 2015

Il y a une semaine...

 
Photo HW

Il est 21h20. Chacun prend la main de son voisin. Un arc de cercle se forme devant le Carillon, premier établissement touché, il y a une semaine, par les tueurs. La Marseillaise est entonnée. Puis la chaîne est rompue et tout le monde applaudit. Longuement. En face, devant le Petit Cambodge, une jeune femme chante Piaf.      " Non, rien de rien...". La foule reprend ce refrain. Puis le silence. Profond, grave, difficile aussi ! Quinze femmes et hommes ont été assassinés devant ces deux établissements du Xème arrondissements, vendredi dernier.  
L'hommage rendu, une jeune femme se blottit dans les bras de son ami. Le regard perdu...

La Légion et le recrutement après le 13 novembre

Depuis une semaine, la Légion enregistre beaucoup de marques de sympathie venues du monde entier. Mais pas d'afflux dans les postes de recrutement comme en janvier dernier, dans les jours qui suivirent les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Casher (7,8,9 janvier ). "Nous enregistrons un taux habituel de candidatures" dit un spécialiste du Groupement de recrutement de la Légion étrangère (GRLE), situé dans le Val-de-Marne. Le Fort de Nogent, qui héberge également 480 militaires de l'opération Sentinelle. Un challenge logistique quotidien.

jeudi 19 novembre 2015

Paris, jeudi

La musique du clarinettiste du métro est triste. Non angoissante ! Les visages des passagers sont fermés. Il y a vraiment peu de monde dans les rames. Davantage, toutefois, que dans les grands magasins. Un interlocuteur auquel je viens de téléphoner en descendant dans la station et proposer une rencontre près de la place République, préfère "pour l'instant", un autre quartier. Sur le quai, un coiffeur parisien raconte que son salon "habituellement très fréquenté, l'est moins" cette semaine. Au-dehors, des terrasses de café sont, elles, remplies. Les consommateurs veulent ainsi afficher leur esprit de résistance. Ligne 2 toujours. Un quadragénaire explique à la jeune femme qui l'accompagne : "Pour lutter contre les terroristes, la seule arme, c'est de lire dans leurs pensées..."Nous venons d'apprendre que le djihadiste belge Abdelhamid Abbaaoud, soupçonné d'être le commanditaire des attentats, a été abattu, hier, à Saint-Denis. Derrière moi, une dame âgée raconte à sa voisine combien le silence qui enserre la capitale, l'émeut. Je descends à la station Terne...

mercredi 18 novembre 2015

Daech tue deux otages

Daech vient d'annoncer avoir abattu deux otages, un chinois et un norvégien, alors que son fief en Syrie, Raqqa est la cible de raids russes et français, qui auraient causé la mort de 33 de ses combattants en 72 heures.

100 militaires déployés en Seine-Saint-Denis (actualisé)

Où se déroule une une très importante opération menée par le Raid et la BRI au centre-ville de Saint-Denis (93). Elle viserait le cerveau présumé des attentats de vendredi. Une femme se serait faite exploser lors du premier assaut. 2 ou 3 terroristes auraient été tués. 7 arrestations réalisées.

« Mon petit, ridicule, mesquin Daech, je te dois un aveu : moi aussi, je suis un pervers et un idolâtre. J'aime la vie, le métal, les restaus et, parfois même, regarder un match de foot »


Journaliste toulousain, Simon Castéran a perdu, vendredi soir, sa cousine Madeleine. Sur son blog, lessermonsdulundi.com, mon confrère adresse à Daech cette lettre qui est en train de faire le tour du monde. En voici de larges extraits.


J'ai bien lu ton communiqué de presse victorieux. Comme on l'imagine, tu dois être heureux du succès de tes attaques menées vendredi soir à Paris. Massacrer des civils innocents qui ne demandaient qu'à jouir d'un bon match de foot, d'un concert de métal ou tout simplement d'un petit restau entre potes, ça défoule, pas vrai ? Alors certes, ça ne te change pas beaucoup des milliers d'exactions commises quotidiennement, depuis des années, en Irak et en Syrie. Mais en bonne multinationale des lâches et des peine-à-jouir que tu es, il te fallait t'imposer sur le marché occidental. Ce que tu as fait, dès janvier, avec l'attentat de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher. Toutes mes félicitations : grâce à tes happenings sordides et sanglants, la marque Daech est plus forte que jamais. Elle a même effacé jusqu'au souvenir d'Al-Qaeda qui, à côté de toi, semble désormais presque raisonnable.

Donc, tu as tué. Oh bien sûr, pas par goût du sang et de la violence, mais au nom « d'Allah le Très Miséricordieux ». Moi qui croyais que la « miséricorde » suppose la bonté et l'indulgence envers les autres, je ferais mieux de jeter mon dictionnaire. Et de m'acheter une Kalachnikov et des grenades, pour m'en aller distribuer à mon tour amour et compassion partout où vous vous trouvez. Avant de laisser, sur vos corps enfin bénis, la photo de ma cousine Madeleine, que votre miséricorde a lâchement assassinée vendredi au Bataclan.
L'eussiez-vous connue, que vous l'auriez détestée immédiatement. C'était une femme libre et heureuse, pleine de cette lumière intérieure qui vous manque tant. Horreur suprême, c'était aussi une intellectuelle, qui aimait son métier de prof de lettres en collège. Car oui, chez nous, les femmes ont non seulement le droit d'être éduquées, mais aussi d'enseigner. Tout comme elles ont le droit d'aller où bon leur semble, d'écouter de la musique, de boire de l'alcool et d'aimer qui elles veulent. Sans burqa, ni violence. Bref, de jouir de cette liberté qui vous fait tant horreur. Et dont Paris, «la capitale des abominations et de la perversion», dis-tu, s'est fait depuis longtemps la représentante.
Oui, chers sœurs et frères, n'en doutons pas : l'abomination et la perversion n'est pas à chercher dans le massacre d'innocents par des fanatiques surarmés, qui travestissent le Coran en un manuel du parfait petit terroriste, mais dans cette vie païenne, faite de plaisirs et de joie. Cette « fête de la perversité » qui réunit, de semaine en semaine, des milliers «d'idolâtres» ; lesquels, au lieu d'adorer la Mort comme vous le faites en « (divorçant) de la vie d'ici-bas », préfèrent se rassembler pour communier ensemble, dans un instant de partage et d'adoration de l'existence.
À ce titre, mon petit, ridicule, mesquin Daech, je te dois un aveu : moi aussi, je suis un pervers et un idolâtre. J'aime la vie, le métal, les restaus et, parfois même, regarder un match de foot. Mea culpa, mea maxima culpa. Je suis un Croisé, comme tu dis. Un Croisé de la liberté, de l'amour et de la convivialité ; à la différence, cependant, que contrairement à toi, j'ai évolué depuis le Moyen Âge. Ma religion n'est pas faite de fer et de sang, comme la tienne, mais de chair et d'espoir. Aussi, si tu veux un bon conseil, mon cher Daech, dépêche-toi : car l'Histoire est sur tes talons, et déjà les Lumières que tu veux éteindre menacent ton califat d'un autre âge...
 

mardi 17 novembre 2015

La Légion et Sentinelle

La 5ème compagnie du 2ème REI (Nîmes) recréée le 15 juin dernier a rejoint, fin octobre, la capitale dans le cadre de Sentinelle. Des légionnaires des 1er REC et 1er REG, du 2ème REG, du 2ème REP, du 1er RE et du GRLE participent au dispositif à Bordeaux, Calais, Marseille, Montpellier, Nice et en Ile-de-France. D'autres képis blancs pourraient intégrer, dans les prochaines heures, l'opération.

lundi 16 novembre 2015

Attentats de Beyrouth, 11 arrestations

11 personnes (parmi lesquels 8 Syriens) ont été arrêtées à Beyrouth, résultat d'une "collaboration inédite" précise aujourd'hui le quotidien L'Orient le Jour, entre les services de sécurité et le Hezbollah. Jeudi, 44 personnes ont été tuées dans un quartier sud de la capitale libanaise, lors d'un double-attentat revendiqué par Daesch.

12h, gare du Nord, Paris

Photo HW
Photo HW
Photo HW

L'armée française a bombardé Raqqa

Paris a annoncé avoir mené hier en fin de journée d'importants bombardements à Raqqa, fief de Daech. L'armée aurait largué, en deux vagues, vingt bombes sur la ville, détruisant un poste de commandement et un camp d'entraînement, selon des informations du ministère de la défense. Douze appareils, dont dix chasseurs, ont été engagés simultanément à partir de la Jordanie et des Emirats arabes unis.

dimanche 15 novembre 2015

La proximité



La proximité du drame a des traits. Un proche, un ami, une connaissance sont éprouvés par les tueries de vendredi soir. Il y a quelques minutes, l’un d’eux me parlait de ses neveux qui ont perdu, il y a quelques heures, sept copains. Hier soir, un autre ami annonçait, très dignement, que sa petite-fille avait été assassinée alors qu’elle dînait dans le Xème arrondissement. Les témoignages, multiples, sont diffusés par les chaînes de radio ou de télévision. Si aucune liste des victimes n’a encore été publiée, les réseaux sociaux ou des sources diplomatiques fournissent des informations. Ainsi, une quinzaine d’étrangers au moins pourraient avoir été tués. Parmi lesquels trois belges, un espagnol (29 ans), un portugais (63 ans), deux roumains, un britannique, deux sœurs tunisiennes, deux algériens (un homme de 29 ans, une femme de 40 ans), une chilienne, une américaine (20 ans)…
La proximité des lieux de la terreur étend l’effarement. Nous pensons que nous aurions pu être clients des cafés ou restaurants visés ou spectateurs de ce concert au Bataclan. Au soupir de soulagement succèdent forcément les questions que suscite l’avenir. A très court terme, tout d’abord ; les jours qui viennent seront émotionnellement très difficiles. Ceux des hommages, des obsèques et des adieux. Mais chacun en ces heures sans précédent, a compris que la vie ne tenait pas à grand-chose !

samedi 14 novembre 2015

Paris, cet après-midi dans les Xème et XIème arrondissements...

Aujourd'hui à 15h, rue de Charonne (75011) devant le restaurant "La belle équipe", où 19 personnes selon un bilan provisoire, ont été tuées (photo HW)


Place de la République, des Parisiens viennent se recueillir. Toutes les 5mn, la police demande par haut-parleur de quitter les lieux (photo HW).

Façade de la brasserie "La bonne bière" dans le 10ème arrondissement, 5 morts (photo HW).

Pizzeria "Cosa Nostra", rue de la Fontaine au roi, 75010, au moins 5 morts (photo HW).
Devant le bar "Le Carillon". En face se situe "Le petit Cambodge", lui aussi visé. Au moins 15 personnes ont été tués dans ces deux établissements (photo HW).
Une jeune femme s'apprête à déposer un bouquet devant "La belle équipe" (photo HW).

Près du "Bataclan", cet orthodoxe vient de déposer un bouquet de fleurs (photo HW)..

Le visage de la mort

Ma fille, en pleurs, vient de m'annoncer la mort de l'un de ses copains, assassiné hier soir rue de Charonne, dans un restaurant il consommait. La douleur s'épaissit. Elle a un visage. Une forme. La douleur est ignoble ! 

Dormir ?

Un sommeil de douleur ! Quelques heures à essayer de trouver une parcelle de repos. Mais comment dormir alors que l'on sait que tant de jeunes filles et de jeunes hommes sont vraisemblablement morts hier soir ? Lorsque l'on sait que les lieux qui ont été visés sont habituellement fréquentés par nos enfants. Lorsqu'on découvrira les visages des victimes, le choc sera émotionnellement terrible. Oui, tenter de dormir en pensant aux pères et aux mères...

vendredi 13 novembre 2015

Ils ont tué !

22h15, rue du Faubourg du temple 75010 (photo HW)
"J'ai entendu une cinquantaine de coups de feu" raconte une riveraine. "Tout de suite, j'ai regardé près du café, situé à proximité et j'ai vu des cadavres". C'est là dans ce quartier très fréquenté du Xème arrondissement parisien que, vraisemblablement, plusieurs terroristes ont abattu de nombreux consommateurs, peu après 21h30. Au bout de la rue Bichat, derrière l'hôpital Saint-Louis, au milieu de la rue, un corps recouvert d'un drap blanc. Les renforts policiers arrivent, les pompiers aussi. Le périmètre est élargi. Des blessés légers sont conduits à l'intérieur du Palais des glaces", salle de spectacle bien connue des Parisiens. Quelques passants dans les rues apprennent le drame alors qu'ils se rendaient dans les bars du quartier. Un homme aviné déblatère. Il se calme rapidement. Un père d'une cinquantaine d'années tente d'expliquer à sa fille, d'une dizaine d'années, ce qui s'est passé. Une prise d'otages serait en cours au Bataclan, distant de 300m. Le bilan ne cesse de s'alourdir... Il y a tellement de jeunes gens qui viennent boire un verre dans les cafés de ce quartier, le vendredi soir...