vendredi 24 février 2023

Une antenne de réception des données satellites bientôt construite en Nouvelle-Calédonie

L’espace Indo-Pacifique est une priorité pour la France. Nouvelle démonstration : Paris a choisi d’installer sur le Caillou "une nouvelle méga antenne de réception des flux de données satellites". La lettre d’information Intelligence Online à l’origine de la publication de cette information, précise que cette parabole sera installée à Tontouta, plus précisément à la base aérienne 186, Lieutenant Paul Klein (Tontouta accueille également l’aéroport civil), à côté du Centre de télémesures militaires. Occasion de "relancer le rôle de hub spatial et de renseignement de Tontouta."

lundi 20 février 2023

Le général Youchtchenko, prochain COMLE

 

©Armées

Actuellement numéro deux de la zone de défense et sécurité sud à Marseille, le général Cyrille Youchtchenko devrait devenir, l'été prochain, le nouveau commandant de la Légion étrangère. Né en 1967, ce saint-cyrien de la promotion Capitaine Hamacek (1989-92) comme l’actuel COMLE, le général Alain Lardet auquel il succédera, est un ancien chef de corps de la 13ème DBLE (2010-2011). Le 13 juin 2011, le colonel Youchtchenko qui a réuni ses hommes sur la place d’armes du quartier Monclar à Djibouti s’apprête à assurer le départ du régiment Compagnon de la Libération, d’Afrique. Une page d’histoire se tourne : « La 13 en a l’habitude » écrivait-il dans son ordre du jour.

samedi 18 février 2023

Camerone, c’est le père Lallemand qui portera la main du capitaine Danjou

Malgré l'avancée du temps, l’engagement de Yannick Lallemand au service de la collectivité légionnaire reste total. C’est cette figure de l’institution qui portera, le 30 avril prochain, à Aubagne, la main du capitaine Danjou à l’occasion de Camerone 2023. Année qui correspond à ses 60 ans de sacerdoce. Né en 1937, ce prêtre qui a sauté sur Kolwezi, se partage, aujourd’hui, entre la Vienne et les Bouches-du-Rhône (Auriol, Puyloubier). Le 30 avril prochain, le "padre" ne sera pas assisté de porteurs adjoints mais de trois hommes qui lui sont chers : le capitaine T. (T.E),  le major Charpentier (e.r.) et le caporal-chef D.

dimanche 12 février 2023

Robert Hébras, dernier survivant du massacre d'Oradour, est décédé

En janvier 2022, Robert Hébras reçoit la cravate de
commandeur du Mérite des mains du président de la République
©OHVR - ANFVOG

Il lui prit la main. Longtemps. Ce 10 juin 2017, le nouveau chef de l’Etat Emmanuel Macron et Robert Hébras sillonnent une partie des ruines d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne). 73 ans auparavant, un même 10 juin, une colonne de la division SS Das Reich massacrait 642 personnes dont 25 avaient moins de 5 ans. La veille, ces hommes avaient pendu 99 personnes à Tulle. « Ce 10 juin 44, c’était un samedi. J’étais chez moi » m’a raconté, il y a quelques années, celui qui était le dernier survivant du massacre. « Vers 14h, les Allemands sont arrivés. Ils n’avaient pas de grades apparents. L’inquiétude de la population est alors modérée. Il n’y a pas de maquis à Oradour. Que veulent-ils vérifier ? Les papiers ? Rechercher les réfractaires du service du travail obligatoire (STO) ? » Il y a dans cette commune de 1 600 habitants environ 200 réfugiés venus d’Alsace, de Lorraine, d’Espagne.

Le massacre
Les femmes et les enfants sont enfermés dans l’église. Quatre groupe sont formés, au hasard. « Je suis dans le dernier. Dix minutes après, une explosion retentit. C’était le signal. » Le massacre débute. « Les hommes sont battus dans les granges. Dans l’église, les femmes et les enfants vont mourir asphyxiés, mitraillés. » Le feu est ensuite mis à l’édifice. Une seule femme parviendra à s’extraire.

Dernier témoin

« Pourquoi suis-je là, aujourd’hui, à vous parler » s’était interrogé Robert Hébras, dans cet entretien publié dans le magazine La Cohorte. Le jeune homme de 19 ans se retrouve sous les corps. Que les nazis recouvrent de paille avant d’y mettre le feu. « Avant d’être brûlé, alors que les Allemands sont encore dans le village, je parviens à me dégager. Je fuis. Je retrouve quatre autres survivants. » Il ne reverra jamais sa mère Marie-Louise, 52 ans, et ses deux sœurs Georgette, 22 ans, et Denise, 9 ans. Robert Hébras s’engagera dans la Résistance, combattra ensuite dans l’armée jusqu’à la libération de la poche de Saint-Nazaire en avril 1945. Il s’installera comme garagiste dans le nouvel Oradour puis à Saint-Junien où il vient de décéder à l’âge de 97 ans. C’est désormais sa petite fille, Agathe qui poursuivra ce travail de mémoire entrepris avec son grand-père.