mardi 30 octobre 2018

Le Bleuet de France sur le maillot des joueurs de football pour le centenaire de la Grande Guerre




Les joueurs de Ligue 1 et de Ligue 2 de football porteront le Bleuet de France sur leurs maillots, lors des rencontres disputées du 9 au 11 novembre. Cette journée de championnat (la 13e de L1 et la 14e de L2) permettra de recueillir des dons pour soutenir les blessés de guerre ou d’attentats. Le Bleuet de France, fleur du souvenir et de la solidarité, est une œuvre caritative gérée par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC). Cent ans après la fin de la Première Guerre mondiale, plus de 120 représentants (souvent chefs d’Etat ou Premiers ministres) des pays belligérants participeront, le 11 novembre à Paris, à une cérémonie nationale.

lundi 29 octobre 2018

La Belgique souffle le froid et le chaud


F-35

Emmanuel Macron a exprimé, en fin de semaine dernière, son dépit. Au terme de sept mois de négociations, la Belgique a choisi le F-35 américain au détriment du Rafale français. Bruxelles vient donc de passer commande de 34 exemplaires, pour un montant  de 4,011 milliards d'euros « soit un demi-milliard moins cher que prévu dans la Vision Stratégique » a précisé le ministre de la défense du royaume, Steven Vandeput (nationaliste flamand). Pour cette somme, outre les appareils, la Belgique acquiert « deux centres de simulation de vol, le matériel et les systèmes ICT pour l'appui opérationnel et technique des avions sur la base et durant leurs déploiements, ainsi que des systèmes de casque de haute technologie pour les pilotes. Ce montant d'investissement couvre entre autres les coûts de mise à niveau du système d'arme ainsi que du recyclage des pilotes et du personnel technique et ce, pour la période 2018-2030 » a ajouté M. Vandeput. Les premiers F36, qui remplacent les F-16, sont attendus d'ici 2023.

Le Griffon
Toutefois, la France n’est pas totalement perdante car Bruxelles a décidé d’acquérir 442 blindés à la France, pour un contrat d'une valeur de 1,5 milliard d'euros. Cet accord, porte sur la vente de 382 véhicules blindés légers de type "Griffon" et de 60 blindés de reconnaissance et de combat de type "Jaguar". Par ailleurs précise-t-on à l’état-major belge, « un partenariat avec la France est mis en place sur base de véhicules de combat français et belges identiques. » Objectif : que la Belgique et la France aient, entre autres, une organisation commune et que la formation, l'entraînement et le soutien logistique soient organisés conjointement. L'entrée en service des véhicules est prévue dans la période 2025-2030.

dimanche 28 octobre 2018

Marine, guerre et cinéma




Si vous interrogiez un cinéphile sur les films des XXème et XXIème siècles consacrés à la "Marine et la guerre", il citerait certainement et rapidement, Le Cuirassé Potemkine, L’Odysée de l’African Queen, Ouragan sur le Caine, Dunkerque (plusieurs films en1940,1958 et 2017) Coulez le Bismarck, Le jour le plus long, Patrouilleur 109, Week-end à Zuydcoote… Ces longs métrages figurent parmi les 120 films qui sont présentés dans ce livre didactique donc précieux "Marine, guerre et cinéma" de Georges Di Lallo (éditions Riveneuve). Précieux parce qu’au-delà du spectacle, ils accompagnent l’histoire du siècle passé et ses conflits. Ils en sont souvent une représentation politique. Voire de propagande. Pour le pouvoir soviétique (Potemkine puis pour exalter le comportement de l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale), pour, notamment, les Britanniques et les Américains dès 1940, en participant via les salles obscures, à l’effort de guerre. Ce cinéma a eu beaucoup d’influence sur plusieurs générations. C’est pour cette raison que ce livre présente beaucoup d’intérêt. Il faut en voir d'autres, résumées dans sa préface par l’amiral Alain Coldefy (qui vient de quitter la présidence de l'académie de Marine) : "L’aventure maritime (…) est le plus souvent collective, simultanément matérielle et immatérielle, car c’est le bateau qui en est le héraut, le commandant qui en fixe la route et l’équipage qui en écrit l’histoire."

samedi 27 octobre 2018

Morte pour la France…il y a un siècle

Germaine de la Valette-Montbrun a été tuée par une grenade allemande dans la Marne, le 19 octobre 1918. Elle avait 41 ans. Cette infirmière, qui était également officier de liaison, accompagnait ce jour-là des journalistes américains. Petite-nièce d’un ministre de Napoléon III, elle s’était engagée, dès août 1914, à Bergerac, raconte le quotidien Sud-Ouest. Mais si son nom figurait bien sur le monument aux morts de Mouleydier, son village de Dordogne, elle n’avait pas été reconnue, dans son acte de décès "Morte pour la France." Un siècle plus tard, cet oubli vient d'être réparé. 95 000 cas de ce type demeureraient encore non-instruits.

vendredi 26 octobre 2018

Commentaire sur l'affaire Qader Daoudzai

Il n’y a pas de quoi être fier ! L’affaire Qader Daoudzai nous replonge à la fin de la guerre d’Algérie et au sort funeste que la France, patrie des droits de l’Homme, réserva aux Harkis. Qader Daoudzai, 33 ans, est mort, samedi dernier, à Kaboul. Victime d’un attentat qui a marqué le premier jour des élections législatives en Afghanistan. Daoudzai, c’était un interprète anonyme, père de trois enfants (2,3,4 ans), qui avait travaillé avec les militaires américains puis français (2010-2012). Après le retrait de 2014, il s’était retrouvé seul, au chômage et en première ligne, face aux sicaires talibans et leurs alliés. Il était alors bien peu optimiste quant à son avenir. En 2015, il avait fait état de ces menaces dans sa demande de visa pour la France qui lui avait été refusée, comme pour 151 autres personnes faisant partie des personnels civils de recrutement local. Depuis quelques jours, il préparait une nouvelle demande de visa dans le cadre de la procédure dite de "relocalisation" récemment ouverte.