mercredi 19 décembre 2012

Attribution Légion d'honneur

Le Premier ministre pourra attribuer dans un délai d’un an, la Légion d’honneur aux personnes tuées ou blessées dans l’accomplissement de leur devoir et « reconnues dignes de recevoir cette distinction ». Ce décret présenté ce matin en conseil de ministres par Jean-Marc Ayrault permet de répondre à des actualités récentes (ainsi les victimes militaires de Mohamed Merah). Ce texte  modifie également le délai pendant lequel le ministre de la défense pourra, dans les mêmes conditions, attribuer la médaille militaire aux militaires et assimilés non officiers.
Au cours de ce même conseil Rose-Marie Antoine, a été nommée directrice générale de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre. Cet administrateur civil remplace le préfet Rémy Enfrun qui dirigeait l’ONAC depuis 2007.

dimanche 16 décembre 2012

Un adjudant-chef qui avait tenté de stopper Merrah devant le 17ème RGP, témoigne

Exclusif : La Dépêche du midi

C'est place de la Liberté à Castelsarrasin que la sous-préfète a remis une décoration rare, la médaille d'argent pour acte de courage et dévouement à l'adjudant-chef J.-L. Ce dernier très ému pensait à ce moment-là aux deux victimes de Merah./Photo DDM, M - Tous droits réservés. Copie interdite.
C'est place de la Liberté à Castelsarrasin que la sous-préfète a remis une décoration rare, la médaille d'argent pour acte de courage et dévouement à l'adjudant-chef J.-L. Ce dernier très ému pensait à ce moment-là aux deux victimes de Merah./Photo DDM, M () 
C'est place de la Liberté à Castelsarrasin que la sous-préfète a remis une décoration rare, la médaille d'argent pour acte de courage et dévouement à l'adjudant-chef J.-L. Ce dernier très ému pensait à ce moment-là aux deux victimes de Merah./Photo DDM, M
Il aurait pu mourir, comme ses camarades. Mais, n'écoutant que son courage, il a tenté de rattraper le tueur au scooter, Mohammed Merah, qui ce jour-là, a froidement exécuté deux de ses compagnons, et blessé un troisième.
Jeudi soir, à Castelsarrasin, l'adjudant-chef J. L. (1) s'est vu décerner la médaille d'argent pour acte de courage et de dévouement. Le jeune militaire avait les larmes aux yeux, lorsque la sous-préfète Myriam Garcia qui lui a remis son insigne au nom du ministre de la Défense. Jusqu'à ce jour, l'adjudant-chef n'avait jamais raconté son histoire. Et pour cause…

Il assiste au meurtre des ses camarades du 17e RGP

Il est l'un des témoins clé de la triste affaire Merah. Ce Castelsarrasinois de 31 ans n'avait jamais évoqué cette tentative courageuse pour stopper le terroriste lors du double meurtre de Montauban, le 15 mars 2012. C'est très affecté que le sapeur, natif de l'Aube, nous a confié ses sentiments peu après avoir reçu sa distinction.
«Excusez-moi, je suis très ému… Je pense à mes deux camarades qui sont morts devant moi (Mohamed Legouad et Abel Chennouf, deux «paras» du 17e RGP de Montauban, N.D.L.R.)»lâche-t-il en reprenant sa respiration.
La tragédie s'est déroulé le 15 mars à 14 h 30. L'adjudant-chef se rend à Montauban pour rendre visite à un ami à lui, militaire au 17e régiment du génie parachutiste. C'est à ce moment qu'il assiste en direct à la tuerie de Montauban perpétré par Mohamed Merah. «Je suis arrivé au moment où le tueur tirait ses derniers coups de feu», se remémore-t-il. Sans arme et au péril de sa vie, le caporal-chef décide de partir à la poursuite du tueur au scooter. «Je n'ai pas réfléchi. Je me suis mis à lui courir après pour tenter de le faire tomber de son deux-roues et de l'arrêter.» Une vaine tentative d'une rare audace qui n'empêche pas le militaire castelsarrasinois de revenir sur les lieux du crime pour prodiguer aux victimes encore en vie un massage cardiaque. «J'étais au mauvais endroit, au mauvais moment… Je suis marqué à vie par cette histoire» lâchait-il dans un dernier souffle en livrant ce témoignage inconnu sur l'affaire Merah.
(1) À la demande de l'intéressé et pour des raisons évidentes de sécurité, nous avons conservé l'anonymat du récipiendaire.

 

vendredi 7 décembre 2012

007 au Luxembourg

Toute la semaine, plus aucun exemplaire du Lëtzebuerger Land n’était disponible chez les marchands de journaux luxembourgeois. L’hebdomadaire révélait dans sa dernière livraison que le grand-duc Henri, « aurait des contacts permanents » avec les services de renseignement britanniques. De quoi interpeller et passionner les habitants d’un pays généralement avare de confidences. Mais qui a toutefois son lot « d’intrigants », pour reprendre le titre de l’enquête de nos confrères. Sur quoi s’appuie cette « révélation » ?
En 2008, le chef du Service de renseignement de l’Etat luxembourgeois aurait transmis l’information à son Premier ministre, Jean-Claude Juncker. Mais Mario Mille, responsable du SREL, aurait enregistré la conversation, explique l’hebdomadaire qui en publie les détails, à l’insu du chef du gouvernement en utilisant « une montre-bracelet cachant un dispositif d’enregistrement ». L’information que l’ex-chef du SREL (2003-2010) estime fondée sur « des rapports crédibles » reposerait, en particulier, sur l’enregistrement clandestin d’une conversation au palais grand-ducal entre Henri de Luxembourg et le Premier ministre. Celui-ci aurait pu être réalisé en 2005 ou 2006. Jean-Claude Juncker dirige le gouvernement de son pays depuis décembre 2005.

jeudi 6 décembre 2012

Obsèques du général Jacques Lemaire



Elles seront célébrées demain aux Invalides. Samedi, ce visage familier de la Légion étrangère s'est éteint à l'âge de 89 ans. Officier issu de la promotion Victoire de l'EMIA Coetquidan (du 03.07.1945 au 31.12.1945), il fut officier au 2ème BEP en Indochine puis s'occupa de communication auprès du général Massu en Algérie (1957). Jacques Lemaire commanda plus tard à Toulouse la 11ème division parachutiste (1979-81). Il quitta l'armée avec quatre étoiles.
Ses obsèques se dérouleront le jour où la Légion étrangère célèbre le 50ème anniversaire de son arrivée au camp de la Demande à Aubagne (devenu quartier Vienot), après avoir quitté Sidi-Bel-Abbès.

mardi 4 décembre 2012

Légion étrangère. Le nouveau "padre" d’Aubagne

Il s’appelle Benoist GALVAN et remplace le père LALLEMAND, figure de l’institution qui a pris ses quartiers à Puyloubier (IILE), après avoir célébré un dernier office, le 18 novembre dernier à Aubagne (commandement Légion étrangère et 1er régiment étranger). Agé de quarante et un ans, prêtre depuis 2000, le nouveau padre a commencé par exercer dans la paroisse de Saint-Maixent-l’Ecole (Deux-Sèvres), avant de « basculer », selon son expression, en 2002 vers l’aumônerie militaire. Il a passé ces dix dernières années chez les chasseurs alpins. Avant de rejoindre la Légion, à la fin octobre, le père Galvan a d’effectué un séjour de quatre mois au Tchad.

samedi 1 décembre 2012

DPSD et conséquences, Légion étrangère

Mouvement  favorable aux "terriens", à la suite de l'arrivée du général BOSSER à la DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense) qui y a remplacé le général Antoine CREUX, devenu n°2 de l'armée de l'air (post du 26 novembre). Le général Jean-Pierre BOSSER jusqu'ici sous-chef d'état-major "performance et synthèse" de l'EMAT aura pour successeur le général Bernard GUILLET. Lui même, ex- sous-chef "plans et programmes" de l'état-major de l'armée de terre cédera son fauteuil au général Francis AUTRAN, directeur de l'école de génie...depuis février dernier. A Angers, arrivera le général Patrick ALABERGERE qui commandait l’état-major de force no 3 (Marseille) depuis...  le 1er août 2012. 
Concernant la Légion étrangère, les premiers échos venus des couloirs de la Défense laissent à penser que le Comle (depuis le 1er septembre 2011), le général Christophe de SAINT-CHAMAS pourrait être reconduit, à l'été 2013, pour une troisième année.

mercredi 28 novembre 2012

Commissions, mission et auditions

Le 12 juillet dernier, Jean-Jacques Urvoas (PS Finistère), président de la commission de lois de l'Assemblée nationale lançait, après l'affaire Merah, une  mission d’évaluation sur « le cadre juridique applicable aux services de renseignement », qu'il dirigera (post du 25 septembre dernier). Ces dernières heures, Noël Mamère (EELV Gironde) vient d'annoncer l'intention des écologistes d'enquêter sur le fonctionnement des services de renseignement non seulement lors de l'affaire Merah mais aussi dans les dossiers Karachi et Tarnac. Reste à savoir si la commission réclamée verra le jour. Contactée, la présidence de l'Assemblée fait remarquer, comme l'explique également le quotidien Le Monde, qu'une telle création est impossible quand "la justice travaille sur les mêmes faits".
Par ailleurs, le responsable d'un service de la communauté du renseignement a été récemment sondé pour savoir si lui et ses pairs accepteraient d'être auditionnés par la commission de la défense de l'Assemblée, au début de l'année 2013. Patricia Adam (PS Finistère), sa présidente dirige actuellement la délégation parlementaire au renseignement.

lundi 26 novembre 2012

DPSD

Semaine de "passation des consignes" à la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD) entre le général Creux et le général Bosser. En poste depuis avril 2010, le premier, général de corps aérien, devient major général de l'armée de l'air. Le décret de nomination devrait être publié mercredi.
Son successeur, le général de division Jean-Pierre Bosser était jusqu'ici sous-chef d'état-major "performance et synthèse" de l'EMAT. Il est considéré par les proches du dossier, tant civils que militaires, comme "le meilleur choix". Choix effectué par le directeur de cabinet du ministre de la défense Cédric Lewandowski, le directeur de cabinet adjoint, le contrôleur général des armées Jean-Michel Palagos et le conseiller spécial du Mindef Jean-Claude Mallet. "Parce que le poste est sensible" justifie un expert. On cite le nom du général Bernard Guillet, sous-chef plans et programmes de l'état-major de l'armée de terre, pour le remplacer. 

samedi 24 novembre 2012

Tournée océanienne pour le Vendémiaire

Le Vendémiaire dans le port de Cairns. Crédit : Ministère de la défense
Basé à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), ce bâtiment lancé en 1992, effectue depuis début novembre, une tournée dans plusieurs ports australiens et néo-zélandais.
Du 7 au 12 novembre, la frégate se trouvait à Cairns (extrême nord de l’Australie). Hier, elle faisait escale à Melbourne. Principal objet de la mission : « montrer pavillon ». Le « périple » du Vendémiaire devrait se poursuivre fin novembre 2012 en Nouvelle-Zélande, avec deux escales majeures prévues : l’une dans la capitale Wellington du 30 novembre au 3 décembre  et l’autre à Auckland du 6 au 10 décembre.
La frégate qui effectue des missions de souveraineté et de surveillance des pêches et de lutte contre les trafics illicites, participe régulièrement à des exercices navals avec les flottes présentes dans le Pacifique, dont la marine australienne.(En collaboration avec Flash d’Océanie, http://newspad-pacific.info/). 

jeudi 22 novembre 2012

Six légionnaires du 2ème REP mis en examen pour trafic de drogue

C'est le quotidien Corse Matin qui a révélé l'affaire. Six légionnaires du 2ème régiment étranger de parachutistes ont été récemment mis en examen pour trafic de drogue au sein de l'unité. Les gendarmes ont, en effet, découvert 350 gr de cocaïne et 1,5 kg de cannabis cachés dans les cuisines du régiment. Trois ont été placés en détention provisoire, les trois autres ont été placés sous contrôle judiciaire.
C'est le commandement du REP qui avait saisi la justice en 2011. L'enquête des gendarmes a duré une année. " Ces faits ont été dénoncés par l'autorité judiciaire (...) nous attendons que la justice son travail..." a expliqué le chef de corps, le colonel Benoît Desmeulles.

mardi 20 novembre 2012

Camerone 2013. Le général Guignon porteur de la main

Michel Guignon lorsqu'il commandait le 2ème REP
On connait les premiers contours du Camerone 2013, qui marquera le 150ème anniversaire de la bataille. Thème retenu : Légionnaire, un nouveau départ, en référence à deux piliers du système légionnaire : la deuxième chance et l’intégration. Le porteur de la main du capitaine Danjou, sera le général d’armée (2S) Michel Guignon qui sera accompagné d’un caporal-chef d’active et de l'adjudant Berthold Vossler, à qui il doit la vie en Algérie. "Il y a tant de gens qui méritent de porter la main du capitaine Danjou. Mais remonter la Voie sacrée avec ce vieux compagnon de combat, c'est cela qui m'a décidé" explique le général Guignon. Qui a, notamment, commandé le 2ème Régiment étranger de parachutistes (1980-82). Et a également été gouverneur militaire de Paris (1992-96).
Une section du 3ème REI (Régiment étranger d'infanterie) participera à la commémoration au Mexique.
L’inauguration du nouveau musée de la Légion étrangère est également prévue le 30 avril prochain.

samedi 17 novembre 2012

Ante Gotovina, ancien légionnaire, ex-général croate acquitté par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.

A la Légion étrangère, à partir de 1974, il était Ivan Grabovac. Et caporal-chef lorsqu’il quitta le 2ème REP et l’institution, au terme de son contrat cinq ans plus tard. Il devint français. On lui prête d’avoir ensuite travaillé dans la sécurité privé et d’avoir entrainé des paramilitaires en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Des archives de presse, évoquent également une condamnation en 1986, en France, à cinq ans de détention pour une affaire de vol de bijoux.
En 1991, la Croatie (son pays d’origine) proclame son indépendance. Une guerre éclate avec les sécessionnistes serbes. Cette minorité (15%  de la population de la Croatie d’alors), soutenue par l’armée de Belgrade conquiert le tiers du territoire croate. Des massacres sont perpétrés. Des Croates sont déplacés. Gotovina s’engage dans la Garde nationale croate (noyau de l’armée en formation). Un an plus tard, il devient général. En août 1995, il est nommé commandant de l’opération Tempête, qui doit permettre de reprendre le contrôle de Knin (centre du pays, « capitale » de la république serbe de Krajina). La  mission est remplie en 48h. Mais ce sont les exactions commises -massacre de 324 civils serbes et déplacement de 90.000- qui lui vaudront d’être inculpé par le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Des associations de victimes serbes, de leur côté,  évoquent les chiffres de 220.000 réfugiés et 1.150 civils tués.
En 2000, il est mis à la retraite par le président croate, Stepe Mesic, pour avoir publié une lettre avec d’autres officiers généraux, rejetant les critiques sur leur rôle pendant la guerre. Ante Gotovina est alors inspecteur général de l’armée nationale. En 2001, année de l’inculpation par le TPIY, la justice croate émet un mandat d’arrêt. Lui nie les accusations portées contre lui. Mais il prend la fuite. On le dit alors en contact avec le MI6 britannique, la DGSE française, réfugié dans un monastère franciscain en Croatie.  « L’affaire Gotovina », qui recèle la part d’ombre de nombreux pays acteurs du dossier, ralentit les négociations sur l’entrée de la Croatie au sein de l’Union européenne (qui se réalisera en 2013). Finalement, l’ex-général est arrêté en 2005, en Espagne, aux Canaries. Condamné, en 2011, à 24 ans de prison par le TPIY en première instance pour crime contre l’humanité et crimes de guerre, Ante Gotovina a été hier acquitté en appel en compagnie du général Markac condamné pour les mêmes faits à 18 ans (cet ancien policier s’était lui, rendu volontairement en 2004). Les juges ont estimé « erroné » le raisonnement qui avait permis la condamnation des deux hommes. Selon celui-ci, tout tir d’artillerie tombant à plus de 200 m d’une cible militaire était une attaque contre des civils. Rejetant, également, l’existence « d’une entreprise criminelle commune ».
Des milliers de Croates rassemblés sur la place centrale de Zagreb ont accueilli par des cris de joie, l’acquittement de « leurs héros ». Traduit politiquement par le président croate Ivo Josipovic : «  Le jugement a confirmé que la Croatie n’a pas commis de nettoyage ethnique et que le combat de nos défenseurs a été juste… ». Son homologue serbe,Tomislav Nicolic, considère au contraire cette décision « scandaleuse ». Celle-ci « ne contribuera pas à la stabilisation de la situation dans la région ». Le conflit serbo-croate a fait 20.000 morts.


 

lundi 12 novembre 2012

Ordre de la Libération. Les communes décorées prennent la succession des Compagnons

Fred Moore (crédit : Ordre de la Libération)
A 92 ans, Fred Moore est un homme particulièrement occupé. Vendredi 16 novembre, à l'issue d'une journée marathon, il remettra son mandat de chancelier de l'ordre de la Libération pour devenir aussitôt délégué du Conseil national des communes Compagnon de la Libération. Cette transmission se déroulera le jour marquant le 72ème anniversaire de la création de l’Ordre.
16 novembre 1940
Alors que la France vient d’être défaite, le général de Gaulle entend récompenser le dévouement de certains de ceux qui - si peu nombreux au départ (ils ne sont guère plus de 2 500 le 14 juillet 1940) - ont accepté de tout risquer pour participer à une aventure dont on ignorait en 1940 quel serait son aboutissement. Il ne dispose pas de la Légion d’honneur. L’ordonnance n°7, signée à Brazzaville le 16 novembre,  stipule que l’Ordre de la Libération est destiné à récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l'oeuvre de la libération de la France et de son Empire. 1038 hommes et femmes (6 femmes seulement), 17 unités militaires et 5 communes recevront la croix de la Libération. Ce sont ces dernières, Paris, Nantes, Grenoble, Vassieux-en-Vercors, l’Ile de Sein qui sont désormais chargées de perpétuer le souvenir de l’Ordre alors qu’il ne reste que 23 Compagnons en vie.
Le conseil national des communes
Dans une lettre du 18 janvier 1946, le général de Gaulle annonce à l’amiral Thierry d’Argenlieu, chancelier de l’Ordre, son intention de mettre fin à l’attribution de la croix de la Libération. Il précise, également, sa vision de l’avenir. « …L’Ordre (…) est une création liée à l’œuvre même de la Libération de la France et de son Empire, et destinée en fait à s’éteindre lorsqu’auront disparu ceux dont elle a consacré les mérites. Mais (…) si les individus sont destinés à disparaître, les collectivités telles que la ville de Paris continueront à témoigner dans l’avenir de ce qu’à été l’Ordre de la Libération… ». Dans les années 70, il avait été envisagé, pour assurer sa pérennisation, de le rattacher à la grande chancellerie de la Légion d’honneur. Le risque étant que celui-ci ne tombe rapidement dans l’oubli. Une autre solution est trouvée. La loi du 26 mai 1999 a institué le Conseil national des communes Compagnon de la Libération, assurant  ainsi le transfert des pouvoirs. Qui se substituera vendredi au conseil de l’Ordre, composé jusqu’ici de Compagnons.
La mémoire assurée, une dernière question se posera dans quelques années. Le dernier compagnon devrait être enterré dans le caveau n°9 du mémorial de la France combattante situé au Mont-Valérien. Qui sera-t-il ? Tous ceux que j’ai rencontrés ces dernières années sont plutôt réticents face à «cet honneur ». Préférant reposer anonymement en compagnie des membres de leur famille.



dimanche 11 novembre 2012

Jérôme Cahuzac, le "légionnaire"

Sources : Képi Blanc , REP Info

Légionnaire d'un jour ! Le ministre du budget a participé début octobre, à un exercice aéroporté mené par le 2ème REP (Régiment étranger de parachutistes), en Corse. Sautant lui-même en tandem opérationnel avec des commandos (GCP). En témoignent ces deux images plutôt inhabituelles...pour un membre du gouvernement.

samedi 3 novembre 2012

Kadhafi, les politiques et les services


Beaucoup de journaux de l’hexagone mais aussi étrangers s’interrogeaient récemment sur les dernières secondes de Kadhafi. Beaucoup de titres posaient la question  suivante. « Kadhafi a-t-il été tué par les services secrets français ? ». Interrogation qui faisait suite aux déclarations d’un espion libyen au quotidien britannique The Telegraph et au site Internet Mediapart, confirmées par Mahmoud Jibril, ancien chef du premier gouvernement rebelle. Information difficile à vérifier. Il est peu vraisemblable que ce sujet soit évoqué lors du prochain séminaire des forces spéciales (COS), dans quelques jours, à Paris. Le seul élément que toutes les sources fiables citent, est la présence d’un drone puis d’un Mirage 2000 français au-dessus du convoi qui emporte, le 20 octobre 2011, Khadafi et deux cents, deux cent cinquante de ses partisans...C’est-à-dire quelques minutes avant la fin de l’histoire. La suite, est, pour l’heure, imprécise, encore du domaine de la fiction. Mais tous les écrivains le savent, les meilleurs scénarios puisent leurs source dans la réalité du monde. 
Les relations entre Kadhafi et les présidents de la Vème République qui se sont succédé durant les quarante et une années de dictature de l’ex-colonel à Tripoli, peuvent être comparées à des « montagnes  russes ». Ce tyran particulièrement pervers (pour qui, par exemple, le viol était une arme de pouvoir), adepte du terrorisme  (il est considéré comme commanditaire des attentats de Lockerbie en 1988 et de celui contre le vol 772 UTA en 1989, qui ont coûté la vie à 440 personnes), sut plus tard redevenir fréquentable. Ou tout au moins le fit-il croire.
Intéressons-nous au septennat de VGE en France qui correspond à un moment de grande tension entre nos deux pays. Elle survient au moment de l’annexion par les troupes libyennes de la bande d’Aouzou (Tchad). Nous sommes à la fin des années soixante dix. Kadhafi s’est également lancé dans l’élimination de ses opposants en Europe. Huit, réfugiés à Rome, Londres, Bonn, Athènes et Milan sont assassinés. A l’intérieur du pays d’autres opposants ont « bricolé » une tentative d’élimination.  On demande au SDECE (prédécesseur de la DGSE) d’étudier une telle hypothèse. L’étude de faisabilité a duré quinze mois. Plusieurs scenarios sont évoqués. Deux éléments ont stoppé ce projet. La difficulté d’approcher Kadhafi et l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand à l’Elysée. Pendant que le SDECE planchait,  Kadhafi engageait des « révoltes spontanées » contre des représentations diplomatiques étrangères dans son pays. Ce fut le cas de l’ambassade américaine à Tripoli qui fut mise à sac puis incendiée. L’ambassade de France subit le même sort ainsi que notre consulat général à Benghazi.  Précisons que le personnel diplomatique français par un coup de téléphone anonyme avait été « engagé à quitter l’ambassade » avant l’attaque.
Près de trente ans après que VGE ait étudié son élimination, M. Kadhafi était reçu en grande pompe par Nicolas Sarkozy. L’ex-colonel aura usé tous ses homologues étrangers et survécu à tous ses parrains internationaux. La chute sera finalement venue de l'intérieur. 

mercredi 31 octobre 2012

Noyade de Saint-Cyr (actualisé)


Crédit : ESCC-DIRCOM

La famille du saint-cyrien mort noyé dans la nuit de lundi à mardi lors d’un exercice d’intégration, évoquait mercredi " des zones d’ombre et des manquements aux règles de prudence". Le sous-lieutenant Hami, 24 ans, qui avait intégré l’école en troisième année, est décédé lors de la traversée d’un étang d’une cinquantaine de mètres, dans le cadre d’une soirée de " transmission des traditions". Le procureur de la République de Vannes qui  a ouvert une enquête, a expliqué que lors de cette traversée à laquelle participaient douze élèves, "l’éclairage de l’étang a sauté pendant quelques minutes". L’encadrement aurait été effectué "par des élèves de deuxième année" a, de son côté, déclaré l’avocate de la famille. Information confirmée par la justice. "Il n'y avait aucun cadre de l'école sur la zone". Selon l'avocate, Me Ingouf, « les camarades du jeune homme ont mis près d’une heure pour s’apercevoir de sa disparition ». Le ministre de la défense a ordonné une enquête de commandement. De son côté l’Adefdromil (association de défense des militaires) estime que cet exercice n’était « ni plus, ni moins qu’un bizutage ». Terme écarté par le procureur de la République.

mardi 30 octobre 2012

Piraterie

Lors des neuf premiers mois de l’année 2012, 70 attaques de pirates ont été enregistrées au large de la Somalie. Des chiffres en baisse par rapport aux années précédentes. 199 s’étant déroulées dans la même période en 2011. Trois forces luttent contre ce phénomène :
- Ocean Shield, de l’OTAN
- Atalante, de l’Union européenne
- Combined Task Force 151, coalition mise en place mise en place par les USA, la Turquie, Singapour, la Corée du Sud, notamment.


Crédit : marine néerlandaise/Bruxelles2

Dernière attaque en date. Le 24 octobre dernier, lorsqu’une frégate néerlandaise, le HrMs Rotterdam a « été pris sou le feu nourri » par l’équipage d’un boutre suspect. Des tirs venus de la côte, ont également visé le navire de la coalition. Un pirate a été tué.

samedi 27 octobre 2012

L'état de la gendarmerie

La gendarmerie est-elle sinistrée ?  A la question son directeur général répond : "Nous n'avons plus guère de marge de manoeuvre ! ". Devant les députés membres de la commission de la défense, le 17 octobre dernier, le général Jacques Mignaux détaille : "Le carburant est un motif d'inquiétude (...) J'ai indiqué au ministre que nous avions consommé quasiment tous nos crédits sur ce poste...".
Autre indication concernant l'immobilier : "Il ne sera pas possible de lancer des opérations de construction, pour lesquelles le besoin annuel est de 200 millions d'euros ou de réhabilitation lourde, pour lesquelles il est de 100 millions, chaque année. J'espère pouvoir compter sur le produit des cessions immobilières (...). Si nous pouvions réaliser 80 millions d'euros sur les 120 que représente ce patrimoine...".
Les effectifs de la gendarmerie se situent au niveau de l'année 2001 soit 98 858 personnes,"alors que la population française compte trois millions d'habitants de plus et que de nouveaux comportements se sont développés".
Les "crédits gendarmerie" seront examinés lors de la discussion budgétaire, le 6 novembre prochain.

vendredi 26 octobre 2012

Ordre de la Libération. Décès de Roland de la Poype.

Crédit : Ordre de la Libération
Le 14 septembre dernier avait été célébré à Mont-de-Marsan, les 70 ans de l'escadrille Normandie-Niemen (voir post). L'un des ses leaders, Roland de la Poype, dernier Compagnon de la Libération du Neu-Neu vient de décéder.
Ce fils d' ingénieur agronome (colonel de réserve), tué en mai 1940, est né en juillet 1920 dans le Puy-de-Dôme.
Le 5 décembre 1939, alors étudiant, il s'engage au Bataillon de l’Air 131 du Mans. Pilote à l'Ecole principale d'aviation d'Etampes en mars 1940, il décide après avoir entendu l'appel du général de Gaulle, de rallier l’Angleterre. Et quitte la France à Saint-Jean-de-Luz le 24 juin en embarquant sur l’Ettrick, navire polonais. Parvenu à Plymouth, il s’engage  dans les Forces aériennes françaises libres. Cursus classique : le jeune homme prend part à l’expédition de Dakar puis à la campagne du Gabon en qualité de mitrailleur du Groupe réservé de bombardement n° 1 (GRB 1). A la fin de l'année, il est renvoyé en Grande-Bretagne pour parfaire son entraînement dans les écoles de pilotage de la Royal Air Force. A partir d’octobre 1941, Roland de la Poype suit les cours de l’Operationnal Training Unit de Llandow au Pays de Galles avant d’être affecté au Squadron 602. Promu au grade d’aspirant en mars 1942, il abat son premier avion ennemi,  un Messerschmitt 109, le 22 août. Après une soixantaine de missions  il se porte volontaire pour rejoindre le Groupe de chasse n°3 Normandie qui doit se constituer au Moyen-Orient avant de partir pour l'URSS. Il y arrive via l’Afrique noire, l’Egypte et Téhéran fin novembre 1942. Promu lieutenant en décembre 1943, Roland de la Poype se distinguera pendant les opérations d'Orel, de Briansk, d'Ielna, de Smolensk, de Vitebsk, d'Orcha, de Borissov, de Minsk et bien sûr du Niemen. Au cours des batailles du front de l’Est, il abat 15 appareils ennemis (des Junker 87 et 88, des Messerschmitt 109, des Focke Wulf 190). A deux reprises, le 14 et le 16 octobre 1944, il abat deux appareils dans la même journée. Fait Héros de l’Union soviétique avec son camarade Marcel Albert, le capitaine de la Poype reçoit, ensuite, le commandement de la 1ère Escadrille. La guerre terminée, le régiment  arrive au Bourget le 20 juin 1945. Comme tous les autres pilotes survivants, Roland de la Poype en raison de sa conduite au combat, (10 citations à l’ordre de l’armée aérienne et de 2 citations à l’ordre de l’aviation de chasse, 1200 heures de vol) a été autorisé par Staline à ramener son Yak en France. Affecté au 2e Bureau de l’Etat-major de l’Armée de l’Air en mars 1946, Roland de la Poype quitte l’armée en 1947. A l'industriel on doit la création du Marineland d'Antibes. A l'inventeur, le berlingot Dop et la Méhari.
Roland de La Poype est mort Saint-Tropez ( Var). Ses obsèques seront célébrées mardi 30 octobre à 10 h aux Invalides.

mercredi 24 octobre 2012

L'entretien des tombes

La subvention accordée par l’État pour l’entretien des tombes des combattants "morts pour la France" a fait l’objet d’une convention il y a trente et un ans. Celle-ci avait été fixée en 1981 à 8 francs, transformés en 1,22 euro, expliquait le 17 octobre dernier, Bernard Chopin, vice-président du Souvenir Français aux députés, lors de l'audition de représentants d 'associations d'anciens combattants par la commission de la défense de la l'assemblée nationale. Actuellement, sur les 115 000 tombes répertoriées dans les carrés communaux, "33 450 sont entretenues sur la base d’1,22 euro par le Souvenir français, qui touche de l’État quelque 48 000 euros, 40 000 sont entretenues par les communes et 40 000 par l’État". L'entretien d'une tombe revenant, pour le représentant du Souvenir français, à 10 €.

mardi 23 octobre 2012

Le général Rideau quittera la présidence de la FSALE en 2013.

Le général de corps d'armée Robert Rideau préside la Fédération des sociétés d'anciens de la Légion étrangère (FSALE) depuis 2001. On lui doit, notamment, le développement du réseau d'anciens de la LE à l'étranger. Robert Rideau arrive au terme de son quatrième mandat. Il ne se représentera pas.




Q- Pourquoi cette décision ?
Effectivement, je quitterai la présidence le 2 juin prochain, à l’issue de notre congrès qui se tiendra à Orange. En fait j’aurais déjà dû « passer la main » en 2012, année de mes 72 ans, limite d’âge statutaire des administrateurs, collège dont est issu le président. Faute de candidat à ma succession, l’assemblée générale et le conseil d’administration m’ont demandé de prolonger mes fonctions pour une ultime année. J’ai accepté.

R- Soixante douze ans, c'est plutôt jeune au regard de ce l’on peut, parfois, observer dans le monde associatif combattant ?
Certes mais si l’on souhaite que de « jeunes anciens légionnaires » rallient notre mouvement associatif, il convient d’être cohérent donc éviter de mettre à sa tête des gérontes. D’où nos statuts. De surcroît j’aurai exercé mes fonctions douze années durant. C’est, me semble-t-il une durée acceptable puisqu’en terme de longévité, je figure déjà dans le livre des records de la FSALE.

Avez-vous vous trouvé votre successeur ?
Non, à ce jour, pas vraiment. J’ai sollicité une dizaine de jeunes camarades dont le profil est proche de celui de mes prédécesseurs et du mien. J’ai quelques réponses. Il est vrai que la principale difficulté réside dans le lieu de résidence du candidat. Idéalement et pour des raisons faciles à comprendre, le président doit être, autant que faire se peut, parisien et physiquement disponible. Ce sont là des conditions difficiles à réunir car nombre de papabile sont provinciaux ou exercent une activité professionnelle. Aussi, à l'exception de passer son temps dans le train, une telle situation serait très contraignante sauf à relever de la géométrie variable.

Qui sera le pilote ?
A l’instar de ce qui se pratique déjà dans nombre de fédérations ou grosses associations, décision a été prise de transformer le poste de secrétaire général en celui de directeur général. Ce dernier, désormais indemnisé, aux responsabilités élargies, assure « la permanence du commandement ». Le président, quant à lui, se rend autant que de besoin à Paris, pour les quelques activités « carillonnées » où sa présence est indispensable. Pour le reste, c’est-à-dire le suivi des affaires, c’est à la fée Internet d’y pourvoir.

Mon général, le 2 juin au soir sera-t-il un moment de solitude ?
Quand j’ai quitté le service actif en 2000, j’ai fait savoir à mon entourage que le départ d’un général était, sauf pour son entourage immédiat, un non- évènement et que les « Adieux de Fontainebleau » n’étaient pas de mise. Ce qui est vrai pour l’active, l’est a fortiori pour le monde associatif. Pour autant, j’éprouverai la très grande fierté comme tous ceux qui m’ont précédé dans la fonction, d’avoir continué à servir la Légion d’une autre manière. Le maintien quasi à niveau du nombre de nos amicales, soit 142 dont 48 à l’étranger, la création de quelques amicales atypiques (Vert et Rouge, Atouts Légion) et le développement des actions de solidarité et mémorielles sont pour moi sources de très grande satisfaction.
Il va sans dire que le 2 juin au soir je me mettrai à la disposition du nouveau président pour remplir toute mission qu’il pourrait me confier dans le club très informel des « conseillers » du président.


lundi 22 octobre 2012

Les aumôneries militaires

Les aumôniers militaires ont-ils été touchés par la RGPP (Révision générale des politiques publiques) ? Le ministère de Dieu l’est par ricochet : « Le volume des aumôniers connaît une décroissance parallèle à la réduction du format des armées mais les aumôneries n’ont fait l’objet d’aucune mesure spécifique au titre de la RGPP » explique-t-on à l’état-major des armées.
Ils sont 241, dont 50 civils répartis dans les armées et la gendarmerie. Et sont renforcés par environ 80 aumôniers militaires de réserve. Voici leur répartition par culte : catholique 63 %, protestant 14%, musulman 14 %, israélite 9 %. Ces aumôneries sont réparties dans les bases de défense, desservant les formations de toutes les armées stationnées dans leur périmètre. Et peuvent être projetées sur les théâtres d’opérations en fonction des besoins.
Il n’existe pas à la Défense de « chef des aumôneries » (chacun des quatre cultes étant dirigé par un aumônier militaire en chef) mais un Conseil de coordination des aumôniers. Il vise « à assurer la concertation entre les aumôneries militaires et les forces armées, sous la présidence du chef d’état-major ». En 2010, une rumeur selon laquelle des postes d’aumôniers catholiques auraient été supprimés pour créer des postes d’aumôniers musulmans, avait circulé. « Non, à aucun moment, il n’y a eu de lien ou de compensation entre la montée en puissance de l’aumônerie musulmane et la baisse des effectifs de l’aumônerie catholique » commente-on à l’EMA.

dimanche 21 octobre 2012

Honorés

Les quatre militaires français tués le 9 juin dernier en Afghanistan, près du pont de Nijrab en Kapisa, viennent d'être faits chevalier de la Légion d'honneur (Journal officiel du 21 octobre 2012). Il s'agit du maréchal des logis-chef Pierre-Olivier Lumineau (40ème Régiment d'artillerie), du brigadier-chef Yoann Marcillan (40ème Régiment d'artillerie), de l'adjudant Stéphane Prudhom (40ème RA) et du major Thierry Serrat (Groupement interarmées des actions civilo-militaires). Ils sont également décorés de la médaille militaire.
Concession faite, également à deux gendarmes : l'adjudant-chef Ludovic Richard, mort après avoir été fauché par une voiture le le 12 janvier dernier dans l'Orne et au gendarme (mobile) Yannick Balland, grièvement blessé le 24 décembre 2011, lors d'une interpellation. L'adjudant Richard avait été nommé au grade supérieur, à titre posthume.

samedi 20 octobre 2012

Légion d'honneur à titre posthume

L’adjudant-chef Franck Bouzet, du 13e bataillon de chasseurs alpins (13e BCA) de Chambéry, tué le 7 août dernier au cours d’un accrochage en vallée de Kapisa (Afghanistan) vient d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur (Journal officiel du 20 octobre 2012).

vendredi 19 octobre 2012

Décès d'un légionnaire du 2ème REG

Crédit : KB

Les obsèques du caporal-chef Zengota ont été célébrées hier à Saint-Christol (Vaucluse). Ce légionnaire d'origine polonaise a fait une chute mortelle, vendredi 12 octobre à Briançon, lors d'un exercice d'escalade. Engagé en 2000, celui-ci servait comme auxiliaire sanitaire au centre médical du 2ème Régiment étranger de génie (REG). Marcin Zengota qui avait obtenu en 2011 le brevet de chef d'équipe de haute montagne, a été promu, à titre posthume, au grade de sergent.

jeudi 18 octobre 2012

Explosion d'Opoul. Verdict

Thomas Bouffard, l'ancien sergent poursuivi pour homicide involontaire par le tribunal correctionnel de Montpellier, a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour "inattention" et "laxisme", après la mort de deux hommes de Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), il y a trois ans (post du 16 octobre).
Le 30 mars 2009, l'adjudant Nicolas Poinot (35 ans) et le 1ère classe Guillaume Gras (21 ans) ont été tués dans l’explosion d’une voiture, alors qu’ils participaient à cet « exercice de sensibilisation aux effets de l’emploi de différentes charges d’explosif sur un véhicule ».
Les faits se sont produits sur le champ de tir d’Opoul-Perillos (Pyrénées-Orientales). Après trois explosions sans incident avec de faibles charges, une quatrième de 10kg est préparée. Avant de la déclencher, le sergent Thomas Bouffard (CPIS) ne se serait pas suffisamment assuré que ses camarades aient quitté le polygone de tir. Sans ordre de son supérieur.

Le procureur de la République avait requis deux ans de prison, dont six mois fermes.

mercredi 17 octobre 2012

Le viol du 4ème RE devant les assises de l'Aude. Verdict.


Les deux ex-légionnaires du 4ème régiment étranger (RE) poursuivis pour le viol, le 30 avril 2010, d’un camarade de chambrée (voir post du 15 octobre 2012), ont été condamnés à huit ans (Roman Kolesnik) et sept ans (Mario Tobar) de réclusion. L’avocat général avait requis huit ans à l’encontre de l’Ukrainien et cinq ans pour le Colombien. Le procès s’est déroulé à huis clos.

Légion d’honneur à titre posthume


L’adjudant Alicia Champlon et le maréchal des logis-chef Audrey Berthaut, toutes deux gendarmes tuées le 17 juin dernier lors d’une intervention à Collobrières (Var), ont été nommées chevalier de la Légion d’honneur. Le Journal officiel de ce mercredi publie, également, le décret portant nomination de l’adjudant-chef Stéphane Moralia et du sergent Sébastien Pissot, qui ont trouvé la mort le 27 juin dernier, lors d’une opération contre les orpailleurs clandestins en Guyane. Tous deux appartenaient au 9ème Régiment d’infanterie de marine (RIMA) de Cayenne.

mardi 16 octobre 2012

L'explosion d'Opoul devant la justice

Ils appartenaient au Centre parachutiste d’instruction spécialisée (CPIS) de Perpignan, outil de formation (avec Cercottes et Quelern) du Service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Ils, se sont l’adjudant Nicolas Poinot, 35 ans, et le 1ère classe Guillaume Gras, 21 ans. Le 30 mars 2009, ces deux hommes sont morts dans l’explosion d’une voiture, alors qu’ils participaient à un « exercice de sensibilisation aux effets de l’emploi de différentes charges d’explosif sur un véhicule ».
Les faits se sont produits sur le champ de tir d’Opoul-Perillos (Pyrénées-Orientales). Après trois explosions sans incident avec de faibles charges, une quatrième de 10kg est préparée. Avant de la déclencher, le sergent Thomas Bouffard (CPIS) ne se serait pas suffisamment assuré que ses camarades aient quitté le polygone de tir. Sans ordre de son supérieur. Pour cela, il comparait, demain devant le tribunal correctionnel de Montpellier (Hérault), pour « homicide involontaire ». Un lieutenant-colonel et un commandant, entendus comme témoins assistés lors de l’instruction, ont bénéficié d’un non-lieu.

lundi 15 octobre 2012

Le viol du 4ème RE devant les assises de l'Aude


Il s'appelle Mario Tobar. Il est colombien. Ce père de famille est âgé de 29 ans. A côté de lui, dans le box, a pris place Roman Kolesnik, 28 ans, ukrainien. Jusqu'à mercredi, ils comparaissent devant les assises de l'Aude pour le viol d'un compagnon de chambrée, un Mongol. Des faits "choquants, durs et ignobles" avait alors résumé le chef de corps du 4ème Régiment étranger (RE).
Le 30 avril 2010, les légionnaires de Castelnaudary commémorent Camerone. En fin de soirée le sergent de service découvre, lors d'une ronde, le corps d'un autre engagé, d'origine mongole. Celui-ci est inconscient et porte des traces de coups. Selon son avocat, Me Biteau, si la victime s'est remis physiquement, psychologiquement le traumatisme subsiste. Au point de tenter de se suicider. Pour le conseil de M. Tobar il s'agit là "d'une bagarre qui a mal tourné". Son client accuse l'ukrainien d'être l'auteur du viol. Celui-ci, de son côté, s'étonne et répond "ne pas y avoir assisté ". Ces deux hommes qui ont été immédiatement exclus de la Légion, risquent une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle. 

vendredi 12 octobre 2012

Croix du Sud


Six nations, Australie, Nouvelle-Zélande, Tonga, Vanuatu, USA et Japon (ces deux dernières sous forme d’observateurs), 1400 militaires avaient participé en avril 2010, dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, à l’exercice Croix du Sud, aux côtés des Forces armées de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie (FAPF, FANC). Son thème : la projection d’une coalition régionale et la distribution de fret humanitaire à une population affaiblie après une catastrophe naturelle. 
Deux ans plus tard, l’exercice (12 au 26 octobre 2012) porte sur l’interopérabilité entre forces armées régionales, la coordination des moyens de secours et d’intervention en cas de catastrophes naturelles ou de situations de crise, nécessitant une exfiltration de ressortissants. Aux pays présents en 2010, participent cette année des forces de Papouasie Nouvelle-Guinée (PNG, Defence Force), des Etats-Unis (Marines basés à Hawaï et éléments de la police militaire), du Canada ((section d’infanterie) et de Grande-Bretagne (Royal Gurkhas).
La France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, sont signataires, depuis 1992, d’un accord dit « Franz » dont la vocation est d’harmoniser et de coordonner des réponses humanitaires au bénéfice de pays océaniens riverains frappés par des catastrophes  naturelles. Ces manœuvres qui se dérouleront pour partie en milieu urbain (Nouméa), sont placées sous le commandement du général Jean-François Parlanti, commandant supérieur des FANC (En collaboration avec Flash d’Océanie, http://newspad-pacific.info/).

mercredi 10 octobre 2012

Création d’un prix Pierre Schoendoerffer

C’est le Journal officiel qui l’annonce ce matin. Un prix audiovisuel de l'armée de terre, Pierre Schœndœrffer (1928-2012) est crée. Celui-ci est « destiné à récompenser, chaque année, une œuvre audiovisuelle (en français) célébrant l'engagement contemporain ou la vie des soldats de l'armée de terre ». Montant de ce prix : 3 000 EUR. Celui-ci sera décerné par le chef d'état-major de l'armée de terre, sur proposition d'un jury composé de huit personnalités civiles et de six autorités militaires et représentants du monde de la défense.
crédit : Guardian.co.uk
A 24 ans le caporal-chef Pierre Schoendoerffer filme les combats d’Indochine et Dien-Bien-Phu pour le service cinématographique de l’armée. Au Maroc, en Algérie, il deviendra journaliste. Puis écrivain où La 317ème section (1963), l’affirme. L’ouvrage devient un film (1965) et marque plusieurs générations. Un autre roman, L’adieu au roi (1969), servira de base de travail à Francis Ford Coppola pour Apocalypse Now.
P. Schoendoerffer adapte ensuite son roman Le crabe-tambour, au cinéma (1977). Puis il tourne L’honneur d’un capitaine (1982) et réalise son film le plus ambitieux, Dien-Bien-Phu, en 1992.
En mars prochain, à l’occasion du premier anniversaire de sa disparition, devrait paraître chez Grasset, « La guerre dans les yeux », livre d’entretiens croisés entre Pierre Schoendoerffer et le journaliste Patrick Forestier (Paris-Match).

mardi 9 octobre 2012

La chute du rial iranien priverait Assad de Gardiens de la Révolution


L'Iran aurait retiré des membres d’une unité des Forces spéciales déployée en Syrie, après la multiplication des critiques contre le coût de l'implication iranienne dans le conflit  syrien, a rapporté le quotidien israélien Haaretz dans son édition de dimanche.
Téhéran qui a été le théâtre d'échauffourées la semaine dernière, alors que le rial est au plus bas. Le grand bazar de Téhéran a rouvert samedi sous haute surveillance policière, après trois jours de fermeture à la suite de violentes manifestations contre les difficultés économiques, liées à l'effondrement de la monnaie iranienne.
La police anti-émeutes avait fait usage en milieu de semaine dernière de grenades lacrymogènes pour tenter de disperser des manifestants  ; procédant à des arrestations de cambistes dans et aux abords du grand bazar, lieu hautement symbolique sur le plan politique en raison de sa mobilisation en faveur de la révolution islamique en 1979.
 Selon le Sunday Times, citant des responsables de services de renseignements occidentaux, l’Iran a retiré 275 membres de l’Unité 400 de la Force al-Qods des Gardiens de la révolution (armée idéologique du régime) qui prêtaient main forte au régime de Bachar el-Assad contre la rébellion. Les combattants ont été rapatriés il y a une semaine et cette information a été confirmée par l’un de leurs proches, ajoute le journal.

samedi 6 octobre 2012

Les points sur les i du président libanais

Michel Sleiman   
(
Crédit : MAE, Beyrouth)

La tradition française veut que le président de la République, en voyage à l’étranger, ne parle pas (ou très rarement) de politique intérieure.
Le président libanais, en visite en Amérique du Sud, a choisi l’option inverse. Pour « mettre les points sur les i », précise un commentateur beyrouthin. L’histoire libanaise ne s’est pas édifiée autour de la paix et de la sérénité que pourrait renvoyer l’image du pays des Cèdres, longtemps, pourtant appelé la Suisse du Moyen-Orient. L’existence du pays est conditionnée par un compromis permanent, excessivement difficile à obtenir. Et des alliances souvent contre-nature. La géographie (Israel, Syrie) est également lourde de menaces. A Montevideo, Michel Sleiman (chrétien) a donc raconté que récemment un député libanais et ancien ministre, Michel Samaha, a rapporté de Syrie des engins explosifs. Une anecdote parmi mille autres, pour camper le climat. Inutile de protester diplomatiquement, Bachar-el-Assad ne fournira aucune explication. Mais le président libanais s’est surtout prononcé, au cours de son intervention, pour le désarmement des milices (salafistes, chiites) visant en premier lieu le Hezbollah. Ainsi, en « cas d’agression israélienne au Liban », la réaction du mouvement serait assujettie « à une requête du pouvoir politique ». Le « Parti de Dieu », connu pour sa culture du secret, n’a pas réagi. Une lumière difficile à dissimuler tombe sur ses engagements aux côtés du régime syrien. Difficile, en effet, de camoufler le retour des dépouilles des miliciens tués en Syrie. L’engagement du Hezbollah auprès des troupes de M. Assad était connu. Il est définitivement confirmé. Ce qui a pour effet de compliquer (un mot essentiel du vocabulaire politique libanais) la tâche du Premier ministre M. Mikati qui prône la neutralité. Le Hezbollah vient de connaître une avanie sérieuse avec l’explosion dans la Bekaa d’un entrepôt de missiles et autres armements de guerre. Une information en dit long sur l’Etat dans l’Etat (qui n’est évidemment plus à démontrer) qu’est le Hezbollah. Les enquêteurs officiels n’ont été admis sur les lieux qu’une fois l’enquête interne close.


jeudi 4 octobre 2012

Haute-Saône. Un pilote tué dans le crash d'un Mirage 2000-5

"Deux minutes après le décollage, le contact a été perdu" a raconté le colonel Bertrand, commandant la BA 116 de Luxeuil (Haute-Saône). Contact perdu avec le Mirage 2000-5 qui s'est écrasé dans des bois sur la commune de Froidechonche, à cinq cents mètres des premières habitations. Son pilote, le lieutenant-colonel Wang Tung-yi est mort dans le crash. De nationalité taiwanaise, âgé de trente sept ans, il totalisait mille trois cents heures de vol sur ce type d'avion, dont l'armée de son pays est équipée (soixante). Il était depuis deux ans en France en application d'accords techniques entre les deux pays et devait rentrer à Taipeh (la capitale) dans deux mois.
Depuis dix ans une douzaine d'accidents mortels impliquant quatorze avions militaires ont été enregistrés en France. Seloin l'AFP, ils ont fait 22 morts.

dimanche 30 septembre 2012

Renseignement. Washington installe une base de surveillance des satellites aux Marshall.

       La plupart des débris se trouvent en orbite basse. 
Crédit : NASA
Le gouvernement américain vient d’annoncer la construction, sur l’atoll de Kwajalein aux îles Marshall (Pacifique), d’une base abritant un radar destiné à repérer des objets spatiaux en orbite moyenne et basse.
Cette base de l’Us Air Force, dont la construction débutera en septembre 2013 (et durera quarante huit mois) est appelé à matérialiser une "clôture " atmosphérique pour "détecter, suivre la trace, identifier et caractériser les objets spatiaux en orbite moyenne et basse, afin de  fournir aux vaisseaux de combat la capacité de tenir à jour un catalogue orbital complet et précis, assurer la sécurité orbitale et évaluer les conjonctures" selon les informations fournies de sources militaires américaines. Ce programme de "clôture de l’espace" a également pour objectif "d' apporter des preuves de ruptures, collisions ou manœuvres inattendues de satellites ». À terme, ce dispositif pourrait "détecter et suivre à la trace des objets de la taille d’une balle en orbite à plus de 1.200 miles dans l’espace", affirme l’armée américaine. Une deuxième base de ce type pourrait voir le jour en Australie en 2020 (En collaboration avec Flash d’Océanie, http://newspad-pacific.info/).

vendredi 28 septembre 2012

Budget 2013. 7.233 postes supprimés à la Défense

Les ministres de l’économie et des finances et du budget ont présenté ce vendredi matin en conseil des ministres le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2012 à 2017 et le projet de loi de finances pour 2013. Si ce dernier se caractérise par la création de 11.011 emplois dans l’Education, la Justice, la Police, afin « de compenser ces créations de postes» 12.298 devraient  pour leur part être supprimés dans des ministères jugés « non prioritaires ». Le plus touché, la Défense, qui se verra amputé de 7233 postes, devant l’Economie et  les finances – 2353. 54.000 emplois doivent être supprimés dans les armées entre 2008 et 2015 dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP).

crédit : Présidence de la République
Par ailleurs, ce conseil a nommé Laurent Nunez, sous-préfet de Bayonne, directeur de cabinet du préfet de police de Paris et le médecin général inspecteur Jack Dorol, directeur de l'Institution nationale des Invalides.