Le Premier ministre pourra attribuer dans un délai d’un an, la Légion d’honneur aux personnes tuées ou blessées dans l’accomplissement de leur devoir et « reconnues dignes de recevoir cette distinction ». Ce décret présenté ce matin en conseil de ministres par Jean-Marc Ayrault permet de répondre à des actualités récentes (ainsi les victimes militaires de Mohamed Merah). Ce texte modifie également le délai pendant lequel le ministre de la défense pourra, dans les mêmes conditions, attribuer la médaille militaire aux militaires et assimilés non officiers.
Au cours de ce même conseil Rose-Marie Antoine, a été nommée directrice générale de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre. Cet administrateur civil remplace le préfet Rémy Enfrun qui dirigeait l’ONAC depuis 2007.
mercredi 19 décembre 2012
dimanche 16 décembre 2012
Un adjudant-chef qui avait tenté de stopper Merrah devant le 17ème RGP, témoigne
Exclusif : La Dépêche du midi
Il aurait pu mourir, comme ses camarades. Mais, n'écoutant que son courage, il a tenté de rattraper le tueur au scooter, Mohammed Merah, qui ce jour-là, a froidement exécuté deux de ses compagnons, et blessé un troisième.
Jeudi soir, à Castelsarrasin, l'adjudant-chef J. L. (1) s'est vu décerner la médaille d'argent pour acte de courage et de dévouement. Le jeune militaire avait les larmes aux yeux, lorsque la sous-préfète Myriam Garcia qui lui a remis son insigne au nom du ministre de la Défense. Jusqu'à ce jour, l'adjudant-chef n'avait jamais raconté son histoire. Et pour cause…
Il assiste au meurtre des ses camarades du 17e RGP
Il est l'un des témoins clé de la triste affaire Merah. Ce Castelsarrasinois de 31 ans n'avait jamais évoqué cette tentative courageuse pour stopper le terroriste lors du double meurtre de Montauban, le 15 mars 2012. C'est très affecté que le sapeur, natif de l'Aube, nous a confié ses sentiments peu après avoir reçu sa distinction.
«Excusez-moi, je suis très ému… Je pense à mes deux camarades qui sont morts devant moi (Mohamed Legouad et Abel Chennouf, deux «paras» du 17e RGP de Montauban, N.D.L.R.)»lâche-t-il en reprenant sa respiration.
La tragédie s'est déroulé le 15 mars à 14 h 30. L'adjudant-chef se rend à Montauban pour rendre visite à un ami à lui, militaire au 17e régiment du génie parachutiste. C'est à ce moment qu'il assiste en direct à la tuerie de Montauban perpétré par Mohamed Merah. «Je suis arrivé au moment où le tueur tirait ses derniers coups de feu», se remémore-t-il. Sans arme et au péril de sa vie, le caporal-chef décide de partir à la poursuite du tueur au scooter. «Je n'ai pas réfléchi. Je me suis mis à lui courir après pour tenter de le faire tomber de son deux-roues et de l'arrêter.» Une vaine tentative d'une rare audace qui n'empêche pas le militaire castelsarrasinois de revenir sur les lieux du crime pour prodiguer aux victimes encore en vie un massage cardiaque. «J'étais au mauvais endroit, au mauvais moment… Je suis marqué à vie par cette histoire» lâchait-il dans un dernier souffle en livrant ce témoignage inconnu sur l'affaire Merah.
(1) À la demande de l'intéressé et pour des raisons évidentes de sécurité, nous avons conservé l'anonymat du récipiendaire.
vendredi 7 décembre 2012
007 au Luxembourg
Toute la semaine, plus aucun exemplaire du Lëtzebuerger Land n’était disponible chez les marchands de journaux luxembourgeois. L’hebdomadaire révélait dans sa dernière livraison que le grand-duc Henri, « aurait des contacts permanents » avec les services de renseignement britanniques. De quoi interpeller et passionner les habitants d’un pays généralement avare de confidences. Mais qui a toutefois son lot « d’intrigants », pour reprendre le titre de l’enquête de nos confrères. Sur quoi s’appuie cette « révélation » ?
En 2008, le chef du Service de renseignement de l’Etat luxembourgeois aurait transmis l’information à son Premier ministre, Jean-Claude Juncker. Mais Mario Mille, responsable du SREL, aurait enregistré la conversation, explique l’hebdomadaire qui en publie les détails, à l’insu du chef du gouvernement en utilisant « une montre-bracelet cachant un dispositif d’enregistrement ». L’information que l’ex-chef du SREL (2003-2010) estime fondée sur « des rapports crédibles » reposerait, en particulier, sur l’enregistrement clandestin d’une conversation au palais grand-ducal entre Henri de Luxembourg et le Premier ministre. Celui-ci aurait pu être réalisé en 2005 ou 2006. Jean-Claude Juncker dirige le gouvernement de son pays depuis décembre 2005.
En 2008, le chef du Service de renseignement de l’Etat luxembourgeois aurait transmis l’information à son Premier ministre, Jean-Claude Juncker. Mais Mario Mille, responsable du SREL, aurait enregistré la conversation, explique l’hebdomadaire qui en publie les détails, à l’insu du chef du gouvernement en utilisant « une montre-bracelet cachant un dispositif d’enregistrement ». L’information que l’ex-chef du SREL (2003-2010) estime fondée sur « des rapports crédibles » reposerait, en particulier, sur l’enregistrement clandestin d’une conversation au palais grand-ducal entre Henri de Luxembourg et le Premier ministre. Celui-ci aurait pu être réalisé en 2005 ou 2006. Jean-Claude Juncker dirige le gouvernement de son pays depuis décembre 2005.
jeudi 6 décembre 2012
Obsèques du général Jacques Lemaire
Elles seront célébrées demain aux Invalides. Samedi, ce visage
familier de la Légion étrangère s'est éteint à l'âge de 89 ans. Officier issu
de la promotion Victoire de
l'EMIA Coetquidan (du 03.07.1945 au 31.12.1945), il fut officier au 2ème BEP en
Indochine puis s'occupa de communication auprès du général Massu en Algérie
(1957). Jacques Lemaire commanda plus tard à Toulouse la 11ème division parachutiste
(1979-81). Il quitta l'armée avec quatre étoiles.
Ses obsèques se
dérouleront le jour où la Légion étrangère célèbre le 50ème anniversaire de son
arrivée au camp de la Demande à Aubagne (devenu quartier Vienot), après avoir
quitté Sidi-Bel-Abbès.
mardi 4 décembre 2012
Légion étrangère. Le nouveau "padre" d’Aubagne
Il s’appelle Benoist GALVAN et remplace le père LALLEMAND, figure de l’institution qui a pris ses quartiers à Puyloubier (IILE), après avoir célébré un dernier office, le 18 novembre dernier à Aubagne (commandement Légion étrangère et 1er régiment étranger). Agé de quarante et un ans, prêtre depuis 2000, le nouveau padre a commencé par exercer dans la paroisse de Saint-Maixent-l’Ecole (Deux-Sèvres), avant de « basculer », selon son expression, en 2002 vers l’aumônerie militaire. Il a passé ces dix dernières années chez les chasseurs alpins. Avant de rejoindre la Légion, à la fin octobre, le père Galvan a d’effectué un séjour de quatre mois au Tchad.
samedi 1 décembre 2012
DPSD et conséquences, Légion étrangère
Mouvement favorable aux "terriens", à la suite de l'arrivée du général BOSSER à la DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense) qui y a remplacé le général Antoine CREUX, devenu n°2 de l'armée de l'air (post du 26 novembre). Le général Jean-Pierre BOSSER jusqu'ici sous-chef d'état-major "performance et synthèse" de l'EMAT aura pour successeur le général Bernard GUILLET. Lui même, ex- sous-chef "plans et programmes" de l'état-major de l'armée de terre cédera son fauteuil au général Francis AUTRAN, directeur de l'école de génie...depuis février dernier. A Angers, arrivera le général Patrick ALABERGERE qui commandait l’état-major de force no 3 (Marseille) depuis... le 1er août 2012.
Concernant la Légion étrangère, les premiers échos venus des couloirs de la Défense laissent à penser que le Comle (depuis le 1er septembre 2011), le général Christophe de SAINT-CHAMAS pourrait être reconduit, à l'été 2013, pour une troisième année.
Concernant la Légion étrangère, les premiers échos venus des couloirs de la Défense laissent à penser que le Comle (depuis le 1er septembre 2011), le général Christophe de SAINT-CHAMAS pourrait être reconduit, à l'été 2013, pour une troisième année.
mercredi 28 novembre 2012
Commissions, mission et auditions
Le 12 juillet dernier, Jean-Jacques Urvoas (PS Finistère), président de la commission de lois de l'Assemblée nationale lançait, après l'affaire Merah, une mission d’évaluation sur « le cadre juridique applicable aux services de renseignement », qu'il dirigera (post du 25 septembre dernier). Ces dernières heures, Noël Mamère (EELV Gironde) vient d'annoncer l'intention des écologistes d'enquêter sur le fonctionnement des services de renseignement non seulement lors de l'affaire Merah mais aussi dans les dossiers Karachi et Tarnac. Reste à savoir si la commission réclamée verra le jour. Contactée, la présidence de l'Assemblée fait remarquer, comme l'explique également le quotidien Le Monde, qu'une telle création est impossible quand "la justice travaille sur les mêmes faits".
Par ailleurs, le responsable d'un service de la communauté du renseignement a été récemment sondé pour savoir si lui et ses pairs accepteraient d'être auditionnés par la commission de la défense de l'Assemblée, au début de l'année 2013. Patricia Adam (PS Finistère), sa présidente dirige actuellement la délégation parlementaire au renseignement.
Par ailleurs, le responsable d'un service de la communauté du renseignement a été récemment sondé pour savoir si lui et ses pairs accepteraient d'être auditionnés par la commission de la défense de l'Assemblée, au début de l'année 2013. Patricia Adam (PS Finistère), sa présidente dirige actuellement la délégation parlementaire au renseignement.
lundi 26 novembre 2012
DPSD
Semaine de "passation des consignes" à la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD) entre le général Creux et le général Bosser. En poste depuis avril 2010, le premier, général de corps aérien, devient major général de l'armée de l'air. Le décret de nomination devrait être publié mercredi.
Son successeur, le général de division Jean-Pierre Bosser était jusqu'ici sous-chef d'état-major "performance et synthèse" de l'EMAT. Il est considéré par les proches du dossier, tant civils que militaires, comme "le meilleur choix". Choix effectué par le directeur de cabinet du ministre de la défense Cédric Lewandowski, le directeur de cabinet adjoint, le contrôleur général des armées Jean-Michel Palagos et le conseiller spécial du Mindef Jean-Claude Mallet. "Parce que le poste est sensible" justifie un expert. On cite le nom du général Bernard Guillet, sous-chef plans et programmes de l'état-major de l'armée de terre, pour le remplacer.
Son successeur, le général de division Jean-Pierre Bosser était jusqu'ici sous-chef d'état-major "performance et synthèse" de l'EMAT. Il est considéré par les proches du dossier, tant civils que militaires, comme "le meilleur choix". Choix effectué par le directeur de cabinet du ministre de la défense Cédric Lewandowski, le directeur de cabinet adjoint, le contrôleur général des armées Jean-Michel Palagos et le conseiller spécial du Mindef Jean-Claude Mallet. "Parce que le poste est sensible" justifie un expert. On cite le nom du général Bernard Guillet, sous-chef plans et programmes de l'état-major de l'armée de terre, pour le remplacer.
samedi 24 novembre 2012
Tournée océanienne pour le Vendémiaire
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Le Vendémiaire dans le port de Cairns. Crédit : Ministère de la défense |
Basé à Nouméa (Nouvelle-Calédonie),
ce bâtiment lancé en 1992, effectue depuis début novembre, une tournée dans
plusieurs ports australiens et néo-zélandais.
Du 7 au 12 novembre, la frégate se trouvait à Cairns (extrême nord de l’Australie). Hier, elle faisait escale à Melbourne. Principal objet de la mission : « montrer pavillon ». Le « périple » du Vendémiaire devrait se poursuivre fin novembre 2012 en Nouvelle-Zélande, avec deux escales majeures prévues : l’une dans la capitale Wellington du 30 novembre au 3 décembre et l’autre à Auckland du 6 au 10 décembre.
Du 7 au 12 novembre, la frégate se trouvait à Cairns (extrême nord de l’Australie). Hier, elle faisait escale à Melbourne. Principal objet de la mission : « montrer pavillon ». Le « périple » du Vendémiaire devrait se poursuivre fin novembre 2012 en Nouvelle-Zélande, avec deux escales majeures prévues : l’une dans la capitale Wellington du 30 novembre au 3 décembre et l’autre à Auckland du 6 au 10 décembre.
La
frégate qui effectue des missions de souveraineté et de surveillance des
pêches et de lutte contre les trafics illicites, participe régulièrement à des exercices navals avec les
flottes présentes dans le Pacifique, dont la marine australienne.(En collaboration avec Flash d’Océanie, http://newspad-pacific.info/).
jeudi 22 novembre 2012
Six légionnaires du 2ème REP mis en examen pour trafic de drogue
C'est le quotidien Corse Matin qui a révélé l'affaire. Six légionnaires du 2ème régiment étranger de parachutistes ont été récemment mis en examen pour trafic de drogue au sein de l'unité. Les gendarmes ont, en effet, découvert 350 gr de cocaïne et 1,5 kg de cannabis cachés dans les cuisines du régiment. Trois ont été placés en détention provisoire, les trois autres ont été placés sous contrôle judiciaire.
C'est le commandement du REP qui avait saisi la justice en 2011. L'enquête des gendarmes a duré une année. " Ces faits ont été dénoncés par l'autorité judiciaire (...) nous attendons que la justice son travail..." a expliqué le chef de corps, le colonel Benoît Desmeulles.
C'est le commandement du REP qui avait saisi la justice en 2011. L'enquête des gendarmes a duré une année. " Ces faits ont été dénoncés par l'autorité judiciaire (...) nous attendons que la justice son travail..." a expliqué le chef de corps, le colonel Benoît Desmeulles.
mardi 20 novembre 2012
Camerone 2013. Le général Guignon porteur de la main
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Michel Guignon lorsqu'il commandait le 2ème REP |
Une section du 3ème REI (Régiment étranger d'infanterie) participera à la commémoration au Mexique.
L’inauguration du nouveau musée de la Légion étrangère est également prévue le 30 avril prochain.
samedi 17 novembre 2012
Ante Gotovina, ancien légionnaire, ex-général croate acquitté par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.
A la Légion étrangère, à partir de 1974, il était Ivan Grabovac. Et caporal-chef lorsqu’il quitta le 2ème REP et l’institution, au terme de son contrat cinq ans plus tard. Il devint français. On lui prête d’avoir ensuite travaillé dans la sécurité privé et d’avoir entrainé des paramilitaires en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Des archives de presse, évoquent également une condamnation en 1986, en France, à cinq ans de détention pour une affaire de vol de bijoux.
En 1991, la Croatie (son pays d’origine) proclame son indépendance. Une guerre éclate avec les sécessionnistes serbes. Cette minorité (15% de la population de la Croatie d’alors), soutenue par l’armée de Belgrade conquiert le tiers du territoire croate. Des massacres sont perpétrés. Des Croates sont déplacés. Gotovina s’engage dans la Garde nationale croate (noyau de l’armée en formation). Un an plus tard, il devient général. En août 1995, il est nommé commandant de l’opération Tempête, qui doit permettre de reprendre le contrôle de Knin (centre du pays, « capitale » de la république serbe de Krajina). La mission est remplie en 48h. Mais ce sont les exactions commises -massacre de 324 civils serbes et déplacement de 90.000- qui lui vaudront d’être inculpé par le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Des associations de victimes serbes, de leur côté, évoquent les chiffres de 220.000 réfugiés et 1.150 civils tués.
En 2000, il est mis à la retraite par le président croate, Stepe Mesic, pour avoir publié une lettre avec d’autres officiers généraux, rejetant les critiques sur leur rôle pendant la guerre. Ante Gotovina est alors inspecteur général de l’armée nationale. En 2001, année de l’inculpation par le TPIY, la justice croate émet un mandat d’arrêt. Lui nie les accusations portées contre lui. Mais il prend la fuite. On le dit alors en contact avec le MI6 britannique, la DGSE française, réfugié dans un monastère franciscain en Croatie. « L’affaire Gotovina », qui recèle la part d’ombre de nombreux pays acteurs du dossier, ralentit les négociations sur l’entrée de la Croatie au sein de l’Union européenne (qui se réalisera en 2013). Finalement, l’ex-général est arrêté en 2005, en Espagne, aux Canaries. Condamné, en 2011, à 24 ans de prison par le TPIY en première instance pour crime contre l’humanité et crimes de guerre, Ante Gotovina a été hier acquitté en appel en compagnie du général Markac condamné pour les mêmes faits à 18 ans (cet ancien policier s’était lui, rendu volontairement en 2004). Les juges ont estimé « erroné » le raisonnement qui avait permis la condamnation des deux hommes. Selon celui-ci, tout tir d’artillerie tombant à plus de 200 m d’une cible militaire était une attaque contre des civils. Rejetant, également, l’existence « d’une entreprise criminelle commune ».
Des milliers de Croates rassemblés sur la place centrale de Zagreb ont accueilli par des cris de joie, l’acquittement de « leurs héros ». Traduit politiquement par le président croate Ivo Josipovic : « Le jugement a confirmé que la Croatie n’a pas commis de nettoyage ethnique et que le combat de nos défenseurs a été juste… ». Son homologue serbe,Tomislav Nicolic, considère au contraire cette décision « scandaleuse ». Celle-ci « ne contribuera pas à la stabilisation de la situation dans la région ». Le conflit serbo-croate a fait 20.000 morts.
En 1991, la Croatie (son pays d’origine) proclame son indépendance. Une guerre éclate avec les sécessionnistes serbes. Cette minorité (15% de la population de la Croatie d’alors), soutenue par l’armée de Belgrade conquiert le tiers du territoire croate. Des massacres sont perpétrés. Des Croates sont déplacés. Gotovina s’engage dans la Garde nationale croate (noyau de l’armée en formation). Un an plus tard, il devient général. En août 1995, il est nommé commandant de l’opération Tempête, qui doit permettre de reprendre le contrôle de Knin (centre du pays, « capitale » de la république serbe de Krajina). La mission est remplie en 48h. Mais ce sont les exactions commises -massacre de 324 civils serbes et déplacement de 90.000- qui lui vaudront d’être inculpé par le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Des associations de victimes serbes, de leur côté, évoquent les chiffres de 220.000 réfugiés et 1.150 civils tués.
En 2000, il est mis à la retraite par le président croate, Stepe Mesic, pour avoir publié une lettre avec d’autres officiers généraux, rejetant les critiques sur leur rôle pendant la guerre. Ante Gotovina est alors inspecteur général de l’armée nationale. En 2001, année de l’inculpation par le TPIY, la justice croate émet un mandat d’arrêt. Lui nie les accusations portées contre lui. Mais il prend la fuite. On le dit alors en contact avec le MI6 britannique, la DGSE française, réfugié dans un monastère franciscain en Croatie. « L’affaire Gotovina », qui recèle la part d’ombre de nombreux pays acteurs du dossier, ralentit les négociations sur l’entrée de la Croatie au sein de l’Union européenne (qui se réalisera en 2013). Finalement, l’ex-général est arrêté en 2005, en Espagne, aux Canaries. Condamné, en 2011, à 24 ans de prison par le TPIY en première instance pour crime contre l’humanité et crimes de guerre, Ante Gotovina a été hier acquitté en appel en compagnie du général Markac condamné pour les mêmes faits à 18 ans (cet ancien policier s’était lui, rendu volontairement en 2004). Les juges ont estimé « erroné » le raisonnement qui avait permis la condamnation des deux hommes. Selon celui-ci, tout tir d’artillerie tombant à plus de 200 m d’une cible militaire était une attaque contre des civils. Rejetant, également, l’existence « d’une entreprise criminelle commune ».
Des milliers de Croates rassemblés sur la place centrale de Zagreb ont accueilli par des cris de joie, l’acquittement de « leurs héros ». Traduit politiquement par le président croate Ivo Josipovic : « Le jugement a confirmé que la Croatie n’a pas commis de nettoyage ethnique et que le combat de nos défenseurs a été juste… ». Son homologue serbe,Tomislav Nicolic, considère au contraire cette décision « scandaleuse ». Celle-ci « ne contribuera pas à la stabilisation de la situation dans la région ». Le conflit serbo-croate a fait 20.000 morts.
lundi 12 novembre 2012
Ordre de la Libération. Les communes décorées prennent la succession des Compagnons
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Fred Moore (crédit : Ordre de la Libération) |
16
novembre 1940
Alors que la France vient d’être défaite, le général de
Gaulle entend récompenser le dévouement de certains de ceux qui - si peu
nombreux au départ (ils ne sont guère plus de 2 500 le 14 juillet 1940) - ont
accepté de tout risquer pour participer à une aventure dont on ignorait en 1940
quel serait son aboutissement. Il ne dispose pas de la Légion d’honneur. L’ordonnance n°7, signée à Brazzaville le 16 novembre, stipule que l’Ordre de la Libération est destiné à
récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se
seront signalées dans l'oeuvre de la libération de la France et de son Empire.
1038 hommes et femmes (6 femmes seulement), 17 unités militaires et 5 communes
recevront la croix de la Libération. Ce sont ces dernières, Paris, Nantes,
Grenoble, Vassieux-en-Vercors, l’Ile de Sein qui sont désormais chargées de
perpétuer le souvenir de l’Ordre alors qu’il ne reste que 23 Compagnons en vie.
Le
conseil national des communes
Dans une lettre du 18 janvier 1946, le général de Gaulle
annonce à l’amiral Thierry d’Argenlieu, chancelier de l’Ordre, son intention de
mettre fin à l’attribution de la croix de la Libération. Il précise, également,
sa vision de l’avenir. « …L’Ordre (…) est une création liée à l’œuvre même
de la Libération de la France et de son Empire, et destinée en fait à
s’éteindre lorsqu’auront disparu ceux dont elle a consacré les mérites. Mais
(…) si les individus sont destinés à disparaître, les collectivités telles que
la ville de Paris continueront à témoigner dans l’avenir de ce qu’à été l’Ordre
de la Libération… ». Dans les années 70, il avait été envisagé, pour
assurer sa pérennisation, de le rattacher à la grande chancellerie de la
Légion d’honneur. Le risque étant que celui-ci ne tombe rapidement dans l’oubli.
Une autre solution est trouvée. La loi du 26 mai 1999 a institué le Conseil
national des communes Compagnon de la Libération, assurant ainsi le transfert
des pouvoirs. Qui se substituera vendredi au conseil de l’Ordre, composé jusqu’ici de
Compagnons.
La mémoire assurée, une dernière question se posera dans
quelques années. Le dernier compagnon devrait être enterré dans le caveau n°9
du mémorial de la France combattante situé au Mont-Valérien. Qui
sera-t-il ? Tous ceux que j’ai rencontrés ces dernières années sont plutôt
réticents face à «cet honneur ». Préférant reposer anonymement en
compagnie des membres de leur famille.
dimanche 11 novembre 2012
Jérôme Cahuzac, le "légionnaire"
![]() |
Sources : Képi Blanc , REP Info |
Légionnaire d'un jour ! Le ministre du budget a participé début octobre, à un exercice aéroporté mené par le 2ème REP (Régiment étranger de parachutistes), en Corse. Sautant lui-même en tandem opérationnel avec des commandos (GCP). En témoignent ces deux images plutôt inhabituelles...pour un membre du gouvernement.
samedi 3 novembre 2012
Kadhafi, les politiques et les services
Beaucoup de journaux de l’hexagone mais aussi étrangers s’interrogeaient récemment sur les dernières secondes de Kadhafi. Beaucoup de titres posaient la question suivante. « Kadhafi a-t-il été tué par les services secrets français ? ». Interrogation qui faisait suite aux déclarations d’un espion libyen au quotidien britannique The Telegraph et au site Internet Mediapart, confirmées par Mahmoud Jibril, ancien chef du premier gouvernement rebelle. Information difficile à vérifier. Il est peu vraisemblable que ce sujet soit évoqué lors du prochain séminaire des forces spéciales (COS), dans quelques jours, à Paris. Le seul élément que toutes les sources fiables citent, est la présence d’un drone puis d’un Mirage 2000 français au-dessus du convoi qui emporte, le 20 octobre 2011, Khadafi et deux cents, deux cent cinquante de ses partisans...C’est-à-dire quelques minutes avant la fin de l’histoire. La suite, est, pour l’heure, imprécise, encore du domaine de la fiction. Mais tous les écrivains le savent, les meilleurs scénarios puisent leurs source dans la réalité du monde.
Les relations entre Kadhafi et les présidents de la Vème République qui se sont succédé durant les quarante et une années de dictature de l’ex-colonel à Tripoli, peuvent être comparées à des « montagnes russes ». Ce tyran particulièrement pervers (pour qui, par exemple, le viol était une arme de pouvoir), adepte du terrorisme (il est considéré comme commanditaire des attentats de Lockerbie en 1988 et de celui contre le vol 772 UTA en 1989, qui ont coûté la vie à 440 personnes), sut plus tard redevenir fréquentable. Ou tout au moins le fit-il croire.
Intéressons-nous au septennat de VGE en France qui correspond à un moment de grande tension entre nos deux pays. Elle survient au moment de l’annexion par les troupes libyennes de la bande d’Aouzou (Tchad). Nous sommes à la fin des années soixante dix. Kadhafi s’est également lancé dans l’élimination de ses opposants en Europe. Huit, réfugiés à Rome, Londres, Bonn, Athènes et Milan sont assassinés. A l’intérieur du pays d’autres opposants ont « bricolé » une tentative d’élimination. On demande au SDECE (prédécesseur de la DGSE) d’étudier une telle hypothèse. L’étude de faisabilité a duré quinze mois. Plusieurs scenarios sont évoqués. Deux éléments ont stoppé ce projet. La difficulté d’approcher Kadhafi et l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand à l’Elysée. Pendant que le SDECE planchait, Kadhafi engageait des « révoltes spontanées » contre des représentations diplomatiques étrangères dans son pays. Ce fut le cas de l’ambassade américaine à Tripoli qui fut mise à sac puis incendiée. L’ambassade de France subit le même sort ainsi que notre consulat général à Benghazi. Précisons que le personnel diplomatique français par un coup de téléphone anonyme avait été « engagé à quitter l’ambassade » avant l’attaque.
Près de trente ans après que VGE ait étudié son élimination, M. Kadhafi était reçu en grande pompe par Nicolas Sarkozy. L’ex-colonel aura usé tous ses homologues étrangers et survécu à tous ses parrains internationaux. La chute sera finalement venue de l'intérieur.
mercredi 31 octobre 2012
Noyade de Saint-Cyr (actualisé)
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Crédit : ESCC-DIRCOM |
La famille du saint-cyrien mort noyé dans la nuit de
lundi à mardi lors d’un exercice d’intégration, évoquait mercredi " des
zones d’ombre et des manquements aux règles de prudence". Le
sous-lieutenant Hami, 24 ans, qui avait intégré l’école en troisième année, est
décédé lors de la traversée d’un étang d’une cinquantaine de mètres, dans le
cadre d’une soirée de " transmission des traditions". Le procureur
de la République de Vannes qui a ouvert
une enquête, a expliqué que lors de cette traversée à laquelle participaient
douze élèves, "l’éclairage de l’étang a sauté pendant quelques minutes".
L’encadrement aurait été effectué "par des élèves de deuxième année" a, de son côté, déclaré l’avocate de la famille. Information confirmée par la justice. "Il n'y avait aucun cadre de l'école sur la zone". Selon l'avocate, Me Ingouf, « les
camarades du jeune homme ont mis près d’une heure pour s’apercevoir de sa
disparition ». Le ministre de la défense a ordonné une enquête de
commandement. De son côté l’Adefdromil (association de défense des militaires)
estime que cet exercice n’était « ni plus, ni moins qu’un bizutage ». Terme écarté par le procureur de la République.
mardi 30 octobre 2012
Piraterie
Lors des neuf premiers mois de l’année 2012, 70 attaques de pirates ont été enregistrées au large de la Somalie. Des chiffres en baisse par rapport aux années précédentes. 199 s’étant déroulées dans la même période en 2011. Trois forces luttent contre ce phénomène :
- Ocean Shield, de l’OTAN
- Atalante, de l’Union européenne
- Combined Task Force 151, coalition mise en place mise en place par les USA, la Turquie, Singapour, la Corée du Sud, notamment.
Dernière attaque en date. Le 24 octobre dernier, lorsqu’une frégate néerlandaise, le HrMs Rotterdam a « été pris sou le feu nourri » par l’équipage d’un boutre suspect. Des tirs venus de la côte, ont également visé le navire de la coalition. Un pirate a été tué.
- Ocean Shield, de l’OTAN
- Atalante, de l’Union européenne
- Combined Task Force 151, coalition mise en place mise en place par les USA, la Turquie, Singapour, la Corée du Sud, notamment.
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Crédit : marine néerlandaise/Bruxelles2 |
Dernière attaque en date. Le 24 octobre dernier, lorsqu’une frégate néerlandaise, le HrMs Rotterdam a « été pris sou le feu nourri » par l’équipage d’un boutre suspect. Des tirs venus de la côte, ont également visé le navire de la coalition. Un pirate a été tué.
samedi 27 octobre 2012
L'état de la gendarmerie
La gendarmerie est-elle sinistrée ? A la question son directeur général répond : "Nous n'avons plus guère de marge de manoeuvre ! ". Devant les députés membres de la commission de la défense, le 17 octobre dernier, le général Jacques Mignaux détaille : "Le carburant est un motif d'inquiétude (...) J'ai indiqué au ministre que nous avions consommé quasiment tous nos crédits sur ce poste...".
Autre indication concernant l'immobilier : "Il ne sera pas possible de lancer des opérations de construction, pour lesquelles le besoin annuel est de 200 millions d'euros ou de réhabilitation lourde, pour lesquelles il est de 100 millions, chaque année. J'espère pouvoir compter sur le produit des cessions immobilières (...). Si nous pouvions réaliser 80 millions d'euros sur les 120 que représente ce patrimoine...". Les effectifs de la gendarmerie se situent au niveau de l'année 2001 soit 98 858 personnes,"alors que la population française compte trois millions d'habitants de plus et que de nouveaux comportements se sont développés".
Les "crédits gendarmerie" seront examinés lors de la discussion budgétaire, le 6 novembre prochain.
vendredi 26 octobre 2012
Ordre de la Libération. Décès de Roland de la Poype.
Crédit : Ordre de la Libération |
Ce fils d' ingénieur agronome (colonel de réserve), tué en mai 1940, est né en juillet 1920 dans le Puy-de-Dôme.
Le 5 décembre 1939, alors étudiant, il s'engage au Bataillon de l’Air 131 du Mans. Pilote à l'Ecole principale d'aviation d'Etampes en mars 1940, il décide après avoir entendu l'appel du général de Gaulle, de rallier l’Angleterre. Et quitte la France à Saint-Jean-de-Luz le 24 juin en embarquant sur l’Ettrick, navire polonais. Parvenu à Plymouth, il s’engage dans les Forces aériennes françaises libres. Cursus classique : le jeune homme prend part à l’expédition de Dakar puis à la campagne du Gabon en qualité de mitrailleur du Groupe réservé de bombardement n° 1 (GRB 1). A la fin de l'année, il est renvoyé en Grande-Bretagne pour parfaire son entraînement dans les écoles de pilotage de la Royal Air Force. A partir d’octobre 1941, Roland de la Poype suit les cours de l’Operationnal Training Unit de Llandow au Pays de Galles avant d’être affecté au Squadron 602. Promu au grade d’aspirant en mars 1942, il abat son premier avion ennemi, un Messerschmitt 109, le 22 août. Après une soixantaine de missions il se porte volontaire pour rejoindre le Groupe de chasse n°3 Normandie qui doit se constituer au Moyen-Orient avant de partir pour l'URSS. Il y arrive via l’Afrique noire, l’Egypte et Téhéran fin novembre 1942. Promu lieutenant en décembre 1943, Roland de la Poype se distinguera pendant les opérations d'Orel, de Briansk, d'Ielna, de Smolensk, de Vitebsk, d'Orcha, de Borissov, de Minsk et bien sûr du Niemen. Au cours des batailles du front de l’Est, il abat 15 appareils ennemis (des Junker 87 et 88, des Messerschmitt 109, des Focke Wulf 190). A deux reprises, le 14 et le 16 octobre 1944, il abat deux appareils dans la même journée. Fait Héros de l’Union soviétique avec son camarade Marcel Albert, le capitaine de la Poype reçoit, ensuite, le commandement de la 1ère Escadrille. La guerre terminée, le régiment arrive au Bourget le 20 juin 1945. Comme tous les autres pilotes survivants, Roland de la Poype en raison de sa conduite au combat, (10 citations à l’ordre de l’armée aérienne et de 2 citations à l’ordre de l’aviation de chasse, 1200 heures de vol) a été autorisé par Staline à ramener son Yak en France. Affecté au 2e Bureau de l’Etat-major de l’Armée de l’Air en mars 1946, Roland de la Poype quitte l’armée en 1947. A l'industriel on doit la création du Marineland d'Antibes. A l'inventeur, le berlingot Dop et la Méhari.
Roland de La Poype est mort Saint-Tropez ( Var). Ses obsèques seront célébrées mardi 30 octobre à 10 h aux Invalides.
mercredi 24 octobre 2012
L'entretien des tombes
La subvention accordée par l’État pour l’entretien des tombes des combattants "morts pour la France" a fait l’objet
d’une convention il y a trente et un ans. Celle-ci avait été fixée en 1981 à
8 francs, transformés en 1,22 euro, expliquait le 17 octobre dernier, Bernard Chopin, vice-président du Souvenir Français aux députés, lors de l'audition de représentants d 'associations d'anciens combattants par la commission de la défense de la l'assemblée nationale. Actuellement, sur les 115 000 tombes
répertoriées dans les carrés communaux, "33 450 sont entretenues sur la base
d’1,22 euro par le Souvenir français, qui touche de l’État quelque 48 000 euros,
40 000 sont entretenues par les communes et 40 000 par l’État". L'entretien d'une tombe revenant, pour le représentant du Souvenir français, à 10 €.
mardi 23 octobre 2012
Le général Rideau quittera la présidence de la FSALE en 2013.
Le général de corps d'armée Robert Rideau préside la Fédération des sociétés d'anciens de la Légion étrangère (FSALE) depuis 2001. On lui doit, notamment, le développement du réseau d'anciens de la LE à l'étranger. Robert Rideau arrive au terme de son quatrième mandat. Il ne se représentera pas.
Q- Pourquoi cette décision ?
Effectivement, je quitterai la présidence le 2 juin prochain, à l’issue de notre congrès qui se
tiendra à Orange. En fait j’aurais déjà dû « passer la main » en 2012, année de
mes 72 ans, limite d’âge statutaire des administrateurs, collège dont est issu
le président. Faute de candidat à ma succession, l’assemblée générale et le
conseil d’administration m’ont demandé de prolonger mes fonctions pour une
ultime année. J’ai accepté.
R- Soixante douze ans, c'est plutôt jeune au regard de ce l’on peut, parfois, observer dans le monde
associatif combattant ?
Certes mais si l’on souhaite
que de « jeunes anciens légionnaires » rallient notre mouvement associatif, il
convient d’être cohérent donc éviter de mettre à sa tête des gérontes. D’où
nos statuts. De surcroît j’aurai exercé mes fonctions douze années durant.
C’est, me semble-t-il une durée acceptable puisqu’en terme de longévité, je
figure déjà dans le livre des records de la FSALE.
Avez-vous vous trouvé
votre successeur ?
Non, à ce jour, pas vraiment.
J’ai sollicité une dizaine de jeunes camarades dont le profil est proche de
celui de mes prédécesseurs et du mien. J’ai quelques réponses. Il est vrai que
la principale difficulté réside dans le lieu de résidence du candidat. Idéalement
et pour des raisons faciles à comprendre, le président doit être, autant que
faire se peut, parisien et physiquement disponible. Ce sont là des conditions
difficiles à réunir car nombre de papabile sont provinciaux ou exercent une
activité professionnelle. Aussi, à l'exception de passer son temps dans le train, une
telle situation serait très contraignante sauf à relever de la géométrie
variable.
Qui sera le pilote ?
A l’instar de ce qui se
pratique déjà dans nombre de fédérations ou grosses associations, décision a
été prise de transformer le poste de secrétaire général en celui de directeur
général. Ce dernier, désormais indemnisé, aux responsabilités élargies, assure «
la permanence du commandement ». Le président, quant à lui, se rend autant que
de besoin à Paris, pour les quelques activités « carillonnées » où sa présence
est indispensable. Pour le reste, c’est-à-dire le suivi des affaires, c’est à
la fée Internet d’y pourvoir.
Mon général, le 2 juin au soir
sera-t-il un moment de solitude ?
Quand j’ai quitté le service
actif en 2000, j’ai fait savoir à mon entourage que le départ d’un général
était, sauf pour son entourage immédiat, un non- évènement et que les « Adieux
de Fontainebleau » n’étaient pas de mise. Ce qui est vrai pour l’active, l’est
a fortiori pour le monde associatif. Pour autant, j’éprouverai la très grande
fierté comme tous ceux qui m’ont précédé dans la fonction, d’avoir continué à
servir la Légion d’une autre manière. Le maintien quasi à niveau du nombre de
nos amicales, soit 142 dont 48 à l’étranger, la création de quelques amicales
atypiques (Vert et Rouge, Atouts Légion) et le développement des actions de
solidarité et mémorielles sont pour moi sources de très grande satisfaction.
Il va sans dire que le 2 juin
au soir je me mettrai à la disposition du nouveau président pour remplir toute
mission qu’il pourrait me confier dans le club très informel des « conseillers
» du président.
lundi 22 octobre 2012
Les aumôneries militaires
Les aumôniers militaires ont-ils été touchés par la RGPP (Révision générale des politiques publiques) ? Le ministère de Dieu l’est par ricochet : « Le volume des aumôniers connaît une décroissance parallèle à la réduction du format des armées mais les aumôneries n’ont fait l’objet d’aucune mesure spécifique au titre de la RGPP » explique-t-on à l’état-major des armées.
Ils sont 241, dont 50 civils répartis dans les armées et la gendarmerie. Et sont renforcés par environ 80 aumôniers militaires de réserve. Voici leur répartition par culte : catholique 63 %, protestant 14%, musulman 14 %, israélite 9 %. Ces aumôneries sont réparties dans les bases de défense, desservant les formations de toutes les armées stationnées dans leur périmètre. Et peuvent être projetées sur les théâtres d’opérations en fonction des besoins.
Il n’existe pas à la Défense de « chef des aumôneries » (chacun des quatre cultes étant dirigé par un aumônier militaire en chef) mais un Conseil de coordination des aumôniers. Il vise « à assurer la concertation entre les aumôneries militaires et les forces armées, sous la présidence du chef d’état-major ». En 2010, une rumeur selon laquelle des postes d’aumôniers catholiques auraient été supprimés pour créer des postes d’aumôniers musulmans, avait circulé. « Non, à aucun moment, il n’y a eu de lien ou de compensation entre la montée en puissance de l’aumônerie musulmane et la baisse des effectifs de l’aumônerie catholique » commente-on à l’EMA.
dimanche 21 octobre 2012
Honorés
Les quatre militaires français tués le 9 juin dernier en Afghanistan, près du pont de Nijrab en Kapisa, viennent d'être faits chevalier de la Légion d'honneur (Journal officiel du 21 octobre 2012). Il s'agit du maréchal des logis-chef Pierre-Olivier Lumineau (40ème Régiment d'artillerie), du brigadier-chef Yoann Marcillan (40ème Régiment d'artillerie), de l'adjudant Stéphane Prudhom (40ème RA) et du major Thierry Serrat (Groupement interarmées des actions civilo-militaires). Ils sont également décorés de la médaille militaire.
Concession faite, également à deux gendarmes : l'adjudant-chef Ludovic Richard, mort après avoir été fauché par une voiture le le 12 janvier dernier dans l'Orne et au gendarme (mobile) Yannick Balland, grièvement blessé le 24 décembre 2011, lors d'une interpellation. L'adjudant Richard avait été nommé au grade supérieur, à titre posthume.
Concession faite, également à deux gendarmes : l'adjudant-chef Ludovic Richard, mort après avoir été fauché par une voiture le le 12 janvier dernier dans l'Orne et au gendarme (mobile) Yannick Balland, grièvement blessé le 24 décembre 2011, lors d'une interpellation. L'adjudant Richard avait été nommé au grade supérieur, à titre posthume.
samedi 20 octobre 2012
Légion d'honneur à titre posthume
L’adjudant-chef Franck Bouzet, du 13e bataillon de chasseurs alpins (13e BCA) de Chambéry, tué le 7 août dernier au cours d’un accrochage en vallée de Kapisa (Afghanistan) vient d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur (Journal officiel du 20 octobre 2012).
vendredi 19 octobre 2012
Décès d'un légionnaire du 2ème REG
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Crédit : KB |
Les obsèques du caporal-chef Zengota ont été célébrées hier à Saint-Christol (Vaucluse). Ce légionnaire d'origine polonaise a fait une chute mortelle, vendredi 12 octobre à Briançon, lors d'un exercice d'escalade. Engagé en 2000, celui-ci servait comme auxiliaire sanitaire au centre médical du 2ème Régiment étranger de génie (REG). Marcin Zengota qui avait obtenu en 2011 le brevet de chef d'équipe de haute montagne, a été promu, à titre posthume, au grade de sergent.
jeudi 18 octobre 2012
Explosion d'Opoul. Verdict
Thomas Bouffard, l'ancien sergent poursuivi pour homicide involontaire par le tribunal correctionnel de Montpellier, a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour "inattention" et "laxisme", après la mort de deux hommes de Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), il y a trois ans (post du 16 octobre).
Le 30 mars 2009, l'adjudant Nicolas Poinot (35 ans) et le 1ère classe Guillaume Gras (21 ans) ont été tués dans l’explosion d’une voiture, alors qu’ils participaient à cet « exercice de sensibilisation aux effets de l’emploi de différentes charges d’explosif sur un véhicule ».
Les faits se sont produits sur le champ de tir d’Opoul-Perillos (Pyrénées-Orientales). Après trois explosions sans incident avec de faibles charges, une quatrième de 10kg est préparée. Avant de la déclencher, le sergent Thomas Bouffard (CPIS) ne se serait pas suffisamment assuré que ses camarades aient quitté le polygone de tir. Sans ordre de son supérieur.
Le procureur de la République avait requis deux ans de prison, dont six mois fermes.
Le 30 mars 2009, l'adjudant Nicolas Poinot (35 ans) et le 1ère classe Guillaume Gras (21 ans) ont été tués dans l’explosion d’une voiture, alors qu’ils participaient à cet « exercice de sensibilisation aux effets de l’emploi de différentes charges d’explosif sur un véhicule ».
Les faits se sont produits sur le champ de tir d’Opoul-Perillos (Pyrénées-Orientales). Après trois explosions sans incident avec de faibles charges, une quatrième de 10kg est préparée. Avant de la déclencher, le sergent Thomas Bouffard (CPIS) ne se serait pas suffisamment assuré que ses camarades aient quitté le polygone de tir. Sans ordre de son supérieur.
Le procureur de la République avait requis deux ans de prison, dont six mois fermes.
mercredi 17 octobre 2012
Le viol du 4ème RE devant les assises de l'Aude. Verdict.
Les deux
ex-légionnaires du 4ème régiment étranger (RE) poursuivis pour le viol, le 30 avril 2010, d’un
camarade de chambrée (voir post du 15
octobre 2012), ont été condamnés à huit ans (Roman Kolesnik) et sept ans (Mario Tobar) de réclusion. L’avocat général avait requis huit ans à l’encontre de l’Ukrainien et
cinq ans pour le Colombien. Le procès s’est déroulé à huis clos.
Légion d’honneur à titre posthume
mardi 16 octobre 2012
L'explosion d'Opoul devant la justice
Ils appartenaient au Centre parachutiste d’instruction spécialisée (CPIS) de Perpignan, outil de formation (avec Cercottes et Quelern) du Service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Ils, se sont l’adjudant Nicolas Poinot, 35 ans, et le 1ère classe Guillaume Gras, 21 ans. Le 30 mars 2009, ces deux hommes sont morts dans l’explosion d’une voiture, alors qu’ils participaient à un « exercice de sensibilisation aux effets de l’emploi de différentes charges d’explosif sur un véhicule ».
Les faits se sont produits sur le champ de tir d’Opoul-Perillos (Pyrénées-Orientales). Après trois explosions sans incident avec de faibles charges, une quatrième de 10kg est préparée. Avant de la déclencher, le sergent Thomas Bouffard (CPIS) ne se serait pas suffisamment assuré que ses camarades aient quitté le polygone de tir. Sans ordre de son supérieur. Pour cela, il comparait, demain devant le tribunal correctionnel de Montpellier (Hérault), pour « homicide involontaire ». Un lieutenant-colonel et un commandant, entendus comme témoins assistés lors de l’instruction, ont bénéficié d’un non-lieu.
Les faits se sont produits sur le champ de tir d’Opoul-Perillos (Pyrénées-Orientales). Après trois explosions sans incident avec de faibles charges, une quatrième de 10kg est préparée. Avant de la déclencher, le sergent Thomas Bouffard (CPIS) ne se serait pas suffisamment assuré que ses camarades aient quitté le polygone de tir. Sans ordre de son supérieur. Pour cela, il comparait, demain devant le tribunal correctionnel de Montpellier (Hérault), pour « homicide involontaire ». Un lieutenant-colonel et un commandant, entendus comme témoins assistés lors de l’instruction, ont bénéficié d’un non-lieu.
lundi 15 octobre 2012
Le viol du 4ème RE devant les assises de l'Aude
Il s'appelle Mario Tobar. Il est colombien. Ce père de famille est âgé de 29 ans. A côté de lui, dans le box, a pris place Roman Kolesnik, 28 ans, ukrainien. Jusqu'à mercredi, ils comparaissent devant les assises de l'Aude pour le viol d'un compagnon de chambrée, un Mongol. Des faits "choquants, durs et ignobles" avait alors résumé le chef de corps du 4ème Régiment étranger (RE).
Le 30 avril 2010, les légionnaires de Castelnaudary commémorent Camerone. En fin de soirée le sergent de service découvre, lors d'une ronde, le corps d'un autre engagé, d'origine mongole. Celui-ci est inconscient et porte des traces de coups. Selon son avocat, Me Biteau, si la victime s'est remis physiquement, psychologiquement le traumatisme subsiste. Au point de tenter de se suicider. Pour le conseil de M. Tobar il s'agit là "d'une bagarre qui a mal tourné". Son client accuse l'ukrainien d'être l'auteur du viol. Celui-ci, de son côté, s'étonne et répond "ne pas y avoir assisté ". Ces deux hommes qui ont été immédiatement exclus de la Légion, risquent une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle.
vendredi 12 octobre 2012
Croix du Sud
Six nations, Australie,
Nouvelle-Zélande, Tonga, Vanuatu, USA et Japon (ces deux dernières sous forme
d’observateurs), 1400 militaires avaient participé en avril 2010, dans le nord
de la Nouvelle-Calédonie, à l’exercice Croix
du Sud, aux côtés des Forces armées de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie (FAPF,
FANC). Son thème : la projection d’une coalition régionale et la distribution
de fret humanitaire à une population affaiblie après une catastrophe naturelle.
Deux ans plus tard, l’exercice (12 au 26 octobre 2012) porte sur
l’interopérabilité entre forces armées régionales, la coordination des moyens
de secours et d’intervention en cas de catastrophes naturelles ou de situations
de crise, nécessitant une exfiltration de ressortissants. Aux pays présents en 2010,
participent cette année des forces de Papouasie Nouvelle-Guinée (PNG, Defence
Force), des Etats-Unis (Marines basés à Hawaï et éléments de la police
militaire), du Canada ((section d’infanterie) et de Grande-Bretagne (Royal
Gurkhas).
La France, l’Australie
et la Nouvelle-Zélande, sont signataires, depuis 1992, d’un accord dit « Franz » dont la vocation est d’harmoniser et de coordonner des réponses humanitaires
au bénéfice de pays océaniens riverains frappés par des catastrophes naturelles. Ces manœuvres qui se dérouleront pour partie en
milieu urbain (Nouméa), sont placées sous le commandement du général
Jean-François Parlanti, commandant supérieur des FANC (En collaboration avec Flash d’Océanie, http://newspad-pacific.info/).
mercredi 10 octobre 2012
Création d’un prix Pierre Schoendoerffer
C’est le Journal officiel qui l’annonce ce matin. Un prix audiovisuel de l'armée de terre, Pierre Schœndœrffer (1928-2012) est crée. Celui-ci est « destiné à récompenser, chaque année, une œuvre audiovisuelle (en français) célébrant l'engagement contemporain ou la vie des soldats de l'armée de terre ». Montant de ce prix : 3 000 EUR. Celui-ci sera décerné par le chef d'état-major de l'armée de terre, sur proposition d'un jury composé de huit personnalités civiles et de six autorités militaires et représentants du monde de la défense.
A 24 ans le caporal-chef Pierre Schoendoerffer filme les combats d’Indochine et Dien-Bien-Phu pour le service cinématographique de l’armée. Au Maroc, en Algérie, il deviendra journaliste. Puis écrivain où La 317ème section (1963), l’affirme. L’ouvrage devient un film (1965) et marque plusieurs générations. Un autre roman, L’adieu au roi (1969), servira de base de travail à Francis Ford Coppola pour Apocalypse Now.
P. Schoendoerffer adapte ensuite son roman Le crabe-tambour, au cinéma (1977). Puis il tourne L’honneur d’un capitaine (1982) et réalise son film le plus ambitieux, Dien-Bien-Phu, en 1992.
En mars prochain, à l’occasion du premier anniversaire de sa disparition, devrait paraître chez Grasset, « La guerre dans les yeux », livre d’entretiens croisés entre Pierre Schoendoerffer et le journaliste Patrick Forestier (Paris-Match).
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crédit : Guardian.co.uk |
P. Schoendoerffer adapte ensuite son roman Le crabe-tambour, au cinéma (1977). Puis il tourne L’honneur d’un capitaine (1982) et réalise son film le plus ambitieux, Dien-Bien-Phu, en 1992.
En mars prochain, à l’occasion du premier anniversaire de sa disparition, devrait paraître chez Grasset, « La guerre dans les yeux », livre d’entretiens croisés entre Pierre Schoendoerffer et le journaliste Patrick Forestier (Paris-Match).
mardi 9 octobre 2012
La chute du rial iranien priverait Assad de Gardiens de la Révolution
L'Iran aurait retiré des membres d’une unité des Forces spéciales déployée en Syrie, après la multiplication des critiques contre le coût de l'implication iranienne dans le conflit syrien, a rapporté le quotidien israélien Haaretz dans son édition de dimanche.
Téhéran qui a été le théâtre d'échauffourées la semaine dernière, alors que le rial est au plus bas. Le grand bazar de Téhéran a rouvert samedi sous haute surveillance policière, après trois jours de fermeture à la suite de violentes manifestations contre les difficultés économiques, liées à l'effondrement de la monnaie iranienne.
La police anti-émeutes avait fait usage en milieu de semaine dernière de grenades lacrymogènes pour tenter de disperser des manifestants ; procédant à des arrestations de cambistes dans et aux abords du grand bazar, lieu hautement symbolique sur le plan politique en raison de sa mobilisation en faveur de la révolution islamique en 1979.
Selon le Sunday Times, citant des responsables de services de renseignements occidentaux, l’Iran a retiré 275 membres de l’Unité 400 de la Force al-Qods des Gardiens de la révolution (armée idéologique du régime) qui prêtaient main forte au régime de Bachar el-Assad contre la rébellion. Les combattants ont été rapatriés il y a une semaine et cette information a été confirmée par l’un de leurs proches, ajoute le journal.
samedi 6 octobre 2012
Les points sur les i du président libanais
jeudi 4 octobre 2012
Haute-Saône. Un pilote tué dans le crash d'un Mirage 2000-5
"Deux minutes après le décollage, le contact a été perdu" a raconté le colonel Bertrand, commandant la BA 116 de Luxeuil (Haute-Saône). Contact perdu avec le Mirage 2000-5 qui s'est écrasé dans des bois sur la commune de Froidechonche, à cinq cents mètres des premières habitations. Son pilote, le lieutenant-colonel Wang Tung-yi est mort dans le crash. De nationalité taiwanaise, âgé de trente sept ans, il totalisait mille trois cents heures de vol sur ce type d'avion, dont l'armée de son pays est équipée (soixante). Il était depuis deux ans en France en application d'accords techniques entre les deux pays et devait rentrer à Taipeh (la capitale) dans deux mois.
Depuis dix ans une douzaine d'accidents mortels impliquant quatorze avions militaires ont été enregistrés en France. Seloin l'AFP, ils ont fait 22 morts.
Depuis dix ans une douzaine d'accidents mortels impliquant quatorze avions militaires ont été enregistrés en France. Seloin l'AFP, ils ont fait 22 morts.
dimanche 30 septembre 2012
Renseignement. Washington installe une base de surveillance des satellites aux Marshall.
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La plupart des débris se trouvent en orbite basse. Crédit : NASA |
Le gouvernement américain vient d’annoncer la construction,
sur l’atoll de Kwajalein aux îles Marshall (Pacifique), d’une base abritant un
radar destiné à repérer des objets spatiaux en
orbite moyenne et basse.
Cette base de l’Us Air Force, dont la construction débutera
en septembre 2013 (et durera quarante huit mois) est appelé à matérialiser une "clôture " atmosphérique pour "détecter, suivre la trace, identifier et
caractériser les objets spatiaux en orbite moyenne et basse, afin de fournir
aux vaisseaux de combat la capacité de tenir à jour un catalogue orbital
complet et précis, assurer la sécurité orbitale et évaluer les conjonctures" selon les informations fournies de sources militaires américaines. Ce programme de "clôture de l’espace" a également pour
objectif "d' apporter des preuves de
ruptures, collisions ou manœuvres inattendues de satellites ». À terme, ce
dispositif pourrait "détecter et suivre à la trace des objets de la taille
d’une balle en orbite à plus de 1.200 miles dans l’espace", affirme l’armée américaine. Une deuxième base de ce type pourrait voir le jour en Australie en 2020 (En collaboration avec Flash d’Océanie, http://newspad-pacific.info/).
vendredi 28 septembre 2012
Budget 2013. 7.233 postes supprimés à la Défense
Les ministres de l’économie
et des finances et du budget ont présenté ce vendredi matin en conseil des ministres le projet de loi de programmation des finances
publiques pour les années 2012 à 2017 et le projet de loi de finances pour
2013. Si ce dernier se caractérise par la création de 11.011 emplois dans l’Education,
la Justice, la Police, afin « de compenser ces créations de postes» 12.298
devraient pour leur part être supprimés
dans des ministères jugés « non prioritaires ». Le plus touché, la
Défense, qui se verra amputé de 7233 postes, devant l’Economie et les finances – 2353. 54.000 emplois doivent
être supprimés dans les armées entre 2008 et 2015 dans le cadre de la Révision
générale des politiques publiques (RGPP).
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crédit : Présidence de la République |
Par ailleurs, ce conseil
a nommé Laurent Nunez, sous-préfet de Bayonne, directeur de cabinet du préfet
de police de Paris et le médecin général inspecteur Jack Dorol, directeur de l'Institution nationale des Invalides.
jeudi 27 septembre 2012
Commerces des armes. Zobel Behalal : "Il faut qu’au plus tard à la fin du premier trimestre de l’année 2013, une conférence soit organisée pour finir le travail "
Chargé
de plaidoyer au Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre
solidaire), Zobel Behalal y suit la régulation du commerce des armes. Il a
participé, du 2 au 27 juillet dernier à la conférence organisée à
l’Onu à New-York.
Q. Le président François Hollande a exhorté, mardi à l'ONU, ses homologues à lutter contre la prolifération des armes. Quel écho cet appel peut-il avoir ?
Six ministres européens (dont Laurent Fabius)[i] viennent de leur côté, de se prononcer en faveur d'un traité "fort" sur le commerce des armes. Un autre petit pas ?
Ces ministres appellent également à la tenue d'une conférence en 2013, après l'échec des négociations de juillet dernier à l'ONU ?
Pour réussir il faudrait que gouvernements, opinions publiques, industries de la défense apportent leur soutien à ce mouvement en faveur de nouvelles négociations ?
Nous ne sommes pas inquiets quant à nos chances de convaincre les Etats d’accepter l’idée d’une nouvelle conférence au début de l’année prochaine. Le doute persiste sur le nombre d’Etats qui se mobiliseront en faveur de ce projet, et ce qui sortira de cette nouvelle conférence. Pour être sûr que tout ira dans le sens des aspirations des populations civiles, nous continuerons à expliquer aux industries qu’il est dans leur intérêt que ce commerce soit plus responsable. On limitera ainsi les trafics et la capacité des acteurs irresponsables à nuire. Nous continuerons également à appeler les citoyens partout dans le monde à se mobiliser.
Ce mouvement est-il sérieusement envisageable ?
Zobel Behalal (DR) |
Q. Le président François Hollande a exhorté, mardi à l'ONU, ses homologues à lutter contre la prolifération des armes. Quel écho cet appel peut-il avoir ?
R. Il faut se féliciter que F.
Hollande, lors de son premier discours devant l’Assemblée générale de l’ONU,
ait appelé à lutter contre la prolifération des armes. Rappelons que plusieurs
autres chefs d’Etats et de gouvernement ont également évoqué cette question
directement ou indirectement dans la même enceinte. C’est le cas, par exemple, des
présidents de l’Afghanistan, du Gabon, de la RDC et du Sénégal. Cela démontre
qu’il est plus qu’urgent de s’attaquer à la circulation des armes responsables
en partie de l’instabilité dans plusieurs régions du monde (Sahel, Syrie…).
François Hollande, lui, a été plus précis en rappelant le soutien de la France
à un « traité universel sur le commerce des armes ». C’est un motif
de satisfaction. A travers François Hollande, c’est le quatrième exportateur
mondial d’armes et l’un des cinqmembres permanents du Conseil de sécurité qui
s’exprime. Nous avons donc aujourd’hui l’assurance que le sujet sera traité en
priorité au plus haut niveau.
Evidemment, la France ne décidera pas seule, il faudra compter avec les autres
pays. Mais qu’elle ait fait part de ses intentions est un pas important.
Six ministres européens (dont Laurent Fabius)[i] viennent de leur côté, de se prononcer en faveur d'un traité "fort" sur le commerce des armes. Un autre petit pas ?
Le timing est intéressant.
Quelques heures après la déclaration de F. Hollande, les ministres des
principaux pays exportateurs européens publient leur communiqué. Ils gardent
ainsi le momentum et exercent une sorte de pression sur les autres
pays (USA, Chine, Russie…). Lors de récents échanges avec les diplomates
français en charge de ce dossier, le CCFD-Terre Solidaire et d’autres ONG
françaises ont exprimé le souhait de voir se multiplier les déclarations
publiques en faveur du traité. Nous sommes donc satisfaits. D’autant que les
ministres européens vont plus loin que le président Hollande en parlant d’un
« traité robuste, efficace et juridiquement contraignant ». Nous
espérons que ces pays s’accrocheront à cet engagement jusqu’au bout. En
réalité, concernant les pays européens la question n’est pas de savoir s’ils
veulent ou non un traité. Depuis six ans, ils ont toujours répondu positivement
à cette question. Le point de friction éventuel entre nous et eux, concerne la
nature du traité qu’ils sont prêts à accepter. On constate malheureusement que
plusieurs d’entre eux sont prêts à sacrifier l’efficacité du texte sur l’autel
de la realpolitik.
Ces ministres appellent également à la tenue d'une conférence en 2013, après l'échec des négociations de juillet dernier à l'ONU ?
C’est indispensable ! Il
faut qu’au plus tard à la fin du premier trimestre de l’année 2013 une
conférence soit organisée pour « finir le travail » commencé en
juillet. Il existe aujourd’hui un projet de traité qui comporte de nombreuses
lacunes. Il faut très vite y remédier et adopter un texte. Le monde en a
besoin, tout nouveau retard serait du pain béni pour les dirigeants qui
oppriment leurs populations civiles ou hypothèquent le développement de leurs
pays. Les USA qui ont commencé à briser le consensus lors de la conférence de
juillet ainsi que les Russes, ont demandé plus de temps pour achever les
consultations avec leurs administrations. Nous pouvons penser qu’en huit mois
ces consultations seront terminées. De plus, l’élection américaine –qui en
réalité a été la vraie raison de la « trahison américaine »- sera
passée. Le CCFD-Terre Solidaire sera à New York en octobre lors des débats de
la première commission de l’AGONU qui devra trancher sur cette question. Nous
plaiderons en faveur d’une conférence le plus tôt possible dont le mandat sera
exclusivement de combler les lacunes du projet de traité et d’adopter un texte.
Pour réussir il faudrait que gouvernements, opinions publiques, industries de la défense apportent leur soutien à ce mouvement en faveur de nouvelles négociations ?
Nous ne sommes pas inquiets quant à nos chances de convaincre les Etats d’accepter l’idée d’une nouvelle conférence au début de l’année prochaine. Le doute persiste sur le nombre d’Etats qui se mobiliseront en faveur de ce projet, et ce qui sortira de cette nouvelle conférence. Pour être sûr que tout ira dans le sens des aspirations des populations civiles, nous continuerons à expliquer aux industries qu’il est dans leur intérêt que ce commerce soit plus responsable. On limitera ainsi les trafics et la capacité des acteurs irresponsables à nuire. Nous continuerons également à appeler les citoyens partout dans le monde à se mobiliser.
Ce mouvement est-il sérieusement envisageable ?
Il y a une dizaine d’années,
personne n’accordait du crédit aux ONG lorsqu’elles commençaient à revendiquer
ce traité. Et pourtant aujourd’hui les Etats en débattent. Ils ont même passé
des nuits entières à en discuter en juillet dernier. Tout cela démontre que la
société civile a un poids considérable.
[i] « Finissons le
travail », affirment les ministres des affaires étrangères Guido
Westerwelle (Allemagne), William Hague (Grande-Bretagne), José Manuel
García-Margallo (Espagne), Giulio Terzi
(Italie), Laurent Fabius et Ewa Björling, ministre suédoise du commerce.
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