lundi 31 décembre 2018

75e D-Day, 1 000 portraits de vétérans

 
@Comité du Débarquement

1 000 portraits de libérateurs qui ont servi en Normandie à partir du 6 juin 1944, seront installés sur 80 km entre Sainte-Marie-du-Mont (Utah Beach) et Merville-Franceville (Sword Beach), d’avril à septembre 2019, afin de célébrer le 75e anniversaire du jour J. "Il nous incombe de marquer dignement ce qui pourrait être un adieu pour certains vétérans qui nous rendront visite", explique Jean-Marc Lefranc, président du Comité du Débarquement. Ces photos (1m20 de hauteur) seront celles de soldats ou résistants(es). L’opération devrait être reconduite jusqu’en 2023.

dimanche 30 décembre 2018

Mort de Georges Loinger, le sauveteur juif

Décédé vendredi à l’âge de 108 ans, Georges Loinger avait organisé en 1947 l’opération Exodus, le transport clandestin de rescapés du nazisme vers la Palestine, après avoir exfiltré des centaines d’enfants juifs vers la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous l’avions rencontré il y a quelques mois. Voici des extraits du portrait qu’avait réalisé Alice Pouyat, publié dans La Cohorte (décembre 2017), magazine de la Société des membres de la Légion d’honneur (SMLH).
 
@DR
"Souvent, ses petits yeux rieurs se plissent, se ferment, mais Georges Loinger ne dort pas. Il cherche au fond de sa mémoire, les souvenirs d’un temps lointain, un temps que les moins de cent ans n’ont pas connu. Georges Loinger, 107 ans, est l’un des 17 hommes les plus âgés de France et un ancien résistant qui a sauvé plus de 350 enfants juifs de la Shoah. Autant dire un témoin privilégié de l’histoire. (…) Georges Loinger a une mémoire d’éléphant pimentée d’un humour taquin d’adolescent.
Ainé de sept enfants, il naît en Alsace, à Strasbourg, en 1910. Cette région, à laquelle il reste très attaché, et qui accueille une importante communauté juive, n’est pas anodine dans son parcours. C’est là qu’il intègre l’Hatikvah groupe de scouts sioniste où il va nouer des amitiés durables et développer son goût du défi physique. “Je grimpais dans les Vosges les dimanches et j’étais le seul à traverser le Rhin à la nage pour épater les dames”, se vante-t-il gentiment. Ce dynamisme va lui permettre de traverser les épreuves futures, qu’il semble déjà anticiper. Peut-être parce que sa région natale, allemande jusqu’en 1918, “a toujours été au cœur des convoitises”. Plus tôt que d’autres jeunes de sa génération, Georges est préparé à la guerre : “elle ne me semblait pas quelque chose d’étrange”, dit-il avec un reste d’accent alsacien. Mais la menace qui monte, elle, est d’un genre nouveau. Le jeune homme la sent, ou plutôt l’“écoute” venir, à la radio, dans une langue qu’il comprend très bien, trop bien. “Hitler avait la voix la plus puissante et menaçante que je n’avais  jamais entendue de ma vie.”  Le danger pressenti se rapproche, se confirme. En 1939, l’ingénieur (devenu professeur de sport “pour préparer d’autres jeunes aux combats à venir”) est mobilisé. Il intègre le 172e régiment d’infanterie, et est rapidement fait prisonnier. Après des mois au stalag 7, en Bavière, il parvient toutefois à s’évader, fin 1940, avec son cousin le mime Marceau : “Je n’avais pas le choix, ma femme m’écrivait tous les jours des lettres alarmantes sur la situation du pays.”

“Grâce à lui,  plus de 4 500 juifs pourront embarquer sur le bateau.”

Car son épouse, elle aussi, est sur le front. Elle s’occupe d’une résidence d’accueil d’une centaine d’enfants juifs allemands “achetés très cher à Himmler par la baronne de Rothschild”, pour les éloigner du Reich. La résidence est transférée de la région parisienne en Auvergne, et d’autres résidences identiques sont créées par l’OSE (Œuvre de secours aux enfants). Une fois réuni, le couple s’y investit. Mais les nazis avancent. Il faut disperser les enfants. Un ami de Georges, le fils du grand rabbin d’Alsace, propose à ce grand sportif qui a osé s’échapper du stalag, une mission clé : exfiltrer des enfants en danger vers la Suisse. Georges n’hésite pas. En 1942, il s’installe à Annemasse, soutenu par un maire coopérant, et en soudoyant des Français faisant leur beurre de ce trafic, fait passer la frontière à de petits groupes d’enfants. Plus de 350 jeunes juifs seront ainsi sauvés.
(…) Avec l’arrivée des Allemands en zone libre, la situation se complique “un peu”, reconnaît-il tout de même. Surtout ce jour où il fait passer vers la Suisse sa femme et ses propres fils, âgés de 6 ans et de 18 mois… Sur le chemin, le groupe d’une quinzaine de personnes est arrêté par une patrouille. Un soldat ordonne à Georges de ne plus bouger le temps d’effectuer une tâche, laissant en garde un berger allemand. “Si tu bouges, je tue ton fils”, le prévient-il. Mais dès que le SS a le dos tourné, Georges traverse un ruisseau, entraînant la moitié du groupe avec lui, court des heures dans la nuit noire, serrant ses proches par la main. Il faudra plusieurs pièces d’or pour convaincre le propriétaire français d’une petite maison de les abriter quelques heures. Enfin, au petit matin,  exténués, les fugitifs arrivent à passer les filets de la frontière. Le père de famille aurait pu rester en Suisse avec les siens. Mais choisit de repartir : “Il fallait sauver d’autres enfants”, dit-il, comme une évidence.

L’Exodus
 
@wikipedia
Les combats s’achèvent. L’ancien résistant reprend peu à peu, et “sans enthousiasme”, une vie plus paisible de kinésithérapeute et professeur de sport. Quand on vient le chercher pour “une nouvelle mission”. Nous sommes en 1947 et il s’agit d’aider des rescapés du nazisme à immigrer clandestinement vers la Palestine, alors sous mandat britannique. C’est la fameuse opération Exodus. Le rôle exact de Georges Loinger : il est chargé par David Ben Gourion et les membres du futur gouvernement d’Israël d’obtenir l’aide officieuse des autorités françaises pour laisser passer et ravitailler le bateau. Grâce à lui, notamment, plus de 4 500 juifs pourront embarquer à Sète. Le bateau sera violemment repoussé à son arrivée. “Mais l’opération a été un coup médiatique très important, elle a permis d’alerter sur la situation, de faire pression sur l’ONU et d’accélérer la création d’Israël, alors en discussion, et votée dans la foulée”, souligne-t-il. Suite à cette expérience, Georges Loinger sera nommé directeur de la filiale française de la compagnie de navigation israélienne Zim. Sans oublier de partager l’histoire de la résistance juive dans plusieurs ouvrages. À 107 ans, il parvient encore à lire et s’astreint à quarante minutes de gymnastique tous les matins. “Je suis toujours resté en mouvement, physiquement et intellectuellement”, la clé, selon lui, de ce parcours hors du commun. Avec un petit verre de bordeaux au dîner." 

Georges Loinger était commandeur de la Légion d’honneur.

samedi 29 décembre 2018

Un gendarme mobile arrêté à Paris en possession d'explosifs

Le 23 décembre, à la gare de Lyon (Paris), les douaniers procèdent à un contrôle de routine. Double surprise : l’individu transporte des explosifs et il est gendarme mobile, en poste à Maisons-Alfort (Val-de-Marne). Ce quasi trentenaire, qui avait auparavant servi à la Légion, a été placé en détention provisoire. Il  a également été suspendu de ses fonctions, "à titre conservatoire" a précisé la direction de la gendarmerie.

jeudi 27 décembre 2018

"Rescue under fire" et la Légion espagnole



Si en France la télévision et le cinéma continuent de s’intéresser à la Légion étrangère, en 2018, c'est la Légion espagnole qui était à l'écran. Avec Rescue under fire, film ibérique sorti sur les écrans en janvier dernier. Ce long-métrage d’Adolfo Martinez Perez est tiré d’une histoire vraie. En Afghanistan, en 2012, un convoi américain, escorté par des légionnaires espagnols saute sur un champ de mines. L'équipage de l'hélicoptère médical envoyé pour secourir les blessés est à son tour victime d'un accident. Ce qui semblait être une mission de routine se transforme bientôt en traquenard : des dizaines de talibans encerclent les militaires... La brigade Rey Alfonso XIII (Légion espagnole) a conseillé le réalisateur lors du tournage de ce film d’honnête facture.

mercredi 26 décembre 2018

Mort de Simcha Rotem, dernier combattant juif de la révolte du ghetto de Varsovie

"Kazik", nom de guerre de Simcha Rotem, est mort samedi à l’âge de 94 ans en Israël où il s’était installé après la Seconde Guerre mondiale. Cet homme blond aux yeux bleus avait auparavant été l’un des responsables de l’Organisation juive de combat qui avait planifié le soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943, lorsque les nazis avaient décidé de déporter vers les camps de la mort les derniers juifs de la capitale polonaise.
@forward.com
En avril 1943, quelque 2 000 policiers allemands et SS ont entrepris de rafler dans le ghetto les quelques dizaines de milliers de survivants qui avaient échappé jusque-là à la déportation. L’opération était censée ne durer que trois jours, mais les nazis se sont heurtés, du 19 avril au 16 mai, à une forte résistance qui les obligés à engager des troupes supplémentaires. 13 000 juifs ont été abattus, brûlés ou gazés durant cette opération. La sœur de Simcha Rotem, 12 ans sera ainsi assassinée. Les survivants ont été déportés. Ses parents et son autre sœur ont survécu en se cachant dans les ruines.
"Kazik" (abréviation du prénom polonais Casimir), avait participé à des opérations de combat et de sauvetage de juifs par les égouts. Il s’en était sorti et, en août 44, avait participé à l’insurrection de Varsovie aux côtés des résistants polonais. Après-guerre, il avait conçu un plan d'empoisonnement des SS détenus par les Américains en Pologne. Scénario qui échouera.

mardi 25 décembre 2018

Nouvelle profanation de monument

@Luchon mag
" Après la profanation de l’Arc de Triomphe et la tombe du soldat inconnu, la décapitation des 3 maréchaux pyrénéens au monument de Saint-Gaudens : c’est un sentiment de colère, d’indignation qui m’anime. Mais aussi une blessure", réagit Carole Delga, présidente de la région Occitanie. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les représentations des maréchaux  Foch ,Joffre et Galliéni, ont en effet été décapitées dans la sous-préfecture de Haute-Garonne. Deux têtes ont été retrouvées au pied du monument, la troisième, à proximité. Ce monument aux trois maréchaux de la Première Guerre mondiale avait été inauguré en 1951 par Vincent Auriol, alors président de la République à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance du maréchal Foch.

lundi 24 décembre 2018

Le 3ème REI sécurise le CSO


 
@L.E.
Le 3ème régiment étranger d’infanterie (REI, Kourou) aura participé, en 2018, à la sécurisation de 11 tirs au Centre spatial guyanais. Dernier en date, le 19 décembre, celui de la fusée Soyouz qui a mis en orbite le premier satellite d’observation CSO (Composante spatiale optique). Les CSO doivent succéder au système Hélios 2 et ainsi contribuer au renforcement des capacités des forces dans le domaine du renseignement spatial, du soutien et de la conduite des opérations.

mardi 18 décembre 2018

La MLE mobilisée



Légionnaires avant tout ! Pour la troisième année consécutive, les musiciens de la Légion étrangère seront déployés sur plusieurs sites, à partir du 24 décembre prochain, dans le cadre de l’opération Sentinelle. Soit une cinquantaines de képis blancs musiciens de la MLE.

lundi 17 décembre 2018

Attentat de Strasbourg, un cinquième mort

Un blessé en état de mort cérébrale est décédé dimanche en fin de journée à Strasbourg. Barto Pedro Orent-Niedzielski, 35 ans, était dans le coma depuis cinq jours. Il avait reçu une balle en plein front. Mardi soir, il circulait en compagnie d'Antonio Magalizzi, 28 ans, journaliste italien, qui a été tué de la même façon par Chérif Chekatt. Le bilan de l’attentat est actuellement de cinq morts et onze blessés.