Il y a 55 ans, la Légion quittait l’Algérie


Sidi-Bel-Abbès, le 29 septembre 1962, au petit matin, les corps du général Rollet, « père » de la Légion moderne, du commandant Aage de Danemark et du légionnaire Zimmerman (dernier légionnaire tué en Algérie), précédés de la main du capitaine Danjou, de l’urne funéraire du légionnaire William Moll (mort en 1937, cet américain avait émis le vœu de reposer à la Légion) ainsi que des drapeaux et étendards, quittent le quartier Vienot.
Le 24 octobre, le colonel Vaillant reçoit le maire de la ville. Un harki venait de se voir attribuer la Légion d’honneur. Le maire la lui a remise discrètement, en dehors de la ville. Le soir, le 1er Régiment étranger (RE) rend hommage à ses morts. Tous écoutent le poème écrit par le capitaine de Borelli dédié à  son ordonnance, qui se sacrifia pour lui (3 mars 1885, siège de Tuyen-Quang).
Le lendemain, le quartier est vide. La Légion quitte Sidi-bel-Abbès. Sur le quai de Mers el-Kebir, l’armée, la Marine, le 2ème REP rendent les honneurs. Dans un grand silence, le navire gagne le large. Sur le pont, le colonel Vaillant, au garde-à-vous, salue jusqu’à ce que le quai ne soit plus qu’un point.

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